Ce qui est amusant, c'est que les Marins utilises le mot "rame" dans cette expression "Lève-rame", alors que le parler maritime emploi généralement le mot aviron.

A Colbert33..Bonjour...Réflexion très juste...Et l'on ne dit pas "ramer" mais "nager" en cadence par exemple...J.G.P.

Ah Hourtin !! que de souvenirs ! bons ou moins bons, quoique ?
Par contre je me souviens très bien qu'en Janvier 1969 à la 2ème compagnie, 26ème section nous dormions tous dans la même chambrée au rez de chaussée du bâtiment !! la Cie au complet, 120 bonhommes ! on était dans le bâtiment situé place de l'étoile ou derrière, il y avait le séchoir. A côté, faisant angle droit, il y avait le bâtiment des appelés, en face c'était la 9ème Cie je crois ou la 7ème, je ne m'en souviens plus et à gauche c'était le Bâtiment de la coop et de la poste.

J'ai moi aussi des souvenirs d'Hourtin, mais il y en a qui me manquent : je suis infichu de connaître compagnie et section.

J'étais à l'étage du bâtiment x (je ne sais pas lequel...), à droite en haut de l'escalier.

Ce qui m'a assez marqué ?
Un peu le changement (radical) de vie (le nombre de personnes toujours en présence), la crainte d'oublier, de ne pas être "gardé" par la Marine, l'autorité omniprésente (cela ne me dérangeait pas, mais ça changeait "de la maison" !).
En même temps, il fallait bien s'attendre - en quittant "la maison" - à ce qu'il y en ait, des changements :D

Ce qui m'a beaucoup marqué : quelques bagares auxquelles j'ai assisté (c'était parfois assez méchant), et surtout les WC sans porte ! Ça, je peux vous dire que mon envie, je l'ai gardée un moment, et je crois que je n'étais pas le seul...
Après, on s'en foutait un peu, il y avait une discrétion mutuelle et ça allait.

Je me souviens que certains, pour montrer "que c'était occupé", posaient leur bâchis au sol, devant le lieu où ils étaient ; ce qui ne manquait jamais, c'était qu'un gars qui avait terminé shoote dans le bonnet en partant, au grand dam du proprio, qui ne s'en tirait pas toujours bien...

à Medaerts:
J'ai vu une photo du cfm que tu a mis sur le forum j'ai la même, je suis le 3me à gauche, nous étions dans la 7me compagnie 72me section 1er bataillon situé place de l'étoile il me semble c'était une compagnie composée pour moitié de chti et de la région parisienne résultat 1 ere perm sucrée de garde à l'aubette
je me souviens bien des toilettes j'ai hésité une semaine! ce qui m'a marqué également c'était le retour à la cie quand on était de corvée de café c'était la bagarre générale pour le pain et le beurre
et pour la chanson du CFM je n'ai encore vu personne mentionner la notre normal on avait la honte en la chantant je sais plus le titre mais ça commençait par
Passant par Paris vidant ma bouteille
un de mes amis m'a dit à l'oreille, m'a dit à l'oreille
le bon vin est bon, l'amour me reveille encore etc...

souvenirs d'Hourtin : dans le nécessaire il fallait ent'autre se munir d'un peigne j'ai été 6 mois sans m'en servir! le coiffeur se faisait de beaux pourboires pour nous laisser un demi millimétre
c'est moi qui tiens la gamelle
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Devant les fameuses baleinières qui nous mettaient le dos en sang


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le dos et les doigts tu te souviens "pays " (voir nos avatars )
les doigts qui frottaient sur les nouvelles vareuses bien rêches :affraid:
entrainement "aux rames de joutes " (c'etait comme cela que l'on appelait la course des baleinieres )
avant le lever des couleurs vers 6h du mat en janvier 69 . :x
cordialement
JC

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Les deux baleiniéres à couple, pour ce qui concerne les avirons j'ai aussi retenu une autre expression :
"Pelles à plat et alignées" celà vous dit quelque chose ?
Je suis surpris que personne ne parle de sorties à la voile avec ces mêmes baleiniéres, personnellement j'aimais beaucoup, par bonne brise sur le lac, "Bordez" "Choquez" "Changez d'amures" là c'était, plus délicat car il fallait affaler la voile et la passer de l'autre bord, dans les plus brefs délais bien entendu...quel plaisir de faire une petite compette à trois ou quatre bateaux...mais veille au grain les bancs de sable le lac était assez traitre, à ce sujet, il nous est arrivé de faire trampette pour se dégager, en février- mars l'eau n'était pas chaude...et au retour pour nous réchauffer un bon "viandox" brûlant...le bon temps quoi ! :D

une autre expression:" lève rames"...
Souvenez vous , dans la saignée du bras et avec la main appuyer sur la rame pour la lever...on était fortiche quand même avec nos 60 kgs tous mouillés...

