par BONNERUE Daniel Dim 23 Aoû 2015 - 17:30
Pour MARQUIS :
Bien qu'étant affecté en Algérie de 1958 à fin 1960 en ce qui concerne la Marine, puis présent ensuite comme civil, j'ai connu quelque fusiliers marins et commandos qui se sont distingués et dont on évoque le souvenir ici, mais dont certains nous ont quitté depuis pour un monde meilleurs, je pense notamment à MONTJAUX dont la photo figure ci-dessus. Je voudrais citer FAURE et ROSSET, toujours vivants, qui ont sacrifié leur carrière pour s'occuper des Harkis de la DBFM depuis leur rapatriement par la Marine en métropole et leur installation en Ardèche jusqu'à aujourd'hui. J'ai aussi connu le CC Eugène BABOT lors des essais de la fourgonnette 2 cv «Jules» que ses armuriers équipaient de diverses pièces d'artillerie. J'en ai publié des photos dans un post. Il y a même une photo sur laquelle la 2 cv «Jules» est élinguée et soulevée par l'hélicoptère «Jules» du GHAN-1 piloté par mon camarade de promotion à Maistrance Yvon LELIÈVRE. Il faut préciser que «Jules» était l'indicatif de BABOT.
Je suis toujours en étroite relation avec Achille BOESPFLUG, ancien commando ayant débuté sa carrière en Indochine comme matelot, puis QM2, où il a servi au Commando Nord-Vietnam n° 65 au Tonkin dans le delta du fleuve Rouge. Ensuite il a servi en Algérie, notamment au Bataillon d'Intervention des Fusiliers Marins (BIFM) sous le commandement de l'alors CF SANGUINETTI. Après diverses affectations, dont plusieurs comme bidel, soit de navires, soit de bases marine et particulièrement comme dernier bidel de la base de Mers-el-Kébir jusqu'au moment où elle a été rétrocédée à l'armée algérienne, il a été recruté à la DGSE comme chef de groupe (rang de commandant). Il y a effectué plusieurs missions (dangereuses) à l'étranger ce qui lui valut pour l'une d'elle les félicitations du président GISCARD D'ESTAING pour «avoir fait économiser des milliards de francs à la France». Il a terminé sa carrière Marine à la DGSE avec le grade de Maître-Principal, mais l'a continuée comme civil. Il est titulaire de 22 décorations dont Officier de la Légion d'Honneur et Commandeur dans l'Ordre National du Mérite, mais il est, bien sûr, Médaillé Militaire, titulaire de la Croix de Guerre des TOE avec citations, de la Croix de la Valeur Militaire avec citations, de la Médaille des Blessés et de 16 autres.
Je suis copain avec René BAIL que j'ai connu à l'Unité Marine Oran (UMO) alors qu'il était second-maître photographe et qu'il était affecté au 2ème bureau à PREMAR IV au fort Lamoune. Je l'ai aidé dans la «fabrication» de son ouvrage cité plus avant : «COMMANDOS MARINE AU COMBAT», édité chez Granché, mais dont le manuscrit a malheureusement été expurgé d'au moins une cinquantaine de pages par l'éditeur. Aujourd'hui René est en maison de retraite en Dordogne et, lui qui avait une mémoire prodigieuse, n'est malheureusement plus en capacité de se souvenir.
Lorsque je raconte des événements qui se sont déroulés en Algérie, je ne suis qu'un «rapporteur» qui se réfère, à quelques exceptions près, aux connaissances acquises auprès de René BAIL.