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[ Histoire et histoires ] Pōmare IV la dernière reine de Tahiti
dan83143- QM 1
- Age : 65
Homme libre, toujours tu chériras la mer
La mer permet tout pourvu qu'on la respecte
Matelot et KLETKE aiment ce message
PAUGAM herve- QM 1
- Age : 80
Matelot, dan83143 et KLETKE aiment ce message
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
James Morrison, second-maître à bord de la Bounty, souvent cité par Max, est un des témoins les plus fiables de la société pré-chrétienne de Tahiti.
Partout en Polynésie, on rencontre des tikis, des statues anthropomorphes de pierre ou de bois. Que représentent-ils ? Morrison (1792) affirme : les Tahitiens n’adorent pas les idoles. Avant lui, Robertson (1767), officier sur le Dolphin dit : les tikis entrent dans le cérémoniel mais ne sont pas l’objet de culte.
Pomare II, en son temps avait manifesté le souhait d'ignorer les dieux anciens et de se faire baptiser. Mais en raison de sa vie dissolue et son alcoolisme il avait été recalé. En 1815 Pati-i, prêtre du dieu Oro (à Moorea) s’était converti. Il avait brûlé ses objets de culte pour montrer à ses ouailles l’impuissance des anciens dieux. Vraiment impuissants ?
Entre le musée Gauguin et la mer se dressent des tikis. Nos copines (toujours de Taha) nous préviennent : nous ne devons pas nous en approcher, elles sont chargées de maléfices. Elles nous apprennent que ces statues ont connu quelques pérégrinations. La plus grande (2,30 m) est connue sous le nom de Moana Hei-Ata. C’est une sculpture féminine massive. Ces sculptures proviennent des îles Australes. A leur arrivée à Tahiti, elles avaient trouvé place dans un lieu appelé Mamao, où était, à l’époque, implanté le musée. Le capitaine du bateau qui les avait transportées est décédé de mort violente, puis la goélette, la Denise, pour son voyage retour a fait naufrage entraînant la perte des marins. Lors du transfert du musée ici, il a bien fallu aussi déplacer les tikis. Il a été très difficile de trouver des volontaires pour effectuer ce travail. Apparemment à juste titre. En effet on dit que le chef d’équipe qui les transporta fut tué dans un accident de la route et que trois de ses hommes moururent dans les mois qui suivirent.
Un secrétaire, quartier-maître à l’époque, y croit ferme à la malédiction des tikis depuis que, circulant sur la route passant devant l’emplacement initial des statues, il a été jeté à bas de son scooter sans raison apparente.
La Marine ce n'est pas un métier, c'est une Aventure
Matelot, Charly, PAUGAM herve, GYURISS, Noël Gauquelin, medoc2, dan83143 et aiment ce message
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
La Marine ce n'est pas un métier, c'est une Aventure
Matelot, Charly, PAUGAM herve, GYURISS, dan83143, KLETKE, Christian Suné et Christian DIGUE aiment ce message
PAUGAM herve- QM 1
- Age : 80
Matelot, dan83143 et KLETKE aiment ce message
dan83143- QM 1
- Age : 65
J'irais même à dire qu'elle est inquiétante et fait presque peur,je dirais presque rébarbative
Homme libre, toujours tu chériras la mer
La mer permet tout pourvu qu'on la respecte
Matelot, PAUGAM herve et KLETKE aiment ce message
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
Je n’avais pas bénéficié du miracle de la Pentecôte. Les apôtres avaient, eux, acquis le don de parler toutes les langues. Était-ce aussi le cas pour les explorateurs, les navigateurs ?
Dans les reportages, les documentaires, les films, on voit les visiteurs et les indigènes dialoguer comme au "café du commerce". Ça ne devait quand même pas être si simple.
Samuel Wallis arrive à Tahiti le 19 juin 1767 (son maître de manœuvre était Robertson cité message précédent). Il est intéressant de lire ce qu’il en dit de son arrivée :
"500 pirogues, soit près de 4000 hommes entourent le Dolphin. Les Tahitiens se sont rapprochés, malins et combatifs . Ils n’avaient pas peur des blancs. Ils ont fait du troc. Ils ont envoyé des pirogues avec des femmes nues ou quasiment nues pour faire diversion avant de déclencher une attaque de pierres en direction du navire". Quelques coups de canon, on s’en doute, vont y mettre bon ordre.
Wallis descend à terre et traite avec la "cheffesse" du lieu. Il a besoin d’eau, de vivres et de nombreux marins malades sont débarqués. Apparemment, il semble qu’il n’y ait pas de barrière de la langue.
En 1772, on voit arriver les premiers missionnaires chrétiens espagnols. Ils commencent leur travail d’évangélisation, mais sans grand succès, semble-t-il. Comment se faisaient-ils comprendre ? Que comprenaient-ils eux-mêmes ?
