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[Divers Navires amphibies] Les LST
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°171
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Vas-y André, tes dons de narrateurs rendront bien cette traversée intéressante...
"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles".
[James Dean]
Tinto- QM 1
- Age : 73
- Message n°172
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
André,
Tu peux continuer ce récit que je trouve intéressant...
A +...
Tu peux continuer ce récit que je trouve intéressant...
A +...
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°173
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
La traversée du Golo, suite : Hawai-Guam (îles Mariannes)
Il est 10 heures 30 ce 27 décembre 1951 quand l’ordre est diffusé par le haut-parleur : « l’équipage au poste le manœuvre »… Et puis une seconde fois, comme c’est la coutume : « l’équipage au poste de manœuvre » ; le moment du départ est arrivé, et tout de blanc vêtu chacun se rend à son poste, d’un pas vif, certains en courant et en cinq bonnes minutes, tous le monde est à sa place. Le Golo va quitter les belles îles Hawaï et poursuivre son voyage vers l’Indochine, vers la guerre aussi, qui fait rage là-bas. Du reste, je n’ai pas approfondi la question, mais si nous sommes là, c’est parce qu’il y a la guerre… En effet, à partir du 19 décembre 1950, le général Delattre, nouveau en Indochine, arrivé de France avec un gros balai, entreprend, d’abord de virer les incapables puis de redresser la situation ; ce qu’il fait à Vinh Yen et dans le massif du Dong Trieu ainsi qu’à la bataille du Day où il perd son fils… et aussi sa santé. Malgré cela, en vitesse, il court aux Etats-Unis exposer tout ce qu’il vient de faire pour la défense du Monde Libre et demander du renfort en armes et en matériel pour en faire encore plus ; du renfort qu’il obtient, alors que le gouvernement français n’a rien à lui offrir, même pas des renforts en personnel pour les mettre en œuvre. Voilà donc pourquoi, le LST 973, le Golo traverse le Pacifique en cette fin 1951, comme d’autres bateaux à fonds plats, LSIL, LSSL, vont le faire encore après nous.
Je reprend mon poste à mon téléphone, j’établis les contacts avec la machine, avec les manœuvres avant et arrière alors qu’une musique placée sur le quai commence à jouer pour nous pour saluer notre départ. Ce n’est pas le même orchestre que celui qui nous a accueilli et nous ne verrons pas les danseuses hawaïenne aujourd’hui ; C’est dommage.
Mes contacts téléphoniques sont parfaits et je le signale au second.
A l’heure pile, le commandant monte à la passerelle et reçoit toutes les indications de la part du second l’informant que tout est paré pour l’appareillage.
Une fois le pilote arrivé à la passerelle, l’autre matelot timonier hisse le signal que nous connaissons tous : La flamme du code accompagnée du pavillon H
Et puis aussi le signal qui donne l’indicatif de notre bâtiment en code international FADC.
Sur le quai, il y a aussi quelques marins américains qui sont là pour larguer les dernières aussières et puis quelques curieux ; chacun est venu en voiture ; ici comme à San Diego, ou ailleurs à Frisco, tout le monde à sa voiture. Chacun à
son char bancs, comme disait un matelot timonier de mes amis, originaire de la Louisiane, pour qui son char à banc était une « Buick eight » décapotable de cinq bons mètres de longueur. Ça nous faisait bien rire : char à bancs !
Le Golo décolle du quai, effectue quelques manœuvres et bientôt se retrouve face à l’ouest en direction de la sortie, à deux ou trois nœuds ; comme à l’arrivée, il va évoluer dans ce grand port afin de ne pas créer de remous sur les rives
C’est le moment de jeter un dernier regard sur cette belle île où, sauf exception nous ne reviendrons plus.
Il fait beau ; il fait le même temps que pour notre arrivée. Du reste Hawaï, c’est comme les Açores, ce sont des pays producteurs d’anticyclones. Donc le beau temps se doit d’y être permanent ? L’anticyclone de Hawaï est le répondant de celui des Açores dans l’Océan Pacifique ; de la même façon que celui de Sainte-Hélène équilibre, pourrait-on dire, celui de l’île de Pâques dans le Sud. Ce sont les quatre principaux anticyclones permanents et dynamiques de la planète Terre.
Hawaï et Açores, nous le savons, produisent des ananas et des anticyclones.
L’escale qui a duré une semaine y fut agréable, très agréable ; marquée pour moi par une excursion et par une réception. J’ai visité une plantation d’ananas et une usine de mise en boîte de ce fruit. Des centaines et des centaines d’hectares qui appartiennent à la maison Dole, une marque bien connue. Du reste, jadis, ces planteurs étaient les maîtres de l’île, ce sont eux qui déposèrent la dernière reine de Hawaï par un coup d’état.
Quand ils établirent leurs domaines, qu’ils n’ont peut-être pas payés bien cher (à Rapa, le terrain de la mission, un hectare environ a été payé : une hache), comme les Hawaïens aimaient autant le travail que les Tahitiens, ils firent venir des Japonais, des Coréens, des Chinois ; du reste, l’ouvrage en deux tomes de James Michener : Hawai, commence par l’arrivée de Chinois, venant de Canton si je me souviens bien.
La réception à eu lieu chez des Français nous a-ton dit ; alors, entre tous les invités, et les gens de Hawaï, très cosmopolite, nous n’avons pas reconnu qui étaient l’amphitryon ; mais quand on m’a présenté un plat dans lequel il y avait des huîtres cuites, cette personne parlait bien le Français.
A cette réception, il n’y avait pas d’alcool, nous l’avons donc trouvée un peu sèche. Nous avions beaucoup de jus de fruit, orange et ananas principalement, (et probablement venant de la maison Dole). A part les huîtres cuites, il y avait plein de denrées dont je ne connais pas les noms.
Hawaï est très cosmopolite, en effet, mais c’est surtout un mélange d’asiatiques qui domine en 1951, à cette époque.
J’ai pu observer les roches volcaniques noirâtres ou de couleur marron, sorties de terre il y a probablement plusieurs millions d’années.
Je suis allé me baigner sur la plage de Waikiki, un lieu magique de nos jours pour les voyageurs potentiels là où les grandes vagues venues du lointain déferlent, ce qui a donné naissance au surf, sport royal hawaïen. Une plage qui est bordée, de nos jours, avec un très mauvais goût par une ligne d’immeuble dont les plus hauts doivent avoir vingt étages. Ce jour-là, des vagues il n’y en avait pas et le sable blanc était accueillant et agréable.
J’ai fait, là, connaissance avec le monde polynésien dans lequel j’évoluerai à partir de 1967. Mais je sais rien encore de l’histoire des Polynésiens qui furent les plus grands navigateurs de tous les temps (avec peut être les noirs océaniens qui les auraient devancés dans ces îles paradisiaques ), dépassant bien sûr les exploits des Vikings qui, eux, ne perdaient pas la terre de vue.
Pendant l’escale, j’ai eu aussi deux jours de service, il y avait beaucoup à faire, embarquement de matériel léger dont le principal fut des fûts de minium jaune que tous ceux qui ont fait les bâtiments américains ont connu.
En cette matinée, la montagne est vierge de tout nuage ou presque comme le jour de notre arrivée, les drapeaux ornent toujours édifices publics et maisons particulières. Les jardinets sont remmplis de fleurs. Ici ou là, des gens s’approchent du rivage pour nous voir passer. Des mains se lèvent pour nous saluer, et nous leur répondons tout pareil, nonobstant la ferme discipline. Pas de relâchement ni de laisser aller, mais un certain assouplissement.
Je pense que nous avons salué l’épave le cuirassé de l’Arizona, par tribord cette fois-ci ( je ne m’en souviens pas nettement ), ce cercueil collectif, exploit des Japonais, et dont quelques éléments métalliques dépassent, mais qui seront un jour ratiboisés pour créer le mémorial que l’on peut visiter de nos jours.
Nous rendons les saluts à quelques bateaux dont l’équipage se met au garde à vous quand nous arrivons à leur hauteur et, pour les navires plus importants, c’est nous qui saluons, hiérarchiquement, comme il se doit. Mais aujourd’hui, bien amicalement, en plus, les bâtiments ont hissé un autre signal, le signal du Code international de signaux flottants : WAY, « je vous souhaite un agréable voyage ». Dans ce code la majeure partie des signaux comporte trois lettres, ici, c’est le mot route en anglais qui a été choisi, d’où la facilité pour s’en souvenir.
Par contre, nous avons hissé le signal : « Je vous remercie », trois lettres dont je ne me souviens plus.
Le Golo avance lentement vers la sortie nous allons bientôt tourner sur la gauche pour prendre le chenal qui nous mènera tout droit à l’océan, mais, sur tribord il y a deux ou trois bras de mer, des lochs, une végétation sauvage les borde ; ils s’enfoncent vers l’intérieur dans une vaste zone à peu près plate ; c’est probablement par là, dans le West Loch, que s’est déroulé le drame du 21 mai 1944. Un drame qui est considéré par certains comme un second Pearl Harbor et que l’on a caché un moment à l’opinion internationale.
