Singapour début années 80.

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Alors là vous allez vous rendre compte que le mauvais temps a du bon, on fait un tour au coqueron, petit rhum arrangé en passant et on remonte des merveilles.

Spoiler:

Jean Claude,
Tu pourrais préciser aux collègues qui n'ont pas fait Singapour la particularité des belles de Bugis street non.
Amicalement.

Jean Claude poste de manœuvre général on est parti...
A Singap' il y avait intérêt à vérifier avant consommation ceux qui ont fait escale la bas auront compris.
J'ai fait 3 fois escales à Singap' la 1ère en 66 avec le Charner et les 2 autres la même année en 88 avec JDA et Colbert.
Moi aussi j'ai envoyé une carte postale de la "River" de Singapour et dans mon album JDA j'ai quelques vues.
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Affirmatif jean claude, très bonne escale !!!

Escale éclair début 70 avec la JA, on est restés près des citernes de fuel au milieu de la baie et on voyait des buildings à l'horizon.
Je me doutais bien qu'on avait manqué quelque chose !

Bonsoir,
Bonne escale en effet.
Il y en a pour tout les gouts.
Nous étions à Changi Naval Base.
Le Merlion symbole de Singapour, l'ile de Santosa, le quartier chinois, un super zoo en banlieue.
Bref que du bonheur dans une ville d'une propreté irréprochable.
Amitiés.
Douzef

Avec le Bourdais nous étions passé en bassin à Sembawang, loin de Singapour ville.
En plus des taxis gangsters sans compteur à la sortie de l'arsenal.
Il suffisait de marcher quelques centaines de mètres pour prendre un bus, assez rapide et peu cher...

Une photo de Chinatown à Singapour.
Buggy Street a bien évolué, dans les années 60, c’était surtout un lieu de commerce et de restauration ou la cuisine se faisait dans des échoppes en plein air le soir, repas sur les tables au milieu de la rue.
Toutes les « demoiselles » présentées plus haut étaient plus discrètes à cette époque.
Passage obligé, Change Alley, surtout quand on était sur rade, (à l’arrivée des vedettes au débarcadère).

Escale mythique
Après Manille, autre escale mythique faite avec le Bourdais et le Rivière...

Daniel as tu des photos de ces lieux dans les années 60 ?

C'est au cours de l'escale à Singap' avec la JDA que je me suis fait "piquer" mon passeport dans une chambre d'un hôtel international où j'avais élu domicile pour une nuit avec une jeune Thaïlandaise rencontrée dans une boite très connue.
Je me suis aperçu de ce vol bien après quand nous étions en mer.
Cette compagne d'un soir avait bien gagné sa journée... nuit car évidement elle n'était pas avec moi que pour mes beaux yeux, mais plutôt pour mes dollars.

Rassure-toi Jojo, en tant que civil je suis passé dans tous ces ports de l'Asie du sud-est bien après vous et j'ai rencontré des marins qui s'étaient aussi fait plumer...!!!
Tu auras contribué à nourrir une grande famille...
" Nuits de Chine, nuits câlines, nuits d'amouuuurrr...!!! ".

Désolé Dominique, je dois en avoir quelques unes mais je ne les retrouve pas.
Le port a énormément changé, une des dernières escales des lignes d'Extrême Orient, Japon, Indonésie Thaïlande avant le retour en Europe, nous étions a quai en pleine ville, pas encore de building.
Je suis passé à coté des mésaventures, citées plus haut, bien aidé en cela par mes camarades Vietnamiens qui m'avaient initié au cours de mes premiers voyages.
Je me permet d'ajouter quelques lignes tirées de mes souvenirs, faute d'images...

