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L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
JL42- INVITÉ
- Age : 77
- Message n°352
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Rebonjour à vous!
Si vous voulez passer quelques jours à RIKITEA, voici, le lien de la pension de BIANCA et BENOIT.
Je ne sais pas si ma manipulation informatique va fonctionner, on verra, et faites preuve d'indulgence si ça ne fonctionne pas
Le biffin
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† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°353
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Passer par Goimpy
Je pense que tous ceux qui aiment ou qui ont aimé Mangarava pourraient faire un pélerinage au hameau de Goimpy, (je l'ai fait deux fois). C'est là qu'est né celui qui est devenu par la suite le personnage principal de Mangareva, de l'ère Chrétienne, le père Jacques Laval, en religion, père Honoré.
Je vous en indique le chemin.
Ce hameau fait partie de la commune de Saint-Léger des Aubées, dans l'Eure-et-Loire et est à peu près à 20 kilomètres à l'Est de Chartres.
De cette ville il faut prendre le départementale 939. Arrivant à Voise, tourner à Gauche, Saint-lèger est à 3 km de là et Goimpy un bon km au delà.
Voici une vue du satellite du hameau de Goimpy. Le satellite nous donne la position par latitude 48° 25' 20,73'' Nord et par longitude 01°45'14,74''Est.
An venant de la gauche, au milieu du hameau de Goimpy, vous prenez la route à droite qui descend vers le bas du cadre et qui se termine par un chemin de terre ; et là, sous le petit bouquet d'arbres, se trouve une stèle, vieillote et détériorée, rappelant le souvenir du père Laval
André Pilon
Je pense que tous ceux qui aiment ou qui ont aimé Mangarava pourraient faire un pélerinage au hameau de Goimpy, (je l'ai fait deux fois). C'est là qu'est né celui qui est devenu par la suite le personnage principal de Mangareva, de l'ère Chrétienne, le père Jacques Laval, en religion, père Honoré.
Je vous en indique le chemin.
Ce hameau fait partie de la commune de Saint-Léger des Aubées, dans l'Eure-et-Loire et est à peu près à 20 kilomètres à l'Est de Chartres.
De cette ville il faut prendre le départementale 939. Arrivant à Voise, tourner à Gauche, Saint-lèger est à 3 km de là et Goimpy un bon km au delà.
Voici une vue du satellite du hameau de Goimpy. Le satellite nous donne la position par latitude 48° 25' 20,73'' Nord et par longitude 01°45'14,74''Est.
An venant de la gauche, au milieu du hameau de Goimpy, vous prenez la route à droite qui descend vers le bas du cadre et qui se termine par un chemin de terre ; et là, sous le petit bouquet d'arbres, se trouve une stèle, vieillote et détériorée, rappelant le souvenir du père Laval
André Pilon
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°354
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
J’ai découvert un site sur Saint-Léger-des-Aubées ; voici le lien :
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Au sujet du père Laval cité plus haut : On lit sur le discret monument l’inscription suivante :
« Il évangélisa pendant 46 ans les peuplades sauvages des îles Gambier et de l'archipel de Touamoutous (Océanie) et mourut d'épuisement à Tahiti en 1880. »
Une remarque de ma part : C’est bien gentil comme épitaphe, mais quand Laval naissait, Napoléon Bonaparte, détournait la Révolution à son profit et à celui de sa famille en mettant l’Europe à feu et à sang ; alors je me demande bien ou sont les sauvages ?
Voici la copie de l’acte de naissance de Louis Jacques Laval tel qu’il apparait dans ce site
Le 6 fevrier 1808
Louis-Jacques Laval, fils de Alexis-François Laval, natif de Bleury
et de Marie-Anne Colastique Buisson son épouse, native de Saint-Léger
domiciliés en cette commune
Né de ce jourd'hui cinq heures du matin au domicile du père en cette commune
sur la déclaration faite en présence de Jean-Paul François Isambert, profession de charon, amy de l'enfant
et de Denis Marie Vigneron aussy amy de l'enfant
tous témoins et majeurs qui ont signé,
le déclarant a déclaré ne savoir signé le présent acte
constaté par nous maire et officier de l'état civil
Isambert Denis Marie.
signé Isambert
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Au sujet du père Laval cité plus haut : On lit sur le discret monument l’inscription suivante :
« Il évangélisa pendant 46 ans les peuplades sauvages des îles Gambier et de l'archipel de Touamoutous (Océanie) et mourut d'épuisement à Tahiti en 1880. »
Une remarque de ma part : C’est bien gentil comme épitaphe, mais quand Laval naissait, Napoléon Bonaparte, détournait la Révolution à son profit et à celui de sa famille en mettant l’Europe à feu et à sang ; alors je me demande bien ou sont les sauvages ?
Voici la copie de l’acte de naissance de Louis Jacques Laval tel qu’il apparait dans ce site
Le 6 fevrier 1808
Louis-Jacques Laval, fils de Alexis-François Laval, natif de Bleury
et de Marie-Anne Colastique Buisson son épouse, native de Saint-Léger
domiciliés en cette commune
Né de ce jourd'hui cinq heures du matin au domicile du père en cette commune
sur la déclaration faite en présence de Jean-Paul François Isambert, profession de charon, amy de l'enfant
et de Denis Marie Vigneron aussy amy de l'enfant
tous témoins et majeurs qui ont signé,
le déclarant a déclaré ne savoir signé le présent acte
constaté par nous maire et officier de l'état civil
Isambert Denis Marie.
signé Isambert
† tataio- PREMIER MAÎTRE
- Age : 76
- Message n°355
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Bonjour à tous
Jacques Antoine Moerenhout,(1797-1879)Consul général des Etats-Unis aux Iles Océaniennes, a écrit vers 1837 un livre intitulé: Voyages aux îles du Grand océan ...
Ce livre est tombé dans le domaine public et peut donc être consulté ou téléchargé gratuitement sur internet, Dans ce livre un passage (plusieures pages) est consacré aux îles Gambier
je vous en livre quelques passages, le début et la fin de la section IV
"SECTION IV.
GAMBIER ET ILES VOISINES.
Dans ce voyage-ci nous ne passâmes point par Pitcaïrn, et nous nous dirigeâmes directement sur les îles Gambier, où je devais trouver un autre navire sur lequel mon intention était de poursuivre mon voyage à 0-taïti, tout en visitant quelques autres îles situées sur la route.
Les îles dont je vais m'occuper ont été ainsi nommées en l'honneur de l'amiral Gambier, par le capitaine Wilson, qui donna aussi le nom de Duff ( celui de son navire), au pic le plus élevé de la plus grande de toutes. Il avait fixé, entre les 23° 12' de lat. S. , et 225° de long. E., la position de cette dernière, depuis rectifiée par le capitaine Beechey, qui la fixe entre a5° 7' de lat. S., et 287° i5' de long. E.