à suivre
André Pilon
Je reprend mon poste à mon téléphone, j’établis les contacts avec la machine, avec les manœuvres avant et arrière alors qu’une musique placée sur le quai commence à jouer pour nous pour saluer notre départ. Ce n’est pas le même orchestre que celui qui nous a accueilli et nous ne verrons pas les danseuses hawaïenne aujourd’hui ; C’est dommage.
Mes contacts téléphoniques sont parfaits et je le signale au second.
A l’heure pile, le commandant monte à la passerelle et reçoit toutes les indications de la part du second l’informant que tout est paré pour l’appareillage.
Une fois le pilote arrivé à la passerelle, l’autre matelot timonier hisse le signal que nous connaissons tous : La flamme du code accompagnée du pavillon H
Et puis aussi le signal qui donne l’indicatif de notre bâtiment en code international FADC.
Sur le quai, il y a aussi quelques marins américains qui sont là pour larguer les dernières aussières et puis quelques curieux ; chacun est venu en voiture ; ici comme à San Diego, ou ailleurs à Frisco, tout le monde à sa voiture. Chacun à
son char bancs, comme disait un matelot timonier de mes amis, originaire de la Louisiane, pour qui son char à banc était une « Buick eight » décapotable de cinq bons mètres de longueur. Ça nous faisait bien rire : char à bancs !
Le Golo décolle du quai, effectue quelques manœuvres et bientôt se retrouve face à l’ouest en direction de la sortie, à deux ou trois nœuds ; comme à l’arrivée, il va évoluer dans ce grand port afin de ne pas créer de remous sur les rives
C’est le moment de jeter un dernier regard sur cette belle île où, sauf exception nous ne reviendrons plus.
Il fait beau ; il fait le même temps que pour notre arrivée. Du reste Hawaï, c’est comme les Açores, ce sont des pays producteurs d’anticyclones. Donc le beau temps se doit d’y être permanent ? L’anticyclone de Hawaï est le répondant de celui des Açores dans l’Océan Pacifique ; de la même façon que celui de Sainte-Hélène équilibre, pourrait-on dire, celui de l’île de Pâques dans le Sud. Ce sont les quatre principaux anticyclones permanents et dynamiques de la planète Terre.
Hawaï et Açores, nous le savons, produisent des ananas et des anticyclones.
L’escale qui a duré une semaine y fut agréable, très agréable ; marquée pour moi par une excursion et par une réception. J’ai visité une plantation d’ananas et une usine de mise en boîte de ce fruit. Des centaines et des centaines d’hectares qui appartiennent à la maison Dole, une marque bien connue. Du reste, jadis, ces planteurs étaient les maîtres de l’île, ce sont eux qui déposèrent la dernière reine de Hawaï par un coup d’état.
Quand ils établirent leurs domaines, qu’ils n’ont peut-être pas payés bien cher (à Rapa, le terrain de la mission, un hectare environ a été payé : une hache), comme les Hawaïens aimaient autant le travail que les Tahitiens, ils firent venir des Japonais, des Coréens, des Chinois ; du reste, l’ouvrage en deux tomes de James Michener : Hawai, commence par l’arrivée de Chinois, venant de Canton si je me souviens bien.
La réception à eu lieu chez des Français nous a-ton dit ; alors, entre tous les invités, et les gens de Hawaï, très cosmopolite, nous n’avons pas reconnu qui étaient l’amphitryon ; mais quand on m’a présenté un plat dans lequel il y avait des huîtres cuites, cette personne parlait bien le Français.
A cette réception, il n’y avait pas d’alcool, nous l’avons donc trouvée un peu sèche. Nous avions beaucoup de jus de fruit, orange et ananas principalement, (et probablement venant de la maison Dole). A part les huîtres cuites, il y avait plein de denrées dont je ne connais pas les noms.
Hawaï est très cosmopolite, en effet, mais c’est surtout un mélange d’asiatiques qui domine en 1951, à cette époque.
J’ai pu observer les roches volcaniques noirâtres ou de couleur marron, sorties de terre il y a probablement plusieurs millions d’années.
Je suis allé me baigner sur la plage de Waikiki, un lieu magique de nos jours pour les voyageurs potentiels là où les grandes vagues venues du lointain déferlent, ce qui a donné naissance au surf, sport royal hawaïen. Une plage qui est bordée, de nos jours, avec un très mauvais goût par une ligne d’immeuble dont les plus hauts doivent avoir vingt étages. Ce jour-là, des vagues il n’y en avait pas et le sable blanc était accueillant et agréable.
J’ai fait, là, connaissance avec le monde polynésien dans lequel j’évoluerai à partir de 1967. Mais je sais rien encore de l’histoire des Polynésiens qui furent les plus grands navigateurs de tous les temps (avec peut être les noirs océaniens qui les auraient devancés dans ces îles paradisiaques ), dépassant bien sûr les exploits des Vikings qui, eux, ne perdaient pas la terre de vue.
Pendant l’escale, j’ai eu aussi deux jours de service, il y avait beaucoup à faire, embarquement de matériel léger dont le principal fut des fûts de minium jaune que tous ceux qui ont fait les bâtiments américains ont connu.
En cette matinée, la montagne est vierge de tout nuage ou presque comme le jour de notre arrivée, les drapeaux ornent toujours édifices publics et maisons particulières. Les jardinets sont remmplis de fleurs. Ici ou là, des gens s’approchent du rivage pour nous voir passer. Des mains se lèvent pour nous saluer, et nous leur répondons tout pareil, nonobstant la ferme discipline. Pas de relâchement ni de laisser aller, mais un certain assouplissement.
Je pense que nous avons salué l’épave le cuirassé de l’Arizona, par tribord cette fois-ci ( je ne m’en souviens pas nettement ), ce cercueil collectif, exploit des Japonais, et dont quelques éléments métalliques dépassent, mais qui seront un jour ratiboisés pour créer le mémorial que l’on peut visiter de nos jours.
Nous rendons les saluts à quelques bateaux dont l’équipage se met au garde à vous quand nous arrivons à leur hauteur et, pour les navires plus importants, c’est nous qui saluons, hiérarchiquement, comme il se doit. Mais aujourd’hui, bien amicalement, en plus, les bâtiments ont hissé un autre signal, le signal du Code international de signaux flottants : WAY, « je vous souhaite un agréable voyage ». Dans ce code la majeure partie des signaux comporte trois lettres, ici, c’est le mot route en anglais qui a été choisi, d’où la facilité pour s’en souvenir.
Par contre, nous avons hissé le signal : « Je vous remercie », trois lettres dont je ne me souviens plus.
Le Golo avance lentement vers la sortie nous allons bientôt tourner sur la gauche pour prendre le chenal qui nous mènera tout droit à l’océan, mais, sur tribord il y a deux ou trois bras de mer, des lochs, une végétation sauvage les borde ; ils s’enfoncent vers l’intérieur dans une vaste zone à peu près plate ; c’est probablement par là, dans le West Loch, que s’est déroulé le drame du 21 mai 1944. Un drame qui est considéré par certains comme un second Pearl Harbor et que l’on a caché un moment à l’opinion internationale.
à suivre
André Pilon
Dernière édition par PILON le Jeu 20 Nov 2014 - 23:05, édité 4 fois
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°174
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Go on Andréon prend subsistance à bord pour la suite...
"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles".
[James Dean]
Invité- Invité
- Message n°175
Les LST
André,
Parfaite description géographique et ethnique.
Nous ne sommes restés que deux ou trois jours.
Le temps de faire les pleins et une excursion dans les champs d'ananas.
Pour ce qui concerne les LSSL, ils ont été transférés en 1950, ils sont venus en Indochine en convoi, ils étaient six, accompagnés d'un LST, peut être état ce le Laïta.
Une particularité ils ont été armés aux USA avec des marins qui venaient de
France et d'autres qui venaient d'Indochine.
Parfaite description géographique et ethnique.
Nous ne sommes restés que deux ou trois jours.
Le temps de faire les pleins et une excursion dans les champs d'ananas.
Pour ce qui concerne les LSSL, ils ont été transférés en 1950, ils sont venus en Indochine en convoi, ils étaient six, accompagnés d'un LST, peut être état ce le Laïta.
Une particularité ils ont été armés aux USA avec des marins qui venaient de
France et d'autres qui venaient d'Indochine.
Invité- Invité
- Message n°176
Les LST
André,
Ma supposition sur le LST "LAÏTA" n'est pas la bonne.
Il s'agissait du LST "RANCE".
Il est arrivé à PUGET SUND (Bras de mer de l'océan Pacifique menant aux ports de SEATTLE, BREMERTON, etc...) Via Yokohama le 25 juillet 1950.
Il escorte les 6 LSSL vers SAN FRANCISCO du 26 au 31 juillet.
Départ vers l'Indochine le 15 Septembre 1950.
Départ de Pearl Harbour le 10 Octobre, escale à Kwajalein du 19 au 23 octobre, escale à Hollandia du 30 octobre au 3 Novembre, escale à Sandakan du 10 au 13 novembre.
Arrivée à Saïgon le 17 Novembre.
Sacré voyage.
Amitiés.
Ma supposition sur le LST "LAÏTA" n'est pas la bonne.
Il s'agissait du LST "RANCE".
Il est arrivé à PUGET SUND (Bras de mer de l'océan Pacifique menant aux ports de SEATTLE, BREMERTON, etc...) Via Yokohama le 25 juillet 1950.
