Bonjour
Je me hasarde sur ce post par simple curiosité.
Compte tenu de l'évolution de la discipline et de nombreux règlements dans la marine depuis de nombreuses années, je me demande en temps que "vétéran" quelles sont aujourd'hui les relations entre marins et flics maritimes.
De mon temps l'essentiel de leur boulot était de traquer les coupes de cheveux et les baleines de bachis aux portes de l'arsenal.
Maintenant que les équipages sortent en civil, que font -ils ?

Pour l'anecdote, en 1960, sur La Saône ou les règlements militaires concernant les tenues étaient, disons très relâchés, le commandant en second, voire le pacha lui même accompagnait les permissionnaires à la porte pour franchir le barrage courroucé des maritimes...

A Alain Baudoin,
Fini la garde aux portes des arsenaux pour les "flicmars" remplacés aujourd'hui par des sociétés civiles de vigiles en tenues pseudo-militaires.
Ça fait bizarre...

En effet, Alain, c'était à vous dégouter de sortir aux permissionnaires.
Aux coupes de cheveux et aux baleines de bachis j'ajouterai qu'ils inspectaient même que nous portions bien la cravate...
Inspections serrées à bord, gendarmes maritimes aux portes de l'arsenal, patrouille en ville, il ne fallait pas s'écarter beaucoup... discipline, discipline.

J'ai un ami, ancien SM Secrétaire, qui fait ce "job".
Mais, je pensais pas que c'était également dans la journée.
Les temps changent mais d'un autre côté cela doit-être moins "Chia.t".

Entrée dans la Marine en 1960, j'ai passé ma première porte d'Arsenal (à Toulon) en 1963 et je n'ai jamais ni vu ni entendu à cette période (et les suivantes que j'ai connu) que les "flics mar" traquaient les coupes de cheveux et que c'était l'essentiel de leur boulot.
Les coupes de cheveux c'étaient du ressort de l'unité à la quelle on appartenait.
Maintenant c'est sur que si l'on avait une tenue "débraillé" ils étaient en droit de faire un rapport.

Bonjour à tous.
Un petit rappel de ma carrière militaire.
36 années de service, engagé le 26/11/1954, retraite le 05/08/1990.
7 ans dans la Marine Nationale comme FUSCO, et 29 ans dans la Gendarmerie Maritime.
Je tiens à dire tout de suite que pendant ma carrière j'ai connu des BONS militaires, et des moins BONS, pour pas employer un autre mot, et cela dans toutes les spécialités.
J'ai été affecté sur le C.A.A. COLBERT d'Octobre 1959 à Octobre 1961, et j'ai présenté des centaines de permissionnaires, en uniforme à cette époque à l'Officier de Garde ou à son adjoint, Premier Maître ou Maître Principal de toutes spécialités, pour sortir à terre.
Suite à cette inspection, certains étaient refoulés pour une tenue non réglementaire, négligée ou autres motifs, ils étaient mis sur le cahier de demande de punitions "Peau de Bouc" par l'Officier ou son Adjoint.
Je précise que le FUS de service ne faisait que présenter les permissionnaires qui allaient à terre dans une tenue irréprochable, maintenant si entre le bord et la porte, ils enlevaient la baleine de leurs " BACHIS ", qu'ils avaient enlevés leur cravate et qu'ils n'étaient plus dans une tenue potable, c'est à dire irréprochable : le Gendarme Maritime, je n'aime pas beaucoup l'appellation "FLICMAR" enfin si ça fait plaisirs à certains, c'est bien, qui était de service à la porte collait au marin un rapport d'infraction "R.I." pour tenue négligée ou non réglementaire, et il rejoignait son unité après que le Chef de Poste de Gendarmerie Maritime ait prévenu l'Officier de Garde du motif du retour à bord de ce militaire.
Le Gendarme ne faisait que le travail pour lequel il était payé.
Quant à la coupe de cheveux, celà n'a jamais été ma spécialité étant Gendarme, une coupe propre, même un peu longue, celà passée, et lorsque j'étais Quartier-Maitre FUSCO du Cadre Spécial sur le C.A.A. COLBERT, bateau amiral de l'escadre de la méditerranée, il y avait assez d'inspection à bord et les Officiers et Officiers Mariniers réglaient le problème des cheveux de leurs subordonnés à leur niveau.
En ce qui concerne le P.R. LA SAÔNE, c'est très bien que le Cdt ou Cdt en Second accompagnait ses marins à la porte, oui mais après, je me souviens d'une affaire très grave qui s'est passée entre 1962 et 1965, qui s'est déroulée prés du dépôt des Équipages à Brest et qui a mis en cause deux matelots de ce bateau, et là ce n'était pas pour une affaire de tenue, ils étaient en civil, ni pour une affaire de cheveux, ils ont eu affaire aux Gendarmes Maritimes dont je faisais parti, et ils se sont retrouvés à l'abri pour un moment.
Maintenant c'est beaucoup mieux, il n'a plus de Gendarmes Maritimes aux Portes, et tous les marins sortent en civil, même avec des longs cheveux.
J'espère que ma prose n'est pas trop osée, autrement il faut la mettre à la poubelle.
A plus.
J.P.P. 29 N