Les îles Gambier, prises dans leur ensemble, composent un groupe de huit îles élevées, situées en dedans d'un rescif qui s'étend du 28° i' au 20" i5' de lat. S., et du i34° 4g' au i35° 4' de long. 0. Les principales, et les seules habitées, sont : Peard, Elson , Waimvright et Belcher, cette dernière ainsi appelée par le capitaine anglais de ce nom. Ce sont la Mangareva ( Prononcer le g de Mangareva , comme en espagnol ou en hollandais)Houwakena et la Torowaï des Indiens. La première, de beaucoup la plus considérable, comme aussi la plus fertile de toutes, a plus de deux lieues de long, dans sa direction S.-O. et N.-E., et s'élève de plus de douze cents pieds à son extrémité occidentale. Le groupe comprend encore plusieurs petits îlots formés de corail, et dont les principaux se trouvent sur les extrémités orientale et septentrionale du rescif.
L'ancrage n'y est presque nulle part parfaitement sûr. Néanmoins, à l'angle oriental de Wainwright, et sur la rade sud-ouest d'Elson , les navires sont à l'abri de presque tous les vents, le vent d'est excepté; mais ce dernier, ne soufflant que rarement avec violence, ne peut, non plus, guère y causer de fortes mers, à cause des rescifs.
Parmi les passes qui s'y trouvent, on remarque celle du sud-est, entre Wainwright et la plus voisine, facile à pratiquer par les vents d'est ; et celle du nord-ouest, dont on profite avec tout autant de facilité , par les mêmes vents; mais, quelque vent qui souffle, ces deux passes, ayant toutes deux assez d'eau, «un navire peut, presque toujours, y entrer ou en sortir sans peine."....................
".....................Aux îles Gambier, les hommes vont généralement nus, à l'exception des vieillards, qui portent le maro (ceinture ou suspensoir); mais, comme dans quelques-unes des îles Marquises, des îles Sandwich et autres, ils s'amarrent fortement l'extrémité du prépuce. Les femmes portent autour des reins des pièces d'étoffe ou des nattes qui leur tombent au- dessous du genou.
Les habitans des îles Gambier jouissaient jadis de la meilleure santé. Dans le rapport qu'il adresse au capitaine Beechey sur l'état sanitaire de ces îles, le chirurgien du Blossom dit que, sur plus de trois cents personnes qui entouraient les Anglais alternativement à terre ou à bord, il y en avait peu d'infirmes ; et ajoute qu'il n'a vu, ni chez les hommes, ni chez les femmes qui composaient cette ^population, aucuns symptômes d'affections morbides internes . Malheureusement, ils ont bien changé depuis, à cet égard. Leurs mœurs les ont jusqu'ici préservés du mal vénérien; mais un autre fléau leur a été communiqué par une petite goélette arrivée avec des gens de Râpa et un missionnaire indien de cette île. Le mal qu'ils y apportèrent est une espèce de lèpre qui couvre d'ulcères tout le corps, mais surtout le bas des jambes et les bras. Ces ulcères sèchent et reviennent en divers endroits, frappent de langueur ceux qui en sont atteints ; et à Gambier, où plusieurs en étaient morts, j'ai vu un grand nombre d'individus dans un état à n'y pouvoir long-temps survivre"
Jacques Antoine Moerenhout,(1797-1879)Consul général des Etats-Unis aux Iles Océaniennes, a écrit vers 1837 un livre intitulé: Voyages aux îles du Grand océan ...
Ce livre est tombé dans le domaine public et peut donc être consulté ou téléchargé gratuitement sur internet, Dans ce livre un passage (plusieures pages) est consacré aux îles Gambier
je vous en livre quelques passages, le début et la fin de la section IV
"SECTION IV.
GAMBIER ET ILES VOISINES.
Dans ce voyage-ci nous ne passâmes point par Pitcaïrn, et nous nous dirigeâmes directement sur les îles Gambier, où je devais trouver un autre navire sur lequel mon intention était de poursuivre mon voyage à 0-taïti, tout en visitant quelques autres îles situées sur la route.
Les îles dont je vais m'occuper ont été ainsi nommées en l'honneur de l'amiral Gambier, par le capitaine Wilson, qui donna aussi le nom de Duff ( celui de son navire), au pic le plus élevé de la plus grande de toutes. Il avait fixé, entre les 23° 12' de lat. S. , et 225° de long. E., la position de cette dernière, depuis rectifiée par le capitaine Beechey, qui la fixe entre a5° 7' de lat. S., et 287° i5' de long. E.
Les îles Gambier, prises dans leur ensemble, composent un groupe de huit îles élevées, situées en dedans d'un rescif qui s'étend du 28° i' au 20" i5' de lat. S., et du i34° 4g' au i35° 4' de long. 0. Les principales, et les seules habitées, sont : Peard, Elson , Waimvright et Belcher, cette dernière ainsi appelée par le capitaine anglais de ce nom. Ce sont la Mangareva ( Prononcer le g de Mangareva , comme en espagnol ou en hollandais)Houwakena et la Torowaï des Indiens. La première, de beaucoup la plus considérable, comme aussi la plus fertile de toutes, a plus de deux lieues de long, dans sa direction S.-O. et N.-E., et s'élève de plus de douze cents pieds à son extrémité occidentale. Le groupe comprend encore plusieurs petits îlots formés de corail, et dont les principaux se trouvent sur les extrémités orientale et septentrionale du rescif.
L'ancrage n'y est presque nulle part parfaitement sûr. Néanmoins, à l'angle oriental de Wainwright, et sur la rade sud-ouest d'Elson , les navires sont à l'abri de presque tous les vents, le vent d'est excepté; mais ce dernier, ne soufflant que rarement avec violence, ne peut, non plus, guère y causer de fortes mers, à cause des rescifs.
Parmi les passes qui s'y trouvent, on remarque celle du sud-est, entre Wainwright et la plus voisine, facile à pratiquer par les vents d'est ; et celle du nord-ouest, dont on profite avec tout autant de facilité , par les mêmes vents; mais, quelque vent qui souffle, ces deux passes, ayant toutes deux assez d'eau, «un navire peut, presque toujours, y entrer ou en sortir sans peine."....................
".....................Aux îles Gambier, les hommes vont généralement nus, à l'exception des vieillards, qui portent le maro (ceinture ou suspensoir); mais, comme dans quelques-unes des îles Marquises, des îles Sandwich et autres, ils s'amarrent fortement l'extrémité du prépuce. Les femmes portent autour des reins des pièces d'étoffe ou des nattes qui leur tombent au- dessous du genou.
Les habitans des îles Gambier jouissaient jadis de la meilleure santé. Dans le rapport qu'il adresse au capitaine Beechey sur l'état sanitaire de ces îles, le chirurgien du Blossom dit que, sur plus de trois cents personnes qui entouraient les Anglais alternativement à terre ou à bord, il y en avait peu d'infirmes ; et ajoute qu'il n'a vu, ni chez les hommes, ni chez les femmes qui composaient cette ^population, aucuns symptômes d'affections morbides internes . Malheureusement, ils ont bien changé depuis, à cet égard. Leurs mœurs les ont jusqu'ici préservés du mal vénérien; mais un autre fléau leur a été communiqué par une petite goélette arrivée avec des gens de Râpa et un missionnaire indien de cette île. Le mal qu'ils y apportèrent est une espèce de lèpre qui couvre d'ulcères tout le corps, mais surtout le bas des jambes et les bras. Ces ulcères sèchent et reviennent en divers endroits, frappent de langueur ceux qui en sont atteints ; et à Gambier, où plusieurs en étaient morts, j'ai vu un grand nombre d'individus dans un état à n'y pouvoir long-temps survivre"
A FA'A HEIMOE TO OE ORA, E HA'A MAU TEIE MOE -
Fais de ta vie un rêve, et de ce rêve une réalité - citation de St Exupery
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°356
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Moërenhout et les missionnaires catholiques se sont ratés de peu à Mangareva, en effet il y est arrivé en février 1834 ; les picpuciens, eux, y parvinrent en venant du Chili, comme nous le savons, le 7 août de la même année.