Il escorte les 6 LSSL vers SAN FRANCISCO du 26 au 31 juillet.
Départ vers l'Indochine le 15 Septembre 1950.
Départ de Pearl Harbour le 10 Octobre, escale à Kwajalein du 19 au 23 octobre, escale à Hollandia du 30 octobre au 3 Novembre, escale à Sandakan du 10 au 13 novembre.
Arrivée à Saïgon le 17 Novembre.
Sacré voyage.
Amitiés.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°178
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Merci
J’ignorais totalement cette affectation qu’eût la Rance au cours de sa carrière, escorter les LSSL pour la traversée du pacifique.
(Les six premiers, je pense), les autres sont arrivés une fois la guerre terminée, j’ai lu ça sur netmarine).
Comme cela devait être beau ces sept bateaux en convoi !
Une petite escadre, en somme.
Mais je pense qu'à la longue, on arrivera à trouver des photos, chaque jour il y a des nouveaux inscrits au forum, et nous voilà autour de 5 000 ; il y en a qui possèdent des richesses
Internet arrive un peu tard, combien de nos camarades sont déjà disparus, leurs trésors photos dans bien des cas, partis à la déchetterie.
Et puis leurs descendants pas du tout concernés.
André Pilon
J’ignorais totalement cette affectation qu’eût la Rance au cours de sa carrière, escorter les LSSL pour la traversée du pacifique.
(Les six premiers, je pense), les autres sont arrivés une fois la guerre terminée, j’ai lu ça sur netmarine).
Comme cela devait être beau ces sept bateaux en convoi !
Une petite escadre, en somme.
Mais je pense qu'à la longue, on arrivera à trouver des photos, chaque jour il y a des nouveaux inscrits au forum, et nous voilà autour de 5 000 ; il y en a qui possèdent des richesses
Internet arrive un peu tard, combien de nos camarades sont déjà disparus, leurs trésors photos dans bien des cas, partis à la déchetterie.
Et puis leurs descendants pas du tout concernés.
André Pilon
Invité- Invité
- Message n°179
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
André,
Oui il s'agissait des 6 premiers LSSL.
Il y en eu 3 autres qui sont arrivés en 1954, c'étaient l'Etendard, l'Oriflame venant des États-Unis, et la Framée venant du Japon.
Tu as raison, il y a des quantités de photos que nous ne verrons jamais, mais enfin, espérons que certains nouveaux arrivants auront la gentillesse de les poster.
Amicalement.
Oui il s'agissait des 6 premiers LSSL.
Il y en eu 3 autres qui sont arrivés en 1954, c'étaient l'Etendard, l'Oriflame venant des États-Unis, et la Framée venant du Japon.
Tu as raison, il y a des quantités de photos que nous ne verrons jamais, mais enfin, espérons que certains nouveaux arrivants auront la gentillesse de les poster.
Amicalement.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°180
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Le Lst US 912 planté sur les rochers au Viet-Nam en 1966, pendant un typhon.
Crédit navsource
Texte de navsource :
USS Mahnomen County (LST-912) s'est échoué à Chu Lai, Vietnam du Sud au cours d'un typhon le 30 Décembre 1966.
Après quatre semaines de tentatives de re-flotter, il a été dépouillé de matériaux récupérables.
Disposition finale, démoli par le personnel de soutien du détachement de la Marine, Chu Lai.
Crédit navsource
Texte de navsource :
USS Mahnomen County (LST-912) s'est échoué à Chu Lai, Vietnam du Sud au cours d'un typhon le 30 Décembre 1966.
Après quatre semaines de tentatives de re-flotter, il a été dépouillé de matériaux récupérables.
Disposition finale, démoli par le personnel de soutien du détachement de la Marine, Chu Lai.
Dernière édition par PILON le Mer 14 Jan 2009 - 9:19, édité 1 fois
3eme ligne- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 77
- Message n°181
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Pour PIlon,
Je ne sais si tu étais à bord de l'Odet (FAOD) lors du voyage aller retour en Corse que nous avions fait les commandos lors de l'exercice inter allié Corsica en octobre 1969, mais il me semble que ce fut son dernier voyage lors de son trajet retour et qu'il fut désarmé ensuite probablement fin 69 ou débût 70. On avait été bien reçus à bord je me souviens.
Je ne sais si tu étais à bord de l'Odet (FAOD) lors du voyage aller retour en Corse que nous avions fait les commandos lors de l'exercice inter allié Corsica en octobre 1969, mais il me semble que ce fut son dernier voyage lors de son trajet retour et qu'il fut désarmé ensuite probablement fin 69 ou débût 70. On avait été bien reçus à bord je me souviens.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°182
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Bonjour 3ème ligne et merci de ton petit mot
En effet d’après notre collecte d ‘informations à l’amicale des anciens des LST dont je te mets le lien ci-dessous au cas où tu ne l’aurais pas :
http://www.members.optusnet.com.au/~johntrouve/
L’Odet ( facile à se rappeler de son indicatif, n'est-ce pas ? : FAOD, a été retiré du service en 1969 ; il fort possible que l’aller et retour en Corse (en octobre 1969) fut son dernier voyage.
Quant à moi, en tant que LST, je n’ai fait que le Golo en Indo. 51/52 ; en 69 j’étais à BAN Hyères.
Mais toi tu étais embarqué , où je dois comprendre que tu étais en subsistance avec les commandos, le temps d’un exercice ?
As-tu des photos du Bateau ?
amcalement
André Pilon
En effet d’après notre collecte d ‘informations à l’amicale des anciens des LST dont je te mets le lien ci-dessous au cas où tu ne l’aurais pas :
http://www.members.optusnet.com.au/~johntrouve/
L’Odet ( facile à se rappeler de son indicatif, n'est-ce pas ? : FAOD, a été retiré du service en 1969 ; il fort possible que l’aller et retour en Corse (en octobre 1969) fut son dernier voyage.
Quant à moi, en tant que LST, je n’ai fait que le Golo en Indo. 51/52 ; en 69 j’étais à BAN Hyères.
Mais toi tu étais embarqué , où je dois comprendre que tu étais en subsistance avec les commandos, le temps d’un exercice ?
As-tu des photos du Bateau ?
amcalement
André Pilon
3eme ligne- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 77
- Message n°183
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Merci de ta réponse.
Oh non, les photos à l'époque, nous n'avions pas la possibilité de crapahuter avec un appareil photo que ce soit un simple Instamatic ou un plus évolué 24x36, ça aurait trop fait touriste, et ce n'était pas la finalité d'un saco ou d'un radio de jouer alors aux touristes. Il y avait bien un photographe affecté au Groufumaco, mais la plupart des photos étaient faites alors qu'il suivait le pacha, donc pas trop sur le terrain. Nous les seules photos que nous faisions étaient dans les piaules, à la basse arrière soit à St Elme soit à Giens Escampobarriou et lors des sorties de section sur le port à Toulon, aux Sablettes ou bien au port de Hyères. Donc sur l'Odet lors du retour et bien il ne doit pas y avoir eu de photos non officiellement prises par quiconque.
Depuis, les mentalités ont changé tout comme le matériel, les gars n'ont plus trop le complexe de faire des photos lors d'un crapahut quelconque, et les APN permettent de s'affranchir des différents traitements développements tirages qu'on devaient subir avant de voir le résultat.
J'avais fait à l'aide d'une caméra super 8, des films lors de mon affectation au commando Hubert, sur le site de la base arrière au Canier ou lors de périodes de saut à St Raphaêl, mais voilà, on était en déplacement à Cherbourg lorsqu'on a appris que les locaux d'habitation avaient brûlé, donc mes affaires comme mes souvenirs se sont transformés soit en cendre soit en déchets dus à l'extinction par eau des pompiers, et la poubelle a tout récupéré.
Oh non, les photos à l'époque, nous n'avions pas la possibilité de crapahuter avec un appareil photo que ce soit un simple Instamatic ou un plus évolué 24x36, ça aurait trop fait touriste, et ce n'était pas la finalité d'un saco ou d'un radio de jouer alors aux touristes. Il y avait bien un photographe affecté au Groufumaco, mais la plupart des photos étaient faites alors qu'il suivait le pacha, donc pas trop sur le terrain. Nous les seules photos que nous faisions étaient dans les piaules, à la basse arrière soit à St Elme soit à Giens Escampobarriou et lors des sorties de section sur le port à Toulon, aux Sablettes ou bien au port de Hyères. Donc sur l'Odet lors du retour et bien il ne doit pas y avoir eu de photos non officiellement prises par quiconque.
Depuis, les mentalités ont changé tout comme le matériel, les gars n'ont plus trop le complexe de faire des photos lors d'un crapahut quelconque, et les APN permettent de s'affranchir des différents traitements développements tirages qu'on devaient subir avant de voir le résultat.
J'avais fait à l'aide d'une caméra super 8, des films lors de mon affectation au commando Hubert, sur le site de la base arrière au Canier ou lors de périodes de saut à St Raphaêl, mais voilà, on était en déplacement à Cherbourg lorsqu'on a appris que les locaux d'habitation avaient brûlé, donc mes affaires comme mes souvenirs se sont transformés soit en cendre soit en déchets dus à l'extinction par eau des pompiers, et la poubelle a tout récupéré.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°184
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
La traversée du Golo, suite : Hawai-Guam (îles Mariannes).