Salut JPP,
Je ne vois pas pourquoi on mettrait ta prose à la poubelle... même si l'on est pas forcément d'accord (c'est mon cas) avec ta vision un peu " rigide" du côté militaire de la marine.
Pour ma part j'ai toujours eu la "chance", (Le Brestois mis à part) d'embarquer sur des bâtiments ou la peau de bouc n'était pas la première préoccupation du bidel comme de l'état-major.
Plus de 200 jours de mer par an sur La Saône ou la surveillance des pêches en atlantique-nord sur l'Attentif étaient évidemment des embarquements où les équipages étaient d'abord marins avant d'être militaires...
L'un n'empêche évidemment pas l'autre, mais pour rien au monde je n'aurais troqué ma place sur ce bâtiment que l'on "planquait" au fond des ports lors des escales, pour les navires bien proprets de l'escadre...
Sans rancune.

Je verrouille provisoirement, respect de la profession.

Après lecture de vos proses, je vous demande de bien vouloir évoquer les souvenirs que VOUS avez, en ayant le respect de la spécialité.

Ne dépassez pas la ligne

Merci

En ce qui me concerne, en huit années de service dans la Marine Nationale, je n'ai jamais eu de soucis particulier avec les Gendarmes Maritimes, pas plus d'ailleurs qu'avec leurs confrères non-maritimes à l'heure actuelle.
Dans la Marine il m'est arrivé de soigner des gendarmes maritimes et même de sympathiser avec certains, comme aujourd'hui où, dans le cadre de mes fonctions, j'ai souvent contact avec des membres des forces de l'ordre à propos de mes patients, certains passent régulièrement à la maison et boivent le pastis comme les autres.
Je crois que derrière la fonction il y a la qualité de l'être humain qui porte sa tenue professionnelle.
On ne doit pas généraliser, chez les membres des forces de l'ordre et en particulier les gendarmes (maritimes ou non), j'ai souvent trouvé des professionnels de qualité qui ne mettaient pas dans leur poche leur statut d'humain.

Y t-il des femmes dans la Gendarmerie Maritimes ?
Car je sais que dans la Gendarmerie Mobile, il n'y en a pas.
Merci.

Je n'ai jamais eu de problème avec les gendarmes maritimes ou autres.
A Toulon hier en 1964, alors QM, je franchissais les portes de l'arsenal à toutes heures étant affecté au Cap Brun.
Je n'ai jamais été arrêté pour savoir si j'avais une autorisation de sortie.
Peut être mon insigne de spécialité et la bande de l'École des Timoniers me servais de laisser passer.

L'ex-affameur.

"framery"

Affirmatif , il y a des Femmes dans la Gendarmerie Maritime , Gendarmes et Gradés . Bonne soirée . J.P.P. 29 N .

Bonjour J.P.P.29 N.
J'ai aussi connu des BONS Flic Maritime , mais aussi beaucoups de MOINS BONS pour ne pas , (comme tu le dis si bien) employer un autre mot . Heureusement que nous avions un PACHA ( 5 galons or) , compréhensif avec qui , (le linge sale se réglait en famille) , mais qui prennait systématiquement notre défence quand cela concerné la plupart du temps des sanctions concernant des pécadilles qui nous pourrissaient la vie aprés avoir galéré plusieurs semaines en mer ; Bref tout cela est bien loin , il y a prescription et c'est tant mieux pour tous les MATAFS d'aujourdh'ui .
mapi56

Ayant passer trois ans dans la Marine, je n'ai jamais eu à m'en plaindre.
A TOULON, lorsque nous sortions à terre, nous étions fouillés les premiers jours d'arrivés, pour vérifier le nombre de paquets de cigarettes que l'on avaient.
Pour arriver à en sortir le plus possible, on déposaient notre valise dans un bar de Chicago et on faisaient plusieurs aller retour.
Eux faisaient leurs travail, comme nous on faisaient le notre à bord.
Si on regarde notre époque, et maintenant, je préfère encore l'entrée de l'arsenal de mon temps.

