Eh oui, Max, la NBI, pour la retraite, c'est "peanuts" !

Le chouf fourrier, je ne me souviens pas si je lui ai dit "Merci". Peut-être que non.

qui sont en retraite après XX années de bons et loyaux services.

Max, il te reste la satisfaction du devoir accompli et d'avoir donné XX années de bons et loyaux services à la MN.
Evidement pour ce qui est de ton compte en banque... mais ça aurai pu être un plus.

msg 192/195/197 Je reviens sur l'astreinte à domicile.

Une anecdote parmi beaucoup d'autres

(Lorient 1979-1984) C'est dimanche et je suis d'astreinte à domicile. L'officier de suppléance de Marine Lorient me téléphone. Un patrouilleur lybien, construit par la DCAN et en période d'essais, n'a plus de liaison téléphonique avec l'extérieur. Je lui fais poliment remarquer que les bâtiments neufs, français ou étrangers, sont sous la responsabilité de la DCAN (si le problème est à bord) et que les lignes téléphoniques sont de la compétence du SERTIM. 
L'officier de suppléance me répond que le technicien SERTIM d'astreinte habite Plouay ... et qu'il n'a pas de téléphone ! Incroyable mais vrai. Avant d'envoyer une voiture militaire avec chauffeur à Plouay chercher le technicien SERTIM d'astreinte à domicile, l'officier de suppléance me "demande" donc d' "aller voir" avant de "déranger" (sic) le technicien du SERTIM. On croit rêver.

Je suis militaire, quand un officier supérieur vous "demande" quelque chose, en fait, c'est un ordre. Je me suis donc rendu à bord du patrouilleur lybien. Pour répondre à Matelot, ce jour-là, contrairement à Kerlouan, j'étais certainement en uniforme. Accueil froid et méfiant des marins lybiens. J'ai réglé le problème en dix minutes. J'ai rendu compte de mon intervention à l'officier de garde lybien, à l'officier de suppléance (français) et je suis rentré à la maison, mission accomplie.

En résumé, à la fin du mois, sur son bulletin de salaire, le technicien civil du SERTIM d'astreinte à domicile a touché une prime non négligeable pour une intervention hors-cloche ... qu'il n'a pas effectuée. 
De mon côté, un dimanche matin, j'ai effectué une intervention technique qui n'était pas de mon ressort. A la fin du mois, il n'y avait pas un centime de plus sur mon bulletin de solde.
Cherchez l'erreur.

A propos du comportement des marins lybiens, froid et méfiant :

Il était plus ou moins question que ce bâtiment soit placé sous embargo, comme pour les vedettes israéliennes ou les avisos sud-africains. Un armurier de Lorient avait informé les autorités concernées que des officiers de marine lybiens étaient venus lui acheter plusieurs fusils à pompe, sans doute au cas où les Français auraient eu l'intention de "récupérer" leur bâtiment.
C'était pourtant l'heure de l'apéro : l'officier de garde lybien m'a quand même remercié mais il ne m'a pas proposé de prendre un pot à bord avant de partir.

Max un temps à Alfan j'ai fait l'astreinte Mélodie en gros en cas de pb
- 1er niveau d'interventions le gradé trans de service
-2 ème l astreinte Mélodie
-3 ème le gradé sertim stir dirisi ( cochez la bonne case)

le3ème niveau le simple fait d'être d'astreinte rémunération , on le fait venir jackpot pour lui un civil hors cloche ou le dimanche ça paye !!

bien évidemment on avait pas accès au stock de pièces donc une panne qu" l'on aurait pu facilement réparer ...makach walou

David, je le sais, les interventions "hors-cloche" des techniciens SERTIM étaient très bien payées.
Déjà, du simple fait d'être d'astreinte à domicile, même sans aucune intervention, ils touchaient une prime.

grandeur et sacrifice des serviteurs de l'Etat .......heureusement à bord on était tranquille , on se rassure comme on peut
ps nombre d'oms sont passés tsef pas pour rien

"Je n'ai jamais vu ça de ma vie !"

Le 29 janvier 1998 eut lieu l'Inspection Générale annuelle de la station de Kerlouan. Avec le CF Léon, pacha du STIR, à mes côtés, j'étais à l'entrée de la station pour accueillir l'amiral inspecteur. A l'heure prévue, la voiture officielle du contre-amiral Teule, ornée de sa marque, se présenta devant le portail. Première petite surprise : le quartier maître fusilier de service à l'aubette demanda à l'amiral de descendre de voiture. Le gag ne faisait que commencer.