André Pilon
André Pilon
† tataio- PREMIER MAÎTRE
- Age : 76
- Message n°357
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
A FA'A HEIMOE TO OE ORA, E HA'A MAU TEIE MOE -
Fais de ta vie un rêve, et de ce rêve une réalité - citation de St Exupery
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°358
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Bonsoir Julie et Tataio
Voila une suite pour le papier ci-dessus.
Quand le protectorat est établi à Gambier, Laval n’est pas encore le supérieur de la mission, alors que les missionnaires catholiques sont arrivés en août 1834.
Le 16 février 1844, lors de l’établissement du protectorat, le chef de la mission, c’est Antoine Liausu, dit le père Cyprien, qui représentait les religieux.
C’est sous son autorité de chef de la mission que l’on avait construit la cathédrale de Rikitea et non pas sous celle de Laval comme on le pense presque toujours.
Le père Honoré Laval ne prendra cette direction religieuse que le 19 mai 1855, il y a alors bientôt 21 ans que la mission catholique est installée aux îles Gambier et la cathédrale est debout depuis longtemps.
Attention, on peut s’y tromper dans le mélange des noms, en effet il y eut deux pères Liausu.
Le premier, Charles Auguste, le père Chrysostome, dont j’ai parlé dans mon message numéro 420 ci-dessus, qui fit partie de la mission initiale et qui mourut à Valparaiso en 1839 où il avait débarqué de la Silphyde en faisant escale et qui, selon O’Reilly serait venu une fois à Gambier.
Le second, celui qui signe le protectorat.
L’un et l’autre, originaires du Lot, étaient cousins et membres de la congrégation de Picpus.
Quand on lit les écrits du père Laval, on se rend compte que c’est un teigneux, il n’aime pas les militaires, il n’aime pas les trafiquants, il n’aime pas les étrangers à Gambier ; on peut même se demander qui il aime.
Il est vrai qu’à bord des bateaux, tous ces hommes esseulés, quand ils mettent les pieds à terre lui posent beaucoup de problèmes… et des bateaux, il en vient de plus en plus.
Dans ses « Mémoires pour servir à l’histoire de Mangareva, » il ne manque pas d’épingler le commandant de la Charte, le capitaine de vaisseau Penaud.
En effet celui-ci à fait un quiproquo :
Ecoutons le père Laval : Monsieur le commandant Penaud, en faisant hisser le pavillon français à la place de celui du roi (de Gambier) car le père (Liausu) voulut que l’on donnât le pavillon de la France, fit un quiproquo qui fit rire tous les officiers, tandis que Gregorio (le roi) palissait de dépit : je prends possession des îles Marquises, dit-il, en écartant les jambes ; puis il s’arrête en se souvenant qu’il n’était qu’à Gambier, et continue : et je hisse le pavillon français sur ces îles.
Vive le roi !
André Pilon
Voila une suite pour le papier ci-dessus.
Quand le protectorat est établi à Gambier, Laval n’est pas encore le supérieur de la mission, alors que les missionnaires catholiques sont arrivés en août 1834.
Le 16 février 1844, lors de l’établissement du protectorat, le chef de la mission, c’est Antoine Liausu, dit le père Cyprien, qui représentait les religieux.
C’est sous son autorité de chef de la mission que l’on avait construit la cathédrale de Rikitea et non pas sous celle de Laval comme on le pense presque toujours.
Le père Honoré Laval ne prendra cette direction religieuse que le 19 mai 1855, il y a alors bientôt 21 ans que la mission catholique est installée aux îles Gambier et la cathédrale est debout depuis longtemps.
Attention, on peut s’y tromper dans le mélange des noms, en effet il y eut deux pères Liausu.
Le premier, Charles Auguste, le père Chrysostome, dont j’ai parlé dans mon message numéro 420 ci-dessus, qui fit partie de la mission initiale et qui mourut à Valparaiso en 1839 où il avait débarqué de la Silphyde en faisant escale et qui, selon O’Reilly serait venu une fois à Gambier.
Le second, celui qui signe le protectorat.
L’un et l’autre, originaires du Lot, étaient cousins et membres de la congrégation de Picpus.
Quand on lit les écrits du père Laval, on se rend compte que c’est un teigneux, il n’aime pas les militaires, il n’aime pas les trafiquants, il n’aime pas les étrangers à Gambier ; on peut même se demander qui il aime.
Il est vrai qu’à bord des bateaux, tous ces hommes esseulés, quand ils mettent les pieds à terre lui posent beaucoup de problèmes… et des bateaux, il en vient de plus en plus.
Dans ses « Mémoires pour servir à l’histoire de Mangareva, » il ne manque pas d’épingler le commandant de la Charte, le capitaine de vaisseau Penaud.
En effet celui-ci à fait un quiproquo :
Ecoutons le père Laval : Monsieur le commandant Penaud, en faisant hisser le pavillon français à la place de celui du roi (de Gambier) car le père (Liausu) voulut que l’on donnât le pavillon de la France, fit un quiproquo qui fit rire tous les officiers, tandis que Gregorio (le roi) palissait de dépit : je prends possession des îles Marquises, dit-il, en écartant les jambes ; puis il s’arrête en se souvenant qu’il n’était qu’à Gambier, et continue : et je hisse le pavillon français sur ces îles.
Vive le roi !
André Pilon
† tataio- PREMIER MAÎTRE
- Age : 76
- Message n°359
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Bonjour André et Madame, et bonjour à tous
Merci André pour ce complément, je suis toujours très intéressé par tes écrits même si je ne réponds pas toujours.
Je viens de relire Mission d’Amérique d’Océanie et d’Afrique imprimé en 1855 et écrit par Maxime de Mont-Rond
Cet ouvrage comporte beaucoup d’extrait de lettres en provenance de ces Régions et j’ai retrouvé un fragment d'une lettre du P. Laval, de la société de Picpus, au P. Hilarion de la même société que je vous livre.
Cette correspondance as été faite pendant les travaux de la cathédrale de Rikitea alors que celles de Akamaru, Taravai et Aukena étaient achevées.
Merci André pour ce complément, je suis toujours très intéressé par tes écrits même si je ne réponds pas toujours.
Je viens de relire Mission d’Amérique d’Océanie et d’Afrique imprimé en 1855 et écrit par Maxime de Mont-Rond
Cet ouvrage comporte beaucoup d’extrait de lettres en provenance de ces Régions et j’ai retrouvé un fragment d'une lettre du P. Laval, de la société de Picpus, au P. Hilarion de la même société que je vous livre.
Cette correspondance as été faite pendant les travaux de la cathédrale de Rikitea alors que celles de Akamaru, Taravai et Aukena étaient achevées.
