C'est sous cette identité que nous la retrouvons dans les récits des évènements décrits dans les publications locales. Le 6 juin 1944, dès le débarquement, Ouistreham a été isolée du secteur de Caen; privée des structures hospitalières. Le maire, Monsieur LEFAUCONNIER, a réquisitionné la villa "L'Accalmie".


Voici un extrait de l'ouvrage "Ouistreham 1939-1945 -Rendez-vous avec l'histoire dans un village Français - Chapitre les secours - ".
Une petite organisation dirigée par le maire Monsieur Lefauconnier aidée par l'ensemble de la population participa aux secours afin d'amener les blessés et les morts au "poste de secours" à la villa "L'Accalmie", 8 rue Gambetta.
Il y est écrit que Le docteur Charles Poullain, 70 ans, était aidé par son fils Jacques et par différentes personnes; dont mademoiselle Blanche Vaudevire.
Voici ce qu'elle a déclaré:
" L'équipe des bénévoles ayant reçu une formation de la Croix Rouge a vu son effectif diminué du fait des évacuations après les premiers bombardements... Le manque de moyens rend les secours et les soins difficiles. Les brancardiers amènent à pied les victimes à L'Accalmie où il est donné des soins plus qu'un poste de secours peut en donner. Monsieur G. Moreau enregistre les entrées. Dans la même pièce, le docteur Poullain Charles intervient pour certains cas. Dans la grande salle à coté, Paule Grandier et moi-même intervenons. Enlever toute cette terre qui recouvre beaucoup de plaies béantes. Extraire les éclats d'obus ou de verres. Poser quelquefois des garrots pour stopper l'hémorragie. Faire des pansements. L'équipe est constamment sur la brèche au fur et à mesure de l'arrivée des blessés de la commune ou des communes environnantes. Sans compter certaines nuits, l'arrivée des soldats britanniques, "blessés légers", mais atteints de multiples fragments d'obus. Nos blessés une fois soignés, les hommes les montent à l'étage. Chaque jours je m'occupe d'eux pour la toilette, les pansements et pour certains les aider à manger. Par la suite madame Derlos et son mari viennent nous aider ainsi que d'autres personnes pour la cuisine et le ménage. Parfois nous sommes impuissants devant un tel drame. Beaucoup sont tués sur le coup. Pour d'autres la mort vient après d'horribles souffrances, la perte de sang ainsi que quelquefois la gangrène gazeuse. Monsieur Galichet a dévalisé sa pharmacie pour nous donner tout ce dont il dispose. L'abbé Bouillot est là entourant les blessés. La morgue est installée dans les dépendances de L'Accalmie. C'est monsieur Pierre Herbline qui fait la toilette des morts. Je me souviens de madame Thibault dont le fils a la boite crânienne enlevée par un éclat d'obus, elle veut le voir! Le docteur Poullain me dit d'aller faire un emballage afin de cacher ce trou béant...
Ce que le texte ne dit pas mais que madame Boulet m'a confié l'année dernière est qu'elle a été l'une des infirmières à secourir, pendant la bataille, le Capitaine Médecin LION et les matelots Rollin et Renault rue Pasteur. Elle n'a pas hésité l'ombre d'un instant à engager sa vie. Lundi dernier, lors du recueillement à cet endroit, Yves et les porte-drapeaux ont rendu les honneurs à cette dame et au frère de l'un des trois commandos tombés en ce lieu.
Mais qui est Blanche Vaudevire; épouse Boulet?

Cette photographie, de mauvaise qualité, est extraite de l'ouvrage dont je tire ce témoignage.
Caissière à la boulangerie Bureau, avenue de la Mer. Elle fait partie de l'équipe du poste de secours. Où en tant que secouriste, elle soigne et assiste les blessés qui arrivent et y séjournent. Elle portera ainsi assistance, tentant de calmer d'horribles souffrances. Aussi du 8 juillet 1944 à février 1945, elle participe à la tenue d'un "English Club qui de 14 heures à 22 heures à la villa Ma ca gna avenue Andry, permet aux soldats Alliés cantonnés à Ouistreham ou ses environs de venir boire le thé, se détendre, lire ou jouer aux cartes, et repartir à leurs bases avec un conteneur de thé. Elle s'engage ensuite dans l'armée où elle continue son action à la Croix-Rouge toute sa vie, elle recevra plusieurs distinctions. Extrait de l'ouvrage: "Ouistreham 1939-1945 -Rendez-vous avec l'histoire dans un village Français - Chapitre les secours - ". Madame BOULET, aujourd'hui âgée de 104 ans vit dans la région Lyonnaise. Elle exige de sa fille de l'amener chaque année à Ouistreham dans le cadre des commémorations. Elle m'a dit que tant qu'elle le pourra, elle le faira...
( A suivre)

Suivis de trois poids lourds; dont un Dodge.