L'amiral n'avait pas ses papiers, pas de badge et son nom ne figurait pas sur la liste officielle des personnes bénéficiant d'une autorisation d'accès permanente - ou même temporaire - à Kerlouan. La venue de l'amiral était pourtant indiquée à la feuille de service. Qui plus est, j'avais rédigé un "Ordre Particulier" concernant cette I.G. dont les fusiliers étaient évidemment destinataires. "Bête et discipliné" jusqu'au bout, le quartier maître fusilier refusa de laisser entrer l'amiral. En tant que chef de station et commandant militaire, je lui donnai l'ordre d'ouvrir le portail. Il me répondit poliment mais fermement que cet ordre était illégal. Le commandant du STIR Atlantique s'en mêla à son tour. Major ou capitaine de frégate, rien n'y fit : le gradé d'aubette refusa obstinément de laisser entrer l'amiral.

Ce dernier explosa : "ça commence bien, je n'ai jamais vu ça de ma vie !". Puis, s'adressant au quartier maître : "Vous savez qui je suis ?". "Oui" répondit laconiquement le fusilier. Aïe ! Aïe ! Aïe ! Je sens qu'on est à deux doigts du clash. J'appelai le premier maître fusco (fusilier commando) à la rescousse. Non sans mal, il réussit à convaincre son gars d'ouvrir - enfin - le portail. A bout de patience, j'avais peur que l'amiral fasse tout simplement demi-tour pour rentrer à Brest. Dieu merci, il n'en fut rien.

Interrogé sur son comportement et son excès de zèle, le fusilier fusbo (fusilier borné) me répondit qu'une heure auparavant, il avait reçu des consignes verbales très strictes d'un EV1 fusilier du GFM Brest. Cet officier était présent sur base. Du parking à la zone vie, le chemin était relativement long. Tout en marchant aux côtés de l'amiral vers le lieu où était rassemblé tout l'équipage, j'eus donc le temps de lui expliquer les raisons de l'incident survenu à l'aubette.

Avec l'amiral et le commandant Léon, nous arrivons devant les troupes rassemblées : dans l'ordre, la garde d'honneur, la section "fusiliers marins" et la section "service général". Après avoir salué la garde qui vient de lui rendre les honneurs, l'amiral commence son inspection du personnel par les fusiliers marins. Je suis à ses côtés. Chaque marin doit se présenter. Le deux galons est au premier rang. Je sens qu'on va rigoler. 

L'amiral arrive devant lui.
Enseigne de vaisseau X
Vous faites partie de la station ?
Non ...
L'amiral lui coupe la parole :
Le major vous a demandé d'être présent ?
Non, mais ...
L'amiral lui recoupe la parole :
Alors, que faites-vous ici ?


Décontenancé, l'officier fusilier bredouilla qu'il était venu de sa propre initiative "aider" le chef de station pour tous les problèmes de protection-défense. J'étais mort de rire ... intérieurement. Bien fait pour toi, co..ard ! Je ne lui avais rien demandé. D'autre part, la moindre des politesses eut été de me prévenir de sa présence et des consignes très particulières qu'il avait données au gradé d'aubette. Même le premier maître Bouvier, chef des fusiliers de Kerlouan, n'était pas au courant. Entre nous, il n'y avait jamais eu de problème. Par contre, quand certain officier, extérieur à la station, s'en mêle, c'est le b..del.  .../...

.../...  Revenons à l'inspection de l'amiral. Tout, absolument tout, était impeccable : personnel, locaux vie et locaux techniques, extérieurs, documents réglementaires, comptabilités, etc. Y compris dans les domaines très sensibles de la sécurité et de la protection-défense du site, il ne trouva rien à redire. Après l'inspection, comme à chaque fois, j'eus un entretien en tête-à-tête avec l'amiral. L'incident de l'aubette était oublié. Le contre amiral Teule était maintenant de bonne humeur et je reçus par la suite l'habituel message de félicitations.

OUF !

Il n'était pas rancunier l'amiral.

Pas rancunier, Laurent, et surtout intelligent, sachant faire la part des choses.

