Superbes photos Maurel.
Il faudrait que j'ai le "courage" d'en afficher quelques unes ...

La place des Palmistes à Cayenne n'a pratiquement pas changé, et il existe toujours le bar des Palmistes, qui est tel que tu l'as connu.
Je vais te contredire sur un point.
Les "fresques" de l'église de Synnamary ont été réalisées par "un seul bagnard".
cordialement

Pour NEHOU,

Avec les années les souvenirs sont moins précis, j'ai corrigé l'erreur, merci.

Pour y avoir passé quelques semaines en entrainement avec CDO de Montfort.
Je garde des souvenirs, (bons et moins bons ) de ce DOM.
Côté professionnel, c'était une drôle d'école et nous sommes rentrés en métropole sur les genoux.

oui oui MECHKAK André, envoie, je n'ai pas visité l'eglise de d'Iracoubo , j'ai ete seduit par celle de Sinnamary, j'ai hate de voir tes prochaines photos.

A Sinnamary j'ai acheté les fleurs confectionnées avec des plumes d'oiseaux, je les possède toujours je crois savoir qu'a présent la vente de ce genre d'articles est interdite. je les conserve elles ont plus de valeur.

A Sinamary les fleurs en plumes d'oiseaux étaient faites par les ouailles des soeurs et du curé de la paroisse, ils avaient ainsi des rentrées de liquidités faisant vivre plusieurs familles.

Mais le progrés aidant, les besoins et l'offre et la demande, il y eut d'autres individus qui montèrent ce commerce là à un niveau différent, la chasse traditionnelle nécessitant quelques oiseaux pour manger avec ensuite récupération des plumes pour fabriquer des fleurs, et bien cela fut l'inverse progressivement car la fabrication des fleurs avait besoin de plumes, et donc il fallut à un moment y mettre un frein, car cela devint de la chasse à outrance.

Pourquoi la place des palmistes à Cayenne, et non la place des palmiers ?
Curieux non ?

Il semble me souvenir que l'on a baptisé cette place du nom de "Palmistes" car il y a été planté des palmiers Bifides ,c'est à dire avec DEUX fûts ce qui est trés rares.(Que l'on me corrige si je fais erreur).
C'est sur cette place que se trouve la Préfecture, la Gendarmerie, mais aussi des terrasses de cafés agréables, un cinéma et des magasins.
Le marché en est trés proche, et comme tous les marchés des pays chauds il est très coloré avec des ethnies très diversifiées, et ceci me donne l'occasion de parler des Mongs pour ceux qui ne connaissent pas la Guyane.
Vers la fin des années 1970, le gouvernement français a accueilli des réfugiés Mongs (venus du Laos) qui s'installèrent (créèrent) essentiellement dans deux villages, l'un situé à proximité de Mana sur la côte vers St Laurent du Maroni où ils cultivèrent essentiellement du riz (culture extensive) et dont les habitations étaient du style bungalow en bois, l'autre "Cacao" à l'intérieur de la jungle à quelques dizaines de Km de Cayenne, dans des habitations d'un style plus tradiionnel pour eux, et ils cultivèrent évidemment un peu de riz, mais aussi beaucoup de fruits et légumes, firent également l'élevage de crevettes et animaux divers qu'ils vinrent vendre au marché à Cayenne.
Ce peuple très affable, sympathique, industrieux, courageux et travailleur s'est très bien intégré à la population locale avec l'aide intelligente du gouvernement (Eh oui, cela arrive parfois!).
Je crois qu'actuellement ils doivent dètenir une part importante du commerce Guyanais, et la deuxiéme génération née sur place fait comme toujours pour ces peuples, preuve de volonté à s'instruire et progresser.

Merci André pour ces précisions. Je trouve ce département particulièrement curieux et suis avide d'en faire plus ample connaissance.

A tous

Je vous prie de m'excuser, j'avais prévu de vous montrer d'autres photos de Guyane, mais depuis deux jours je n'arrive plus à en insérer sur les posts du forum.
A plus tard peut-être.

Très juste remarque André, j'aurais dû vérifier!!!!! J'ai la mémoire qui fiche le camp.....D'autant que j'ai passé 3 semaines en Guyane (pélerinage ...) l'année dernière.
Concernant les MONG, il semblerait " d'après le patron" de l'auberge des orpailleurs sur la route de régina, que cette communauté traverse une assez grosse crise sur deux points. Le premier dû à une scission et l'ermergence de deux clans qui s'opposent à propos de religion et le deuxième sur la 3 ième génération qui ne veut pas être agricultrice et qui passerait plus son temps à Cayenne.