En 1797, c’est le tour des missionnaires britanniques. Là on peut croire que l’on se "comprend" très bien. En effet, eux, ils parviennent à convaincre les femmes à porter des robes "missionnaires", et les hommes des redingotes à queue de pie et chapeaux haut de forme sous les tropiques ! (si l’on en croit le film TV), favorisent la mise en place d’un système monarchique au profit de la famille Pomare. Par ailleurs, ils apportent l’alphabet, faisant passer une tradition exclusivement orale en une culture de l’écrit. Certes, certains (pas tous) se sont mis à la langue tahitienne, mais quand même, ça ne c’est pas fait en un jour. Les Tahitiens (au moins la classe dirigeante) se sont-ils, eux, mis à l’Anglais ?
Puis arrivent les Français. Nouvelle langue. Apparemment, ça ne pose toujours pas de problèmes ni aux uns ni aux autres. En tous cas, textes et reportages n’en font jamais mention.
La Marine ce n'est pas un métier, c'est une Aventure
Matelot, GYURISS, dan83143, KLETKE, Max Péron et Christian DIGUE aiment ce message
PAUGAM herve- QM 1
- Age : 80
Matelot, GYURISS, dan83143 et KLETKE aiment ce message
Charly- OFFICIER EN SECOND
- Age : 69
Comme je l'écrivais dans mon post n°3, le roi Pomare V
a eu un règne de courte durée (3 ans) de 1877-1880.
Il resta l'héritier de la Couronne tahitienne et porta le titre de prince héritier pendant plus de 20 ans. Durant le long règne de sa mère, il fut largement mis à l'écart des questions politiques.
Il devient son principal héritier à la mort de son frère aîné, le 13 mai 1855.
En 1857, sa mère, pour des raisons diplomatiques, lui fit épouser Temari’i Teuhe a Teururai, princesse de Huahine fille de la reine Teha'apapa II mais il divorce six années plus tard.
Il convole de nouveau en 1875, avec sa nièce, la princesse Joanna Marau Taaroa Tepau Salmon, connue par la suite sous le nom de Marau de Tahiti, dont il divorça le 25 janvier 1888
Tout juste débarqué à Papeete, le peintre Gauguin évoque dans ses mémoires, l'épouse du futur roi de Tahiti qui décore son salon de fleurs et d'étoffes et qui a encore, selon ses propres termes, "de beaux restes".
Devenu roi de l'île à la mort de sa mère, en 1877, Pomare V est couronné à Papeete une semaine plus tard.
Il devient le cinquième et dernier roi de la dynastie des Pōmare. Il est peu investi dans les affaires du royaume.
Tahiti est au cours du 19e siècle, le théâtre d'une rivalité franco-britannique.
Passée sous protectorat français dès 1842, l'île sera finalement annexée par la France le 29 juin 1880
Henri Chessé, premier gouverneur des Établissements français d'Océanie (EFO), soutenu par des chefs Tahitiens, le pousse à abdiquer en faveur de la France, il cède, accepte et abdique en 1880 en faisant don de Tahiti et ses dépendances à la France qui deviennent alors les établissements français d’Océanie.
En échange il a reçu une pension réglée par le gouvernement français s'élevant à 60.000 livres par an pour lui-même et trois personnes de sa famille et moyennant le maintien des symboles de sa royauté ainsi que les titres (garder le titre de roi) jusqu'à sa mort d’officier de la légion d’honneur et du mérite agricole.
Résidant toujours au palais royal, il n'a plus le droit de participer à la vie politique de la colonie, laissant le contrôle aux gouverneurs français.
La reine Mara'u dira dans ses mémoires que les problèmes d'argent du souverain étaient tels qu'il ne put refuser l'offre des Français.
Pomare V devint donc le dernier roi de Tahiti.
Il meurt d'alcoolisme au Palais Royal à Papeete en 1891.
Alors que ses ancêtres reposent dans la nécropole de la dynastie Pomare, à Arue, Pomare V sera placée dans un mausolée connu sous le nom de "Tombeau du Roi, grand lieu de rassemblement de l'Église évangélique en Polynésie française, mais isolé de sa famille.
De son 1er mariage avec Temari’i Teuhe a Teururai, princesse de Huahine, Pōmare V a eu 2 enfants, morts en bas âge.
De son 2e mariage avec la princesse Joanna Marau Taaroa Tepau Salmon, connue comme "Marau de Tahiti", Pōmare V a eu 3 enfants (2 filles et 1 fils), qui portent le prédicat d'altesse royale.
- Princesse Teri’i Nui o Tahiti Pōmare (9 mars 1879 - 29 octobre 1961)
- Princesse Takau Pōmare (4 janvier 1887 - 27 juin 1976)
- Prince Ernest Albert Pōmare (15 mai 1888 - 4 décembre 1961).
Les ayants droit de Pōmare V demeurent des acteurs discrets de la vie de Tahiti et de ses îles.
De nos jours, un descendant moins discret, prétendant au trône de Tahiti depuis le 28 mai 2009 :
- Spoiler:
- Discrets, jusqu'à ce que l’activiste et héritier Joinville Pōmare que l'on peut voir dans le documentaire vidéo (post n°12), revienne dans l'actualité.
