L'évocation actuelle de ces super bateaux qu'étaient les Rhone, Rhin et autres, tous petits marcheurs mais gros rouleurs, me rappelle un gag qui aurait pu très mal se, terminer.
Nous sommes en mer sur le RHIN quelque part en Atlantique, il est 17h30, il fait beau et mon copain André (dit Dédé bien sûr) SM fourrier affecté à la soute, m'invite à aller griller une clope plage arrière avant le repas.
A cette heure, nous sommes les seuls et on discute.
Diffusion: "communication générale, nous allons rouler".
Une, deux, trois minutes s'écoulent et on a déjà oublié cette annonce.
Sans autre préavis, virement de bord quasiment à l'équerre.
Du spot hélico où nous causions, mon copain et moi sommes propulsés à la gite avec arrêt brutal sur les filières.
Et là, écrasés sur ce seul garde fou, la mer défilant juste sous notre nez, en une seconde, on revit sa vie.
P..tain, pourvu qu'elle tienne le coup cette filière... et enfin
on revient à une position normale.
Toujours personne plage arrière, on imagine la suite en cas de rupture de cette filière.
On se regarde: blancs comme des morts tous les deux.
Nous descendons tous deux à la piaule d'où je sors une
bouteille carrée d'export, rescapée d'une précédente escale.
On n'est même pas remonté dîner.
Par la suite, il est devenu le parrain de mon fils ainé.

Un petit souvenir d'un passage de la ligne dans l'océan Indien fin 1985 :)

Deuxième photo : une sacrée équipe…..

Pour Franck 80 ,
Je me souviens bien de toi ,de JL Sauvage ,Stein .... C' était un bon embarquement ,j'étais QM2 et Qm1 bosco ,3 ans à bord ..Bons souvenirs, malgré le roulis !
Amitiés à tous

Rien depuis 2020 ?
Hier et avant-hier, dans deux ou trois sujets différents, nous venons de parler de Jean-Pierre Lefaucheur (dcd), un sacré personnage.
Entre autres affectations, le voici dans les années 75-76 quand nous étions ensemble à bord du Rhin à Toulon :

En décembre 1975, l'équipage du Rhin fête Noël avec femmes et enfants.
De G à D, Arlette Lefaucheur, La Fauche, Decoisy (très galant avec les dames) et mon épouse.

Noël du Rhin à Toulon en décembre 1975, suite.
De G à D, Mme Lefaucheur, La Fauche, mon épouse (de dos), ma pomme et Cuvelier, lui aussi radio.

La Cuve, je vais le revoir en Martinique dans les années 84-87 comme président des officiers mariniers de la Garonne.
A ce titre, il avait envoyé une carte de vœux à la DPMM qui avait fait un certain bruit à Paris :
"... en vous souhaitant une meilleure année que la nôtre".
Explication : bien qu'officiellement en campagne et basée à Fort-de-France, la Garonne avait le statut de campagne sans famille.
Déjà que la solde n'était pas terrible ...
D'où le (gentil) coup de gueule de Cuvelier.

Décembre 1975 à Toulon
Les deux fistons Péron et les deux filles Lefaucheur avec le Père Noël du Rhin.
Le Père Noël, je crois que c'était le patron secrétaire.

Un ancien collègue du Rhin 1975-1976 a les honneurs de la presse
Petite surprise hier matin en lisant le journal local :

Ouest-France du 23/12/82023, édition de Lorient

En 1975-1976, le chef de l'atelier radio, c'était "YHU", pm radio Electro.
Le chef de l'atelier det, c'était le mp Picard, également président du carré OMS,
et le chef de l'atelier deasm, c'était le mp Régis Adalbéron.
Je me souviens très bien de lui. Un gars cool et super sympa.
J'ai peut-être des photos de l'époque. A voir.
Il est passé EV2 en 1977.
Belle carrière et félicitations pour cette LH.

Aujourd'hui, nous sommes le 9 mars.
Sur le forum du Commandant Bourdais, je viens de vous raconter ce qu'il se passait à bord de mon AE préféré un autre 9 mars, le 9 mars 1976 pour être plus précis.
Juste avant le Bourdais, j'étais embarqué sur le BSL Rhin à Toulon.
Par curiosité, je viens de relire mes mémoires pour savoir ce que faisait le Rhin le 9 mars 1975 :

Du 2 au 19 mars 1975, sortie de l'escadre de la Méditerranée.
Escales du Rhin à Athènes - Le Pirée du 3 au 7 mars et à Kalamata dans le Péloponnèse du 8 au 10 mars. Traversée du canal de Corinthe. 

C'est la première fois que je visitais la Grèce. J'ai adoré. L'animation dans les rues, même très tard le soir, les multiples petits restaurants typiques, bon marché et avec terrasse, l'ouzo, la feta, les innombrables boutiques de sourvenirs, la gentillesse des gens, le climat. Et la musique ! Joyeuse et entrainante, présente partout, dans les taxis, dans les bus, les boutiques, les restaurants. Rien qu'en écoutant cette musique, on ne pouvait qu'être de (très) bonne humeur. 
Bien évidemment, je visitai l'Acropole et allai assister à la relève de la garde devant l'ancien palais royal avec les célèbres evzones, soldats en jupettes. En tant que premier maitre, je sortais désormais en civil. En escale à l'étranger, j'avais vraiment l'impression d'être un touriste ... très privilégié. Non seulement, je ne payais rien - hors achats ou resto - mais j'étais payé. Elle est pas belle, la vie ?
Plusieurs jeunes du bord avaient eu la très bonne idée d'emmener leur vélo ou leur mobylette à bord du Rhin. La place ne manquait pas et le commandant avait donné son accord. A chaque escale, ils utilisaient  donc  leur deux-roues pour visiter la ville et ses proches alentours. 

Venant de la mer Ionienne et du golge de Corinthe, le Rhin emprunta le canal de Corinthe pour accéder à la mer Egée. Impressionnant. 6,3 km de longueur et seulement 22 mètres de largeur. De chaque côté du navire, des parois rocheuses parfaitement verticales de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Comme si la montagne s'était fendue en deux pour laisser passer les navires. Ce canal est certes moins célèbre que ceux de Panama ou de Suez mais, en tant que marin, je suis très heureux de l'avoir emprunté au moins une fois.

Escale du Rhin à Beyrouth annulée
Au cours de cette sortie, il était prévu que le Rhin fasse escale à Beyrouth pendant cinq jours. En tant qu'escale de détente, Beyrouth avait une excellente réputation. Avec quelques anciens du bord, nous avions déjà tout programmé pour profiter au mieux de ce petit séjour au Liban. Malheureusement, c'est à cette époque qu'éclatèrent les premiers affrontements entre chrétiens et musulmans. L'ambassadeur de France déconseilla vivement toute escale "de détente" d'un bâtiment de la Marine Nationale. L'état-major de la Marine suivit cette recommandation et décida d'annuler l'escale du Rhin à Beyrouth.

Photo Max Péron
Mars 1975 / le Rhin s'apprête à franchir le canal de Corinthe.

Photo Max Péron
Z'avez vu les parois rocheuses quasi verticales de part et d'autre du Rhin ?
Impressionnant.