(Extrait et photos d'un article d'un journal de l'époque "Le Piton" conservé précieusement par mes Parents)
Kapyong , village Coréen , pose une borne caractéristique à la croisée des routes de SEOUL , CHUNCHON et KUMHWA
L'immense falaise abrupte de la montagne de KAPYONG le surplombe. Les éperviers , les aigles décrivent des orbes très haut , puis se posent sur les avancées des rochers. Tout au pied de cette muraille tourmentée , la KAPYONG-CHON épouse d'un cours calme et lent les assises de ce décor monumental ; ses eaux viennent caresser les galets ronds de sa rive droite qui s'ouvre sur une vallée cultivée , elles vont ensuite grossir le cours important du PUKHAN-GANG qui , un moment retenu par un important barrage , poursuit sa route vers SEOUL dans une merveilleuse échappée entre les pitons.
Les petites boutiques hativement dressées offrent aux passants leurs étalages multicolores et le sourire de leurs vendeuses au visage serein.
C'est un gros bourg rural de transit à tendance commerciale; il ne prétend pas à retenir longtemps mais il sait intéresser un instant; on le voit rapidement , mais avec plaisir.
Dans les "bunkers" ou sur la ligne de feu , KAPYONG , nom aux sonorites de gong , résonnait dans les esprits avec ses promesses de repos , ses espoirs de délassement - une certitude de liberté retrouvée après les heures de services , de travail , de luttes ou de gardes au feu.
KAPYONG , c'est en même temps le village , la vallée , la rivière et la montagne ; c'est un tout qui ne déçoit pas.
Dans les GMC du convoi , une clameur de joie de nos hommes le salue en passant ; les lazzi fusent à l'adresse des accortes filles Coréennes , cependant les enfants se pressent le long de la route et se précipitent sur les chocolats ou le chewing gum que nos hommes donnent en passant , et le convoi poursuit sa route plus loin dans une gloire de poussière avec la joie de se savoir bientôt arrivé.
Quelques kilomètres encore et c'est le pont GOUPIL qui surgit avec son inscription blanche sur fond tricolore , il donne à la route un caractère de possession française.On touche au but , on est enfin chez soi , on arrive au bivouac , la longue randonnée vers le repos est terminée.
L'entrée du camp
Un à un , les camions franchissent le gué comme des chevaux vont à l'eau après la course , ils s'ébrouent un instant dans la KAPYONG-CH'ON , puis raffraichis , alertes , ils remontent la rive opposée et vont s'aligner détendus aux emplacements de chaque unité .
Les guitounes de toile se dressent très vite dans le soir qui vient avec la sertitude de donner aux membres las des soldats qui se hatent un abri et le repos. Cependant , la bonne odeur des cuisines ouvre les appétits et le rata bien chaud ramène le sourire sur tous les visages. Les étoiles s'allument une à une sur le bivouac assoupi , elles jettent leurs gemmes scintillantes sur le velum bleu sombre d'un ciel lumineux......
(Capitaine BOHN)
Vue actuelle des lieux trouvée sur Google.
D'après les descriptions ci-dessus et avoir lu plusieurs livres , je cherche à situer l'emplacement exact du camp.
Mon intuition est la flèche jaune . Un ancien de Corée pourra peut être m'apporté cette précision.
Merci d'avance
A SUIVRE.....