Le 28 mai 2009, Joinville Pōmare s'est autoproclamé roi de Tahiti sous le nom de Pōmare XI, ce qui a provoqué des réactions défavorables de la part des autres membres de la famille et de la population polynésienne.
Il avait prévu de se faire sacrer le 9 septembre 2009 mais a dû renoncer face à l’opposition de la famille Pomare, notamment du prince Léopold Pōmare et sa nièce, la princesse Yvannah Pōmare, tous deux descendants de la reine Pōmare IV de Tahiti, qui ont interpellé à ce sujet Oscar Temaru, président de la Polynésie française et lui-même cousin de la famille royale.
Le 2 décembre 2021, Joinville Pomare, descendant de la famille royale tahitienne, a réuni ses partisans et a signé un document proclamant la restauration de la principauté Pomare.
A la pointe Outuaiai, site de la chapelle royale à Arue, Joinville Pomare a déclaré la réhabilitation de la principauté Pomare.
Ce n’est pas un document constitutif qui a été signé par celui qui s’autoproclame roi depuis 2009 mais bien un acte de "réhabilitation" de la principauté.
Le document a été signé par Pomare XI, le nom de règne de Joinville Pomare et différents représentants des chefferies locales.
Depuis des années, Joinville Pomare, 71 ans, descendant de la famille royale tahitienne, s’en prend à l’État français qu’il accuse de colonialisme envers le peuple ma’ohi. Il est également très remonté contre les essais nucléaires français menés en Polynésie.
Joinville Pomare été condamné à un an de prison pour faux et usage de faux et abus de biens sociaux, en 2020.
les héritiers de la famille royale considèrent qu’il devient désormais crucial pour eux d’agir pour contribuer au mieux-être du peuple mā’ohi.
Ils soutiennent également que les droits imprescriptibles des traités du 9 septembre 1842 et du 29 juin 1880, signés par leurs ancêtres n’ont pas été respectés par l’Etat français.
Joinville Pomare donnera plus de détail quant à son programme économique plus tard.
Il souhaite, dans une seconde étape réunir tous les membres de la famille royale en 2022 pour procéder à "la bénédiction religieuse de la principauté".
L’étape suivante sera la reconnaissance diplomatique de son État.À l’article 4 du document signé ce 2 décembre, le prétendant au trône de Tahiti indique rechercher une reconnaissance internationale et "cette déclaration sera transmise au secrétariat général des Nations unis pour qu’elle soit écoutée et respectée".
Par ailleurs, la reconnaissance diplomatique n’est pas si compliquée à obtenir. À partir du moment où un seul chef d’État reconnait l’existence d’un État, il existe une reconnaissance diplomatique.
Cette reconnaissance est l’un des critères nécessaires pour que l’Organisation des Nations unies considère sa reconnaissance.
Selon les partisans de Pomare XI, il suffirait qu’un seul chef d’Etat accepte l’invitation du prince Joinville à venir en Polynésie pour qu’il soit reconnu diplomatiquement, or ils assurent que des familles royales du Pacifique sont déjà prêtes à venir à sa rencontre.
Joinville Pomare, fils du prince DeGironde Marcel Pomare et Noéline Johnston, est l’un des membres de la famille Pomare, famille royale qui a régné pendant près d’un siècle sur Tahiti.
Bien que descendant d’une branche cadette, Joinville Pomare est une figure de l’île de Tahiti.
Engagé en politique, en 2009, il s’est autoproclamé "roi de Tahiti et des îles" sous le nom de règne Pomare XI.
Son sacre n’a pas eu lieu, suite à l’intervention de membres de la famille royale plus directs, comme le prince Léopold Pomare, qui en ont alerté le président de la Polynésie française, lui-même descendant de la famille royale.
Joinville Pomare est connu pour sa personnalité parfois excentrique.
L’arrière-petit-fils du prince Hinoi, lui-même petit-fils de la reine Pomare IV, réclame fréquemment des territoires que la France aurait acquis à ses ancêtres.
D’autres descendants en ligne plus directs, issus eux du dernier roi de Tahiti, Pomare V, vivent toujours sur l’île, de manière plus discrète.
La famille royale Pomare a connu 5 souverains sur l’île, mais d’autres membres de la famille ont également régné sur le royaume de Raiatea et sur le royaume de Bora-Bora.
Joël Chandelier, Matelot, sad5, PAUGAM herve, VENDEEN69, GYURISS, HèmBé43 et aiment ce message
Joël Chandelier- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 80
Matelot, Charly, PAUGAM herve, dan83143 et KLETKE aiment ce message
dan83143- QM 1
- Age : 65
Apparemment, une affaire à suivre, il va falloir que la France fasse preuve de diplomatie
Homme libre, toujours tu chériras la mer
La mer permet tout pourvu qu'on la respecte
Matelot, Charly et KLETKE aiment ce message
Papytragin- QM 2
- Age : 87
Je n'étais pas plus informé sur le règne de cette reine , que je n'ai été bronzer ma pomme à Ré !
Matelot, PAUGAM herve, GYURISS, HèmBé43, dan83143 et lefrancois aiment ce message
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