Page 2
Page 2
Ces petits bras de mer qui s’étendent vers le nord et vers l’est c’est au fond de l’un d’eux, vers Honolulu, que nous étions amarré à quai. Dans cette région, non loin de la ville on en a fait un très belle zone portuaire.
Ce sont donc des lochs, mais je ne sais si on y trouve des monstres comme dans le loch Ness qui comme l’équivalent de l’Arlésienne, on en parle beaucoup mais on ne le voit jamais.
Comme c’était probablement assez marécageux, assez sauvage, avant l’urbanisation, je pense que les Polynésiens devant y rencontrer des toupapaous (tupapau), c’était là leur monstre du Loch Ness.
A Hawaï, on dit un Kupapau ; les ethnologues nous disent que ces îles ont été peuplées par des Tahitiens « au temps où les fils de Charlemagne se disputaient l’héritage de leur père » (James Michener) et que le T de Tahiti est devenu un K ; du reste ici on ne dit pas : Te ara no Tahiti (la route de Tahiti) mais Ke ara no Kahiki
Dans le texte de la chanson ci-dessous à la gloire des anciens navigateurs polynésiens qui ont découvert les Hawai, ceux qui connaissent des rudiments de Tahitien, devront remplacer tous les K par des T.
Fenua - I Ke Kani A Na Pahu
I KE KANI A NA PAHU (auteur/comp : Guy LAURENS) (CD Polynesia)
I kekahi la
I ka wa kahiko
A ha'alele lakou
I ke kai
Ua holo ma luna e
O ka Pakipika
I na wa'a kaulua o lakou
I ke kani a na pahu
Mai Kahiki mai a na
Mokupuni o Hawaii
Me ka pomaika'i
A na akua
Ho'omo'o a na
I ka ala o na hoku
No ko kakou
I ka wa ma mua
I ke kani a na pahu
I te ho'e mahana
I muta'a i hora
Ua tere tere ratou
Na te ara
Ua hiti o te ra
Ua he'e te va'a
I nia te moana patitifa
I ke kani a na pahu
Mai Hawaiki mai
Tae atu i te fenua Hawai'i
Te pu o te nuna'a
maohi e
Fa'atoro te feti'a
Puta mai ra te fenua e
No to tatou
To tatou 'a'ai
I ke kani a na pahu
AU SON DES TAMBOURS
Un jour
Autrefois
Ils sont partis
Sur l'océan
Ils ont traversé
L'océan Pacifique
Avec leurs pirogues doubles
Au son des tambours
De Hawaiki
Jusqu'aux îles Hawaii
Ils invoquaient
Leurs dieux
En suivant
La route des étoiles
C'est notre histoire
C'est notre passé
Au son des tambours
Un jour
Il y a très longtemps
Ils sont partis
Au loin
En effet, c’est dans l’un de ces petits bras de mer, où il y avait ce jour-là, entre autres, 29 LST au mouillage qui préparaient l’offensive sur Guam et Saipan qu’eut lieu la catastrophe signalée en bas de la page 1.
Ils étaient bourrés de munitions, de bombes et de fût d’essence, 6 LST et 3 LCT furent détruits par explosions et incendies, ainsi qu’une importante batellerie auxiliaire.
L’explosion initiale eut lieu à bord du LST 353 et se communiqua alentour.
Il y eut 163 tués et 396 blessés ; 34 autres navires ont également été endommagés.
L’affaire, sur le plan opérationnel, fut tellement grave qu’elle ne fut pas divulguée sur le champ.
L’enquête a été classée "top secret" et n’a été libérée qu’en 1960.
Personnellement, je n’en ai jamais entendu parler avant l’avènement d’internet.
Elle est considérée comme le second désastre de Pearl Harbor.
Proportionnellement, nous eûmes plus de mort avec le désastre de l’Adour sur la plage de Nhatrang qui fit 83 morts marins et biffins confondus ; l’accident français comporte comme similitude, la préparation d’une opération.
Le Golo s’approche de la sortie ; il y a plusieurs mouvements de navires.
A bâbord sur la base aérienne de Hickam, des avions roulent ou font des points fixe.
Toujours « à petits pas », comme si nous quittions avec regret ce beau pays, nous approchons de la sortie.
Les coups de sirènes fusent.
Depuis le départ, au hasard des bâtiments au mouillage ou rencontrés, les divers signaux continuent de monter aux drisses des mâts : je vous souhaite bon voyage, et puis : bon nouvel an, et puis encore : bonne chance.
Voilà ça y est, à midi pile nous sommes en mer.
Au-dessus de nous passent plusieurs quadrimoteurs US NAVY-MARINES qui atterrissent.
Il fait un temps magnifique, le soleil qui est au plus haut, à la verticale dans le ciel, il est brûlant.
Nous sommes sous le vent des hautes montagnes Hawaïennes et l’alizé est insensible, la mer est étincelante.
Un sous-marin est en exercice non loin des passes, sur notre tribord.
Normalement, mon tiers est de quart de 12 à 16 heures.
Il n’y a pas eu de rations pour le premier tiers, nous feront la relève un peu plus tard ; c'est ça de gagné.
Rompre du poste de Manœuvre ; nous descendons à la soupe.
Ce sont donc des lochs, mais je ne sais si on y trouve des monstres comme dans le loch Ness qui comme l’équivalent de l’Arlésienne, on en parle beaucoup mais on ne le voit jamais.
Comme c’était probablement assez marécageux, assez sauvage, avant l’urbanisation, je pense que les Polynésiens devant y rencontrer des toupapaous (tupapau), c’était là leur monstre du Loch Ness.
A Hawaï, on dit un Kupapau ; les ethnologues nous disent que ces îles ont été peuplées par des Tahitiens « au temps où les fils de Charlemagne se disputaient l’héritage de leur père » (James Michener) et que le T de Tahiti est devenu un K ; du reste ici on ne dit pas : Te ara no Tahiti (la route de Tahiti) mais Ke ara no Kahiki
Dans le texte de la chanson ci-dessous à la gloire des anciens navigateurs polynésiens qui ont découvert les Hawai, ceux qui connaissent des rudiments de Tahitien, devront remplacer tous les K par des T.
Fenua - I Ke Kani A Na Pahu
I KE KANI A NA PAHU (auteur/comp : Guy LAURENS) (CD Polynesia)
I kekahi la
I ka wa kahiko
A ha'alele lakou
I ke kai
Ua holo ma luna e
O ka Pakipika
I na wa'a kaulua o lakou
I ke kani a na pahu
Mai Kahiki mai a na
Mokupuni o Hawaii
Me ka pomaika'i
A na akua
Ho'omo'o a na
I ka ala o na hoku
No ko kakou
I ka wa ma mua
I ke kani a na pahu
I te ho'e mahana
I muta'a i hora
Ua tere tere ratou
Na te ara
Ua hiti o te ra
Ua he'e te va'a
I nia te moana patitifa
I ke kani a na pahu
Mai Hawaiki mai
Tae atu i te fenua Hawai'i
Te pu o te nuna'a
maohi e
Fa'atoro te feti'a
Puta mai ra te fenua e
No to tatou
To tatou 'a'ai
I ke kani a na pahu
AU SON DES TAMBOURS
Un jour
Autrefois
Ils sont partis
Sur l'océan
Ils ont traversé
L'océan Pacifique
Avec leurs pirogues doubles
Au son des tambours
De Hawaiki
Jusqu'aux îles Hawaii
Ils invoquaient
Leurs dieux
En suivant
La route des étoiles
C'est notre histoire
C'est notre passé
Au son des tambours
Un jour
Il y a très longtemps
Ils sont partis
Au loin
En effet, c’est dans l’un de ces petits bras de mer, où il y avait ce jour-là, entre autres, 29 LST au mouillage qui préparaient l’offensive sur Guam et Saipan qu’eut lieu la catastrophe signalée en bas de la page 1.
Ils étaient bourrés de munitions, de bombes et de fût d’essence, 6 LST et 3 LCT furent détruits par explosions et incendies, ainsi qu’une importante batellerie auxiliaire.
L’explosion initiale eut lieu à bord du LST 353 et se communiqua alentour.
Il y eut 163 tués et 396 blessés ; 34 autres navires ont également été endommagés.
L’affaire, sur le plan opérationnel, fut tellement grave qu’elle ne fut pas divulguée sur le champ.
L’enquête a été classée "top secret" et n’a été libérée qu’en 1960.
Personnellement, je n’en ai jamais entendu parler avant l’avènement d’internet.
Elle est considérée comme le second désastre de Pearl Harbor.
Proportionnellement, nous eûmes plus de mort avec le désastre de l’Adour sur la plage de Nhatrang qui fit 83 morts marins et biffins confondus ; l’accident français comporte comme similitude, la préparation d’une opération.
Le Golo s’approche de la sortie ; il y a plusieurs mouvements de navires.
A bâbord sur la base aérienne de Hickam, des avions roulent ou font des points fixe.
Toujours « à petits pas », comme si nous quittions avec regret ce beau pays, nous approchons de la sortie.
Les coups de sirènes fusent.
Depuis le départ, au hasard des bâtiments au mouillage ou rencontrés, les divers signaux continuent de monter aux drisses des mâts : je vous souhaite bon voyage, et puis : bon nouvel an, et puis encore : bonne chance.