Daniel

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Dans le port de Singapour des années soixante, il suffisait de franchir les portes du port pour dépenser sans problèmes les devises que l’on venait de retirer chez le commissaire.
Une échoppe proposait du rotin et pouvait vous élaborer n’importe quel meuble à partir d’une simple image dans un catalogue .
Charly, Chinois parlant le Français, voyait passer dans son sa boutique la plupart des équipages des Messageries .
Postes de radio, magnétophones, services à thé, jumelles, cannes à pêche en bambou, il pouvait vous trouver n’importe quel objet recherché, quitte à aller chez un concurrent. Commerçant dans l’âme, il offrait toujours une tasse de thé ou un verre de coca, à tout éventuel acheteur.
J’accompagnais Nguyen Van Trong et Nguyen Van Tich graisseurs Vietnamiens, pendant leur tournée d’achats dans le quartier Chinois.
Le père Gallois se joignait à nous pour ces sorties, dans des endroits ou le dépaysement était total.
Commandes pour le retour de la tournée d’Asie, durs marchandages dans les arrières boutiques aux mélanges d’odeurs si particulières, indescriptibles de l’Asie, négociations avec de savants calculs sur les bouliers …
On y trouvait des boites de letchis, ou de petits oiseaux (de la taille des boites de sardines) , du niockhman, mais aussi du tiger baume et autres médicaments chinois.
Négociations qui se terminaient par une soupe chinoise ou un riz cantonnais, (son équivalent en indonésien ou Malais se nomme nasi goreng) , le père Gallois, lui, préférait les œufs de cent ans.
La serviette chaude relaxante marquait la fin du repas.
A Sihanoukville la ville était éloignée de quelques kilomètres du port, en pleine brousse, les taxis étaient des motos, passagers dans des remorques.
Après la revente des cartouches de Craven récupérées dans différentes caches à bord (les douaniers n’étaient pas trop durs), les poches étaient bien garnies de riels.
En dehors de quelques objets en vannerie et poteries au marché central, les achats étaient limités.
A Saigon, mes deux camarades Vietnamiens se chargeaient de me pourvoir en devises.
Commençait pour eux la récupération dans les cabines d’une quantité incroyable de marchandises qu’ils y avaient entreposé ; casques coloniaux en liège, sandales plastique, outils de tour, pièces de quatre chevaux Renault et de Dauphines…
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Mes dernières vacances à Singap en 2007.
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Spoiler:

Beau récit Daniel.
Tu étais dans quelle compagnie maritime à l'époque, Messageries ?
Tu as surement des choses à nous raconter.

Si je me souviens on appelle Singapour "la ville qui vie deux fois" (le jour et le nuit).

Comme dit Douzef, ce qui surprend à Singapour c'est la propreté de la ville.
Que de changements dans cette ville, adieu les quartiers chinois aux petites maisons plus que centenaires où j'allais trainer.
Mais quel modernisme depuis, c'est le paradis pour les achats hi-tech.
Mais c'est une ville que j'aime bien, je me sens un peu au pays.
A ma première visite j'avais été étonné de la hauteur des trottoirs : on m'a répondu que c'était à cause des fortes pluies de mousson.
En évoquant toutes ces villes mythiques pour les marins, je repense à ma jeunesse époque OSS 117 : " 5 gars pour Singapour " ou " Banco à Bangkok "...!!!

Avec vos photos et récits j'aime bien faire la comparaison avec le Singapour d'aujourd'hui.

J'ai des films du Tiger Balm musée extravagant du créateur du baume du tigre, petite boite ronde métallique contenant une crème servant à tout (maux de tête, de dents, entorses, angines etc... une odeur caractéristique que nombre d'entre nous connaissent non
Jean claude nous y avons été à chaque fois ensemble mais chacun sur son bateau : en 74 Bourdais et Protet et en 81 Forbin et Jeanne.
Nous avons vu la ville se construire et elle ne ressemble plus à 74 et avant bien sur.
Plus de quartier chinois avec son marché en plein air près du Royal Yacht club et des belles esplanades de front de mer.
Ville très policée et très propre, éviter de traverser hors des passages piétons !
Jeter un mégot = amende immédiate !
J'y suis repassé en transit (1 journée) il y a 2 ans et ai trouvé la ville très impersonnelle maintenant.
Concernant les sorties ce n'est surement pas ma meilleure escale YAPAFOTO
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(on achetait les photos de nos "amis de bugis street) je ne les même pas vu en vrai !!
Tinto, je viens de voir ton message écrit en même temps ! sans se concerter nos avis se partagent.
Je préfère Bangkok, Saïgon (ho-chi-minh-ville), Surabaya etc...
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Salut Alain,
Ah ce "baume du tigre" 虎标万金油 rouge ou blanc, quand je rentre en France ma femme fait la provision, je dois être le meilleur revendeur de ma région...!!!