Bonjour NEHOU.
Que la 3ème génération ne veuille plus reprendre les activités de leurs parents et grands-parents n'est pas très surprenant, c'est dans l'ordre des choses étant donné que même si leurs conditions étaient bien meilleures qu'au Laos (ce que cette génération n'a pas connu), elles n'étaient cependant pas idylliques et ils ont des armes intellectuelles pour aspirer à une vie plus douce.

J'avais l'intention de mettre des photos du cimetière de Sinnamary qui est assez surprenant pour quelqu'un de Métropole, mais je n'arrive plus à insérer des images.

Ça viendra peut-être ?????

1789 : Gaillard écrit : " La ville de Cayenne ayant reçu les derniers temps, un accroissement de population assez considérable, et son enceinte n'ayant pas permis de l'étendre à proportion, on a bâti dans la Savane ou grande pelouse, qui n'en est séparé que par la largeur du fossé ".

1821 : La grande savane est plantée de tamariniers et reçoit le nom de Place de l'Esplanade.

1822-1823 : Lors de sa création cet espace est considère comme une aire " fonctionnelle ", plutôt qu'une vraie place.
Un arrêté municipal du 31 août 1825, autorise en effet les troupeaux de moutons a paître sur la place de l'esplanade et sur les bords de la mer " à condition qu ils soient accompagnés d'un gardien ".

1854 : Comme en témoigne un procès verbal du conseil de la colonie, les tamariniers sont remplacés par des palmiers royaux, car de nombreux tamariniers sont morts du fait du " nivellement opéré sur la savane ".

1855 : Deux puits sont forés sur la place.

1862 : L'aménagement de la place se poursuit, en 1862, avec l'achat de 60 réverbères, accompagnés de chaînettes en fer pour faciliter leur allumage. Cette acquisition sera faite auprès de la maison Derenne ; il reste quelques exemplaires des fûts.

1887-1891 : A l'occasion du premier centenaire de la Révolution on installe dans la partie nord de la place le buste de Marianne, coiffée du bonnet phrygien et ornée de la cocarde.
La statue sera appelée " Reine Charlotte " en souvenir de Charlotte Cordet.

1945 : Robert Vignon, premier préfet de la Guyane, prend la décision de remplacer les palmiers manquants ; il avait en effet remarqué " à l'entrée de l'Approuague, un énorme peuplement de palmistes royaux, derniers vestiges d'une ancienne plantation ".
C'est également lui qui installe le terrain de tennis.

1957 : La fontaine Merlet est remplacée par un monument à la gloire de Félix Eboué, dû à l'architecte Devallière et au sculpteur Cordon.
Cet événement est commenté abondamment dans la presse locale et suscite un vif émoi auprès de certains Cayennais, qui voient ainsi disparaître un élément historique de leur place.

Texte de Egle Barone Visigalli



Le fleuron de cette place fut, sans contexte l'existence d'un palmier bifide dont l'histoire est tracée ici par AUXENCE CONTOUT.

Le palmier bifide vécut 154 ans.
Les Guyanais l'appelaient "palmié dé roro" (dé roro, terme guyanais signifiant des jumeaux).
Il était unique au monde.
Des touristes vinrent du monde entier pour le voir et le photographier.
Sa photo se propagea dans tous les pays.
Vers les années 40, il apparaissait dans les manuels de sciences naturelles de Métropole d'Albert OBRÉ (classes de quatrièmes).

Le caractère bifide de ce palmier se révéla 20 ans après sa mise en terre à Cayenne.

La première personne qui remarqua cette métamorphose fut une élève de l'école des Soeurs Saint-Joseph de Cluny, la jeune Rose LANRENCOT.
Après avoir bien observé cette forme inédite, Rose alla dire à sa maîtresse qu'elle avait vu sur la Savane un palmiste qui avait "deux tètes".
Personne ne voulut la croire puisque l'on crut qu'elle s'était mal exprimée.
Un palmier "à deux tètes" n'avait jamais existé et ne pouvait pas exister. (...)
Lorsque le palmier s'élança haut vers le ciel, pour consolider les deux troncs, on les entoura d'une ceinture de fer.
En 1955, l'un des troncs s'écartant de plus en plus vers l'extérieur, on dut abattre l'arbre entier.
Le tronçon de séparation des deux troncs peut être vu au Musée Local de la ville.
Comme un fait exprès, le tronc qui s'écartait était envahi par deux énormes touffes de lichens et d'orchidées des plus tenaces.

Texte de Auxence CONTOUT

André, dans l' attente de tes photos, je mets celle ci.

Merci à tous et à toutes pour ces photos et les commentaires.