Pour Electron

La photo que tu as passée précédemment (baleinière n°10) à les pelles à plat et alignées (hum) très pratique pour s'enfoncer dans les roseaux...
Il y avait 2 sortes d'embarcations au CFM : des canots, bateaux les plus important avec 2 mats (grandvoile et misaine) et les simples baleinières avec 1 mat. Ces 2 embarcations acceptant les avirons bien évidemment...
J'ai expliqué précédemment qu'en tant qu'ancien scout marin bordelais j'ai effectué 2 camps d'été sur le lac. Nous allions chercher au moins 2 embarcations (et le ravitaillement) au CFM. Nous faisions vu notre âge que peu d'avirons mais surtout beaucoup de voile dans les années 1955 et 1956. Inutile de te dire que le lac d'Hourtin, je le connait comme ma poche de long en large et en travers jusqu'à Maubuisson au Sud, et que j'y ai navigué à une époque où nous étions, avec les marins du CFM bien évidemment, les seuls sur le plan d'eau...A+ J.G.P.

Un grand merci à Gérad Manniez pour ces précisions !

Je (re)mets donc cette photo "d'identité" :

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C'est vrai qu'on n'était pas ennuyés avec les bouclettes...
À remarquer : nous avons (presque) tous le sourire !

Au fait, qui prenait toutes ces photos ?
Nous-mêmes ou, plutôt, le "service presse du CFM" ?

pour Electron

de 69 a 72 il n'y avait que le CPER qui faisait de la voile . (nous les enviions beaucoup )

pour Medaerts .

je suis pour ma part surpris des photos de compagnie ou d'école de "spé "
car nous n'en n'avons jamais fait
au CFM je n'ai jamais vu de photographe "pro " dans la base .
je ne connais que le petit studio de l'autre coté de la rue ou on faisait les photos d 'identité

mais les photos sont bien la preuve que cela existait

cordialement

JC

Pour Medaerts : dans mes vagues souvenirs il me semble que c'etait un civil qui passait parmi les tables et faisait les photos
et pour les baleinières en 67 nous n'avons jamais fait de voiles non plus on commençait par apprendre les noeuds, la godille en chaloupe, pour la galère en baleinière la dessus une bonne nuit pour récupérer !

Pour les photos à Hourtin, j'en possède une de moi-même, je pense que quelqu'un m'a pris avec mon super appareil de l'époque, un Instamatic Kodak !

Par contre, en voyant cette même photo, un copain du Bory est allé en chercher une (différente) dans ses affaires, sur laquelle je figurais, au garde-à-vous devant la cloche (de l'Aubette ?).
Ce quartier-maître était Gasparin, décédé pendant son séjour à Diégo ; nous étions à Hourtin à la même période, et il m'avait demandé s'il pouvait me prendre en photo pour montrer à ses parents "ce que c'était".
J'y ai repensé en écrivant une lettre à ses parents après son décès.

J'ai pris de rares photos à l'école ASM (ou d'autres l'ont fait avec mon appareil), je n'avais pas percuté qu'un jour, un forum... ;)

je pesne que beaucoup d'entre nous n'avaient pas "percutés "comme tu le dit Medaerts je suis dans le meme cas, je n'ai pour ainsi dire aucune photos de nul part, de plus lors de ma campagne Djibouti je faisais plus de films que de photos, ce qui comme tu le dit si bien, avec le recul nous manque enormement, je n'ai egalement aucun souvenirs de passage d'un photographe qui passait a hourtin, bien que certains camarades nous disent s'en souvenir, mais la mémoire est sélective !!!!!!

amitiés

André

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En "perm" rapide à Bordeaux, (en arriére plan le "Grand Théâtre) photo prise par ce qui existait à l'époque "un photographe de rue" espéce à ce jour disparue, je viens de laisser mes copains place de la Bourse et rejoint mes Parents quittés un mois plus tôt. La position du col à gauche n'est pas à l'identique à droite...mais il n'y a plus de "saccos" en vue...

