msg 837 d'Alain / BSL Rhône
Après un grand carénage dans le chantier lorientais qui l'a vu naître, départ pour une nouvelle campagne outre-mer
Le Bourdais devant quitter le France le 28 décembre 1977, il nous fut accordé quelques jours de permissions pour faire nos adieux. Du matelot au commandant, le 26 décembre à 08H00, tout le monde devait être rentré à bord pour les derniers préparatifs avant le grand départ. J'eus donc le bonheur de passer le réveillon du 24 en famille à Lorient. Le 25 à midi, repas de famille chez la maman de mon épouse. Vers 15H00 environ, je devais quitter ma femme, mes enfants et ma belle famille pour prendre le train afin de rallier Toulon dans les délais (à l'époque, train de nuit entre Bordeaux et Toulon). Prochaines retrouvailles dans un an.
Le mercredi 28 décembre 1977, le Commandant Bourdais larguait les amarres et quittait la France pour cinq longues années, c'est-à-dire jusqu'au prochain grand carénage. Quant à l'équipage, il partait pour une année de campagne outre-mer, sans aucune permission pour revoir leurs familles restées en métropole. Cap sur Alexandrie.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, nous étions en mer, à une journée de navigation d'Alexandrie. Les réveillons passés en mer loin de nos familles sont des moments très forts, quels que soient les âges, grades et fonctions exercées à bord. Ce jour-là, les barrières hiérarchiques tombent - un peu - et l'ambiance est à la fête et à la fraternisation entre tous.
Et c'est effectivement ainsi que les choses se déroulèrent. Il y avait même des cotillons. Pour la circonstance, bien qu'étant en mer, nous avions tous revêtus nos tenues de sortie.
Photo Max Péronnuit du 31 décembre 1977 au 1er janvier 1978, en mer au large des côtes égyptiennes
Tous grades mélangés, réveillon sur la plage arrière
Photo Max PéronEn mer, réveillon du 31 décembre 1977 sur la plage arrière
Les cuistots du bord démontrèrent une fois de plus que leur excellente réputation n'était pas usurpée.
Photo Max PéronRéveillon du 31 décembre 1977
A gauche, Deliot , "le fils à JR" et Huet, le président du carré OMS. Deliot passera PM quelques semaines plus tard.
Photo Max PéronRéveillon du 31 décembre 1977
Enfin bref, ce fut un beau réveillon qui contribua certainement à améliorer la cohésion de l'équipage à tous les niveaux et à créer un début d'esprirt de corps. Si tel était le but recherché, il était atteint.
PS. Les deux tiers de l'équipage étaient nouveaux, embarqués durant d'IPER.
par 
(moi non plus bien que non OMS)