Voilà ça y est, à midi pile nous sommes en mer.
Au-dessus de nous passent plusieurs quadrimoteurs US NAVY-MARINES qui atterrissent.
Il fait un temps magnifique, le soleil qui est au plus haut, à la verticale dans le ciel, il est brûlant.
Nous sommes sous le vent des hautes montagnes Hawaïennes et l’alizé est insensible, la mer est étincelante.
Un sous-marin est en exercice non loin des passes, sur notre tribord.
Normalement, mon tiers est de quart de 12 à 16 heures.
Il n’y a pas eu de rations pour le premier tiers, nous feront la relève un peu plus tard ; c'est ça de gagné.
Rompre du poste de Manœuvre ; nous descendons à la soupe.
Dernière édition par PILON le Jeu 20 Nov 2014 - 23:07, édité 3 fois
gilbert kerisit- PREMIER MAÎTRE
- Age : 74
- Message n°186
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Bonjour André,
l'Odet a été désarmé en fin 68 et embossé comme brise-lames à St Mandrier en tout début 69.
La photo ne peut donc pas être de 1969.
De plus les deux lcvp bâbord sont à postes.
Quand j'ai embarqué en février 68, il manquait le N°1 (perdu à Mers-el-Kébir début 67).
(Il avait largué ses amarres et a été drossé à la côte).
La mission en Corse de 3ème ligne devait aussi se passer en fin 68, (vers octobre).
Sur le site les lst français on voit bien le bossoir vide sur l'avant de la passerelle à bâbord sur la photo de pontée de camions.
Amitiés
l'Odet a été désarmé en fin 68 et embossé comme brise-lames à St Mandrier en tout début 69.
La photo ne peut donc pas être de 1969.
De plus les deux lcvp bâbord sont à postes.
Quand j'ai embarqué en février 68, il manquait le N°1 (perdu à Mers-el-Kébir début 67).
(Il avait largué ses amarres et a été drossé à la côte).
La mission en Corse de 3ème ligne devait aussi se passer en fin 68, (vers octobre).
Sur le site les lst français on voit bien le bossoir vide sur l'avant de la passerelle à bâbord sur la photo de pontée de camions.
Amitiés
3eme ligne- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 77
- Message n°187
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
gibert kerisit a écrit:
Merci bien , effectivement, c'était en octobre 68, et c'était bien la dernière rotation sur la Corse de l'Odet.
Cela m'a permis de corriger, j'étais persuadé que c'était en 1969.
Dernière édition par le Moelannais le Lun 12 Jan 2009 - 20:02, édité 1 fois (Raison : suppression de la fonction "citer")
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°188
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
La traversée du Golo, suite : Hawai-Guam (îles Mariannes)
Page 3.Une demi-heure plus tard le 1ER tiers va prendre son quart ; qui va à la machine, qui va au local barre se trouvant sous la chambre de veille du commandant, elle même sous la passerelle navigation ; qui va à la passerelle où l’officier de quart, le matelot canonnier G qui est le veilleur et moi-même, nous arrivons en même temps.
Et je signale au fils du bidel : personnel passerelle complet et comme les autres le font par ailleurs. Le Golo a déjà pris sa route, les machines sont réglée à 9 nœuds.
Tout à l’heure nous aurons l’exercice de tir prévu, cela n’empêche rien et nous faisons cap au 263. Mon QM chef timonier, qui va descendre à la croûte, a disposé le routier, la carte grand aigle sur laquelle, à une extrémité se trouvent les Hawaï et à gauche sur l’autre bord, les îles Mariannes où nous nous rendons.
Une ligne est tracée au crayon de ce point de départ au point d’arrivée sur celle ligne, l’officier de manœuvre à inscrit : 243 ; le Golo doit rester pendant 17 jours à ce cap qui sera tout juste rectifié si les points nous font varier quelque peu.
Que d’eau ! que d’eau ! comme disait cet autre. Ah ! si, il y a une île à rencontrer le long du chemin, cette île c’est l’atoll Wake, une île basse ; il faudra « les ouvrir » pour la voir.
Mais nous avons notre radar que nous mettons en route de temps à autre, il nous aidera à atterrir dessus.
Dans l’environnement des îles il y a quelques mouvements de navires mais aucun ne se trouve à proximité immédiate de nous.
Les îles Hawaï vont bientôt disparaître de notre champ visuel, il est bien bon de se repaître de la vision de ces îles où je ne reviendrai jamais plus.
Les Hawai sont constituées par une chaîne de volcans, qui sont tous sortis des entrailles de la terre il y a des millions d’années et qui ont dérivé vers le Nord-Ouest en s’enfonçant dans l’océan, les plus anciennes étant donc les plus lointaines et les moins élevées.
La chaîne sous-marine se prolonge en direction des Aléoutiennes.
La dernière sortie de l’eau, la seule sur laquelle le volcanisme est encore actif, et probablement le plus grand volcan du monde, est encore au-dessus du point chaud qui leur a donné naissance, c’est celle qui porte précisement le nom de Hawai.
Le véritable « Hawai(k)ï », loin dans l’Ouest, est le lieu d’origine des Polynésiens ; c’est l’Eden des Polynésiens qui se trouve vers le Raro, vers l’ouest, inscrit dans leur savoir collectif ancestral.
Ce volcan, dans leur savoir légendaire, c’est là où habite Pelé, une sorte de tupapaou dont ils ont fait un dieu, une déesse.
Par bâbord, c’est Oahu ; la carte m’indique qu’un peu plus loin par bâbord avant, voici Lihoue, une île de même grandeur que celle que nous quittons, et puis, plus à gauche, voici une petite île, une île privée nous disent les Instructions Nautiques, elle a pour nom : Niihau
Sur l’arrière, c’est Molokai, l’île où le père Damien, « l’apôtre des lépreux », repose pour l’éternité au milieu de ses malades.
Derrière elle, on voit les îles Lanai et Maui qui porte le nom du dieu qui arrêta un jour la course du soleil, en Polynésie.
Et puis dans le lointain, la grande et majestueuse île Hawaï dont sa surface, à elle seule, atteint celle de toutes les autres réunies et dont l’altitude culmine au sommet du Mauga Tea à 4205 mètres.
Maunga tea : la montagne blanche, mais oui, il y a de la neige tout là-haut.
C’est lentement que tout cet ensemble d’îles s’éloigne vers notre arrière quand l’ordre : « l’équipage au poste de combat » est diffusé.
En moins de cinq minutes, chacun est à son poste.
Pendant que le bidel avec ses deux « fils » font leur ronde, les capots des canons sont déjà vite enlevés et chaque chef de pièce commence à manœuvrer.
C’est qu’il y en a des canons à bord du Golo !
Personnellement, je croyais que si ce bateau avait tant de canons c’est parce qu’il avait été à la guerre de Corée, mais je sais maintenant qu’il possédait tout simplement l’armement normal d’un LST « de série ».
Deux 40 doubles télécommandés, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière, ça ! c’est le top pour l’époque ; 6 pièces de 40 simples, trois de chaque bord, 4 à l’avant deux à l’arrière et puis 6 pièces de 20 ; il y a possibilités de placer d’autres pièces de 20 chaque bord, mais elles sont en soute.
C’est dire qu’il y a trop de canons pour le personnel canonnier et certaines pièces sont armées par les mécaniciens, par les maîtres d’hôtel (ils sont deux) et par les QM et matelots d’équipage (ils sont quatre), commis, fourrier…
Voilà justement un quadrimoteur qui passe au-dessus de nous à deux ou trois reprises en traînant une manche. Monsier B. l’officier canonnier est en liaison avec lui, il est à la passerelle et sur sa tête il a calé son volumineux casque qui contient ainsi les écouteurs.
Il est en liaison avec toutes les pièces et peut être avec l’avion.
Le Golo vire par bâbord pour prendre une route au Sud qu’il va garder pendant tout le temps de l’exercice.
Quelques minutes se passent pendant lesquelles l’appareil évolue dans le nord ; ensuite il s’approche, et voici que, sur l’ordre de l’officier canonnier : « tribord, ouvrez le feu ! », c’est la première passe où toutes les pièces de tribord se déchaînent, on débite tous les chargeurs dans le minimum de temps, il faut faire vite car l’avion avec la cible qu’il traîne derrière son cul est vite passé.
Pendant que l’officier donne ses consignes, l’autre bordée de canonniers se prépare, l’avion revient vite et c’est reparti, les babordais se déchaînent à leur tout.
L’appareil sur lequel est inscrit : US NAVY MARINES, comme sur ceux que nous avons vu se poser à Hickam en sortant, s’en va faire un grand cercle vers le large et revient pour une autre passe.
L’entraînement à ce tir sur but remorqué durera une heure et l’avion avant de rentrer à sa base viendra faire un magistral rase-motte, en battant des ailes en remontant, sa façon à lui de nous dire au revoir et de nous souhaiter bon voyage.
Tout le monde est sur le pont et tous les bras se lèvent pour cet au revoir.
Le Golo reprend la route qu’il a quittée pendant une heure, son cap vers les Mariannes.
On a donc prévu un voyage de 17 jours, mais avec le courant équatorial qui doit nous pousser comme nous l’indiquent les Pilot Charts, nous pourrions gagner une journée.
