[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La 2eme DB regroupait bon nombre d'armes et de corps différents, comme ici c'est spahis.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Ou comme le Siroco des fusiliers marins.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]C'est sur un tank identique, baptisé le Souffleur II qu'embarqua le chef de char, le SM de 2e classe Jean Moncorgé, plus connu sous son d'acteur Jean Gabin.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]De 1924 à 1925, Jean Gabin effectue son service militaire dans la marine nationale, d'abord comme fusilier marin à Lorient, puis au ministère de la Marine à Paris.
Le 3 septembre 1939, mobilisé dans la marine nationale à Cherbourg, il obtient une permission exceptionnelle pour terminer le film Remorques, avec Michèle Morgan.
Le 2 février 1941, refusant de tourner pour les Allemands pendant l'Occupation, il franchit la frontière espagnole en février 1941. À Barcelone, il obtient un visa du consulat américain et peut gagner New York à bord de l'Exeter. Il s'expatrie à Hollywood aux États-Unis
La presse l'accueille avec enthousiasme, le magazine Photoplay publiant un reportage de quatre pages avec comme titre : « Escaped from the Nazis ».
L'acteur se détourne du cinéma et pense à la France, voyant plusieurs acteurs américains participer à l'effort de guerre Il confie plus tard : « J'étais malade à l’idée d'être obligé de finir ma vie aux États-Unis. Je ne pouvais pas rester les mains dans les poches, continuer à faire des grimaces devant une caméra, en étant bien payé en plus, et attendre tranquillement que les autres se fassent descendre pour que je retrouve mon patelin ».
Après qu'il a pris contact avec la France combattante, fin 1942, il lui est demandé de jouer dans le film L'Imposteur, dont le succès est mitigé. Long-métrage de propagande gaulliste saluant aussi la bénéfique entrée en guerre américaine, ce film tourné en anglais est produit par le service américain de propagande.
Par patriotisme, il s'engage, en avril 1943, dans les Forces françaises combattantes du général de Gaulle pour libérer son pays. Embarqué comme canonnier, chef de pièce sur le pétrolier Élorn, il traverse l'Atlantique en convoi à destination de Casablanca. Le convoi est attaqué par des sous-marins et par des avions allemands aux approches de la Méditerranée et au large du cap Ténès.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]On le retrouve instructeur au centre Siroco.
Volontaire au 1er Régiment blindé de fusiliers-marins, il est sur sa demande chef de char, à bord du M10 Wolverine Souffleur II, sous les ordres de l'enseigne de vaisseau et futur vice-amiral André Gélinet. Il appartient alors au 2e escadron du régiment blindé de fusiliers-marins de la célèbre 2e division blindée du général Leclerc.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Son manteau de SM de 2e classe (dessus le veston).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Sa malle matriculée et sa casquette.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Son ceinturon US orné de trophées de prise et son Colt 45.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Sa carte de membre d'ancien de la 2e DB
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Sac matriculé.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Carabine USM1 transformée en fusil de chasse.
Au printemps 1945, il participe à la libération de la poche de Royan puis à la campagne d'Allemagne qui le conduit au Nid d'aigle d'Hitler à Berchtesgaden.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Trophées récupérés au Nid d'aigle.
Après avoir retrouvé Marlène Dietrich en Allemagne, il revient en France. Il refuse de défiler sur les Champs-Élysées et observe son ancien char passer, depuis un balcon de l'hôtel Claridge.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Jean Gabin et Marlène Dietrich
En juillet 1945, à 41 ans, le « plus vieux chef de char de la France Libre » est démobilisé et revient au monde du spectacle avec des cheveux blancs. Toute sa vie, il reste très attaché à la marine nationale et proche de celui qui fut son chef, le vice-amiral Gélinet et sa famille.
