par Roger 56 Ven 30 Juil 2010 - 19:47
Bonjour à tous,
Prompt et complet rétablissement à Jean-Léon. Il ne peut avoir qu'un moral d'enfer avec toutes ses rencontres.
Par ailleurs je viens apporter ma modeste contribution pour une suite dans la partie
"histoire : les petits faits" contribuant à FAIRE la grande et belle HISTOIRE si magistralement mise en scène par Jumper dans son MSG 664 (page 67) et complètée par BAVOUX, MSG 771 (page 72). Suite donc d'après M MORTAGES :
"HISTOIRE DE MADAGASCAR : L'EPOPEE DES RUSSES A NOSSY BE" .
- Spoiler:
Dernier trimestre 1904/ 1er trimestre 1905.
"Ou comment faire des affaires..."
M MORTAGES dixit :
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"Dans le courant des mois d'octobre et novembre 1904, arrivèrent à DIEGO-SUAREZ une douzaine de gros cargos allemands de la HAMBURG AMERIKA LINE, cargos de dix à douze mille tonnes, tous chargés de charbon et attendant des ordres. Ces navires étaient tous affrétés par le Gouvernement Impérial Russe.
Ils restèrent environ deux mois et demi mouillés dans le port; deux partirent pour NOSSI-BE à l'arrivée de la flotte Russe, les autres partirent pour une destination inconnue."
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.../
"J'étais aussi au courant des mouvements de la flotte Russe dès qu'elle eut rallié les côtes Malgaches, car j'avais été le fournisseur de tous les charbonniers allemands qui avaient mouillé à DIEGO-SUAREZ. Ces navires, sauf deux, ayant quitté DIEGO-SUAREZ pour une destination inconnue, je me rendis à Nossi-Bé comme firent d'autres personnes de Tamatave, d'Analalava, de Majunga, avec un bon lot de marchandises diverses et m'installai dans un grand bâtiment au bord de la mer, emplacement bien choisi, car pendant une grande partie de la journée, les embarcations pouvaient accoster à quai sachant que les Russes buvaient sec, même très sec une grande partie de mon stock de marchandises, contenait de quoi les satisfaire.
Peu de temps après mon installation, j'avais presque tous les Officiers Russes comme clientèle, qui venaient pour acheter des marchandises pour le bord et se désaltérer en même temps. Tous ces officiers, à quelques rares exceptions, parlaient le français. Ce qui les attiraient dans mon magasin, c'est que je leur donnai des nouvelles de la guerre dont ils paraissaient être sevrés, car l'Amiral RODJENVENSKY ne devait guère communiquer à ses équipages les nouvelles qu'il revait, car elles étaient généralement mauvaises.
J'avais deux excellents amis, tous les deux quartiers-maîtres sur les torpilleurs qui faisaient, comme je l'ai déjà dit, la navette entre Nossi-Bé et Majunga.
Nota (retour en arrière) : D'ailleurs, à cette époque, il y avait en station à Diégo-Suarez six torpilleurs. Quatre de ces unités furent mises à la disposition de l'Amiral RODJENSVENSKY.La télégraphie sans fil étant à ses débuts, il n'existait aucun poste à Madagascar et aucune (ligne) télégraphique n'abouissant à Nossi-Bé, les qutre torpilleurs faisaient la navette de Nossi-Bé à Majunga pour le service des cablogrmmes que l'Amiral avait à échanger avec son Gouvernement, le câble de Mozambique aboutissant à cette dernière ville.
Ces deux amis, dès leur arrivée à Nossi-Bé, venaient me voir et me remettaient les copies des câblogrammesqu'ils se procuraient à Majunga, et même certains qui n'étaient pas livrés à la publicité; aussi dès l'arrivée des torpilleurs revenant de Majunga, ces Messieurs venaient aux nouvelles et mon commerce marchait bien.
Le plus drôle dans cette histoire, c'est que l'Administration ne me fait payer ni patente ni licence."
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En noir, les points particuliers que je désirais mettre en valeurs...
Il n'y a rien de nouveau... Pour vendre sa marchandise, il faut appâter...
Et comme le fait "comprendre" M Mortages, il n'y avait pas que de l'info "grand public"... Et sans doute, nos deux QM n'avaient pas que des remerciements gracieux...
Il semblerait aussi, que l'Administration Coloniale de l'époque, savait se montrer disons, accomodante...
Bref, tout le monde grenouillait...
Au fait, un secret de polichinel :
Souvenons nous !
Il n'y a pas si longtemps (nos vingt ans !), quand nous désirions savoir la date d'appareillage de l'escadre (ou d'un bâtiment...) et son retour à Toulon, les "bars" que nous fréquentions (assidument pour certains) à Chicago étaient fort à la coule...
Véloma.
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![[ARCHIVÉ] DIÉGO SUAREZ - TOME 008 - Page 32 Insig471](https://i.servimg.com/u/f62/15/16/88/33/insig471.gif)
"Personne ne parle de nous de la même manière, en notre présence et en notre absence."
Blaise PASCAL (Philosope et Mathématicien Français - 1623/1662).