- Spoiler:
- Mission de N -D. de Paix, aux Iles Gambier, 31 mars 1840.
Nous remarquons avec plaisir que nos Chrétiens comprennent mieux de jour en jour les avantages du travail.
Les hommes cultivent leurs terres et se construisent des maisons commodes et solides, sur le modèle de celle que nous avons élevée pour notre usage, auprès de la nouvelle église.
J'en compte déjà vingt-une dans la seule Ile d'Akamaru.
Les femmes, après les soins du ménage, s'occupent à tricoter ; quelques-unes filent habituellement le coton.
Ces dernières composent à présent huit ateliers, chacun de trente personnes : ils ont produit récemment dans l'espace de dix semaines, huit cent cinquante-une livres de fil.
Mais le travail principal, celui qui met en mouvement toute la population, est la construction d'une église à Mangaréva, l'île principale.
Vous jugerez, mon révérend Père, du zèle et de l'ardeur de ce bon peuple, par le tableau des fatigues que cet édifice lui coûte.
Comme l'île ne fournit pas de pierres , la plupart des pères de famille sont occupés depuis longtemps à exploiter des îlots de rochers, situés à près de cinq lieues en mer.
Ils amènent ensuite ces matériaux sur des radeaux énormes.
Remarquez que, pour aller comme pour revenir, ils sont obligés d'attendre patiemment le vent-arrière.
Les pierres, une fois déposées sur le rivage, sont roulées à force de bras jusques sous la main des ouvriers.
Une dizaine de naturels, dirigés par le frère Fabien, taillent ces blocs de granit, tandis que d'autres sont chargés d'élever les murs.
Les jeunes gens se sont partagé les diverses corvées, de manière à ce qu'une peuplade relève l'autre tous les huit jours.
Ceux ci vont pêcher le corail pour faire de la chaux, ceux-là apportent d'une demi-lieue le sable nécessaire, etc...
Les femmes elles-mêmes suspendent de temps en temps leurs occupations habituelles, pour aller chercher à la montagne les roseaux destinés à alimenter le feu du four à chaux.
Elles sont chargées en outre, ainsi que les petits enfants, de faire, avec les filaments du cocotier, les cordes qui doivent être employées à la voûte et à la toiture de l'église.
C'est encore notre frère Fabien qui préside à tous ces travaux.
L'année dernière, le roi fit un appel à la générosité de tout son peuple.
Il fallait beaucoup de bois pour la charpente, la menuiserie, etc... et ces îles ne produisent guère que l'arbre à pain, végétal précieux d'où la population tire en grande partie sa subsistance.
Néanmoins, il n'y eut personne qui ne se montrât disposé à donner plus qu'on ne voulait recevoir.
Si nous disions à celui-ci : « Ta terre est trop petite ; » à celui-là : « Ton arbre est trop beau, nous ne le prendrons pas ».
- Qu'importe ! répondaient - ils, coupez toujours, c'est pour le bon Dieu.
« N'est-ce pas lui qui nous les a donnés ? n'est ce pas lui qui nous en donnera d'autres ? ».
Vous jugez bien, mon révérend Père, que nous avons veillé à ce que la générosité de ces bons et chers Chrétiens ne leur portât pas préjudice.
L'arbre à pain (dans leur langue tumeï)e st très délicat ; si on le plante trop serré, il demeure chétif ; mais si on a soin de l'espacer il devient un arbre majestueux et donne des fruits en abondance.
Les naturels n'avaient pas su faite cette observation, leurs tumcïs se touchaient pour ainsi dire.
Nous avons donc profité de la circonstance pour les éclaircir, ce qui a rendu service à leurs plantations, et nous a donné en même temps le bois dont nous avions besoin.
Vous ne sauriez vous faire une idée de l'ardeur avec laquelle nos insulaires poursuivent cette entreprise : rien ne leur coûte pour la conduire à sa fin ; non, je ne crois pas qu'aucun sacrifice fût capable de les arrêter.
« Je tiens à cette église, me disait récemment un des premiers chefs, j'y tiens du fond de mes entrailles ! ».
Et ce ne sont pas là de vaines paroles ; le roi et les chefs nourrissent chaque jour à leurs dépens tous nos travailleurs; les pêcheurs se sont chargés de fournir également tous les jours du poisson aux ouvriers, aussi longtemps qu'ils seront occupés à ce qu'ils appellent le travail du Seigneur.
Au reste, la construction avance rapidement ; déjà les murs sont arrivés à la hauteur du cintre des croisées ; de plus, tous les matériaux sont maintenant réunis, les pierres sont taillées, et les bois destinés à la charpente se débitent avec toute la célérité que nos moyens nous permettent.
Malgré le zèle que nos Chrétiens déploient pour la maison de Dieu, ils ont néanmoins cultivé leurs terres et défriché des landes où les sueurs de l'homme n'avaient jamais coulé.
Je passe, sans autre transition, à quelques petits détails qui vous intéresseront peut-être fort peu; mais il faut que je cède à vos désirs en écrivant tout ce que je sais.
etc, etc, etc...
A FA'A HEIMOE TO OE ORA, E HA'A MAU TEIE MOE -
Fais de ta vie un rêve, et de ce rêve une réalité - citation de St Exupery
† tataio- PREMIER MAÎTRE
- Age : 76
- Message n°360
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
A propos de la cathédrale, voici les dernières nouvelles de ce matin 14/10/2009
merci à Raphaël Mamatui.
En ce qui concerne la réhabilitation de la cathédrale, elle fait son petit chemin.
Le comité de pilotage se tient mensuellement.
L'appel d'offre vient d'être lancé depuis le 21/09 avec une clôture au 26/10.
Le calendrier semble être respecté.
Un grande nouvelle également, on appréhendait que la toiture soit refaite à celle d'origine (i.e. en pandanus) mais après avoir fait connaître notre réticence aux autorités de l'état et du pays, on vient de m'apprendre que la toiture sera en fait en cuivre patiné.
Ouf, car on se voyait mal dans une cathédrale en toiture de pandanus qui ressemblerait plus à un hôtel et surtout à mobiliser encore de l'énergie pour réparer la toiture tout les 4 à 5 ans.
Voilà quelques nouvelles de cette aventure.
merci à Raphaël Mamatui.
En ce qui concerne la réhabilitation de la cathédrale, elle fait son petit chemin.
Le comité de pilotage se tient mensuellement.
L'appel d'offre vient d'être lancé depuis le 21/09 avec une clôture au 26/10.
Le calendrier semble être respecté.
Un grande nouvelle également, on appréhendait que la toiture soit refaite à celle d'origine (i.e. en pandanus) mais après avoir fait connaître notre réticence aux autorités de l'état et du pays, on vient de m'apprendre que la toiture sera en fait en cuivre patiné.
Ouf, car on se voyait mal dans une cathédrale en toiture de pandanus qui ressemblerait plus à un hôtel et surtout à mobiliser encore de l'énergie pour réparer la toiture tout les 4 à 5 ans.
Voilà quelques nouvelles de cette aventure.
A FA'A HEIMOE TO OE ORA, E HA'A MAU TEIE MOE -
Fais de ta vie un rêve, et de ce rêve une réalité - citation de St Exupery
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°361
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Arrivée à Mangareva de l’évêque de la mission de l’Océanie.