Ce soir, je prendrai le quart de 20 à 24.
C’est un bon quart, quand il est terminé, on a sept heures de sommeil.
André Pilon
Et je signale au fils du bidel : personnel passerelle complet et comme les autres le font par ailleurs. Le Golo a déjà pris sa route, les machines sont réglée à 9 nœuds.
Tout à l’heure nous aurons l’exercice de tir prévu, cela n’empêche rien et nous faisons cap au 263. Mon QM chef timonier, qui va descendre à la croûte, a disposé le routier, la carte grand aigle sur laquelle, à une extrémité se trouvent les Hawaï et à gauche sur l’autre bord, les îles Mariannes où nous nous rendons.
Une ligne est tracée au crayon de ce point de départ au point d’arrivée sur celle ligne, l’officier de manœuvre à inscrit : 243 ; le Golo doit rester pendant 17 jours à ce cap qui sera tout juste rectifié si les points nous font varier quelque peu.
Que d’eau ! que d’eau ! comme disait cet autre. Ah ! si, il y a une île à rencontrer le long du chemin, cette île c’est l’atoll Wake, une île basse ; il faudra « les ouvrir » pour la voir.
Mais nous avons notre radar que nous mettons en route de temps à autre, il nous aidera à atterrir dessus.
Dans l’environnement des îles il y a quelques mouvements de navires mais aucun ne se trouve à proximité immédiate de nous.
Les îles Hawaï vont bientôt disparaître de notre champ visuel, il est bien bon de se repaître de la vision de ces îles où je ne reviendrai jamais plus.
Les Hawai sont constituées par une chaîne de volcans, qui sont tous sortis des entrailles de la terre il y a des millions d’années et qui ont dérivé vers le Nord-Ouest en s’enfonçant dans l’océan, les plus anciennes étant donc les plus lointaines et les moins élevées.
La chaîne sous-marine se prolonge en direction des Aléoutiennes.
La dernière sortie de l’eau, la seule sur laquelle le volcanisme est encore actif, et probablement le plus grand volcan du monde, est encore au-dessus du point chaud qui leur a donné naissance, c’est celle qui porte précisement le nom de Hawai.
Le véritable « Hawai(k)ï », loin dans l’Ouest, est le lieu d’origine des Polynésiens ; c’est l’Eden des Polynésiens qui se trouve vers le Raro, vers l’ouest, inscrit dans leur savoir collectif ancestral.
Ce volcan, dans leur savoir légendaire, c’est là où habite Pelé, une sorte de tupapaou dont ils ont fait un dieu, une déesse.
Par bâbord, c’est Oahu ; la carte m’indique qu’un peu plus loin par bâbord avant, voici Lihoue, une île de même grandeur que celle que nous quittons, et puis, plus à gauche, voici une petite île, une île privée nous disent les Instructions Nautiques, elle a pour nom : Niihau
Sur l’arrière, c’est Molokai, l’île où le père Damien, « l’apôtre des lépreux », repose pour l’éternité au milieu de ses malades.
Derrière elle, on voit les îles Lanai et Maui qui porte le nom du dieu qui arrêta un jour la course du soleil, en Polynésie.
Et puis dans le lointain, la grande et majestueuse île Hawaï dont sa surface, à elle seule, atteint celle de toutes les autres réunies et dont l’altitude culmine au sommet du Mauga Tea à 4205 mètres.
Maunga tea : la montagne blanche, mais oui, il y a de la neige tout là-haut.
C’est lentement que tout cet ensemble d’îles s’éloigne vers notre arrière quand l’ordre : « l’équipage au poste de combat » est diffusé.
En moins de cinq minutes, chacun est à son poste.
Pendant que le bidel avec ses deux « fils » font leur ronde, les capots des canons sont déjà vite enlevés et chaque chef de pièce commence à manœuvrer.
C’est qu’il y en a des canons à bord du Golo !
Personnellement, je croyais que si ce bateau avait tant de canons c’est parce qu’il avait été à la guerre de Corée, mais je sais maintenant qu’il possédait tout simplement l’armement normal d’un LST « de série ».
Deux 40 doubles télécommandés, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière, ça ! c’est le top pour l’époque ; 6 pièces de 40 simples, trois de chaque bord, 4 à l’avant deux à l’arrière et puis 6 pièces de 20 ; il y a possibilités de placer d’autres pièces de 20 chaque bord, mais elles sont en soute.
C’est dire qu’il y a trop de canons pour le personnel canonnier et certaines pièces sont armées par les mécaniciens, par les maîtres d’hôtel (ils sont deux) et par les QM et matelots d’équipage (ils sont quatre), commis, fourrier…
Voilà justement un quadrimoteur qui passe au-dessus de nous à deux ou trois reprises en traînant une manche. Monsier B. l’officier canonnier est en liaison avec lui, il est à la passerelle et sur sa tête il a calé son volumineux casque qui contient ainsi les écouteurs.
Il est en liaison avec toutes les pièces et peut être avec l’avion.
Le Golo vire par bâbord pour prendre une route au Sud qu’il va garder pendant tout le temps de l’exercice.
Quelques minutes se passent pendant lesquelles l’appareil évolue dans le nord ; ensuite il s’approche, et voici que, sur l’ordre de l’officier canonnier : « tribord, ouvrez le feu ! », c’est la première passe où toutes les pièces de tribord se déchaînent, on débite tous les chargeurs dans le minimum de temps, il faut faire vite car l’avion avec la cible qu’il traîne derrière son cul est vite passé.
Pendant que l’officier donne ses consignes, l’autre bordée de canonniers se prépare, l’avion revient vite et c’est reparti, les babordais se déchaînent à leur tout.
L’appareil sur lequel est inscrit : US NAVY MARINES, comme sur ceux que nous avons vu se poser à Hickam en sortant, s’en va faire un grand cercle vers le large et revient pour une autre passe.
L’entraînement à ce tir sur but remorqué durera une heure et l’avion avant de rentrer à sa base viendra faire un magistral rase-motte, en battant des ailes en remontant, sa façon à lui de nous dire au revoir et de nous souhaiter bon voyage.
Tout le monde est sur le pont et tous les bras se lèvent pour cet au revoir.
Le Golo reprend la route qu’il a quittée pendant une heure, son cap vers les Mariannes.
On a donc prévu un voyage de 17 jours, mais avec le courant équatorial qui doit nous pousser comme nous l’indiquent les Pilot Charts, nous pourrions gagner une journée.
Ce soir, je prendrai le quart de 20 à 24.
C’est un bon quart, quand il est terminé, on a sept heures de sommeil.
André Pilon
Dernière édition par PILON le Jeu 20 Nov 2014 - 23:08, édité 1 fois
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°189
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
le Pasteur au Tonkin
Le Pasteur était notre principal transport de troupes au temps de la guerre d'Indochine. il y en avait d'autres : le Skogum, le Felix Roussel...
le Pasteur était trop volumineux pour remonter la rivière de Saigon et celle de Haiphong
Dans le premier cas il débarquait ses passagers au Cap Saint Jacques, et pour Haiphong, il restait en bordure de la bais d'Along.
Les LST étaient mis à contribution pour débarquer les passagers.
A couple du Pasteur, voici l'Orne, L 9002, une photo surprenante, le LST semblant vraiment insignifiant par rapport au paquebot. Il est à poste pour effectuer une de ces corvées de débarquement d'arrivants ou d'embarquement de partants.
le Pasteur était trop volumineux pour remonter la rivière de Saigon et celle de Haiphong
Dans le premier cas il débarquait ses passagers au Cap Saint Jacques, et pour Haiphong, il restait en bordure de la bais d'Along.
Les LST étaient mis à contribution pour débarquer les passagers.
A couple du Pasteur, voici l'Orne, L 9002, une photo surprenante, le LST semblant vraiment insignifiant par rapport au paquebot. Il est à poste pour effectuer une de ces corvées de débarquement d'arrivants ou d'embarquement de partants.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°190
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
La traversée du Golo, suite : Hawai-Guam - îles Mariannes -
Page 4Alors qu’hier soir, sans doute parce que nous étions sous le vent des îles, nous ne bougions presque pas, ce matin du 28 décembre, nous sommes réveillés par un roulis du diable ; mes sept heures de sommeil après le 20 à 24 ont été écourtées.
C’est étrange, il faisait très beau hier soir, il n’y a pas de tempête mais une grosse houle venant d’un lointain je ne sais où nous balance bord sur bord.
Quelques objets à la traîne comme des boîtes de jus de fruit vides qui n’avaient pas été virées à la poubelle se sont mises à traverser le poste arrière en roulant d’un côté sut l’autre et en cognant dans les montants des bannettes, et puis, dans un caisson, non loin de moi, à chaque inclinaison bâbord-tribord, une bouteille d’eau de Cologne cognait sur la tôle.
Quel bazar ! On ne risquait plus de dormir.
Et puis voilà bientôt l’heure du branle-bas, le fils du bidel, allume les loupiotes et avec la douce voix réglementaire habituelle, nous le signale.
Bah ! ce fils du bidel, la matelot L. c’est un copain, mais il ne peut pas aller susurrer dans l’oreille de chacun, et bien gentiment : Allez mon p’tit, c’est l’heure, même au besoin avec une caresse sur la tempe.
