Une vingtaine d'années passées chez eux m'a permis de rencontrer les deux. Plus de pochetrons que de loubards. Si je n'avais pas aimés les Britanniques, je ne serais jamais resté chez eux. Pourtant, comme beaucoup de Gaulois non dégrossis, avant de les visiter, avec le Colbert, à 17 ans et demi (six mois, cela compte à cet âge), je ne les appréciais pas.
Ce n'est pas ma seconde rencontre avec eux, en 64, avec la visite d'un sous-marin british, à Dakar, qui a amélioré les chose. Un crochet, un coquard, cela n’améliore pas l'Entente "Cordiale".

Un britannique est toujours poli, respectueux, obéissant. Exemple : Un "cop", non armé, veut appréhender une personne. Il lui crie de s'arrêter. Le suspect stoppe, les menottes lui sont passées. C'est relevé, et, s'il passe en justice, on en tiendra compte.Si le gonze est appréhendé, après, une charge pour non obéissance après un ordre des forces de polices sera ajoutée au motif d'arrestation, il ira irrémédiablement en tôle (pas 3 ans après) et passera plus de temps, vu son comportement.

Le british est fier, ce, dans tous les sens du terme.
Lorsque le flotte Britannique est rentré des Falkland, nombre de navires sont revenus au pays (quelques uns furent coulés), les uns après les autres. A Portsmouth où je vivais, même si leur port d'attache est Halifax Devonport ou Faslane.
Ce fut la liesse. Tours les hôtels étaient complets, les pubs à marins offraient la bière gratuite aux matafs (et le repas payant, après). Il y avait des pavillons partout, des chants, même la nuit, personne n'a porté plainte. Il y a eu également de nombreuses naissances, 9 mois plus tard.

Le British aime son armée. Lors de décès dus à des conflits, le ministère prend en charge les funérailles, avec régiment le long du parcours, musiciens de l'arme du tué, flics, au loin. Les personnes sur le parcours ce découvrent, les "anciens", en civil, saluent, beaucoup pleurent.
Au Canada et USA, il en est de même. Dans tous les pays ayant appartenu à l’Angleterre, je pense. Depuis 1707. Ensuite, ce fut la Grande Bretagne.

Revenons au HMS Belfast.
Merci à Bébert et Alain pour ce reportage intéressant, mais surtout instructif.
Croiseur léger construit en 1936 ... à Belfast, à la carrière longue et glorieuse, il est conservé et depuis entretenu depuis mars 1971, par un trust, société privée. Il est mouillé depuis, sur la Tamise, près du London Bridge. Je l'ai vu plusieurs fois. Du quai. Ne suis jamais monté à bord. Ferais cela la prochaine fois ...
Il n'y aura pas de prochaine fois.

Une remarque. Il ressemble beaucoup, pour son intérieur, aux navires de l'U.S. Navy. Seule la taille des munitions diffère (toujours ce système Impérial !) Le marin britannique travaillait parfois 10 heures par jour. Pas d'heures sup. Mais il avait la dose de rhum.
Infanterie et marins, du temps de celle à voile, et pas à vapeur, sous peine de ... de prison à vie, ou capitale, touchait sa dose de boisson, bière, vin, brandy.
Mais le rhum était le plus apprécié des navigants. Le rhum est celui qui coute le moins cher et tire le plus en alcool. Les sailors avaient le droit, devenu un rite à une demi pinte par jour, près de 30 cl. En 1740, un amiral trouva que s'enfiler du "rum" cul sec était dégradant. Même pour les matelots sans spé. De gentils médecins préconisèrent de le diluer avec un quart de pinte d’eau. Ce mélange n’était pas du tout apprécié des marins qui l’on surnommé le "grog".
Évolution des mœurs, la ration de rhum due au marin a commencé à se réduire. En 1825 elle passe à un-quart de pinte, en 1850, un huitième de pinte, et en 1928 un marin était en droit de réclamer l’équivalent de sa ration en monnaie sonnante et trébuchante s’il ne souhaitait pas la consommer.
Mi du 19ème siècle, il a été estimé que, pour une armée de 36000 hommes, pas moins de 550 000 gallons de rhum étaient nécessaire. Incluant également les rations supplémentaires pour les occasions spéciales, telles que les rations avant le combat ou après les victoires. Rapidement, chaque prétexte était bon pour plonger son verre dans le baril : anniversaires royaux ou de son commandant par exemple.
Le rhum a donc joué un rôle considérable dans le management des troupes britanniques, il permettait de rendre plus agréable (?) leur longues missions loin de leur pays. Un général déclarait en 1758 le rhum est la paye la moins cher que l’on puisse donner à un soldat.
Le rhum n'est plus d'actualité dans la Navy et autre corps. Boire de l’alcool est interdit, à bord. A terre, si.