Merci André pour cette narration des élections, Je reviens comme beaucoup d'entre nous une quarantaine d'années en arriere et ça fait du bien.
Ta leçon pour apprendre a compter est digne d'un Mathias Mamatui, instituteur.
A l'époque de ces élections j'étais probablement à Taku, je ne me rapelle plus très bien, en 2 ans de 66 à 68 j'ai fait 2 fois Tureia, une fois Taku et une fois Rapa.
En mangarevien, compter était un peu plus difficile:
Les articles devant les nombres sont: ko,ka,ma,e et to,ko, qui peuvent tous se mettre devant un nombre de chaque dizaine jusqu’à cent; car ici, c’est par dizaine que comptent les mangareviens. Mais, une fois la première dizaine achevée, on se sert devant les unités plus élégamment de l’article ma.
Ex.: un,deux,trois etc..; on dira KO tahi , ko rua,KO toru, etc..; ou bien: E tahi, E rua, E toru, etc..; ou encore: TO KO tahi, TO KO rua, TO KO toru, etc..; à la seconde dizaine on dira : MA tahi, MA rua, MA toru, etc...
Arrivé à cent, l'élégance demande qu'on se serve de e devant les noms de nombres qui expriment cent, mille , etc.. Ex: cent, E rau, un cent E tahi a rau, ou bien : E tahi rau etc...
pour mille on dira E mano , pour dix mille on dira E makiu.
En pratique j'ai toujours entendu dire e tahi, e rua, e toru pour un, deux et trois. En tous les cas pour les unités, après quand celles-ci sont à ajouter aux dizaines c'est une autre histoire:
l'article se rejette devant le nombre qui énumère les dizaines, et devant celui qui énumère les unités, ex: trente-deux se dira E toru rogouru E rua touara, Pour trent-trois on dira E toru rogouru E toru touara.
Vous voyez que c'est pas simple et pour ma part je me contentais de compter seulemant les unités, pour le reste je m'exprimais en français c'était bien plus simple.
Et toi Jean-Claude tu comptais comment ?