J'ai deux anecdotes plutôt sympathiques sur les Gendarmes Maritimes de la base de Nîmes Garons, dans les années 1968/71.
La première, un QM de la 56S qui avait décidé de se faire réformer, ce qui n'était pas facile à cette époque, a simulé un évanouissement à l'appel un lundi matin.
Infirmerie, il affirme avoir avalé des cachets le week-end.
Or le week-end en question, il était avec nous et sa copine dans l'appartement que nous occupions à l'extérieur avec mon grand copain alsacien, et nos copines respectives, en tout bien tout honneur selon l'expression consacrée.
Il a donc fait part de ça à ceux qui l'interrogeaient, bien sûr dans la foulée nous avons été convoqués pour raconter le week-end, les gendarmes soupçonnant une discorde avec la copine qui aurait mal tourné, ce qui n'était pas le cas, mais nous ne pouvions pas dire les vrais motifs de la mise en scène, qui lui auraient causé bien des problèmes.
Les gendarmes nous ont fait part de leur désir de rencontrer la jeune fille, ce qui craignait un peu car elle était logée dans un foyer plutôt "sévère".
Nous avons donc "timidement" (on était QM...) s'ils pouvaient plutôt l'attendre à la sortie de son travail, et en civil pour ne pas la compromettre, et merci Messieurs les Gendarmes Maritimes, c'est ce qu'ils ont fait.
Comme quoi, même dans ces années réputées plutôt "sévères", il y avait déjà des gens humains et compréhensifs.
La seconde anecdote concerne deux copains, un QM et un SM, qui étaient tous deux fanas de voitures, l'un avec sa R8 transformée Gordini, et l'autre avec sa NSU 1000TT.
En montant de Nîmes à la base, ils avaient convenu d'un code de signes qui consistait à permettre au "suiveur" de dépasser, même sans visibilité, si la voie était désignée "libre" par le premier. Seulement un jour, ils ont fait cette manœuvre avec le car Marine, dans lequel il y avait un Gendarme Maritime, qui a bien sûr pris le n° du "contrevenant", et voyant qu'il était inscrit sur la base, s'est empressé de le convoquer.
C'est donc le Qm qui s'y est collé, accompagné du SM pour assurer le coup, a expliqué leur stratégie, que bien sûr le Gendarme a réfutée.
Devant l'insistance pour se défendre du QM, il a fini par ajouter :
- "Je sais ce que je dis, je suis assermenté".
Ce à quoi le QM a répondu du tac au tac.
- "Assermenté, assermenté, mais n'importe quel c.n peut être assermenté"...
Résultat "mitigé", 1 mois d'interdiction d'accès avec son véhicule sur la base.
Comme quoi, ce cri du coeur n'a pas été trop sanctionné par notre bon Gendarme...

Un très grand bonjour à tous et plus particulièrement aux adhérents qui ont répondu à ce sujet :
Bon, il y en a pour ou pas pour les Gendarmes Maritimes, chacun est libre.
C'est avec plaisirs que j'ai constaté sur les réponses données sur le site qu'il y avait pas mal qui n'ont jamais eu affaire aux Gendarmes Maritime, et même certains qui ont eu de bonnes relations avec ces militaires.
Dans la société, dans le sens le plus large du terme, il y a les bons éléments et des moins bons, certains ont peut-être eu affaire aux Gendarmes, à savoir ?
Enfin en ce qui concerne les Gend.Mar, qui je le rappelle sont des Gendarmes à part entière, il ne faut en faire une affaire d'état.
Bonne fin de journée.
J.P.P. 29 N

Bonjour à tous.

