mais je n'en suis pas sûr à 100 %. Tous les équipements électroniques tombèrent en panne. Armée de Terre, Aviation et Marine envoyèrent chacune une mission de dépannage sur place.
Armée de Terre :
pour dépanner un seul appareil, une émetteur-récepteur HF,
un capitaine "chef de mission" (défense de rire), un adjudant-chef technicien radio (le seul qui bossait) et un sergent "porteur de valises" (notices, outillage, rechanges).
Armée de l'Air :
pour dépanner un seul appareil, une balise radio servant à guider les aéronefs,
un deux galons "chef de mission", un adjudant technicien radio VHF (le seul qui bossait) et un sergent "porteur de valises".
Même commentaire que précédemment : défense de rire.
Marine Nationale :
cinq équipements météo hors service.
Pour tout dépanner,
un cumulard pour faire "en même temps" (comme dirait quelqu'un) chef de mission + dépanneur + porteur de valises :
votre serviteur, à l'époque maître radio.
No comment

Le chien de la Légion passe avant moi !

La mission de dépannage étant terminée pour les trois Armes, un hélicoptère Super Frelon vint nous chercher. Coïncidence : l'amiral à cinq étoiles Marc de Joybert, chef d'état-major de la Marine Nationale, était en tournée d'inspection en Polynésie française et se trouvait à bord de ce Super Frelon, accompagné d'un état-major restreint.

Les missions de l'Armée de Terre et de l' Aviation étant conduites par des officiers embarquèrent en priorité. Ensuite, trois ou quatre légionnaires, tous moins gradés que moi, suivis ... d'un chien ! La mascotte du détachement de la Légion sur cette île.
C'est le "chef de poste", adjudant-chef de la Légion, qui décidait de l'ordre d'embarquement.

Vint enfin mon tour (j'étais le dernier). STOP ! s'écria le pilote, commandant de bord. Il estimait que la charge maximum était atteinte et refusa que j'embarque dans "son" hélico. Ce mec, officier marinier comme moi, avait fermé sa gu..le quand un chien avait embarqué avant moi. Il avait encore fermé sa gu..le quand des 2ème classe ou caporaux avaient embarqué avant un maître de la Marine Nationale. J'étais tout seul, j'étais le dernier. 62 Kg tout mouillé, par rapport aux 13 000 Kg autorisés, ça représentait quoi ? Bien peu de chose.

L'amiral de Joybert fut très surpris et presque choqué par cette décision. Le commandant de bord d'un aéronef, même s'il n'est que premier maître ou maître principal, est "seul maître à bord après Dieu". L'amiral le savait parfaitement mais se permit malgré tout d'intervenir auprès du pilote pour plaider ma cause :
"Entre marins, il faut s'entraider. C'est un poids plume, ça ne va pas changer grand chose. "On" a bien laissé monter à bord des moins gradés que lui ... et même un chien ! Etc."
Devant les arguments et l'insistance de l'amiral de Joybert, chef d'état-major de la Marine, le pilote finit par céder et m'autorisa à embarquer.
Merci Amiral !
Quant au pilote, je ne lui ai pas dit merci.

la création de la PMM de Valence, créée en 1981 dont il est le parrain. Il faisait partie de l'AMMAC de Romans/Bourg-de-Péage.
Lorsque j'étais en poste au BICM Grenoble(1993 à 2000), je rendais visite aux différentes AMMAC, en particulier à l'AMMAC de Romans/Bourg-de-Péage, dont le Président Paul reffet me parlait du temps où l'Amiral était là. L'uniforme de l'Amiral se trouvait dans une vitrine de l'amicale.
L'Amiral de Joybert est décédé le 29 décembre 1989 à l'âge de 77 ans à la suite d'une banale intervention à l'Hôpital d'instruction des armées Clermont-Tonnerre, il repose au cimetière de Valence. c'était un grand Monsieur, très aimé par ceux qui l'ont connu.

Je parlais de l'Amiral de Joybert dans le sujet "Associations anciens Marins - Question sur les amicales d'anciens marins" --- [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Il ne manque plus que le maillot de bain, les palmes, masque et tuba : Et plouf !