Puis de trois Tractions "Avant" dont une du réseau de résistance des "Forces Françaises de l'Intérieur" (FFI).

Arrivent ensuite une très belle décapotable, surement utilisée par des officiers généraux, deux Jeep et un Dodge.

Voici autres trois Jeep; la première tracte une remorque bâchée.

Avec une belle vue sur la plage. Voici quelques années, lors d'une interview, Monsieur GAUTIER a dit que le sable était rouge de sang. Nous qui le foulons librement; ne l'oublions pas.
(A suivre).

Puis un Dodge, probablement, du service des transmissions.

Un autre Dodge tracte un canon.

Voici une Jeep et un filet de camouflage, une trousse de secours et un jerrycan de carburant.

Nous avons là un camion, sauf erreur de ma part, de la marque Chevrolet puis une Jeep qui indique bien sa destination du 6 juin 1944: Normandy. Ensuite, les prises se sont faites au plus prêt.

Avec ce Dodge, nous sommes bien en Normandie. Avant la parade, il est passé par la ferme...

Se présente un véhicule typiquement Britannique.

Avec un bouquet de Poppies sur la calandre, un pégase collé sur le parebrise...

Et, probablement, l'identité de Madame à l'arrière gauche de la caisse.

Avec ce militaire,

Et ce représentant du service de santé, nous sommes dans l'ambiance. Comme nous l'avons vu dans les récits précédents, les médecins, infirmiers (es), et brancardiers se sont engagés lors de ces terribles évènements.

Comme Madame BOULET.

Certains y ont laissé la vie; tel le docteur LION.

Ce véhicule est dédié à la logistique.

Les troupes sont à bord; ça roule;
(A suivre)

J'en ai connu et conduit un chez les sapeurs-pompiers. Equipé d'une boite de quatre vitesses non synchronisées, sa conduite se méritait. Pour passer chaque rapport, il fallait quasiment être debout. Tous ces beaux engins, que nous voyons, ont "aidé" à redresser notre pays en terme d'équipements destinés aux structures telles que nos collectivités. Un grand nombre, issu du rebut américain a été affecté aux sapeurs-pompiers; notamment dans le cadre de la lutte contre l'incendie.

Un autre Dodge. J'en ai connu et conduit un. Sa conduite, si elle était plus facile que celle du GMC, n'était pas non plus des plus évidente. Mais j'ai tendance à penser que dès lors que nous savons conduire ces véhicules, nous pouvons tout conduire. Ce n'est que mon avis.

Un autre Dodge. Ces deux véhicules sont équipés de jolis treuils; très utiles dans les conduites "hors chemins".

Cette voiture a sûrement débarqué à "UTAH" Beach; l'une des deux plages américaines. Elle nous montre la route de Carentan. Avec un petit clin d'œil à tous nos amis de ce secteur.

Un Dodge et une Jeep équipée d'une caisse en bois posée sur le parechocs. Elle est peut-être destinée au stockage et au transport de munitions...

Un sidecar. Avec une pensée aux motards d'ACB; notamment Hervé.

Attention à bien garder le béret sur la tête...

Voici une petite partie du parc.

Dont un poids lourd de la marque Chevrolet.

Puis deux Jeep.

La couleur de ce véhicule m'interpelle. Etait-ce la livrée de ceux de la RAF?

Ce logo, loin d'être jeune, me semble intéressant. Peut-être que Philippe ou Alain pourront nous le commenter?

Avec ce véhicule, la vitesse n'est pas de mise.


Ces deux armes m'intéressent mais je ne m'y connais pas. Quelqu'un peut-il apporter quelques informations?





La seconde, photographiée sous tous les angles, est-ce une carabine ou un fusil et de quel type?

Pour les mécaniciens, voici le moteur d'une Jeep.


Nos amis Francs-Comtois étaient là.

Nous conclurons avec ces deux demoiselles.



A suivre les commémorations Collevillaises, Ouistrehamaises et Hermanvillaises du 5 juin

A l'origine, cette commune s'appelait Colleville sur Orne. Le six juin 1944, le commando Kieffer a débarqué à cet endroit à 7 heures 23. Les troupes terrestres, depuis l'opération Overlord jusqu'à la fin de la guerre ont été commandées par le Maréchal Bernard Montgomery. Afin de lui rendre hommage, son nom a été adjoint à celui de Colleville, en lieu et place de sur Orne, le 13 juin 1946. L'identité de cette commune n'est pas à confondre avec son homonyme Calvadosienne: Colleville sur Mer du secteur américain du 6 juin 1944 et connue, avec la plage de Saint-Laurent sur Mer, sous la dénomination de "Omaha la sanglante".

