Sans vous parler de son tangage,malgré le sur-poids des algues

En carénage à Fort de France
Il faisait en PMP ses vaillants 14 noeuds grâce à ses deux hélices à pales variables(il semblerait que tout comme la Croix du Sud;le Canopus ou l'Arcturus ç'étaient des prototypes)

Mais il ne fallait pas rencontrer d'OFNI

C'était twist et rock lorsque les deux mouvements se combinaient.Pour ceux qui ont fait les Antilles comme moi;vous vous souvenez du canal de la Dominique;nous nous faisions secouer les puces lorsque nous remontions vers la Guadeloupe par forte houle atlantique et bien par temps calme ,à l'heure du diner,nous avions un boum ,qui à la barre balançait Bd/Td;et vas y que je te roules ,fallait faire vite pour rattraper nos plats

Au sujet du yacht dont nous avons percuté la poupe, il s'agit du "Curlew" le patron était un américain fils à papa que je connaissait bien. Ce jour là nous avions fait une sortie des familles et le comar était à bord. Au retour nous sommes rentrés dans la rade de FdeF en avant 15. L'officier de manoeuvre était l'EV des N--s et moi j'étais de quart à la passerelle. J'étais au porte-voix et retransmettais les ordres donnés par des N--s. Depuis le temps que nous faisions ces manoeuvres, j'ai trouvé à ce moment là que nous étions un peu rapides et je voyais les quais se rapprocher très vite alors que nous étions encore au milieu de la rade.
Je me suis efforcé de répéter les ordres à haute et intelligible voix car je sentais ce qui allait se passer, d'autant plus que le pacha m'avait fait la réflexion ,quelque temps avant, de parler correctement!
Le quai se rapprochant rapidement ordre a été donné de mettre en avant dix (alors qu'il aurait fallu mettre les machines à "0") puis cela a été très vite: "-en avant 5 seulement... en avant zéro (nous étions à dix mètres du quai) en arrière 5 puis 10 puis 20 puis... 25" (je crois que cela ne pouvait aller au delà de 20) et vlan dans la poupe du Curlew, poupe en acajou massif et d'une pièce mais qui est devenue puzzle une fois heurtée. Mais l'histoire ne s'arrête pas là - car entre temps l'équipe de manoeuvre sur le pont avait sauté à terre et passé les haussières sur les bites d'amarrage, mais le navire était en arrière 20 et est reparti en arrière comme une fusée... les haussières grosses comme un avant bras (de docker) tendues comme des cordes à banjo sont devenues minces comme mon petit doigt avant de péter bien sûr et encore heureux que personne n'ait été blessé car le nylon est extrèmement tranchant lorsqu'il casse et fouette après une telle traction. Consternation des familles et du Comar qui faisait la gueule!
des N--s était blême et le pacha abasourdi, l'Altaîr de traviolle entre quai et bassin! Il y a eu comme un flottement; avant que les choses ne reprennent leur cours.
Le soir lorsque le propriétaire du Curlew est revenu il voulait casser la tête de l'O2 qui n'a pas quitté le bord ce jour là!
Par la suite l'erreur a été portée sur les machines( au grand dam du patron mécano) qui soit disant n'avaient pas répondu correctement (ou bien sur le chadburn entre abri de navigation et machines) ce qui était faux bien sûr. Il n'y a pas eu d'enquête, heureusement pour certain. Le Curlew a été mis en cale sèche et réparé aux frais de la Marine.
Le "Curlew" quelque temps plus tard (en 66-67) était au fond des quais et a probablement pourri là (d'après ce que l'on m'a rapporté ) le propriétaire ne pouvant plus l'entretenir car son papa avait refusé les sous nécessaires à des réparations pour des dégats occasionnés par des fortunes de mer.
Nous avons encore eu une autre fois l'occasion d'aborder un boutre dans une des îles visitées, auquel nous devions nous mettre à couple. Cette fois la casse était moindre mis il y avait tout de même un joli trou dans la coque de ce voilier (un des matelots y avait passé la tête, un peu étonné). A croire que cela devenait une spécialité de l'Alaïr! Je crois que c'était l'EV de La T-----e qui était à la manoeuvre...Nous devenions la terreur des Caraïbes!
A bientôt. Fred
Ce que FRED a oublié dans sa derniére partie c'est que nous faisions la trournée du conseil de révision et que nous avions le COMAR et les hauts gradés de la biffe à bord ;ç'était à l'appontement de GRAND BOURG à MARIE GALANTEet ç'était ce genre de "goélette"

Photo faite à CURACAO

Ah la 20mm OERLIKON et ses incidents de tir PIERRE le deuxiéme canonnier du bord ne savait si elles étaient dues à un excès de graisse dans les "escargots" ou au fait que nous avions des munitions allemandes avec l'aigle et la svatiska

J'espère QUEFFELOU que tu reconnais notre" boum biniou" qui avait remplacé PIERRE.ne vous étonnez pas de ces clins d'oeil car ayant vu qu'il avait posté une photo datée de 1966;je lui ai envoyé un MP et c'était mon remplaçant que je n'avais pas croisé car débarqué fin de campagne avant son arrivée et nous avons connu une partie de l'équipage

L'équipe de sécurité plage Ar,pour queff le plus à droite D---C matelot bosco à l'époque

Aprés le dégagé du poste de combat et de sécurité il fallait bien repêcher la cible toujours intacte