L'ALBATROS, un bateau accueillant, on y était bien logé... et la soupe était bonne.
Langoustes, matin, midi et soir, même BORIS le chien du bord y avait droit
Le seul hic, il bougeait, mais sur l'eau c’était normal, et les violons étaient toujours à poste.

Ce soir je poste des photos de l'Albatros, je viens d'en retrouver dans un livre, même la cabine et la cale.

Bonjour,
Superbes les photos, mais vous ne deviez pas rigoler tous les jours, je crois savoir que dans cette région du globe la mer est rarement calme.
Amitiés

Salut René,
Tu sais le 40ème rugissant et le 50ème hurlant, ça sonne bien.
Il est vrai qu'a certain moment,naviguer sur ces mers devient une corvée... mais guère plus que la mer du nord, la Manche et d'autres endroits que tous les anciens doivent avoir en souvenir...

Bonsoir,
Je ne suis pas aller plus au sud que le Cap de Bonne Espérance que j'ai franchi deux fois, je me rappelle surtout d'une sacré tempête la seconde fois, les cuistot ont été réduis à nous faire manger des boites de corned-beef et du pain de guerre pendant deux ou trois repas.

Salut René,
En étant motel je n'aurais pas voulus changer de place avec toi !!!

Salut fle jp,
Chaque spécialité à ces avantages et ses inconvénients, mais je n'aurais vraiment pas aimé être motel.
Servir des gens non vraiment ! je suis trop timide pour cela, j’aurai été trop gêné.

Je confirme, j'ai connu René à Cherbourg en 1971, déjà il était timide. :

En fin de compte cela est très facile de servir, car lorsque l´on est curieux comme je l’étais, tu sais on en apprend des choses.

C'est vrai, les motels savaient avant tout le monde ce que nous allions faire.
Ensuite radio coursive diffusait, amplifiait et déformait les infos.
En conclusion nous savions que... mais sans certitude.

A bord de la Marne en janvier et février 1990 lors de notre mission de ravitaillement de la Base de Port aux Français aux Kerguelens et celle de Alfred FAURE à CROZET, nous avons fait la chasse à des bateaux de pêches nord coréens de concert avec l'Albatros dans des creux de.... ce n'était plus des creux mais des gouffres... non seulement nous bougions bord sur bord mais l'albatros disparaissait totalement de la vue, le tout sous un ciel gris noir, c'était dantesque je ne vous dis pas dans quel état était les coréens qui ont réussit à nous échapper, car raisonnablement tout le monde a levé le pied pour éviter de casser le matériel.
Eux, et surtout l'armateur avaient à gagner : la forte amende et la confiscation du bâtiment.
En fait ils traînent dans les parages pour pêcher "la légine" un poisson vivant dans ces mers, très gouteux rares et très chers avec des lignes de plus de 10 kms où malheureusement les dauphins se font attraper et meurent en grand nombre.
Les marins sont des condamnés de droit commun : c'est la pêche ou au trou.
Sur ordre de Paris et en opération de poursuite de contrevenant en pêche dans les eaux territoriales l'Albatros a fait usage de son canon et a arrêté plusieurs fois des bateaux de pêche après quelques coups de semonce, un a même été coulé suite à une explosion, mais il devait transporter des munitions pour les rebelles du Mozambique, mais chapeau "le canonnier".
En ce qui concerne les langoustes du côté de St Paul - Amsterdam :
Des quotas sont fixés annuellement et deux bâtiments sont autorisés à pêcher un français l'Austral et un russe sur lequel embarquent un officier des pêches et deux gendarmes maritimes pour constater le respect du contrat, la vérification du matériel et du maillage.

Effectivement çà bouge beaucoup, sans compter que dans ces contrées lointaines du bout du monde, le temps change à une rapidité surprenante. Ainsi, alors que j'étais à l'agence postale de Port aux Francais entrain de téléphonner à mon épouse (la réception était remarquable, j'avais l'impression qu'elle était de l'autre côté de la cloison liaison satellite oblige)) j'ai apperçu le pavillon de rappel des permissionnaires hissé en tête de mat de la Marne, au mouillage. Le temps de régler ma communication de dévaller la colline et d'arriver sur le quai la dernière embarcation (un chaland) s'éloignait et s'enfonçait allègrement dans la plume. Heureusement notre hélico AL III (n° 144) était encore sur le spot et avec mon cops Jeannot DUNAIS nous avons rallié en hélico - notre bâtiment avait déjà levé l'ancre, et grâce à l'habileté du PIL nous nous sommes bien posé et sans débarquer de notre libellule, elle a été rentrée directement dans le hangar et doublement saisinée. Nous avons passé là trois jours d'apocalypse et pourtant j'avais fait l'aviso La capricieuse mais là rien à voir ,car de surcroit notre "pétrolier" avait les soutes vides ainsi que ses cales puisque nous avions tout débarqué. La traversée pour refaire les pleins à PERTH en Australie a été longue, heureusement que notre commis avait encore des biscuits de guerre et curieusement tous ceux que nous rencontrions dans les coursives, uniquement "aux relève s de quart" ,avaient un air fortement........ penché.