A 07 heures 23, Monsieur Frédéric LOINARD, maire de Colleville-Montgomery, ouvre la cérémonie. A sa droite les autorités religieuses Franco-Britanniques et à sa gauche l'interprète chargée de traduire ses propos en anglais.

Une célébration religieuse a été donnée. La prière du "Dieu de la Guerre" a été récitée. Sur cette photographie, elle est lue par une pasteure protestante Britannique.

Puis par Monsieur le Curé de la Paroisse "Saint-Pierre de la Côte de Nacre" de laquelle dépendent, en terme de religion, les communes de Colleville-Montgomery et Ouistreham.

Et, enfin, le représentant de la religion anglicane.

Cette dame, cantatrice d'un grand talent, est intervenue à plusieurs reprises. Elle a interprété, notamment, les deux hymnes nationaux et celui des Celtes. Nous connûmes là des moments assez impressionnants et pleins de ferveur.

Dépôts de gerbes au pied de la statue du Maréchal Montgomery.

Auxquels a succédé un premier hommage à Bill MILLIN, le joueur de cornemuse qui s'est illustré le 6 juin 1944.


Sa musique de guerre a eu pour objectif de déstabiliser l'ennemi et d'annoncer aux troupes aéroportées, des ponts de Bénouville et de Ranville, l'arrivée de leur relève.

Ce cadet Britannique, en chemise bleu ciel, a lu, dans sa langue maternelle, un texte. Je pense que celui-ci rendait hommage à ses ainés; mais aussi évoquait l'avenir auquel il sera obligatoirement associé. De par son attitude irréprochable, il nous a donné une belle leçon de civisme, de rigueur et de discipline.

Quelques vétérans Britanniques étaient présents.

Respects Messieurs, à cette époque vous aviez vingt ans. Vous avez sacrifié votre jeunesse et risqué votre vie pour que nous soyons libres.

Les porte-drapeaux se mettent en place pour le défilé.

Dont celui de l'Amicale du Calvados des Anciens Sapeurs-Pompiers de Paris.

La tenue est vraiment irréprochable.

L'ordre est parfait.

Y compris pour cette section de cadets à laquelle appartient le jeune homme lecteur d'un texte au pied de la statue du Maréchal Montgomery.

Pour ces musiciens, le commentaire est le même. Tout est parfait et efficace.

Cette procession c'est achevée au pied de la statue de Bill MILLIN où un second hommage lui a été rendu.

Et la mer dans tout çà? Elle fut un élément majeur lors de ces tristes évènements. Lorsque j'étais enfant, un monsieur, alors âgé de 14 ans et résidant à Arromanches, m'a dit qu'elle était noire de bateaux. Comme je l'ai écrit, voici quelques années, Monsieur Léon Gautier a dit que le sable que nous voyons là était rouge de sang. J'ai pris cette photographie à l'endroit exact, dénommé kilomètre Zéro de la Liberté, où le débarquement a commencé le mardi 6 juin 1944 à 7 heures 23; les premières troupes étaient françaises.

Avec mes amis sapeurs-pompiers et un gendarme "complice";

et le porte drapeau de l'Amicale du Calvados des Anciens Sapeurs-Pompiers de Paris, nous avons assisté à cette belle matinée...

... qui s'est conclue par une réception organisée par la Mairie de Colleville-Montgomery et présidée par ce Général; commandant actuel de l'un des régiments présents le 6 juin 1944. Il s'est exprimé en français. Son texte était émotionnel.

Ces jeunes anglais font partie de la relève. Come je l'ai exprimé plus haut, ils nous ont donné une belle leçon de civisme et de discipline.
A suivre les cérémonies Ouistrehamaises de l'après-midi du 5 juin avec Laurent et Yves.

Où j'ai rencontré et fait la connaissance de Laurent ALBERT.

Comme je l'ai écrit dans le sujet des rencontres, pris par nos obligations, le temps de discussion nous at été limité.

Les Commandos et les porte drapeaux se mettent en place. Au premier rang, nous voyons Monsieur BAIL; Maire de Ouistreham-Riva-Bella.


Le dépôt des gerbes.

Madame Blanche VAUDEVIRE, épouse BOULET, malgré ses 104 ans est toujours présente et vaillante. La voici entourée par un Maître Principal Commando de Marine et un Major de Sapeurs-Pompiers.
A suivre la cérémonie au cimetière.

Après une poignée de mains, deux photographies et une rapide conversation, nous nous sommes dirigés vers ce monument aux morts, à caractère religieux, destiné à honorer la mémoire des Ouistrehamais morts pour la France.

Où une prise d'armes a eu lieu. en présence du détachement des Commandos de Lorient...



... des porte-drapeaux...

... comme pour les autres hommages Ouistrehamais, coordonnés par Yves. Le jeune homme, sur la troisième photographie ci-dessus, représentait la commune de Saint-Aubin d'Arquenay.