Non, il applique ce qu’on lui a enseigné au cours et avec un bon coup d’gueule : Allez ! debout la d’dans ! et qu’ça saute, b****l !
Dix minutes après, passe son chef, notre bidel, le chef de la police à bord ; comme il n’y a pas de hamac à ranger, quand il arrive, il y a tout juste trente secondes que l’on a les pieds par terre.
On a pu resquiller 9 minutes et demie.
Il y en a même qui ont pu se rendormir.
Quand il arrive le lit devrait être fait… on est justement entrain de border les draps.
Je vais donc me préparer pour prendre le 8 à 12.
A la passerelle c’est toujours le beau temps comme hier avec un faible alizé.
La grosse houle qui nous fait tant rouler, je n’ai pas noté sur mon journal d’où elle vient.
Qu’elle vienne du nord au du Sud elle est le résultat d’une tempête lointaine, dont la houle levée par l’énergie transmise à l’océan par ses vents violents se propage indéfiniment à travers l’immensité marine jusqu’à son amortissement total.
Pendant le quart : RAS, rien… que des poissons volants en grand nombre.
Aujourd’hui, on va changer d’heure, je n’en ai pas parlé mais lors de la traversée Amérique-Hawaï, nous avons changé d’heure tous les deux ou trois jours, pour rester en phase avec le soleil.
Dans notre cas, vu notre déplacement d’Est en Ouest, on retarde les pendules d’une heure à chaque fois.
Nous changeons d’heure l’après midi, et ça c’est une vacheries parce que le 12 à 16 va durer cinq heures au lieu de quatre, alors les suivants prendront le quart à 15 heures 30, ce qui leur fera, une demi-heure de plus, à eux aussi.
Nous nous rappelons tous de cela.
La houle s’est atténuée en fin de journée et le lendemain, le Golo, bien stable, file vers Guam avec son train de sénateur.
L’alizé, qui a retrouvé son cours de quinze nœuds, lève une mer 4 à 5, qui nous rattrape, ce qui ne plait pas à l’homme de barre qui n’arrête pas de redresser son cap.
Justement il est peut-être bon de parler de la différence entre houle et état de la mer.
L’état de la mer : c’est la description avec un code de 0 à 9, comment se trouve la mer sous l’action du vent.
La houle : c’est une ondulation qui persiste à la surface de la mer lorsque le vent a soufflé.
On peut donc avoir une grosse houle avec vent nul, d’où état de la mer : zéro
Voici le code de l’état de la mer :
Force et descriptif : hauteur en mètres
0 : calme = 0
1 : ridée = 0 à 0,1
2 : belle = 0,1 à 0,5
3 : peu agitée = 0,5 à 1,25
4 : agitée = 1,25 à 2,5
5 : forte = 2,5 à 4
6 : très forte = 4 à 6
7 : grosse = 6 à 9
8 : très grosse = 9 à 14
9 : énorme = 14 et plus
Par régime d’Alize modéré à fort, disons 10 à 25 nœuds, l’état de la mer va de 4 à 5.
Les journées des samedi 29, dimanche 30 et lundi 31 décembre sont des journées RAS, pas un avion, pas un bateau, pas un oiseau non plus.
C’est le désert maritime complet.
Les samedi et dimanche on a pas mal bronzé et il y en a déjà quelques-uns qui sont pelés des coups de soleil reçus lors de la fin de la première traversée.
Mardi premier janvier 1952 :
Je le lève pour le 4 à 8 ; en fait il n’y a pas grand monde qui est couché à 4 heures ; entre ceux qui ont veillé, ceux qui montent au quart et ceux qui vont en descendre, tout le monde est debout. Et c’est des : bonne année mon pote ; et toi aussi mon vieux… etc.
Ce mois ci, je suis quartier-maître de commission à la cuisine (ma voilà monté en grade).
Je suis souvent à la cuisine, je n’ai jamais bien su quel était mon rôle ; mon prédécesseur m’avait dit que je devais goûter les aliments et assister à la distribution des repas.
Ah ! pour ça j’y ai goûté et je m’en mettais jusqu’aux yeux ; il m’avait dit aussi : et puis tu manges à la cuisine, pas besoins d’aller à table, j’avais tellement goûté aux plats qu’à l’heure de la soupe, bien sûr, je n’avais plus faim et d’autant plus que ce jour est férié les plats étaient intéressants à goûter ; je ne me rappelles pas du menu bien sûr mais j’ai noté dans mon cahier que, pour le premier jour de l’an, il y avait du vin blanc.
Ce qui n’est pas courant dans notre marine.
Au cours de la journée toujours RAS, et nombreux poissons volants.
La journée de demain sera un événement, en effet, nous passons la ligne de changement de date.
André Pilon
C’est étrange, il faisait très beau hier soir, il n’y a pas de tempête mais une grosse houle venant d’un lointain je ne sais où nous balance bord sur bord.
Quelques objets à la traîne comme des boîtes de jus de fruit vides qui n’avaient pas été virées à la poubelle se sont mises à traverser le poste arrière en roulant d’un côté sut l’autre et en cognant dans les montants des bannettes, et puis, dans un caisson, non loin de moi, à chaque inclinaison bâbord-tribord, une bouteille d’eau de Cologne cognait sur la tôle.
Quel bazar ! On ne risquait plus de dormir.
Et puis voilà bientôt l’heure du branle-bas, le fils du bidel, allume les loupiotes et avec la douce voix réglementaire habituelle, nous le signale.
Bah ! ce fils du bidel, la matelot L. c’est un copain, mais il ne peut pas aller susurrer dans l’oreille de chacun, et bien gentiment : Allez mon p’tit, c’est l’heure, même au besoin avec une caresse sur la tempe.
Non, il applique ce qu’on lui a enseigné au cours et avec un bon coup d’gueule : Allez ! debout la d’dans ! et qu’ça saute, b****l !
Dix minutes après, passe son chef, notre bidel, le chef de la police à bord ; comme il n’y a pas de hamac à ranger, quand il arrive, il y a tout juste trente secondes que l’on a les pieds par terre.
On a pu resquiller 9 minutes et demie.
Il y en a même qui ont pu se rendormir.
Quand il arrive le lit devrait être fait… on est justement entrain de border les draps.
Je vais donc me préparer pour prendre le 8 à 12.
A la passerelle c’est toujours le beau temps comme hier avec un faible alizé.
La grosse houle qui nous fait tant rouler, je n’ai pas noté sur mon journal d’où elle vient.
Qu’elle vienne du nord au du Sud elle est le résultat d’une tempête lointaine, dont la houle levée par l’énergie transmise à l’océan par ses vents violents se propage indéfiniment à travers l’immensité marine jusqu’à son amortissement total.
Pendant le quart : RAS, rien… que des poissons volants en grand nombre.
Aujourd’hui, on va changer d’heure, je n’en ai pas parlé mais lors de la traversée Amérique-Hawaï, nous avons changé d’heure tous les deux ou trois jours, pour rester en phase avec le soleil.
Dans notre cas, vu notre déplacement d’Est en Ouest, on retarde les pendules d’une heure à chaque fois.
Nous changeons d’heure l’après midi, et ça c’est une vacheries parce que le 12 à 16 va durer cinq heures au lieu de quatre, alors les suivants prendront le quart à 15 heures 30, ce qui leur fera, une demi-heure de plus, à eux aussi.
Nous nous rappelons tous de cela.
La houle s’est atténuée en fin de journée et le lendemain, le Golo, bien stable, file vers Guam avec son train de sénateur.
L’alizé, qui a retrouvé son cours de quinze nœuds, lève une mer 4 à 5, qui nous rattrape, ce qui ne plait pas à l’homme de barre qui n’arrête pas de redresser son cap.
Justement il est peut-être bon de parler de la différence entre houle et état de la mer.
L’état de la mer : c’est la description avec un code de 0 à 9, comment se trouve la mer sous l’action du vent.
La houle : c’est une ondulation qui persiste à la surface de la mer lorsque le vent a soufflé.
On peut donc avoir une grosse houle avec vent nul, d’où état de la mer : zéro
Voici le code de l’état de la mer :
Force et descriptif : hauteur en mètres
0 : calme = 0
1 : ridée = 0 à 0,1
2 : belle = 0,1 à 0,5
3 : peu agitée = 0,5 à 1,25
4 : agitée = 1,25 à 2,5
5 : forte = 2,5 à 4
6 : très forte = 4 à 6
7 : grosse = 6 à 9
8 : très grosse = 9 à 14
9 : énorme = 14 et plus
Par régime d’Alize modéré à fort, disons 10 à 25 nœuds, l’état de la mer va de 4 à 5.
Les journées des samedi 29, dimanche 30 et lundi 31 décembre sont des journées RAS, pas un avion, pas un bateau, pas un oiseau non plus.
C’est le désert maritime complet.
Les samedi et dimanche on a pas mal bronzé et il y en a déjà quelques-uns qui sont pelés des coups de soleil reçus lors de la fin de la première traversée.
Mardi premier janvier 1952 :
Je le lève pour le 4 à 8 ; en fait il n’y a pas grand monde qui est couché à 4 heures ; entre ceux qui ont veillé, ceux qui montent au quart et ceux qui vont en descendre, tout le monde est debout. Et c’est des : bonne année mon pote ; et toi aussi mon vieux… etc.