Ce matin du 9 mai 1835, au sortir de l’église d’Akamaru (une église en branchage et couverte en feuillage), il y a de l’animation, un bateau est visible dans l’est et il s’approche ; c’est la Péruana, un navire déjà connu ici. Les missionnaires attendent leur évêque qui vient de France, et ils pensent qu’il peut être à bord. Monseigneur de Nilopolis y serait – il, disions nous ? « Quel bonheur mon Dieu, si nous allions voir des amis, » écrit le père Laval.
La population qui nous entourait était aussi impatiente que nous.
Eugène Rouchouze, l’évêque d’Océanie orientale est bien à bord et avec lui se trouvent les pères Louis Maigret et Cyprien Liausu, cousin de celui qui est mort à Valparaiso ; ainsi que les frères Soulié et Coste et le comte Alphonse de la Tour de Clamouze.
La mission s’étoffe et ce que l’on sent, c’est que Mangareva va devenir une base de départ pour évangéliser l’Océanie orientale.
A partir de là on ira à Tahiti, aux îles Tuamotu, aux îles Sandwich ; mais cela n’ira pas toujours tout seul.
A Mangareva, il pousse à la construction d’église, et la première église en pierre sera bénie par lui le 24 octobre 1836, à Aukena.
Il favorise le développement de l’agriculture, de l’instruction et de la vie religieuse.
Il va accueillir le navigateur Dumont D’Urville en 1837.
Il quittera les Gambier en mai 1840 pour les Hawaï et revient en Europe.
Là-bas, il y prépare un nouveau départ de missionnaires et il installe pour leur mise en route 24 personnes sur une goélette nommée "Marie Joseph" qu’il a achetée.
Ce navire quitte Saint-Malo le 15 décembre 1842.
Il fait escale sur les côtes du Brésil en février 1843, se dirige vers le Cap Horn et on n’aura plus jamais de ses nouvelles, le navire s’étant perdu corps et biens.
L’évêque d’Océanie, Etienne Rouchouze, âgé de 45 ans et tous ses compagnons missionnaires ont disparu dans l'immensité maritime : Atlantique, Pacifique, Cap Horn ?
L'énigme n'a jamais été résolue
André Pilon
JL42- INVITÉ
- Age : 77
- Message n°362
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Amis marins, bonjour !
Faisant partie de la grande famille du bâtiment, je confirme que l'option toiture en cuivre, est une très bonne chose.
Elle permettra de traverser les temps sans problème de corrosion, et on n'aura pas à y revenir avant longtemps.
Seul bémol, ça coute "bonbon !!", mais nos amis mangaréviens le mérite.
Cordialement à tous
Le biffin
Faisant partie de la grande famille du bâtiment, je confirme que l'option toiture en cuivre, est une très bonne chose.
Elle permettra de traverser les temps sans problème de corrosion, et on n'aura pas à y revenir avant longtemps.
Seul bémol, ça coute "bonbon !!", mais nos amis mangaréviens le mérite.
Cordialement à tous
Le biffin
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°363
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
La "Dépêche de Tahiti" ce jour....
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Souvenirs perso..
Dans les années 60 l'épicerie du Père Labbeyi fournissait du bon pain fait maison..
À Taku le pain était cuit, dans un demi tura mi enterré,sur des pierres de basalt brûlantes recouvertes du fond découpé sur lequel étaient placés les pains à cuire..
Sur le dessus du tura une tôle sur laquelle brûlaient les enveloppes sèches des grappes de cocos..
Bien sur on ne comptait pas ses heures, mais le pain était presqu' un luxe...
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Souvenirs perso..
Dans les années 60 l'épicerie du Père Labbeyi fournissait du bon pain fait maison..
À Taku le pain était cuit, dans un demi tura mi enterré,sur des pierres de basalt brûlantes recouvertes du fond découpé sur lequel étaient placés les pains à cuire..
Sur le dessus du tura une tôle sur laquelle brûlaient les enveloppes sèches des grappes de cocos..
Bien sur on ne comptait pas ses heures, mais le pain était presqu' un luxe...
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"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles".
[James Dean]
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°364
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Ci-dessus, voici une belle photo insolite de l’île Mangareva prise sous un angle inhabituel et que nous envoie Jean-Claude.
Elle nous montre la partie Ouest de l’île seulement.
Elle est prise d’un aéronef et le photographe tourne le dos à l’île Aukena et nous présente le mont Duff, le plus haut sommet des Gambier qui est celui du premier plan.
La petite ville de Rikitea se trouve à droite, enfouie dans les cocotiers et d’autres énormes arbres tropicaux.
Au pied du mont Duff, dans la partie bien dégagée de végétation, il y a le cimetière qui contient le tombeau du dernier roi : Kerekorio te Maputeoa, sur la gauche, invisible dans la végétation on sait que se trouve le couvent de Rouru.
Derrière Rikitea, c’est la grande baie de Gatavake, la plus grande de toutes les baies et dans le lointain apparaît la ligne blanche des récifs du nord-ouest, à fleur d’eau.
A gauche, à distance, c’est l’île Taravai.
A droite, la grande île se prolonge en direction de Taku, là où se trouvait notre première station météorologique.
Oui, vraiment une belle photo.
Et j’ai même l’impression de sentir le pain frais d’ici…
Nous sommes arrivés à Taku, nous les anciens, quarante et quelques années trop tôt…
Et souhaitons bonne chance à James et à Jean.
André Pilon
Elle nous montre la partie Ouest de l’île seulement.
Elle est prise d’un aéronef et le photographe tourne le dos à l’île Aukena et nous présente le mont Duff, le plus haut sommet des Gambier qui est celui du premier plan.
La petite ville de Rikitea se trouve à droite, enfouie dans les cocotiers et d’autres énormes arbres tropicaux.
Au pied du mont Duff, dans la partie bien dégagée de végétation, il y a le cimetière qui contient le tombeau du dernier roi : Kerekorio te Maputeoa, sur la gauche, invisible dans la végétation on sait que se trouve le couvent de Rouru.
Derrière Rikitea, c’est la grande baie de Gatavake, la plus grande de toutes les baies et dans le lointain apparaît la ligne blanche des récifs du nord-ouest, à fleur d’eau.
A gauche, à distance, c’est l’île Taravai.
A droite, la grande île se prolonge en direction de Taku, là où se trouvait notre première station météorologique.
Oui, vraiment une belle photo.
Et j’ai même l’impression de sentir le pain frais d’ici…
Nous sommes arrivés à Taku, nous les anciens, quarante et quelques années trop tôt…
Et souhaitons bonne chance à James et à Jean.
André Pilon
JL42- INVITÉ
- Age : 77
- Message n°365
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Au deuxième plan sur la photo de Jean-Claude, derrière le mont DUFF, c'est le mont MOKOTO.
Bonnes fêtes de fin d'année, à vous, amis marins!
Le biffin
Bonnes fêtes de fin d'année, à vous, amis marins!
Le biffin
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°366
TAKU
J'ai reçu de mon Q-M Méca Leconte ces vues de Taku 1964 .