A gauche, nous avons le représentant de l'Amicale Nationale des Fusiliers Marins et Commandos - CAEN -NORMANDIE...

... et son fanion.

Ci-dessus, les Sapeurs-Pompiers, il en manque un devinez lequel, et les anciens Bérets Verts de Lorient; compagnons d'Yves.
Plusieurs commandos Français et Britanniques tombés le 6 juin 1944 ou décédés plus tard sont inhumés ici.

Nous avons fleuri leurs tombes.

J'ai déposé un bouquet sur celle-ci. Âgé de 24 ans et affecté au numéro 4 Commando, il appartenait au corps médical.
(A suivre)

Quatre Commandos sont tombés le matin du 6 juin 1944 sur ce secteur.

Le Sous-Lieutenant HUBERT, le Matelot LABAS et les Quartiers Maîtres LEMOIGNE et LETANG. A 15 heures nous étions devant la stèle qui rappelle leur perte à cet endroit; pour l'hommage qui leur est dû.

Une haie d'honneur a été réalisée par les commandos de Lorient.


En présence de Laurent.

Et de la délégation des anciens Bérets Verts de Lorient.
Un autre axe, moins important, remonte en parallèle quelques centaines de mètres plus loin vers le centre ville depuis le casino. Il s'agit de la rue Pasteur. A son entrée sont tombés le Capitaine Médecin LION et les matelots RENAULT et ROLLIN.

Pour comprendre ce qu'il s'est passé ici, je vous invite à vous reporter à mes messages numéros cinq et neuf du sujet "Actualités des côtes du débarquement du 6 juin 1944". J'y ai publié le témoignage du Commando Infirmier Gwenn-Aël BOLLORE et l'engagement de Blanche VAUDEVIRE; épouse BOULET. Je rappelle celui-ci dans le premier message que j'ai consacré au débarquement sur la page où nous sommes actuellement.

Le détachement des bérets verts se remet en place.

Ainsi que les porte-drapeaux coordonnés par Yves.

Le Monsieur, à coté de Madame BOULET, est le frère de l'un des trois Commandos tombés à cet endroit.

A la suite d'un échange que j'ai eu avec Yves, les porte-drapeaux leur ont rendu les honneurs.
(A suivre)

Le premier à la mémoire des équipages Britanniques tués ou blessés du 6 juin 1944 au 8 mai 1945..


Le second à celle de dix sous-mariniers venus à bord des sous-marins X 23 et X 20 baliser les secteurs Anglos
Canadiens d'Asnelles, à coté d'Arromanches, à Ouistreham; soit les plages codifiées sous les noms de Gold, Juno et Sword Beach.

Les porte-drapeaux et les bérets verts se mettent en place pour l'hommage aux équipages.
Puis celui aux sous-mariniers.

Les gens qui viennent de Caen vers la Gare Maritime ou en reviennent passent obligatoirement par le Rond-Point "dit du Débarquement".


A l'origine, ce monument, commun aux cinq plages de débarquement, avait été érigé sur la pointe Ouest de l'estuaire de l'Orne. La construction du terminal du Ferry a imposé son déplacement. Monsieur LEDRAN...

...Maire de l'époque, a émis l'idée de le placer à l'entrée de la ville afin qu'il soit visible de tous; notamment des personnes en transit.

Cette phrase est très forte. Lorsque j'étais enfant, il existait à Arromanches une borne kilométrique que nous appelions le kilomètre 0 de la liberté.

Le fanion des Commandos de Lorient. Les faits d'armes successifs méritent le respect.
A la périphérie sud de Ouistreham-Riva-Bella, se trouve un rond-point dont l'une des routes part sur la commune de Saint-Aubin d'Arquenay. L'ultime commémoration Ouistrehamaise qui s'y est déroulée a concerné un hommage au 13 th / 18 th Hussars; régiment de cavalerie. Equipé de chars Sherman, il a participé au débarquement du 6 juin 1944 sur le secteur de Sword Beach; (source Wikipédia).

Ce monument rappelle son passage et que nous lui devons aussi notre liberté.


Arrivée de la délégation des anciens Bérets Verts.

La présence de ce jeune porte-drapeau, en provenance de Saint-Aubin d'Arquenay, est très positive. En terme de transmission de la mémoire, il appartient à notre relève. Lui, aussi, a fait preuve d'un grand civisme.

Monsieur Bernard ETAMPES; président de l'association les liens de l'Histoire et référent du Musée Mémorial de Caen.



Mise en place des Bérets Verts et des Porte-Drapeaux.


Mise en place de la délégation des Anciens Bérets Verts.

La marque des Commandos et un insigne que nous avons tous porté.

Le dépôt des gerbes et le recueillement. La Marseillaise a été chantée à chacune des ces cérémonies.
A suivre celle au cimetière Britannique d'Hermanville sur Mer.