Photo précédente au réfectoir (Medaerts...Y-en-a un qui à le bachi sur la tête...Hou! Hou!...)

Pour Epica38, envois nous le film...

Concernant le "civil" qui faisait des photos, voici un petit malin qui dû se faire un bon "pécule" sur notre modeste solde,ceci me fait réfléchir...Qui a pris la première photo que j'ai mis sur le post à l'incorpo ? Photographe civil ou militaire? (1957)

Electron a écrit : Photo précédente au réfectoir (Medaerts...Y-en-a un qui à le bachi sur la tête...Hou! Hou!...)

Oui !, et je ne pense pas qu'il l'ait gardé longtemps (pour la photo, peut-être le temps de "sauver les apparences" côté coiffure !).

James : ce photographe n'impressionne que la pellicule, on voit bien que vous ne vous en laissez pas compter ;)

C'est sympa d'avoir ré-ouvert ce sujet sur Hourtin...

J'y suis arrivé un froid lundi matin de février 1991. La veille au soir, départ de Rouen vers 22h00. Arrivée à Paris une heure plus tard à St Lazare, transfert vers Gare de Lyon pour prendre le dernier TGV, vers 1h00. Sortie de la gare de Bordeaux St Jean trois heures plus tard. Dans ce train il n'y avait quasiment que des bleusailles, qui s'approchaient timidement des "anciens" pour leur demander la suite du programme... qui était fort simple ; sortir de la gare, la contourner pour rejoindre les autocars qui nous emmèneraient au CFM. Départ vers 5h00, et une heure plus tard nous débarquions devant le CFM.
Où nous étions accueillis par les sacos ; on nous a offert un café et un croissant... Puis il a fallu ouvrir nos sacs personnels, pour la fouille ; confiscation des couteaux et de l'alcool, je me souviens avoir négocié un peu pour pouvoir garder mon Opinel n°8 à virole ! Faut dire aussi qu'il intéressait nettement moins les sacos que les "cran-d'arrêt" dont certains "caïds" avaient cru bon de se munir ;) !

Ensuite on nous emmenait chez le coiffeur ; j'avais cru bon de me faire "rafraichir" par mon merlan habituel, mais ça n'a rien changé ! Sabot de 5mm pour tout le monde !!! Puis la photo, celle qui figure dans mon avatar...

Et puis dans le désordre ;
- remise du sac, des tenues de travail et de l'uniforme d'hiver.
- installation des chambrées
- visite médicale
- première instruction à la marche au pas
- etc, etc...

Bref, on arrivait au repas du soir (vers 18h30 si ma mémoire est bonne) avec l'impression d'être là depuis 15 jours !!!
Et pour finir la journée, cerise sur la gâteau, j'ai été désigné pour un tour de garde de minuit à 2h00 !!!
Le lendemain matin, le réveil à 5h30 fût un peu rude :sleep:

En revoyant ma photo, je constate qu'il y avait "62" inscrit sur le panneau en bois. Je ne me souviens plus ce que ça désignait... 6ième compagnie, 2ième "section" ??? Si quelqu'un peut me rafraichir la mémoire...

Ensuite 15 jours bien remplis, avant une première perm où il était obligatoire de voyager en uniforme. Pas trop génant en ce qui me concernait, mais j'avais des copains de chambrée qui rentraient dans des banlieues parisiennes un peu "chaudes", et qui rasaient les murs ! A moins qu'ils aient préféré quitter l'uniforme dans les toilettes du TGV, an sachant bien qu'en cas de contrôle par une quelconque autorité militaire se serait la punition assurée au retour...

Retour au CFM le lundi matin, pour encore une dizaine de jours, terminés en beauté par un défilé devant le commandant du CFM. Et puis venait l'heure du passage devant le "dinguologue", et entretien avec le pitaine de compagnie... et après les affectations tombaient. A terre pour beaucoup, outre-mer pour les plus chanceux, et embarqués pour une poignée d'autres chanceux. Ce qui fût mon cas...

