J'ai été le radio du LV Guivarch qui était alors pacha de Trepel, mais cela en 1968/69, un bon gars, rude qui pour mon premier crapahut (la barre de Cuers), me testant du coin de l'oeil, partageant la boite de rations ensemble, à la fin des quelques jours d'exercices m'avait félicité pour ma bonne tenue physique et aussi opérationnelle.
Lors de son commandement, en mars 69, le premier jour d'une période de sauts, faisant le siki (siki = parachutiste largué seul avant toute la troupe, qui démontre ainsi la dérive du vent, sans avoir à intervenir sur les suspentes) lors d'un saut à Plan de Luby (camp de Canjuers, entre Bargemon et Brovès), poussé par le vent, il est arrivé droit sur la falaise de bout de DZ et a dévalé une bonne vingtaine de mètres, se blessant ainsi gravement aux jambes et au dos (x fractures). Nous en bas au balisage, en tant que radio, je gérais les liaisons avec le Nord Atlas et la BAN Cuers d'oû le zinc avait décollé, on a quand même mis un certain temps à intervenir, à le récupérer, l'appareiller et l'évacuer, là notre malheureux pacha a bien du souffrir de ses blessures.
Son intérim de commandement de Trepel, alors établi à la pointe d'Escampobarriou (là on était bien...) à Giens, fut pris par le LV Desgrées du Lou (qui était alors second à de Penfentenyo) que j'ai évoqué plus haut, là aussi un sacré bon officier, qui resta donc pacha de Trepel le temps que les commandos finissent leur temps à Toulon et remontent sur Lorient.
Je ne garde que de bons souvenirs de ces 2 officiers, je ne pouvais qu'avoir de relations privilégiées avec, car en tant que radio opérationnel, sur le terrain, le radio suit systématiquement son commandant, donc on passe tout le temps en exercices, manœuvres ou opérations carrément ensemble, des liens de travail plus ou moins forts se créent ainsi et la confiance ne peut que s'installer assez facilement.
Une fois rétabli et apte médicalement, il est revenu à LOrient en 71 reprendre le commandement de Trepel.