Je suis gendarme maritime toujours en activité, mais avant j'ai été marin pendant douze ans.
J'ai donc une bonne vue d'ensemble des deux corps, quand j'ai réussi le concours gendarmerie je ne voulais surtout pas être affecté en Gendarmerie Maritime, car je trouvais que leur job n'était pas génial.
Je n'avais en fait vu que cette facette là du métier de "Gendmar" alors qu'il en comporte beaucoup d'autre, ce n'est d'ailleurs pas un mal d'avoir quitté les "portes" ce n'était pas un travail de gendarme.
Les missions actuelles sont sensiblement les mêmes que nos camarades de "la blanche" (d'ailleurs l'effectif de la Gendarmerie Maritime est composé d'anciens de la "blanche", de la "Mobile" mais aussi de la Garde Républicaine), nous avons des vedettes dans de nombreux port du littoral français et outre-mer et bientôt des brigades dans les principaux port de commerce français.
A côté, il reste bien sûr les missions traditionnelles d'enquêtes, police judiciaire, administrative et police route.
Je vais d'ailleurs vous préparer une petite présentation plus détaillée.

Amicalement

Pat

Merci MAJ83 pour tes précisions, car l'appellation "Maritime" après Gendarme de nos jours est plus parlante.
Exit nos anciens Gend Mar des portes (mais aussi des enquêtes, il ne faudrait pas l'oublier).
Bonjour après la réforme l'appellation unique de Gendarme avec un adieu aux Second Maitre, Maitre etc pour un grade commun Maréchal des logis, Adjudant etc...
Maintenant un Gendarme qui arme les vedettes de la Gendarmerie est appelé (et uniquement dans ce cas là), un Gendarme Maritime.
Ces vedettes étant armées la plus part du temps par des "anciens marins" du service G.

Voilà pour les plus curieux, un lien qui présente la gendarmerie maritime : http://www.defense.gouv.fr/gendarmerie/decouverte/organisation/gendarmeries_specialisees/maritime/maritime

J'ai été Gendarme Maritime à la Porte du Midi à CHERBOURG dans les années 1968/1970.
Il est vrai qu'une bonne partie des activités des gendarmes consistait à dresser des rapports d'infraction pour : bonnet déformé, chaussettes non réglementaires, etc...
Je précise que nous étions commandé par un Lieutenant, Chef du Service d'Ordre, appelé Sous-Aide Major, qui était sous les ordres directs du Major Général.
Donc, cet Officier visait tous les mois notre carnet de déclarations (où figurait l'activité du détenteur), et lorsque nous n'avions pas atteint nos quatre rapports d'infraction, il nous supprimait notre 48 Heures mensuelle.
Cependant, il appartenait à chaque gendarme de verbaliser ou non.
C'est comme partout, il y en a des moins bons.
Autres temps, autres mœurs.
Par la suite, j'ai opté pour d'autres voies (Brigade moto et Affaires Maritimes), car je n'ai jamais envisagé une carrière aux portes d'arsenaux.
Bonjour à tous.

A Pierre-Yves

C'était comme cela "autrefois"...
Le problème ne se pose plus puisqu'il n'y a plus de gendarmes maritimes aux portes des arsenaux et bâtiments militaires.
Aujourd'hui, c'est le plan Vigie-pirate qui occupe toute l'attention ( j'en ai encore fait l'expérience...hier )

Salut Pierre Yves
Je suis content de te trouver sur le forum, car il faut le dire, nous nous sommes pas beaucoup d'anciens Gendarmes Maritimes sur celui-ci.
Oui comme tu dis nous avons fait les portes à Cherbourg, plusieurs fois ensemble à la porte du Midi, nous avons aussi fait de la moto ensemble et nous avons fait tous les deux les Affaires Maritimes, en ce qui me concerne 12 années.
Nous n'avons pas fait que les portes, nous avons quand même fait notre métier de Gendarmes.
A plus, le 29/03 à Quimper peut-être.
Kénavo

Tous n'étaient pas aux portes.
Pendant mon séjour à l'école des fourriers de CHERBOURG, un matin un matelot du foyer est venu me signaler la disparition d'une avance de solde.
A la demande du capitaine d'armes donc enquête par la gendarmerie maritime.
De là, nous avons eu droit à une baisse de 10 ou 20 centimes sur les boissons du foyer.
Les deux matelots qui nous servaient avaient augmenter les prix ainsi que sur les paquets de gâteaux, et ce partageait la somme.
Quand à la solde, elle avait été prise par ce matelot, qu'il envoyait à sa femme.
Pendant mon séjour à cette école, trois fois nous avons sollicités la Gendarmerie Maritime.
La deuxième fois un mataf de L'E.A.M.E.A avait vendu la roue de secours de la 203 ou 403, et la troisième fois, trois matafs de l'école des fourriers c'étaient fait prendre après avoir volé (maintenant on dit emprunté) une voiture.