Merci ami Morbihannais,

Ça fait toujours plaisir d'être apprécié par un Pingouin connaisseur et radio de surcroît .... Mais ce que je vais ajouter va sans doute heurter l'ancien sous marinier que tu étais....

D'abord une photo de la BAN Ouakam telle qu'elle était en 1943

On distingue bien les deux pistes qui se croisent les deux hangars et à coté des bâtiments techniques, et le petit hangar d'Air France en haut à droite. Mais la route Yoff-Dakar n’existe pas encore, et rien ne sépare la zone technique des bâtiments de la BAN déjà construits en dur vers le bas.

C'est l'époque ou les Wellington de la 2FB (Squadron 344 du Coastal Command) opéraient à partir de la presqu’île du Cap Vert . On en voit un, difficile a distinguer devant les deux hangars de la 2FB. Pour mémoire c'est le 18 aout 1943 que le sous marin allemand U-403, déja touché deux jours avant par un Wellington anglais, est envoyé par le fond par le Wellington V2 de la 2FB de Ouakam avec aux commandes l'EV1 Bigo, chef de bord. Après une passe de grenadage décisive alors que l'U-Boote est en plongée, à 06h 40 précises au large de Dakar, il n'y a aucun survivant parmi les 49 hommes d'équipage commandés par l'Ober lt. Karl-Franz Heine. ...

C'est le seul U-Boote coulé par un appareil des flottilles de l'Aéronavale en action à l'époque, les autres étant la 6FE la 7FE et la 8FE.

Heurté ? non, fait de guerre tout simplement, bonne continuation

souvenirs du Sénégal. ne dites rien, je suis en civil et ce n'était pas autorisé..

Salut les anciens Dakarois et assimilés,

Je ne reviens pas sur mes souvenirs perso "Y'en a plus"...
Mais dans mon message 649 quand j'ai évoqué l'histoire de la base de Ouakam je n'ai fait qu'effleurer la période 1940/1945...
C'est pourtant là qu'il s'est passé des choses...
En partant de 1940 et du "riffiffi" à Ouakam avec l'arrivée des Glenn Martin du Maroc avec le célèbre Ponchardier (pas encore amiral...) et la transition Maréchalistes-Gaullistes qui contrairement à ce qui s'est passé ailleurs a été plutôt réussie.
Des Glenn Martin de Vichy en passant par les Hudson et les Wellington de la RAF, dans certains cas avec les mêmes pingouins...
Il y a à raconter.
Mais ça ne sera pas pour aujourd’hui... mais pour bientôt peut-être.

Voilà quand même une photo de celui qui deviendra "La Ponche" devant son Glenn-Martin 167 avant son départ à Dakar.
Il avait déjà de l'allure...

JC

Salut les jeunots...
On repart sur Ouakam...

Le riffiffi de septembre 1940, c'est l'armée de l'Air qui l'a mené contre les Anglo-Gaullistes, avec l'aide des bâtiments la Marine, dont le Richelieu, mais pas les avions de l'Aéro.
Car ils étaient encore au Maroc, en particulier les Glenn Martin 167 de la 1B commandée alors par le LV Ponchardier.

Tout le monde connait la carrière prestigieuse du meneur d'hommes et du baroudeur qu'est devenu ensuite l'amiral Pierre Ponchardier sur des théâtres d'opérations comme l'Indochine avec son fameux Commando.

Si je l'ai mentionné c'est qu'avant tout, il était surtout un excellent pilote.
Et quand les Martin 167 ont été remis à l'Aéro à Médiouna, près de Casa au Maroc.
Il avait déjà vu le parti qu'on pouvait tirer de ce bombardier léger et rapide qu'était le Martin 167.
Il fut alors à l'origine de la mise au point des bombardements en semi-piqué avec ce type d'appareil.
A l'époque ou il commandait l'escadrille 1B ses hommes l’appelaient Ponpon, et pas La Ponche comme par la suite.

C'est le 1er octobre 1940 que la 1B fusionne avec la 10E une escadrille d'exploration pour former la flottille 2F.
Le 6 octobre en réponse à l'attaque de Dakar les escadrilles 2B et 3B également équipées de Martin 167 sont envoyées en renfort au Sénégal, où elles assurent des missions de reconnaissance sur les possessions anglaises et d'exploration en mer.