Saluts les gars.
Personnellement, j'ai bien connu l'Albatros à la Réunion, lors de ma campagne de 83 à 85. Il était basé au Port. Moi j'étais secrétaire à l'unité marine. Mais je me souviens d'avoir déjeuner à bord. Alors là, ceux qui n'aiment pas la langouste seraient très déçus, car la langouste c'est à volonté. Merveilleux.
Voilà, j'y reviendrai certainement plus tard.
Dom

J'ai fait une sub là dessus en 88 avant de rentrer de la MARNE que j'avais quitté à MAYOTTE, le Bidel un sacré loustic celui là !

Bonjour à tous,
J'ai servi sur l'Albatros pour une seule mission en septembre 1986.
Je venais de débarquer de l'avion pour être affecter à l'état major interarmée, quand on m'a dit qu'il fallait que je remplace un second maître qui avait du mal à être séparé de sa femme (affectation un an sans famille) et qui avait péter un câble.
Du coup, au lieu d'être sous les cocotiers, je me suis retrouvé aux Kerguelens, à l'île de croset et à l'île d’Amsterdam.
Souvenir extraordinaire, mais bon, moi, franchement je n'étais pas vraiment un vrai de vrai, et durant les 3 premiers jours de mer alors qu'elle était calme, j'ai passé plus de temps à donner à manger aux poissons qu'à m'occuper du bureau militaire (j'étais quartier maitre secrétaire).
Durant cette mission, nous avons attraper un bâtiment de pêche qui s'appelait "le Southern raider" qui était en pêche illégale près de l'île d’Amsterdam où il y a quantité industrielle de langoustes.
Nous lui avons donné l'ordre de s'arrêter mais ce dernier n'a rien voulu savoir.
La course poursuite a duré pratiquement toute la journée, jusqu'à ce que nous ayons eu le droit de tirer au but (ordre du premier ministre de l'époque).
Après les tirs de semonce, nous avons donc tiré avec des obus inertes qui faisaient de gros trous mais qui n'explosaient pas.
Nous avons détruit son mat de hune, une grosse chaloupe, puis nous avons tiré sur l'avant du bateau au dessus de la ligne de flottaison, pendant que notre boulanger qui était afférer sur la 12,7 s'en donnait à cœur sur la cheminée.
Le feu a commencé à prendre là où nous avions tiré au dessus de ligne de flottaison.
A peine avions nous communiquer par scot et VHS au bâtiment qu'il prenait feu (légèrement quand même) qu'ils se sont stoppés et ont mis un bombard à la mer.
Un tas de mecs s'y sont jetés.
Nous avons envoyé un zodiac pour les récupérer, mais la mer était assez houleuse, et surtout la nuit commençait à tomber, une vraie partie de plaisir.
Ensuite étant opérateur d'ordre sur la passerelle, j'ai assisté à un va et vient sur le chalutier... puis ils ont mis un deuxième bombard à la mer.
Le premier bombard récupéré avec à son bord une quinzaine de coréens, nous sommes allés chercher le deuxième bombard où se trouvaient si je me souviens bien, des new-zelandais (3) des australiens (2) et un suédois et parmi les new-zélandais il y avait même une femme.
Toujours sur la passerelle, j'observais au projecteur le chalutier et quelle n'a pas été ma surprise de constater que ce dernier était en train de sombrer... mais pas par l'avant là où nous avions tiré, mais par l'arrière là où se trouvent les moteurs...
Bref, si c'est le bâtiment qui a coulé, il n'a pas explosé, l'équipage l'a seulement sabordé...
Nous avons ramener tout ce beau monde à l'île de la réunion, avant de repartir en mission où cette fois ci nous sommes tombés en panne de moteur...
Au retour, je pensais pouvoir rester à bord (même pas malade quand nous sommes arrivés sur les 40ème rugissants et les 50ème hurlants) et le pacha était d'accord pour me garder, mais le plan d'armement stipulait qu'il fallait un second maître... de plus une charmante major secrétaire féminin avait besoin de son larbin à son secrétariat et a fait des pieds et des mains pour me récupérer... du coup j'ai rejoint l'état major de "La Montagne" en haut de Saint Denis où j'ai passé d'excellents moments, mais en rien comparables avec ce que j'avais vécu durant cette mission aux Kerguelens.

