Marc Taland a écrit:Bonsoir,
Quels sont les Vietnamiens qui furent déplacer à leur demande en Guyanne ?
Amicalement.
Bonsoir à tous,
Je viens tardivement me mèler à la conversation.
Cet après midi, dans la salle d'attente d'un médecin, je suis "tombé" sur le 'Figaro Magasine' du 5 juillet 2008.
Il y avait un article très très intéressant dans la rubrique "HOMMAGE". Son titre "Qui se souvient des HMONG".
Essentiellement dans le nord Laos et comme les frontières "coloniales" n'existaient guère pour eux, également dans le nord Tonkin (appellation Haut Pays). J'y ai appris qu'une partie des maquis avait formé une colonne pour "aider" Dien Bien Phu. A marche forcé, ils sont arrivés en bordure de la cuvette le jour funeste de la redition... Avant de se replier sur le Laos, ils ont récupérés (2ème bureau ?) environ 150 soldats ayant réussi à se dégager avant l'embastillement de la garnison dans des camps de rééducation (????)...
Ils ont continué les combats plus ou moins ravitaillés et encadrés par les Français jusqu'en mi-1955... Après ? Il semblerait qu'ils ont subi une très féroce répression...
J'allais dire "Naturellement", ils se sont rangés du côté américain pendant la guerre du Viet Nam.
Qui, comme nous, les ont abandonnés devant leurs ennemis communistes...
Pour les Hmongs de Guyane.
Ce sont effectivement cette ethnie, replié en Thailande dans des camps de réfugiés qui, dans la fin des années 70 et début 80, ont fait demande à la France de les accueillir au titre "du sang versé" .
Après moult tergiversations, il fut décidé "d'en accueillir" un certain nombre et de les installer (cela n'a pas été très facile, la population créole rejetant violemment cette implantation) d'abord à Cacao puis de créer un deuxième village à Javouey (ancienne léproserie créé par les Soeurs dite de Cluny).
Il parait que la sélection dans les camps fut très sévère et les critères sélectifs (tel age, profession, santé et j'en passe)...
Arrivé personnellement en Guyane en 1980, j'ai pu constaté de visu, leur courage pour rapidement, se rendre auto suffisant, pour être maintenant, les fournisseurs de la majorité de la Guyane en légumes et fruits...
Les générations suivantes (arrivées en très bas age ou nées sur le territoire) ont été scolarisé et les premiers bacheliers ou BTS sont dans la vie active depuis quelques années...
Il faut remarquer que ces "jeunes" se diversifient dans les métiers et tendent à "quitter" le travail de la terre...
Tous mes voeux de réussite à ce peuple travailleur et très courageux...
Maintenant, il y a encore des camps en thailande et la grande honte c'est que les "survivants" (dixit l'article, je cite) sont régulièrement renvoyés au Laos ou ils sont réclamés et... internés dans des camps de rééducation avec des Viets comme conseillers... Rien que des "choses" de sinistres mémoires...
J'arrête là mes généralités... Et désolé, mais je ne pouvais pas "arracher" les pages de l'article pour les mettre sur le site, on ne se refait pas et mon éducation est toujours là.
A+