Max
Pas d'apéro offert par les Lybiens ....tu n'as pas perdu grand'chose un verre de lait de dromadaire et trois dattes.....tu aurais quand même du te rincer les dents au pastaga en rentrant....
Quand au mot "fusbo" (IG Kerlouan) c'est un pléonasme : suite de deux mots ayant la même signification.
un fus est généralement bo
Dans le même genre, mon neveu, CF commandant l'Orion à Toulon, en uniforme, et invité par un ami à sa prise de commandement de l'Aigle à Brest, , s'est vu refuser l'entrée à la base navale de Brest au motif qu'aucun message n'était arrivé le concernant....
C'est l'Amiral, qui en avait marre d'attendre, qui à envoyé sa choufette, conducteur (se) le chercher à Cafarelli !
Et moi, de garde à la porte du groupe Armorique, (Maistrance) j'ai refusé de laisser rentrer la 2 CV du commis, chargée à ras bord, (pas le commis, la 2CV), car il n'avait pas d'autorisation sur le pare brise.......
Un ordre c'est un ordre

Le comportement du QM fusilier qualifié de borné aurait pu amener les uns et les autres à se poser un minimum de questions. A son niveau, il ne sait pas qui commande quoi? C'est à peine sérieux. Pourquoi existe-il des procédures d'accès pensées, signées par diverses autorités qui ne prévoient pas de cas particuliers et espérer qu'un QM mal formaté qui ne craint que la boulette en permanence les devine... Si ce poste est trop sensible pour un spécialiste de la protection pourquoi ne pas le réserver à quelqu'un d'autre au moins il ferait le travail en fonction de ses idées, de son humeur, de ses pensées et certains postes mieux payés que le sien pourraient dans la foulée être libérés et permettre des économies puisque ce qu'ils prévoient et ordonnent n'est pas utile. Pourquoi reçoit-il des ordres de quelqu'un qui n'a rien à faire là, par où est-il entré??
Par ailleurs, j'ai vu le commandant d'un site sensible ne pas pouvoir rentrer dans ce site qu'il commandait au moment d'une alerte infiltration parce que en aucun cas les portes ne pouvaient s'ouvrir à ce moment. Je n'ai pas été ému, S'il n'a pas été content, il lui appartenait de prévoir ce cas et de revoir ce qu'il avait signé ou contresigné, "c'était-lui le plus intelligent". !!! Je ne suis pas borné mais toujours surpris de voir le plus petit trinquer...

Ah , les fusiliers marins dans les stations radio ...
J'utilise mon joker !

Didier, ce récit est extrait de mes mémoires et même pour raconter des anecdotes pas forcément très marrantes pour moi, il y a souvent une petite pointe d'humour. 
"fusbo", c'est de l'humour, rien d'autre. Comme on dit "bras cassés" pour d'autres spés.

Je précise tout de suite que le jeune quartier maître fusilier gradé d'aubette ce jour-là n'a fait l'objet d'aucune demande de punition
ni de moi,
ni de son chef direct, le PM fusilier de Kerlouan,
ni du CF commandant le STIR Atlantique,
ni du contre-amiral Teule.

Que ce soit à la Pointe-des-Sables, à La Régine ou à Kerlouan, j'ai toujours eu d'excellentes relations avec les fusiliers affectés dans ces stations.

A la PDS, les fusiliers lorientais n'étaient pas en campagne "deux ans avec famille" mais en mission pour six mois, donc séparés de leurs familles. Joëlle (mon épouse) et moi décidâmes de TOUS les inviter à la maison, à titre personnel, du matelot au premier maître. Nous reçûmes donc les trois équipes en trois fois. Je pense qu'ils apprécièrent ce geste. Un second maître fusilier me confirma que personne n'avait jamais fait ça pour eux auparavant. 
Mon fils aîné sympathisa très vite avec des matelots fusiliers qui n'étaient guère plus âgés que lui.
Quand il y avait des sorties "station" (souvent avec les familles), j'ai toujours invité les fusiliers à se joindre à nous.

Max, pas de problème me concernant, les extraits de tes mémoires sont lus et appréciés. Cependant, parfois j'aime bien utiliser le contre-pied face à ce qui semble faire consensus. Rien n'ai simple. Je n'ai pas trop apprécié mon temps en compagnie de protection mais par contre j'adore Kerlouan...

Relations radios/fusiliers/autres spés à Kerlouan et ailleurs.

Les fusiliers n'étaient pas plus "persécutés" que d'autres spés.
Pour mémoire, autres surnoms couramment utilisés à une certaine époque :

le "bouchon gras" pour le mécano,
le "sorcier" pour l'infirmier,
l' "affameur" pour le commis,
le "loufiat" pour le motel, etc.
Et comment les volants de l'Aéronavale appelaient-ils les surfaciers ?
les "chie-dans-l'eau" ! 
J'en ai certainement oublié.

Ces jeunes fusiliers marins qui assurent la garde des stations radio PDS et RS ont-ils l'air persécutés par les radios ?

