Peut-on faire le point sur les capacités du Commando Kieffer ?
Ce Commando avait deux grands objectifs cette année, il devait être capable d’assurer le commandement d’un groupe de forces spéciales en opération multinationales et mettre en place des capacités techniques comme le travail dans des domaines très spécifiques comme le travail cynotechnique au combat, l’utilisation de drones, le travail ambiance NRBC, le contre-minage de combat et le contre-piégeage.
Concernant la première mission, il se trouve que fin mai le commando à reçu la certification Otan d’unité de commandement de SOTG Spécial Opérations Task Group.
Son savoir-faire, ses équipements, sa connaissance des procédures de commandements de groupe de forces spéciales interarmées et interalliées ont été reconnus officiellement.
Concernant la mise en place de ses capacité techniques nous sommes actuellement dans une phase de montée en puissance.
Nous avons recruté parmi les équipages de la flotte un certain nombre de spécialistes plongeurs-démineurs, informaticiens, électroniciens etc...
Sur plusieurs centaines de candidatures nous avons présélectionné 177 et 17 on été retenues.
Ces excellentes recrues ont suivi le même sage commando que les 16 fusiliers marins intégrés au commando Kieffer.
A part deux marins qui devront repasser à cause d’une inaptitude médicale temporaire, les autres ont tous été brevetés.
Nous avons également affiné le périmètre des capacités techniques du Commando de manière à compléter au mieux les savoir-faire des autres armées et déterminer avec beaucoup de précision le type et le volume de matériel dont nous avions besoins.
Celui-ci est actuellement cours d’approvisionnement.

Le Commando Kieffer a-t-il été impliqué dans des opérations spéciales depuis sa création ?
Je peux juste vous dire que des membres du Commando Kieffer ont été envoyés sur des différents théâtres, aussi bien en mer qu’à terre pour participer à ce genre d’opérations.
Il faut savoir que l’on ne déploie que très rarement une unité de Commando au complet.
Dans le cas des forces spéciales ce sont plutôt des savoir-faire que l’on associe les uns aux autres.

Sa récente certification OTAN peut-elle l’amener à remplir de nouvelles missions ?
Tout-à-fait.
Depuis le 1er juillet, et pour les six mois à venir, la France a pris le commandement de la composante « opérations spéciales » de la force de réaction rapide (NRF) de l’OTAN.
Cette composantes est constituée de quatre Task Group, dont l’un pourrait-être commandé par des éléments du Commando Kieffer.

Une dernière question.
Comment avez-vous perçu le recrutement et la formation de ces marins non fusiliers ?
De nombreux marins se sont portés candidats, mais je m’y attendais un peu.
En revanche, j’ai été agréablement surpris par la remarquable qualité des candidatures.
Les 17 marins sélectionnés son évidemment très compétents dans leur domaine.
Pendant le stage Commando, ils ont fait preuve d’une grande adaptabilité et d’une volonté d’acier, égales à celles des fusiliers-marins.
Imaginez, l’aîné d’entre eux va souffler ses quarante bougies et il a réussi comme un jeune homme.
Nos équipages sont bien la première force de la Marine.

Propos recueilli par le LV Thomas Letournel.