- Spoiler:
Présentation du 9098 ou 9091 pour beatcher au quai de Taku.
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Vue prise à hauteur des groupes IRAT, le HV9 abri de gonflage ballons et le petit abri du groupe Bernard 4 ou 5 Kva en bas à gauche.Un aperçu de la piste, jeep à l'arrêt.
Au fond à gauche le mont Duff, au centre au loin le Mokoto..
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Panorama pris du Cotal, pointe de Taku à droite , on distingue les "motu" de la barrière nord
( Teauaone et Tepapuri)
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Panorama gauche,la grande baie de Taku Kiraro, la piste est visible juste en bas à gauche de la photo..Au fond le récif...
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"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles".
[James Dean]
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°367
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Photo prise face au soleil.
Le groupe IRAT en avil 65, le S-M Det Gélas, mon remplaçant,vient de terminer le plein de gasole.
On montait les fûts, par beau temps, sur 2 bouts de chevron posés sur le pare-chocs et coincés sous le moteur...
Même procédé en période de sécheresse pour l'eau servant à la fabrication d'hydrogène.
Le groupe IRAT en avil 65, le S-M Det Gélas, mon remplaçant,vient de terminer le plein de gasole.
On montait les fûts, par beau temps, sur 2 bouts de chevron posés sur le pare-chocs et coincés sous le moteur...
Même procédé en période de sécheresse pour l'eau servant à la fabrication d'hydrogène.
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jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°368
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
1965..
Le quai de Taku, la baleinière et le "bac à glace" dans lequel vont prendre place les 2 pilotes.
Au fond les "motu" de Teauaone et Tepapuri..
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Le quai de Taku, la baleinière et le "bac à glace" dans lequel vont prendre place les 2 pilotes.
Au fond les "motu" de Teauaone et Tepapuri..
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- Spoiler:
- Les pilotes: Io Puputauki en ciré jaune, beau - père de Tataio.
Jean Tekopunui et son fils Ioteve
Ce bac à glace avait été envoyé exprès pour les accostages au Catalina afin d'éviter d'abîmer la carlingue.
Nous étions chargés de faire un complément de plein d'essence à la Japy au mouillage...
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Arrivée du Catalina en baie de Taku.
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Prise du bout d'amarrage, il me semble que c'est le S-M Radio Julien Teahu qui est à la manœuvre avec le Navi Loïc Salvi...
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JL42- INVITÉ
- Age : 77
- Message n°369
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Amis marins bonjour!! et bonne année à tous.
A propos de boulangerie, à RIKITEA, je me souviens, que pour ce qui nous concernait, nous les biffins qui construisions le hangar, nos cuistots faisaient notre pain, tous les jours. De ce fait, on avait toujours du pain frais, et on en faisait profiter les ouvriers mangaréviens, qui travaillaient sur le chantier.
Ce pain n'était peut-être pas aussi gouteux que les bonnes baguettes de France, mais il était très correct, et apprécié de tous. Je me souviens d'ailleurs que notre boulanger maison, un certain TARON, avait été embauché aux cuisines sur le CHELIFF, pendant notre voyage de HAO à TOTEGEGIE, pour faire le pain du bord.
Très cordialement.
Le biffin
A propos de boulangerie, à RIKITEA, je me souviens, que pour ce qui nous concernait, nous les biffins qui construisions le hangar, nos cuistots faisaient notre pain, tous les jours. De ce fait, on avait toujours du pain frais, et on en faisait profiter les ouvriers mangaréviens, qui travaillaient sur le chantier.
Ce pain n'était peut-être pas aussi gouteux que les bonnes baguettes de France, mais il était très correct, et apprécié de tous. Je me souviens d'ailleurs que notre boulanger maison, un certain TARON, avait été embauché aux cuisines sur le CHELIFF, pendant notre voyage de HAO à TOTEGEGIE, pour faire le pain du bord.
Très cordialement.
Le biffin
RIRI- PREMIER MAÎTRE
- Age : 72
- Message n°370
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
une petite photo souvenir
avec mon ami lanclud, de Tamaris, s'il y est encore
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avec mon ami lanclud, de Tamaris, s'il y est encore
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Dernière édition par le Moelannais le Mar 12 Jan 2010 - 11:30, édité 1 fois (Raison : Mise de la photo apparente)
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°371
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Repos de Pakoi pendant une journée de plonge lors de la période d'ouverture fin 64 début 65.
Le secteur cette année là était entre Mangareva et Aukena..
Si mes souvenirs sont bons il y avait 4 secteurs, pour permettre aux nacres de se renouveler normalement.
"Ruku te ioro" plonger la nacre....
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Anecdote, avant la plonge, ceux qui avaient des dents cariées se les enlevaient avec une pince, ou se les faisaient enlever par un voisin..
À grande profondeur la douleur est trop forte , la plonge devient impossible.
Une fois le CEP a envoyé un jeune Aspi Dentiste qui a pas mal enlevé de dents mais avec du matériel de campagne et piqures anesthésiantes..
Le secteur cette année là était entre Mangareva et Aukena..
Si mes souvenirs sont bons il y avait 4 secteurs, pour permettre aux nacres de se renouveler normalement.
"Ruku te ioro" plonger la nacre....
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Anecdote, avant la plonge, ceux qui avaient des dents cariées se les enlevaient avec une pince, ou se les faisaient enlever par un voisin..
À grande profondeur la douleur est trop forte , la plonge devient impossible.
Une fois le CEP a envoyé un jeune Aspi Dentiste qui a pas mal enlevé de dents mais avec du matériel de campagne et piqures anesthésiantes..
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[James Dean]
† MARECHAL- PREMIER MAÎTRE
- Age : 80
- Message n°372
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Bonsoir Jean-Claude - Tu déstock!?...c'est les soldes ou quoi? En tout cas c'est pour le plus grand plaisir des Mangaréviens" du forum. Bisous
TUR2- SECOND MAITRE 1ère CLASSE
- Age : 66
- Message n°373
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Et après c'était taravana ?
Amicalement TUR2
Amicalement TUR2
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Ia orana ite matahiti api
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°374
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
TUR2, AITA PAI..
Non, la 1ère semaine ils plongeaient à moins de 5 mètres et au fur et à mesure des jours de plonge ils descendaient de plus en plus bas et certains avec de longues apnées ..
Lors des plongées profondes, l'épouse ou un autre plongeur restait dans la barcasse pour assurer la sécurité et la remontée du plongeur...
J'ai entendu parler d'incidents de plongée qui se manifestaient par une patte folle ou des troubles du comportement ..
Non, la 1ère semaine ils plongeaient à moins de 5 mètres et au fur et à mesure des jours de plonge ils descendaient de plus en plus bas et certains avec de longues apnées ..
Lors des plongées profondes, l'épouse ou un autre plongeur restait dans la barcasse pour assurer la sécurité et la remontée du plongeur...
J'ai entendu parler d'incidents de plongée qui se manifestaient par une patte folle ou des troubles du comportement ..
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"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles".