Mais là c'est le début d'une autre aventure ;)

pou info
le CFM hourtin a son musée dans l 'ancienne gare du village
pour plus de renseignements contacter Colbert 33
cordialement
JC

Toujours pour info...Pour le musée relatif au CFM voir le sujet Musée d'Hourtin et sa présentation par Colbert 33 son conservateur....Amitiés à tous...J.G.P.

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Avec cette photo (retour d'une perme à Bordeaux, certains sont un peu ...fatigués...) je vais fermer ma boite à souvenir du CFM Hourtin, une derniére anecdote peut-être qui tient au sujet du matelotage avec les boscos, avez-vous encore dans vos narines l'odeur particulière du hangar avec tout ces "bouts" qui fleuraient bon le goudron? Et ces noms de noeuds, si imaginatifs, le plat, qui sert à réunir deux bouts de même grosseur et qui ont à forcer...que j'emploies toujours de préférence au noeud de vache et dans lequel j'introduis un "martyre" car je sais que j'aurais à le défaire, le jambe de chien, le cul de porc ou de capucin, mais pas de nom de bête aux longues oreilles avec une queue courte, sans oublier celui de capucin ou de chaise qui sert à hisser un homme dans la mâture...de mes cinq années dans la royale je n'ai jamais vu celà, histoire de rire on pouvait le faire double sur son double...ça j'ai jamais rèussi...
Et nous voici aussi dans ce hangar sur une réduction de la plage avant de la "RENONCULE" avec le Second Bosco qui nous présente les "Apparaux" du navire...rire dans l'assemblée..."Pourquoi riez-vous?" C'est au sujet du terme "Apparaux" Second Maitre...je crois que l'on dit "Appareils" au pluriel...Haussement d'épaule et commentaire du bosco..."Décidément plus ils vont à l'école, plus ils sont c..s"
Et maintenant nous voici devant l'aubette, nos sacs à nos pieds, la section à déjà diminuée car certains sont partis ce matin, nous c'est ce soir que nous prenons le train pour Toulon, je n'ai pas eu la Spé que je voulais, il parait que je vois mal les couleurs, et dire que je faisait du cablage electrique dans le civil :affraid: j'ai même mon CAP, c'est vers l'hopital Ste Anne que je suis dirigé car les tests ont montré que j'avais des aptitudes pour être infirmier...
La gare St.Jean, j'embrasse mes Parents qui sont venus me voir partir "Tu as déjà changé, me dit ma Mère, prends soin de toi..." et nous voici accrochés derriére un train de marchandise qui nous trimballera toute la nuit au grés des gares de triage et nous déposera le lendemain aprés midi à la gare de Toulon...
C'est avec beaucoup de nostalgie que j'ai vu les derniéres photos du CFM HOURTIN laissé à l'abandon, j'étais passé devant il y a quelques années déjà et je l'avais revu tel que je l'avais connu...
Merci à ceux qui m'ont lu et répondu sur ce "post" celà m'a fait chaud au coeur...au revoir mes amis, je vous laisse deux photos de mon sac sur le "post" consacré à ce sujet et vous dit à bientôt sur d'autres sujets. :D

Joli récit Electron, ah l'odeur des bouts dans la barraque en bois......

... N'oublions pas "Faire dormant sur un point fixe" soit un tour mort et deux demi clés...
Ah! le matelotage, c'était pour les futurs Marins que nous allions devenir comme l'apprentissage de l'alphabet pour les petits écoliers.
Au fait certains ont-ils des photos,ou documents représentant nos activités de FORMAR et de FORMIL.

Pour électron
Chantons tous en choeur : Ce n'est qu'un au revoir mon frère, ce n'est qu'un au revoir..etc.

Et merci beaucoup de nous avoir fais partager tes souvenirs d'apprentis marin.

Quant à moi, je ne me rappelle pas du tout avoir fais beaucoup d'instruction sur les différents noeuds: c'etait en octobre/novembre, il commençait à faire humide et froid sur le lac et nos mains commençaient à geler...

Les noeuds que j'ai appris à confectionner à Hourtin et plus tard m'ont souvent servi.

Lors d'un déménagement, d'un transport, lorsqu'il faut "attacher" quelque chose, c'est très souvent à moi que l'on confe cette tâche, car on sait que ça tient !

Je n'ai pas eu, moi non plus, la spé que je souhaitais avoir, mais bon, celle que j'ai faite m'a plu.
C'est la vie...

Merci Electron.