par JUMPER Sam 8 Déc 2007 - 21:44
Effectivement, nos "boys" étaient comoriens. Un par poste et un à la cafétaria, je crois. Ils étaient certainement déclarés, mais peut-être au niveau de l'UM, car à bord, je ne me souviens pas en avoir entendu parler, étant donné que nous ne sommes restés sur zone, en renfort temporaire, que d'août à novembre 1972. Notre contribution mensuelle était dérisoire, de l'ordre de 10 francs de l'époque par matelot ou QM2 qui utilisait ses services si je me rappelle bien, et sauf erreur de ma part. On nous disait à l'époque qu'ils bénéficiaient d'une sorte de statut d'Etat, j'ignore si c'était vrai, et qu'ils gagnaient effectivement mieux leur vie que les autres salariés de Diégo.
Il est par contre certain que nos "blancs" étaient très bien lavés et repassés.
De vraies petites lavandières...
Le terme "boy" pouvait déjà plus ou moins choquer à cette époque post-coloniale, en référence à son utilisation, quelques 10 ans plus tôt, dans les ex colonies d'afrique équatoriale et occidentale française ou ex Congo belge. Les nôtres logeaient dans le même poste que nous, dans les mêmes conditions et effectivement profitaient de nos escales à Moroni et Mutsamudu pour débarquer leurs emplettes faites auparavant....La cohabitation se passait bien, en ce qui nous concerne, mais je pense sincèrement que cette situation serait impensable de nos jours sur des bâtiments de la Royale stationnés outre-mer...C'était la fin d'une époque aujourd'hui révolue !
A Diégo, ce qui était surprenant aussi, c'était de voir les légionnaires du 3ème REI, en short bleu et béret vert, qui faisaient office de bosco sur les embarcations de débarquement pour nous amener les après-midi, en face, à Cap Diégo...après la sieste !