[James Dean]
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°375
Re: L'ECHO DE MANGAREVA / RIKITEA - GAMBIER
Aux îles Gambiers, une nuit à Tepapuri
Un soir de 1968, Bajard, Tataio et moi-même nous décidons, pour nous changer les idées, d’aller faire un tour sur un des motu en face de Taku où nous habitons et d’y passer la nuit. La vie dans nos petits postes météorologiques n’est pas toujours facile et bien que tous trois nous soyons parfaitement adaptés, nous décidons de nous changer les idées en faisant cette petite virée. Et c’est justement parceque nous sommes bien habitués à cette vie en poste que nous y allons, car ceux qui n’y sont pas, en dehors de leur travail, restent plutôt à se morfondre dans leur coin, dans leur chambre, en pensant à leur mère, à leur pays natal ou à leur bonne amie, ce qui a pour effet de saper le moral des autres.
En fin de journée, alors que les travaux habituels, toujours les mêmes, sont terminés et que le soleil commence à s’abaisser dans le ciel pur de l’ouest, nous sommes bien vite prêt à partir et nous embarquons quelque matériel dans la baleinière mise à notre disposition par le chef de poste avec des recommandions qui pourraient s’adresser plutôt à des collegiens, à des scouts, qu’à des marins, deux quartiers-maitres-chef et un premier-maître de surcroît.
Les îles Gambier sont, comme nous le savons, un volcan sous-marin, éteint depuis bien longtemps. Elles se composent d’une île principale, Mangareva, d’autres îles plus petites et le tout composé de roches volcaniques. Elles sont encerclées par un récif fait de roches calcaires qui n’est apparent que du nord-ouest au nord-est. On dit que ces récifs circulaires forment un lagon, ce qui n’est pas tout à fait vrai car ils ne répondent pas à la définition géologique du lagon. C’est sur la partie nord-ouest de ce récif que l’on est en train de construire, en 1968 précisément la piste pour avions lourds, au lieu-dit : Totegegie.
La baleinière est bien vite prête ; équipée d’un moteur hord-bord de 40 CV,de l'essence nécessaire, de brassières de sauvetage et de deux avirons, nous sommes bientôt rendus au récif nord, le lieu choisi pour notre excursion. C’est un lieu-dit qui a un nom qui prête à rire : Tepapuri ; t’es pas pourri. Ce récif (que l'on distingue sur la photo du message ci-dessus 452 de Jean-Claude) qui émerge d’environ deux mètres au-dessus de la surface de l’océan se trouve dans le prolongement de ceux de Totegegie et de Puaumu. Ils sont tous couverts de cocotiers et de pandanus. Mais Totegegie pour les besoins futurs de l’aéronautique est déjà pelé quasiment rasibus et est tout chamboulé par les bulldozers.
On a mis également dans la baleinière de quoi manger ce soir ainsi que les inévitables bières et Michel Bajard, qui a toujours des idées lumineuses y a embarqué une tôle d’environ un mètre carré et un fusil de pêche polynésien de fabrication locale qu’il a pu emprunter à un villageois de Taku. Le couchage est réduit à sa plus simple expression, c'est-à-dire à un paréo et une couverture légère. Nous sommes des robinsons, restons donc robinsons, pas de lit de camp, on dormira par terre sur des palmes sèches.
Le voyage est rapide, il y a environ cinq nautiques de Taku à Tepapuri, là où nous nous rendons, et il faut avoir l’œil ouvert afin ne pas se planter sur un haut fond corallien, ils sont nombreux, surtout en fin de parcours. Une fois arrivé sur les lieux, nous allons profiter d’abord du plaisir de la baignade avant qu’il ne fasse nuit car le soleil descend vite et à six heures le noir sera là. Comme l’on désire manger du poisson frais au lieu des sardines à l’huile et du paté hénaff fourni par la cambuse, l’un de mes camarades se met bien vite en chasse. C’est à croire qu’ils avaient rendez-vous ces deux là car au bout de cinq minutes un mérou d’environ deux kilos orne la pointe de sa flèche, piqué près d’un haut-fond non loin du rivage. Ma foi, on a un peu pensé qu’il pouvait avoir la ciguatera et nous filer la gratte, nous avons connaissance que ce problème existe dans certaines îles, comme dans un secteur de Reao que nous connaissons ; mais pour le moment on n’en n’entend pas parler à Mangareva (ce qui arrivera dans quelques mois). Aussi, on ramasse bien vite du bois mort et des écales de noix de coco pour faire du feu, et on le fait cuire sur la tôle qui a été apportée dans ce but.
Bien entendu, alors que le soleil plonge dans l’océan sur l’horizon de l’ouest nous sommes attablés autour de notre poisson, bien cuit et toujours posé sur sa tôle qui nous sert de table et c’est avec nos doigts que nous nous servons bien sûr, comme de vrais polynésiens. Ce repas ne sera fait que de poisson, du pain n’en parlons pas ; il sera bien arrosé à la bière qui en encore un peu fraiche.
Il fait très beau, un vent d’est faible, l’alizé, souffle et les palmes des cocotiers sont agitées. Il est vrai que nous allons coucher en plein air et que dans le ciel d’alizé se développent parfois quelques averses, aussi nous avons apporté chacun un imperméable et en cas de pluie, eh bien, on attendra qu’elle se passe. Ces averses dans l’alizé sont toujours brèves. Trois ou quatre palmes sèches pour chacun serviront de couchette ; c’est Robinson dans son île avant l’aménagement de sa grotte.
Sur une branche horizontale de pandanus, tout près de nous, il y a une petite sterne bien blanche en train de couver, c’est un kirahu. L’oiseau observe ce remue-ménage avec un peu d’anxiété, qui survient dans son environnement habituellement calme ; il s’est envolé à notre arrivée, mais il est revenu au bout de quelques minutes. Bien entendu, on ne veut pas lui faire le moindre mal ni l’affoler, mais nous sommes quand même des empêcheurs à couver en rond. La sterne ne voit pas souvent du monde par ici, parfois un mangarevien qui vient nettoyer le sous-bois mais ce n’est pas courant, et comme il y a au sol beaucoup de palmes sèches et de nombreuses noix mûres, on peu en conclure que personne n’y est venu « travailler » depuis quelques semaines.
Un feu égayera notre repas et par la suite avant de nous endormir, allongés sur notre lit de palmes, nous parlerons un peu en regardant le ciel pur d’alizé et bien sombre mais magnifiquement clouté par les étoiles. La nuit se passera sans bruit, et sans pluie. Le jour nous réveille ; du café conservé depuis la veille dans un thermo sera tout notre déjeuner avec un reste de notre mérou. Après quoi, nous irons faire un tour sur le récif. Ce récif est comme tous les autres et la mer y déferle en permanence. Chaussés de nos pataugas, nous marchons dans l’eau jusqu’à mi-mollet. Il est environ huit heures, la marée y est montante et des bancs de perroquets s’y prélassent et s’enfuient à notre approche. Un instant plus tard, alors que je me suis éloigné vers le sud, au-delà de la partie boisée, c’est une meute d’une vingtaine de petits requins, d’une quarantaine de centimètres de long qui viennent rôder autour de mes jambes et essayer de mordre dans mes pataugas qui semblent les intriguer ; heureusement que j’ai une trique à la main cela les apeure. Ils m’obligent malgré tout à sortir car je sais que ces petits salopiots-là ont des dents pointues ; dans les godasses passe encore, mais dans les mollets, ils pourraient y laisser des traces...
