pour Christian
la deuxième photo, c'est ce que vous deviez appeler le repos du guerrier ou la rençon de la gloire

Salut Jacques .Merci tes conseils de mise en place de photo ont portés leurs fruits

A cette époque nous sentions bon le sable chaud et il n'y avait pas le sable qui ?????,nous aurions bien voulu
pouvoir communiquer avec ces belles " CLEOPATRES" mais les RAMSES ou ses sujets veillaient au grain !!!!
il n'était pas conseiller de s'écarter trop des bords du canal..

Christian, j’ai passé 4 mois dans le canal pendant cette guerre, plus exactement dans le grand lac Amer, zone Egyptienne.
Du 19 août 1969 au 14 décembre 1969.
Nous étions quatorze bateaux, un Américain, un tchèque, un Bulgare, deux Polonais, deux Suédois, deux Allemands, quatre Anglais et nous le Sindh cargo Français. Un pétrolier Américain avait été abandonné dans le lac Timsah dès le début de la guerre.
Douze à bord, plus un militaire Egyptien, aucun moyen de communiquer avec la terre.
Drôle de spectacle, son et lumière pendant quatre mois, depuis, je ne supporte plus les feux d’artifices.
Vous avez du avoir un drôle de boulot la guerre terminée

Daniel

Sur la photo de groupe, le barbu du milieu au fond n'est ce pas J.M. Plançon ?

En 74 les pétroliers étaient toujours regroupé eau fond du lac amer
et le pétrolier américain toujours a ISMAÏLA en attente.

Pour le barbu au milieu de notre groupe,c'est bien J.M.PLANCON notre pacha



Il y avait aussi ce cargo en attente dans le déversoir.

Un moment de détente ....



Ne pas me demander les noms des joueurs,a part la triplette Plongeurs
"CLERC LENAIN PARYS" les autres joueurs faisaient partis de notre "syster chip" le DC ACANTHE

Il n’y avait que des cargos dans le grand lac amer Christian.


Les 14 bateaux stationnés dans le grand lac Amer, avaient été appelés par les médias
La Yellow Fleet.
La Flotte Jaune, couleur de la poussière du sable désert, levée par le vent du désert (le Khamsin).
Tu parles d’Ismailia, j’y suis resté bloqué venant du Caire, à cause d’une attaque aérienne, avant de prendre la piste qui va à Fanara, traversant à découvert une zone désertique.
Le chauffeur et l’agent qui étaient dans la voiture étaient verts de peur, surveillant le ciel par la portière.
A Fanara , une vedette Egyptienne m’avait conduit à bord.

Le MS Sindh cargo Français .. …... qui deviendra Norvégien,
Le SS African gleen cargo Americain et sera rebaptisé Essayons
le MSLednice caboteur tchèque
le MS Agapénnor
le MS Mélampus
le MS Scottish Star cargos Anglais
le MS Vassil Levsky cargo Bulgare
le MS Port Invercargill cargo mixte Anglais
le MS Nipon
le MS Killara cargos Suédois
le MS Munsterland
le MS Nordwin cargos Allemands
le MS Djakarta
le MS Boleslaw Beyrout cargos Polonais

Les deux cargos Munsterland et Nordwin feront une entrée triomphale à Hambourg, les seuls à sortir du Canal et rallier leur port d’attache par leurs propres moyens à la fin de la guerre.


Daniel

Un petit clin d'oeil, aux clairons de toutes unités

Le clairon a rendu les honneurs à bord du BB Plongeurs "GARDENIA" en présence
des autorités EGYPTIENNES et de la presse FRANCAISE,lors de la prise de commandement
du groupe de Démineurs sur la zone canal, par le LV MASUY en remplaçement du LV PLANCON
C'est de Cdt BOTTINI qui a procédé a cette cérémonie.




Pas tout a fait la même sonorité...(Port d'ATTAKA dans le golfe de SUEZ)

Ci-joint un petit montage des dessins, fait pour les cartes de NOËL au 3ème GPD dans les années 66/69 (erreur possible).
Parmi les plongeurs il y avait de très bons artistes, tel notre ami Pierre DUPUCH auteur de ces dessins que je n'ai pas revu depuis cette époque, et à qui je transmet toutes mes amitiés.


Peut être qu'il ne visite pas ce forum, mais si une autre grenouille est en visite, merci de transmettre toute ma sympathie à Pierre et aux anciens des 3 groupes de PLD.

Sympa ces dessins.Bien vue.