Il sera décoré, de la Légion d'honneur, la médaille militaire, l'ordre nationale du mérite et de la croix de guerre.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]En 1960, il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur sur le plateau où il tourne Les Vieux de la vieille de Gilles Grangier.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Au début de 1976, il est nommé officier dans l'ordre national du Mérite, puis promu officier de l'ordre national de la Légion d'honneur sur la promotion du 14 juillet 1976.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Une évocation de sa cousine par alliance Jaqueline Simon Moncorgé qui eu un parcours engagé comme Jean Gabin.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]À l’été 1940, la défaite française face à l’Allemagne nazie est lourde de conséquences pour la famille Simon. L’entrée de la Wehrmacht dans Paris et les premiers mois de l’Occupation poussent les parents de Jacqueline à l’envoyer avec son frère André en sécurité en zone libre à Aubusson, dans la Creuse.
De confession juive, la famille Simon avait en effet fui les pogroms qui s’étaient déroulés en Russie à la fin de la Première Guerre mondiale et percevait probablement avec clairvoyance les violences à venir contre les juifs de France.
La politique de collaboration du régime de Vichy pousse André et Jacqueline à s’exiler à New-York où cette dernière reprend ses études.
Au printemps 1942, l’installation à Washington d’une mission militaire de la France Libre, à laquelle participent de jeunes volontaires françaises venues de Londres, donne à Jacqueline Simon la possibilité de s’engager dans le corps des volontaires françaises, créé à Londres en 1940.
Il lui faut toutefois attendre février 1944 pour être autorisée à traverser l’Atlantique en compagnie d’autres volontaires telles qu’Anne-Marie Javal et Odette Biraben.
Les volontaires françaises sont appelées à exercer des fonctions non-combattantes. Elles portent l’uniforme britannique de leurs homologues de l’Auxiliary Territorial Service (ATS) et partagent leur centre de formation de Guilford dans le Surrey. Jacqueline Simon gardera précieusement, jusque dans sa chambre des Invalides, une photographie de groupe de l’école des ATS où elle pose en compagnie d’Odette Biraben et d’Anne-Marie Javal qui lui offrira le tirage.
Parfaitement bilingue, elle est formée pour devenir officier de liaison au sein de la Mission militaire de liaison administrative et fait partie des soixante femmes qui débarquent le 23 juin 1944 à Mont-Fleury près d’Arromanches.
Jeune lieutenant dépendant du Comité français de libération nationale, Jacqueline Simon est chargée d’établir le lien entre les Alliés, les populations et les autorités locales afin de défendre la souveraineté française et d’assurer la coopération entre les éléments français et les Alliés.
Jacqueline Simon entre dans Paris en août 1944 avec la 2e division blindée du général Leclerc et poursuit la guerre en Belgique, aux Pays-Bas puis en Allemagne où elle assiste à la libération du camp de concentration de Buchenwald.
Elle retrouve Paris à la fin de la guerre et revoit enfin ses parents après cinq ans de séparation.
Son mariage avec Guy Moncorgé les fera devenir cousin/cousine.
Jaqueline Simon Morcorgé a eu 100 ans le 1er septembre 2022.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]On ne peut évoquer Jean Gabin, s'en penser à ses films, notamment "la traversée de Paris" film franco-italien de Claude Autant-Lara, sorti en 1956.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Veste qu'il porta lors du tournage du film et certainement réutilisée après puisqu'elle comporte des rubans de décorations à la boutonnière.
Monstre du cinéma avec 96 films, il était également passionné de chevaux, propriétaire d'un domaine dans l'Orne, la Pichonnière.
Le 13 novembre 1975, il assiste au départ du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc sur lequel son fils Matthias est embarqué en qualité de maître d'hôtel des officiers mariniers supérieurs. Il est interviewé sur la passerelle par Yves Mourousi au journal télévisé de 13 heures.
Le 15 novembre 1976, il meurt à l'âge de 72 ans des suites d'une leucémie à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine. Ses obsèques, le 17 novembre, au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, attirent une foule considérable et sont retransmises à la télévision. Ses cendres sont ensuite transférées à Brest pour être dispersées en mer. Le 19 novembre 1976 à bord de l'aviso Détroyat.