Pour le Singapour d'aujourd'hui, voici deux photos prises par mon fils en mai 2011.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est futuriste...
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Un tigre dans le moteur
J'ai eu droit tout dernièrement à mon petit pot de "Baume du Tigre" ramené d'Indonésie par ma frangine.
Il était temps (petit navire...).
Mes réserves s'épuisaient.

Comment fais tu cela Tinto.
Tu as un clavier asiatique, même pas QZERTY ?

Casino garage,
J'ai vu un reportage sur ta photo du "bateau" construit sur 3 immeubles avec piscine au bord du vide, brrrrrrrrr.
Amicalement.

Bonsoir les anciens

Le camphre entre dans la composition du Tiger baume, ce qui explique son odeur, quand à son efficacité, il y a tellement eu de contrefaçons.
Si la vie est nocturne à Singapour, c’est aussi à cause de la chaleur humide de cette région du détroit de Malacca.
Avant d’avoir les trottoirs hauts actuels, avant c’était souvent des fossés, avec un passage genre planchon pour accéder aux commerces ou habitations, problème à la saison des pluies, il arrivait que le fossé engorgé, on ne distinguait plus ces passerelles ni la rue, et il m’est arrivé un jour d’avoir loupé la marche et avoir de l’eau jusqu’à la ceinture
Alain j’étais aux Messageries Maritimes en effet, et Singapour était un passage obligé pour les lignes du Japon, d’Indonésie, ou de Thaïlande.
Indonésie ou j’ai navigué aussi 17 mois sur un cargo de la Cie Djakarta Loyds, entre Java, Sumatra et les Célèbes, en 1965 époque ou Soekarno à été viré par Suharto.
J’aurais bien sur beaucoup à dire sur ma navigation dans le coin, mais je tomberais dans le hors sujet (j’y suis déjà)
Les escales à Singapour étaient de 3 à 5 jours sur les cargos, ce qui laissait le temps de se retourner, port touché deux fois dans chaque tournée d’extrême Orient.
Rien a voir avec le Singapour des images plus haut, qui me paraissent bien fades.
Quartiers Chinois, Indien et Malais, une autre vie pleine de couleurs.
Autres port de Malaisie touchés régulièrement, Penang et port Swettenham. (la Malaisie est une fédération d’états)
Le remplacement des cargos par des porte conteneurs a été fatal à ces escales, les voyages de 5 mois sont tombés à 70 jours pour un tour du monde, 52 jours de mer pour 33000 milles à la vitesse de 26 nœuds.
Rotterdam Singapour sans escales par le Cap, Tokyo Rotterdam sans escales par le Pacifique Nord, mazoutage à Cristobal (canal de Panama)
Le temps d’escale de Singapour était réduit à moins de 24 heures, opérations commerciales et mazoutage compris, (7 à 8000 tonnes combustible), la terre pour moi à la machine, avec une paire de jumelles.
On trouvait de tout à Singapour, on pouvait commander du sur mesure, livré au retour de la tournée d’Asie avant le retour en Europe.
La reine des escales était quand même Saïgon

Epoque révolue

Daniel

Daniel,
Tu devrais créer un nouveau sujet style "Messageries lignes d’extrême orient" car tu dois avoir
une foule d'histoires et d'expériences à nous conter c'est évident.

Un petit souvenir pour toi.
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Sauf erreur de ma part sur cette affiche , c'est le paquebot "La Marseillaise"