J.M

Quelques nageurs d'Hubert ont aussi participé à ces missions, j'ai quelques collègues qui ont de bons souvenirs de ce boulot qui les a bien changé par rapport à ce qu'ils faisaient d'habitude.

Je connais les 2 anciens que tu cites surtout Bibi qui effectivement alla ensuite au GERS/GISMER.
Le nom de Gaston Gondic te parle t'il ? Il me semble qu'il était Plongeur démineur lorsqu'à un âge déjà bien avancé, il avait alors plus de 35 ans, il fit et réussit le cours de Nageur à l'école de plongée, je l'ai vu embarquer en 71 au Canier, l'ancien il avait toujours la pêche.

Nous n'étions pas loin d'Ismaïlia. (photos)
Malgré l'équipage réduit à bord, une fois par mois, nous tournions autour des bateaux au mouillage, à grands renforts de coups de sirène, (zone Égyptienne, 2 à la machine, 2 à la passerelle, 2 à l’avant pour le mouillage).
Tous les samedi, une régate "internationale" était organisée avec les embarcations bord.
Tous les dimanches matin, avait lieu la "messe" , réunion des équipages sur le cargo Allemand Munsterland.
Réunion ou étaient réglés les problèmes et l'organisation de la vie sur le lac, lieu d'échanges divers, habillement, nourriture, matériaux (provenance de cales), timbres de conception bord, aide...
Zone de paix d'oubliés dans une zone de guerre.
Un extrait de mes souvenirs dans le Grand lac Amer.
Daniel

M/S Sindh Canal de Suez - 19 août au 15 décembre 1969.
Le calme de certaines journées pouvait nous faire douter que nos bateaux se trouvaient dans une zone de guerre, pourtant, il était rare que leur déroulement ne se fasse sans que l’on entende le bruit d’un canon, ou le passage d’un avion.
Ces tirs étaient souvent, concentrés sur la zone du Déversoir, de Kabret ou d’Ismaïlia.
Sur la rive Israélienne, le matin, on apercevait parfois un petit avion d’observation qui longeait la côte.
Jamais il n’a été inquiété, visiblement Israël avait la maîtrise du ciel, et en quatre mois, jamais nous n’avons aperçu un seul avion Egyptien.
Les bateaux étaient mouillés coté Egypte, et le chenal marquait la limite de notre territoire.
Les plus anciens sur le canal racontaient qu’une baleinière, partie à la dérive s’était échouée coté Israélien.
Une tentative de récupération s’était soldée par l’expulsion via Londres de ceux qui avaient touché la rive.
Ce qui arrivait sur la côte Egyptienne était coulé.
Les Israéliens tiraient parfois avec des pièces d’artillerie lourde, la trajectoire des obus passait au dessus du lac, et ils tombaient derrière Fanara, mais il était impossible de voir ce qui était visé avec la poussière de sable.
Après ces séances de tir qui pouvaient s’étaler sur plusieurs heures, le grand calme revenait sur le lac.
Le soir sur le canal, coté Ismaïlia, des tirs à balles traçantes donnaient parfois des effets curieux, comme si, rencontrant un obstacle, certaines ricochaient et changeaient de directions, ces tirs étaient presque toujours accompagnés de fusées éclairantes
Les attaques aériennes étaient fréquentes.
La vue de ces avions arrivant de nulle part, se séparant pour cibler un objectif, au milieu des tirs concentrés de toute la DCA était un spectacle hors du commun.
Abdou notre militaire Egyptien de garde nous avait laissé entendre que c’était surtout les radars installés par les Russes qui étaient visés, précisant toutefois que c’était des faux radars, les vrais étant bien cachés !!!!
Une attaque de nuit avait été encore plus impressionnante, avec l’arrivée des chasseurs bombardiers rasant les bateaux pour se protéger.
Ces bombardements avaient durés près de deux heures ou il avait été impossible de savoir si de nouveaux avions arrivaient d’Israël ou si les mêmes refaisaient des passages dans la zone des mouillages.
Une heure de bruit infernal avec le vol à basse altitude, mais aussi le tir saccadé de la DCA de tous calibres, et les explosions des bombes.
Les canons de DCA de petit calibre avaient des projectiles traçants, les obus de calibres plus importants explosaient dans le ciel, et les fusées éclairantes illuminaient les parages du lac.
Depuis ce jour je ne regarde plus les spectacles de pyrotechnie avec les mêmes yeux.
Plusieurs sortes de munitions étaient sans doute utilisées par ces avions, si pour certaines on entendait de fortes explosions de bombes ou de rockets, pour d’autres, après les tirs, on voyait une bande de feu se dérouler au sol comme un tapis, peut être du napalm ou un autre produit incendiaire.
Il y avait pourtant des hommes qui se trouvaient sous ce déluge.
Une relève avait eu lieu les jours précédents cette attaque, et certains nouveaux embarqués étaient affolés.
Le lendemain, le Munsterland nous avait signalé que des éclats étaient retomber sur son pont...