Basé à La Réunion, le patrouilleur Albatros a chargé, la semaine dernière, du fret humanitaire destiné à Madagascar. Fournitures scolaires, bureaux et chaises, table d'examen médical... La cargaison a été embarquée à port des Galets afin d'être remise à l'école primaire publique d'Ambohitrarahiaba, à l'occasion d'une escale du bâtiment à Tamatave. « A l'arrivée à Tamatave, les représentants de l'école nous attendent. Soutenue par une association réunionnaise, cette école doit faire face à de multiples défis : instruction bien sûr, mais aussi lutte contre la dénutrition et progrès sanitaire... », explique sur son blog l'équipage de l'Albatros (Voir le blog de l'Albatros).

Lancé en 1966 aux chantiers havrais du Trait, ce navire a commencé sa carrière, sous le nom de Névé, comme chalutier congélateur pour la société navale caennaise. Acheté en 1983 par la Marine nationale, il est rebaptisé Albatros et transformé en patrouilleur austral. Depuis la Réunion, l'Albatros est en particulier chargé de protéger les zones économiques exclusives (ZEE) des îles Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam. Les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) offrent à la France une ZEE de 1.9 million de km², soit près de quatre fois la superficie de la métropole. Ces eaux sont, notamment, très riches en légine. Très apprécié pour sa chair blanche et fondante, ce poisson de mers froides se vend à prix d'or sur les marchés asiatiques. Sa pêche est réservée à quelques armements réunionnais et représente, pour les entreprises de l'île, un chiffre d'affaires d'une cinquantaine de millions d'euros par an. L'Albatros, comme les frégates Floréal et Nivôse, ainsi que le patrouilleur Osiris, protègent cet or blanc, convoité par de nombreux armements étrangers tentés par le braconnage.

Source Mer et Marine

J'ai embarqué sur l'Abatros en 90 à Lorient, le pacha était Hugue de Moncuit de ...
Lors du trajet Lorient Réunion nous avons subit une mega tempête en méditerranée, et nous avons faillis chavirer, car nous étions déséquilibré par une vedette qui était sur le pont, et que nous devions décharger à Madagascar, car la seule grue assez balaise était à Diego, nous l'avons par la suite escorté jusqu’à Mayotte.
J'ai d'autres anecdotes si vous en redemandez.
Amicalement

Bonjour Thierry dendraël
Ce que tu as relaté au sujet de l'arraisonnement de "Southern Raider" est absolument véridique, j'étais le Cipal Radio du bord lors de cette affaire, on a tellement dit de "bêtises" que ça fait plaisir d'entendre la vraie version.
Je revois d'anciens de l'Albatros en particulier le Bosco Bertret et l'ancien cipal elect Le Roy,qui sont tous deux à Lorient.
Amicalement
Kerhorre

Le Névé, futur Albatros est arrivé à Toulon pendant mon séjour à la DP.
Quelques marins avaient fait le trajet avec l'équipage civil et on m'avait chargé de démonter du matériel radio civil qui devait être remplacé.
Les cales n'avaient pas encore été nettoyées, et une odeur épouvantable de poisson empestait le bord.
Après le nettoyage (à l'eau de javel) et quelques transformations, l'Albatros est devenu un bâtiment très confortable.
Je me souviens du premier commandant, un fusilier (?) qui avait insisté pour qu'un salon de coiffure soit installé avant le départ pour les mers du sud !

Effectivement, il existe un superbe salon de coiffure sur l'ALBATROS dont le CDA en est le responsable.
Comme toujours depuis la marine est marine.
Seulement un si beau salon sans coiffeur çà fait désordre !
88/89 nous n'avions pas de coiffeur, je me servais de ce salon pour entreposer un peu de matériel.

A Guillaumetel,
J'ai la solution pour le salon de coiffure : rappeler Maître Capoul pour une réserve.