Elles s'entraînent au bombardement horizontal mais aussi, chose nouvelle au semi-piqué à 45° mis au point par le LV Ponchardier.
Bien qu'il ne soit pas conçu pour cette utilisation le Martin 167 a une cellule suffisamment robuste pour résister aux efforts subis lors des ressources effectuées après les semi-piqué.
A cette occasion Ponchardier fait modifier lance-bombes verticaux de la soute, en lance-bombes horizontaux avec des glissières de largage, et avec ce système, les bombes de 410 kg ne dépassent que légèrement de la soute.
Cet homme était un excellent pilote mais aussi un ingénieur...!

A suivre...

Bonsoir les amis,

Je me préparais à encore étoffer un peu plus le sujet sur Ouakam dont le passé aéronautique est autrement plus important que celui de la base de Bel Air, car aucun hydravion de grand raid n'a jamais décollé de Dakar.
Au temps des traversées de l'Atlantique Sud, les gros Hydros comme la Croix du Sud décollaient de Saint Louis du Sénégal, et pas de l'hydrobase de Bel air encore embryonnaire.

Spoiler:

Instructif, personnel......quel travail !

Merci J-C Laffrat.

Merci JC Laffrat....

Merci Jean Claude pour ce retour au sujet mais surtout pour le partage de tes documents

l'Eden bar existe t-il toujours ? je suis retourné au Sénégal à Saly et je ne reconnais plus grand chose tout a changé ,la corniche ,les autoroutes le nouvel aéroport ! le centre ville de Dakar européen s'est transféré aux almadies ,même la base de ouakam à été transformé ! Bel Air c'est fini !

Appel à tous les anciens de Bel Air,

La fille de Jacques Daumas qui fut présent à la 27F du 1 Octobre 1958 jusqu'au 30 Septembre 1959 il était Second Maître premiere Classe mécanicien volant

Il a du voler sur Sunderland puis peut être sur Marlin mais comme j'étais à Ouakam je ne l'ai pas connu.

Sa fille serait ravie de retrouver quelqu'un ayant connu son père il est décédé depuis longtemps déjà.

Merci à tous au cas où

JC

À l’escale aéronautique de Senghor Militaire est déployé un Falcon 50M, un modèle mythique d’aviation d’affaires adapté en appareil de surveillance et de sauvetage maritime.
Il fait partie du Détachement de l’Aéronautique navale (DETAERO) intégré aux éléments Français au Sénégal (EFS).

Appartenant à la flottille 24F de la base de l’aéronautique navale (BAN) de Lann-Bihoué, ce détachement est placé sous contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime Atlantique (CECLANT).
La flottille 24F est composée de 12 équipages répartis sur 8 Falcon 50M dont un est présent en permanence à Dakar afin de tenir l’alerte SAR (Search and Rescue) en Afrique de l’Ouest.

L’équipage d’un Falcon 50M est composé de cinq membres, dont un pilote, un chef de bord, un opérateur radio, un opérateur radar et un observateur ainsi que deux techniciens qui assurent l’entretien et les réparations de l’aéronef.
Ils sont déployés au Sénégal pendant un mois avant d’être relevés par une nouvelle équipe.

Trois militaires des EFS, situés au poste de commandement du quartier Geille, travaillent en étroite collaboration avec le DETAERO afin d’organiser et de coordonner leurs différentes missions dans la région.
Cette équipe permanente qui constitue le bureau du « J3 Air-Mer » est en liaison constante avec CECLANT.
Elle est en charge du maintien de l’alerte, de la planification des entraînements ainsi que des missions de surveillance.

Le DETAERO de Dakar a pour mission première d’assurer une alerte permanente de SAR dans le cadre d’un protocole entre la France et le Sénégal qui date de 1966.
Il peut donc décoller à n’importe quelle alerte, en cas d’accident aéronautique, mais aussi pour secourir un bateau en détresse.

Ce détachement s’intègre également dans le dispositif de sécurité collective et de maintien de la paix dans la région et participe à ce titre à de nombreuses missions en coopération avec les pays d’Afrique de l’Ouest.
Le DETAERO mène ainsi des missions de surveillance des pêches, de lutte contre les pollutions maritimes, contre les trafics illicites (stupéfiants, contrebande…), et contre la piraterie ou le brigandage.
Enfin, le DETAERO prend également part à des missions de formation dans le cadre des Détachements d’Instruction Opérationnelle (DIO).

Le Falcon 50M embarque pour ses missions de sauvetage jusqu’à 6 canots de sauvetage qui lui confèrent une capacité totale de sauvetage de plus d’une centaine de personnes.
Ceux-ci sont largués depuis une trappe située sous l’avion. « On doit voler à seulement 30 mètres de hauteur, prendre en compte le vent et être très précis dans le pilotage pour réussir à larguer ces équipements vers les naufragés » témoigne le pilote.