La période ou les cargos ont été bloqués dans les Gds LAC
a été trés difficile pour les équipages qui se sont succeder a bord.
Pendant nos travaux sur le canal en 1974, lorsque nous sommes arrivés
sur zone du lac....deux copains ,sans rien dire a personne ont décidés
d'aller faire un tour sur les cargos ancrés au fond du lac.
Mais nos zodiacs tout noir et nos combinaisons noires en néoprène
ont éveillés les soupsons des gardes Egytiens en garde depuis de
nombreux mois .Il a fallut toute la persuasion de notre officier de
liaison Egyptien pour récuperer nos deux GRENOUILLES, a laissant
au passage quelques bons billets argent local.. (je sais pas ecrire BAGCHIS)

Un super reportage a la télé sur les cargos bloqués dans les grands
lacs a été diffusé il y a maintenant quelques mois.
superbe document...

Je le pense aussi Christian, mais avant de clôturer, pour moi rien n'a vraiment été dit dans le reportage d'Arté, la vie à bord, le travail, l’occupation du temps…
Simple assemblée d'anciens commandants, club très fermé, qui n'était pas représentatif de l'ensembles des équipages des 14 bateaux prisonniers.
Vie et conditions de vie qui ont évoluées en 8 ans, que l'on pourrait décomposer en trois parties
Le piège et les premiers jours de la guerre, l'organisation de la vie sur le lac après les réductions d'effectifs, et la vie sur le lac des derniers mois avant l'abandon.
Les médias n'en ont jamais parlé, quelques témoins sont encore là, pour combien de temps ?
Le travail que vous avez fait était directement la suite de tout cela.

Amitiés Daniel

Restez dans le sujet - Merci !

Oui FANCH ...j'ai vu que l'on sortait du sujet ...
aussi voiçi un cliché plus classique du matériel découvert sur le canal....

Mes excuses Fanch, je suis le seul fautif, je ne reviendrai plus sur le sujet du débordement.

Daniel

Cette CBU-58/B est une bombe à sous munitions (cluster bomb), une vraie saleté, qui dissémine un nombre important de petites mines anti personnelles, des années plus tard avoir été larguées elles sont toujours et autant dangereuses lorsque la vie civile reprend causant de nombreux dégâts surtout au niveau des enfants qui trouvant une petite boite s'amusent avec et se font arracher la main ou le pied. Dans les zones de guerre oû je suis allé, je me méfiais donc de ces petites mines en partie enterrées ou cachées par la végétation ayant repris son cours, j'ai constaté et vu les dégâts causés aux civiles et aux enfants. Il faut comprendre que le largage de ces bombes interdit carrément en temps de conflit une zone mais aussi la polluera bien longtemps après.

Je crois que vais cloturer ce sujet sur les souvenirs
de 1974 opération DECAN 1 sur le canal de SUEZ
Je souhaiterais que les Plongeurs ou les équipages des Chasseurs de Mines
qui sont intervenus aprés nous puissent nous faire profiter de leurs souvenirs..

Amitiès à tous ,une vieille grenouille pleine de rhumatismes ....
Je joint la liste du personnel PLongeurs Démineurs en opé pour la 1ère Phase.

Et c'est grâce à tous ces efforts
que le SUFFREN accompagné
du KERSAINT a passé le canal de Suez
(ZMOI-Méditerranée) en Juillet 1975.

déja que le tourisme bat de l'aile si y a plus de danse du ventre alors là je reste chez moi ou peut étre la bourrée auvergnate

Jena-Claude,

Paradoxalement le nom de cette spécialité Auvergnate pourrait - pour des esprits chagrins - prêter à confusion (en particulier dans ce sujet), pourquoi ne pa évoquer une gavotte (par exemple) ? malade1:

Très cordialement :

ok glam la gavotte sympa aussi j'ai cité la B AUV pour la simple raison qu'elle est de mon fief