Photo Max Péron

Sortie des familles de la station radio PDS sur une plage du sud de l'île.
J'ai invité tous les fusiliers disponibles à se joindre à nous.

A Hourtin, je me suis fait remonter les bretelles sévèrement car de garde à l'aubette et chargé d' ouvrir la barrière relevable, le Commandant du CFM arrivant en voiture avait trouvé que je manœuvrais un peu trop lestement cette dernière et n'appliquais pas strictement les consignes. Ce jour là j'ai vu ma carrière maritime chanceler. Tout l'inverse de la situation que Max relate.

A Hourtin, Michel, nous sortions tout juste du lycée et étions simplement "apprenti marin" en cours de formation. Pas possible d'être de suite au top dans tous les domaines. Ce commandant aurait dû le comprendre.

Il l'a certainement très bien compris car, de même qu'avec l'amiral à Kerlouan, bien que je serais les fesses, j'en ai été quitte avec un rappel circonstancié des consignes et il n'y a pas eu d'autre suite... sauf que le lendemain matin à l'aubette il y avait la queue pour le contrôle des entrées... avec application de la procédure à la lettre.
Un tout petit peu plus qu'apprenti marin car la remise de la bande avait eu lieu.

merci d'excuser le hors sujet entre radios !!
"Et comment les volants de l'Aéronavale appelaient ils les surfaciers ?"
Salutatous, dont Max pour son msg 218 (et je lis tous les autres avec plaisir!)
oui, comme chaque matin, je jette un œil sur ACB, et ancien "volant de l'aéronavale" je peux dire que nous aussi, comme tu le sais, avions notre surnom : pingouins ! oui mais précisions :
Il se dit que ce surnom venait du fait que le pingouin serait le seul oiseau marin qui ne sache pas voler !! c'est ce que j'ai souvent entendu !
Si c'est vrai c'est faux (hum !) : le pingouin ne sachant voler n'est qu'une croyance populaire ! c'est en volant qu'il chasse ses proies ! il vole, plonge et saisit le poisson; en quelque sorte il devient oiseau sous-marin et ça me va très bien car avant d'être pingouin j'étais sous-marinier.
Sur ce, après ce moment de détente dans une période très compliquée je vais revenir au réel, bonne journée à tous

Salut Jean-Claude, heureux de te revoir sur ACB !
Le "pingouin", j'y avais pensé mais je ne voyais pas ce qu'il y avait de péjoratif ou d'ironique dans ce surnom. 
Rapport entre Kerlouan et l' Aéro ?
Cette photo peut-être :

Belle photo aérienne de la station radio de Kerlouan - déjà postée - qui m'a été offerte par le SAVR Atlantique (service audio-visuel de la région) mais très probablement réalisée avec le concours de nos amis de l'Aéro.

message 218. tout a droite sur la photo le QM1 radio ESPARZA. fana de muscu. nous étions arrivé par le même avion

ce jour là nous avons poussé le demi tonneau qui servait de bbq dans l'eau pour le refroidir... et j'ai marché sur le sable bouillant .... résultat une belle bruluresous les pieds. j'ai été pris en charge par le pm bernard vers un toubib dans le civil si mes souvenirs sont bons (cela fait 35 ans )

Bien vu, tabletop, un radio et quatre fusiliers assis sur le même banc.
Le plus sérieux - en apparence - c'est quand même le radio.

Quand je parle de La Régine ou de Kerlouan, je décris toujours une "station d'émission LF destinée à transmettre des messages aux sous-marins nucléaires". 
J'ai tort. La preuve :

C'est en 1998 à Kerlouan que j'ai reçu ce petit mot bien sympathique du service trans du Bévériers (déjà posté il y a quatre ans).
Généralement, quand ça va mal, on vous tombe tout de suite dessus.
Par contre, quand tout va bien, on ne vous remercie jamais.

Ce petit mot d'un de nos "clients" a fait très plaisir à tout le personnel de la station.
PS. le Bévéziers était un sous-marin diesel et non pas nucléaire.

Effectivement quand ça merd... on s'en souvient très longtemps et on ne manque pas de vous rafraichir la mémoire aux moments propices...
Mais quand tout baigne rien !!!! c'est la normalité, donc rien à voir ni à dire et pas de quoi s'étendre sur la raison de la situation.
C'est hélas partout pareil.

Carte postale de Kerlouan d'août 1940 :

Collection Veuve Pascoët

Carte postale écrite par mon père le 25 août 1940 et adressée à son frère, prisonnier des Allemands.
(voir sujet Philatélie/Marcophilie d'aujourd'hui).