Et puis, vers les dix heures, nous reprendrons le chemin de Taku car il faut être à l’heure pour la soupe afin d’être prêts pour les travaux habituels et programmés, comme chaque jour, dans notre station météo.
En fin de journée, alors que les travaux habituels, toujours les mêmes, sont terminés et que le soleil commence à s’abaisser dans le ciel pur de l’ouest, nous sommes bien vite prêt à partir et nous embarquons quelque matériel dans la baleinière mise à notre disposition par le chef de poste avec des recommandions qui pourraient s’adresser plutôt à des collegiens, à des scouts, qu’à des marins, deux quartiers-maitres-chef et un premier-maître de surcroît.
Les îles Gambier sont, comme nous le savons, un volcan sous-marin, éteint depuis bien longtemps. Elles se composent d’une île principale, Mangareva, d’autres îles plus petites et le tout composé de roches volcaniques. Elles sont encerclées par un récif fait de roches calcaires qui n’est apparent que du nord-ouest au nord-est. On dit que ces récifs circulaires forment un lagon, ce qui n’est pas tout à fait vrai car ils ne répondent pas à la définition géologique du lagon. C’est sur la partie nord-ouest de ce récif que l’on est en train de construire, en 1968 précisément la piste pour avions lourds, au lieu-dit : Totegegie.
La baleinière est bien vite prête ; équipée d’un moteur hord-bord de 40 CV,de l'essence nécessaire, de brassières de sauvetage et de deux avirons, nous sommes bientôt rendus au récif nord, le lieu choisi pour notre excursion. C’est un lieu-dit qui a un nom qui prête à rire : Tepapuri ; t’es pas pourri. Ce récif (que l'on distingue sur la photo du message ci-dessus 452 de Jean-Claude) qui émerge d’environ deux mètres au-dessus de la surface de l’océan se trouve dans le prolongement de ceux de Totegegie et de Puaumu. Ils sont tous couverts de cocotiers et de pandanus. Mais Totegegie pour les besoins futurs de l’aéronautique est déjà pelé quasiment rasibus et est tout chamboulé par les bulldozers.
On a mis également dans la baleinière de quoi manger ce soir ainsi que les inévitables bières et Michel Bajard, qui a toujours des idées lumineuses y a embarqué une tôle d’environ un mètre carré et un fusil de pêche polynésien de fabrication locale qu’il a pu emprunter à un villageois de Taku. Le couchage est réduit à sa plus simple expression, c'est-à-dire à un paréo et une couverture légère. Nous sommes des robinsons, restons donc robinsons, pas de lit de camp, on dormira par terre sur des palmes sèches.
Le voyage est rapide, il y a environ cinq nautiques de Taku à Tepapuri, là où nous nous rendons, et il faut avoir l’œil ouvert afin ne pas se planter sur un haut fond corallien, ils sont nombreux, surtout en fin de parcours. Une fois arrivé sur les lieux, nous allons profiter d’abord du plaisir de la baignade avant qu’il ne fasse nuit car le soleil descend vite et à six heures le noir sera là. Comme l’on désire manger du poisson frais au lieu des sardines à l’huile et du paté hénaff fourni par la cambuse, l’un de mes camarades se met bien vite en chasse. C’est à croire qu’ils avaient rendez-vous ces deux là car au bout de cinq minutes un mérou d’environ deux kilos orne la pointe de sa flèche, piqué près d’un haut-fond non loin du rivage. Ma foi, on a un peu pensé qu’il pouvait avoir la ciguatera et nous filer la gratte, nous avons connaissance que ce problème existe dans certaines îles, comme dans un secteur de Reao que nous connaissons ; mais pour le moment on n’en n’entend pas parler à Mangareva (ce qui arrivera dans quelques mois). Aussi, on ramasse bien vite du bois mort et des écales de noix de coco pour faire du feu, et on le fait cuire sur la tôle qui a été apportée dans ce but.
Bien entendu, alors que le soleil plonge dans l’océan sur l’horizon de l’ouest nous sommes attablés autour de notre poisson, bien cuit et toujours posé sur sa tôle qui nous sert de table et c’est avec nos doigts que nous nous servons bien sûr, comme de vrais polynésiens. Ce repas ne sera fait que de poisson, du pain n’en parlons pas ; il sera bien arrosé à la bière qui en encore un peu fraiche.
Il fait très beau, un vent d’est faible, l’alizé, souffle et les palmes des cocotiers sont agitées. Il est vrai que nous allons coucher en plein air et que dans le ciel d’alizé se développent parfois quelques averses, aussi nous avons apporté chacun un imperméable et en cas de pluie, eh bien, on attendra qu’elle se passe. Ces averses dans l’alizé sont toujours brèves. Trois ou quatre palmes sèches pour chacun serviront de couchette ; c’est Robinson dans son île avant l’aménagement de sa grotte.
Sur une branche horizontale de pandanus, tout près de nous, il y a une petite sterne bien blanche en train de couver, c’est un kirahu. L’oiseau observe ce remue-ménage avec un peu d’anxiété, qui survient dans son environnement habituellement calme ; il s’est envolé à notre arrivée, mais il est revenu au bout de quelques minutes. Bien entendu, on ne veut pas lui faire le moindre mal ni l’affoler, mais nous sommes quand même des empêcheurs à couver en rond. La sterne ne voit pas souvent du monde par ici, parfois un mangarevien qui vient nettoyer le sous-bois mais ce n’est pas courant, et comme il y a au sol beaucoup de palmes sèches et de nombreuses noix mûres, on peu en conclure que personne n’y est venu « travailler » depuis quelques semaines.
Un feu égayera notre repas et par la suite avant de nous endormir, allongés sur notre lit de palmes, nous parlerons un peu en regardant le ciel pur d’alizé et bien sombre mais magnifiquement clouté par les étoiles. La nuit se passera sans bruit, et sans pluie. Le jour nous réveille ; du café conservé depuis la veille dans un thermo sera tout notre déjeuner avec un reste de notre mérou. Après quoi, nous irons faire un tour sur le récif. Ce récif est comme tous les autres et la mer y déferle en permanence. Chaussés de nos pataugas, nous marchons dans l’eau jusqu’à mi-mollet. Il est environ huit heures, la marée y est montante et des bancs de perroquets s’y prélassent et s’enfuient à notre approche. Un instant plus tard, alors que je me suis éloigné vers le sud, au-delà de la partie boisée, c’est une meute d’une vingtaine de petits requins, d’une quarantaine de centimètres de long qui viennent rôder autour de mes jambes et essayer de mordre dans mes pataugas qui semblent les intriguer ; heureusement que j’ai une trique à la main cela les apeure. Ils m’obligent malgré tout à sortir car je sais que ces petits salopiots-là ont des dents pointues ; dans les godasses passe encore, mais dans les mollets, ils pourraient y laisser des traces...
Et puis, vers les dix heures, nous reprendrons le chemin de Taku car il faut être à l’heure pour la soupe afin d’être prêts pour les travaux habituels et programmés, comme chaque jour, dans notre station météo.
André ¨Pilon
Dernière édition par PILON le Sam 30 Jan 2010 - 21:33, édité 3 fois