Ce mois ci, je suis quartier-maître de commission à la cuisine (ma voilà monté en grade).
Je suis souvent à la cuisine, je n’ai jamais bien su quel était mon rôle ; mon prédécesseur m’avait dit que je devais goûter les aliments et assister à la distribution des repas.
Ah ! pour ça j’y ai goûté et je m’en mettais jusqu’aux yeux ; il m’avait dit aussi : et puis tu manges à la cuisine, pas besoins d’aller à table, j’avais tellement goûté aux plats qu’à l’heure de la soupe, bien sûr, je n’avais plus faim et d’autant plus que ce jour est férié les plats étaient intéressants à goûter ; je ne me rappelles pas du menu bien sûr mais j’ai noté dans mon cahier que, pour le premier jour de l’an, il y avait du vin blanc.
Ce qui n’est pas courant dans notre marine.
Au cours de la journée toujours RAS, et nombreux poissons volants.
La journée de demain sera un événement, en effet, nous passons la ligne de changement de date.
André Pilon
Dernière édition par PILON le Jeu 20 Nov 2014 - 23:10, édité 1 fois
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°191
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Voyez-vous, pas grand chose de changé sous le beau soleil Hawaien.
Comme le Golo fut accueilli en 1951, on accueille aujourd'hui, le 5 septembre 2006, le destroyer US Russel.
Souvenirs.
Comme le Golo fut accueilli en 1951, on accueille aujourd'hui, le 5 septembre 2006, le destroyer US Russel.
Souvenirs.
Pearl Harbor, Hawaii, 5 Septembre 2006, l'homme des marins à bord des rails-missile guidé destroyer USS Russell (DDG 59), alors qu'elle retourne à son Port d'attache, à la suite d'une période de six mois de déploiement.
Russell a quitté en Mars dans le cadre de l'USS Abraham Lincoln (CVN 72) Carrier Strike Group en faveur de la guerre contre le terrorisme, et plus tard, rejoint USS Kitty Hawk (CV 63) Carrier Strike Group, avant de revenir à son Port d'attache de Pearl Harbor
U.S. Navy photo by Mass Communication Specialist 1st Class James E. Foehl.
(Il s'agit d'une traduction automatique d'une page en : Anglais).
Dernière édition par PILON le Mer 21 Jan 2009 - 15:08, édité 1 fois
Invité- Invité
- Message n°192
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
ANDRÉ,
Cela rappelle nos souvenirs et nos vingt ans.
Amicalement.
Cela rappelle nos souvenirs et nos vingt ans.
Amicalement.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°194
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
La traversée du Golo, suite : Hawai-Guam - îles Mariannes -
Page 5Dans mon dernier récit de cette traversée je vous ai donc laissé au jour de l’an de 1952, un jour de RAS, mais aujourd’hui lendemain du mardi 1ER janvier nous sautons au mercredi 3 janvier, en effet depuis que nous retardons les pendules d’une heure, ajouté à l’intervalle de temps entre la France et l’Amérique, c’est bien du temps que nous avons vécu et à la longue, revenant au point de départ nous aurions un jour de retard.
Alors des accords internationaux ont créé, dans le Pacifique où il y a peu de mouvements, une ligne de changement de date.
Elle se trouve sur le 180 ème degrés de longitude, à l’opposé du méridien zéro, celui de Greenwich qui est la base de la longitude et aussi des fuseaux horaires que les marins se doivent de respecter.
- Spoiler:
- Donc quand on passe cette ligne, c’est soit que l’on saute un jour, comme le Golo, ou soit que l’on redouble si l’on va dans l’autre sens vers l’Amérique.
Alors pour le Golo et son équipage, le 2 janvier 1952, n’a pas existé.
Ce matin, j’ai pris le zéro à quatre - du 3 janvier donc -.
Il fait très bon, à la passerelle nous gardons malgré tout le bon blouson de mer américain, juste le tricot et la chemise en-dessous
En effet nous avons des chemises américaines et aussi des pantalons jeans comme les équipages américains, les jeans que nous avons découverts également.
Je ne sais pas si c’était une convention avec la marine américaine d’être ainsi vêtu, mais cet uniforme fut de rigueur pendant notre séjour US et puis aussi jusqu’à notre arrivée à Haiphong. Nous gardions seulement le bonnet à pompon rouge qui nous permettait d’être choyé, caressé, câliné, pomponné etc… les petites Américaines savaient aussi que le pompon portait bonheur.
4 janvier, RAS : alizé, exercices habituels, poissons volants, parfois quelques marsouins, coups de soleil.
Nous prenons nos repas sur la plage arrière sur les tables de bois installées par nos deux charpentiers.
5 janvier 1952, voilà notre neuvième jour de mer depuis notre départ de Hawaï.
Le grand trait au crayon Hawai – Guam tracé sur la carte est plus qu’à moitié parcouru et nous n’avons dans ce désert liquide dont on prend connaissance de la dimension et que l’on se rend compte de son immensité, pas rencontré un seul bateau ni aperçu un seul oiseau.
Demain d’après la carte nous devons passer au sud d’une île ; un atoll puis-je lire sur les documents nautiques, il a pour nom Wake.
6 janvier :
A 10 heurs 30, l’atoll Wake est en vue dams le nord-ouest, sur l’avant du travers tribord ; le radar nous le signalait depuis un moment.
Nous sommes bien sur notre route.
C’est que nous avons de bons navigateurs à la passerelle et aussi, il faut le dire, de très bons timoniers (aie mes chevilles !) qui savent bien compter les secondes au chronomètre, quand l’officier de quart fait ses mesures de hauteur des astres.
Cette île est donc un atoll, elle atteint quelques trois à six mètres d’altitude au-dessus de l’océan, d’après les instructions nautiques ; comme tous les autres atolls du Pacifique elle est le sommet d’un volcan sous-marin.
Lu sur internet « L’île Wake est un atoll situé dans le nord de l'océan Pacifique, à deux tiers entre Honolulu et Guam.
Elle fait partie des îles mineures éloignées des États-Unis et elle est sous responsabilité des États-Unis en tant que territoire non-incorporé et non-organisé.
Wake est réclamé par les îles Marshall. »
Voir l'article sur wikipedia.org
Tout naturellement bien que n’étant pas de quart, je suis a la passerelle et je ne quitte pas des yeux cette terre basse.
Mais il faut que j’aille aux rations car je prend à midi.
Aujourd’hui nous fêtons les Rois, alors G. notre QM1 boulanger, assisté du QM1 cuisinier Julien A. matricule 38, et de son matelot, ont fait de la galette.
On s’en régale un brin avant d’aller au quart, les parts étaient belles mais les morfals en voudraient bien une seconde...
En arrivant à la passerelle, Wake est en plein par le travers et nous en sommes à trois milles.
En effet, elle est bien basse et vu la couleur du rivage il semble que ce sont des plages de sables.
Maintenant, connaissant les atolls de Polynésie, nous savons que ce rivage n’est que de la roche corallienne battue par les vagues déferlantes.
Elles est couverte de végétation, peut-être est-ce des cocotiers ?
Les documents nous indiquent qu’il y a là, une base américaine et un terrain d’aviation.
On aperçoit, échoué là, l’épave d’un cargo, peut-être celle d’un liberty-ship de la dernière guerre ?
L’officier de quart m’a demandé de faire gaffe si quelques signaux lumineux ne nous sont pas adressés de la terre ; je crois qu’une liaison a été établie au central radio.
Il n’y a pas eu de morse, c’est dommage, cela nous aurait fait un exercice grandeur nature.
Comme nous qui n’avons rencontré personne, il ne doivent pas voir passer grand monde non plus, eux.
Je vous dirai que pendant 6 mois sur l’atoll Reao, à part nos rares liaisons militaires, j’ai vu passer, de jour, un seul paquebot, et il n’a même pas daigné nous égayer d’un coup de sirène !
Mais nous nous marchons à neuf nœuds, et à deux heures, Wake disparaît derrière la ligne d’horizon ; nous restons avec la mer, le ciel, les nuages.
Ce soir, après les deux quarts de chien, comme dit Jack London, et mangé une part du reste de la galette, le reste que Julien a su partager, je prendrai le quart de 20 à 24.
Dernière édition par PILON le Jeu 20 Nov 2014 - 23:37, édité 2 fois
COUSYN- OFFICIER DES ÉQUIPAGES DE 2EME CLASSE
- Age : 90
- Message n°195
Re: [Divers Navires amphibies] Les LST
Pour DEMICHEL,
J'ai un insigne représentant un navire amphibie avec comme fond la carte d'Indo, au dessus les lettres LSM, sous la carte les portes ouvertes du navire, un char à l'intérieur, une ancre de marine sur les bords extérieurs de l'insigne, et le chiffre 9014 en bas.
Peux-tu me dire de quel navire il s'agit ?
Merci.
J'ai un insigne représentant un navire amphibie avec comme fond la carte d'Indo, au dessus les lettres LSM, sous la carte les portes ouvertes du navire, un char à l'intérieur, une ancre de marine sur les bords extérieurs de l'insigne, et le chiffre 9014 en bas.
Peux-tu me dire de quel navire il s'agit ?
Merci.