L’appareil est également équipé d’une caméra infrarouge (FLIR) (Forward Looking Infra-Red) permettant une détection de nuit à plusieurs centaines de pieds de hauteur.
Pour communiquer, l’appareil est équipé d’un système de liaison satellitaire (AVIASAT) et d’un ensemble HF-V/UHF.
Ces équipements lui assurent ainsi une liaison constante avec les autorités à terre.
Il est également équipé d’un décodeur IFF, d’un récepteur AIS et d’un système de partage de données appelé SPATIONAV.

Le Falcon 50 a été transformé au début des années 2000 pour les besoins de la Marine nationale afin d’être déployé sur nos différentes ZEE (Zones Economiques Exclusives) afin d’assurer la défense maritime du territoire, et l’action de l’État en mer.


J-M

Congratulations Jean-marie, merci pour ce focus parfaitement exposé Heureux de savoir que des Aéros sont toujours utiles en Afrique de l'Ouest , être marin aviateur est un beau métier , leur but ultime est de surveiller les côtes et de sauver des vies. On peut dire que comme leurs prédécesseurs des Sunderland et des Welligton ils sont le salut des équipages naufragés, pilotes d'avions en difficultés mais aussi capitaines de bateaux en perdition.

Amitiés

JCL:serrermain:

Merci pour ces infos sur l'Aéronavale.

Non! non ,"Aero n'est pas morte...car elle vole encore...à Dakar et ailleurs

Salut les jeunes et les vieux qui s’accrochent ...au figuier ou au cocotier

Relevé sur Cols Bleus de 2017, ça date un peu mais ça montre bien ce qu'ils font les Pingouins des Falcon 50 à Dakar et à quoi ils servent ... Chapeau les gars et les filles sans doute ...

Publié le 6 Février 2017 à 15:48
Le détachement Falcon 50M de la flottille 24F déployé à Dakar (Sénégal) dans le cadre des missions SAR (search and rescue) a été engagé dans une mission de secours en mer au large du Cap-Vert le 30 janvier dernier.

Décollé d’alerte sur ordre du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-nez (62) pour porter assistance au voilier Focus, il effectue une courte escale technique au Cap-Vert pour augmenter au maximum son temps dans la zone. Tout en restant en contact avec le CROSS qui coordonne l’opération de sauvetage, et les éléments français au Sénégal (EFS), le Falcon 50M rallie la position de détresse à plus de 800 km/heure.

A 1 000 nautiques à l’Ouest de Dakar (soit 700 nautiques des îles du Cap-vert), avec un état de mer 5, une houle de secteur ouest et un vent secteur d’est avec des rafales à 35 nœuds, un dialogue s’engage avec l’équipage du voilier en détresse. Rassuré par l’état de santé des deux occupants du voilier, la mission de l’équipage du F50M consiste alors à rechercher puis dérouter le navire le plus proche, alors distant de 100 nautiques.

Récupéré le mardi 31 janvier en fin de matinée par le bâtiment de commerce Liberta, le couple est en bonne santé et sera très prochainement déposé aux Canaries, avant de rejoindre la France. Plus tard au téléphone avec le commandant de l’aéronef, le skippeur et son épouse lui ont confié avoir été rassurés par les contacts radio qu’ils ont eu : « Merci d’être venus, de vos mots, votre soutien et vos conseils. »

24h sur 24, 7 jours sur 7, des navires et des aéronefs de la Marine interviennent pour des missions de secours aux personnes (sauvetage en mer, aide médicale), soit plus de 300 vies sauvées par an.

Les voilà les vaillants pingouins posant devant leur Falcon 50 Marine
(Cols Bleus)

Avec leurs 3 réacteurs ils peuvent se rendre sur les lieux à 800 km/heure ! Ça facilite .... et pour ceux qui sont désemparés ils attendent moins longtemps que du temps des Catalina ou des Sunderland ...



Amitiés

jmlb56
Je te met en contact avec cette rubrique,plus facile pour toi qui est nouveau.
A bientôt pour la suite,sur l'une ou l'autre des rubriques.

Salut les Dakarois jeunes et vieux ...

Il y a 60 ans pile je me préparais à partir pour une seconde campagne (après l'Indo le temps avait passé et j'avais envie de retrouver les tropiques ...)

Désigné pour Dakar Ouakam, ex BAN en semi gardiennage ...
J'allais connaître le pays des baobabs et des flamboyants ...

Située juste le long de la côte entre Fann et la pointe des Almadies le bonheur exotique ...



Les photos suivront