Sans oublier le clavier anglais...
Cette machine a échappé à la destruction, ou bien il s'agit d'une pièce de musée?
Et le déchiffrement des messages ''réservé pour...'' avec le Cdt à côté qui dissimulait le texte dans le creux de ses mains.
Ouais, que de souvenirs.
Bonne soirée à tous.

Intéressant l'ADONIS!
Quelqu'un sait-il à partir de quelle date elle a été utilisée...et jusqu'à quand ?

Je ne me souviens pas l'avoir vue en 64/65, mais c'est si loin....Etait-elle dans les locaux techniques où se dispensaient les cours sur le matériel ?
J'aimerais bien voir le manuel aussi.

La Marine aurait-elle "aussi" utilisé le "CONVERTER M 209 B" américain.
Je puis mettre des photos de celui que je possède si vous êtes intéressés.

Martin, je peux te dire qu'en 1971, on s'en servait encore, malgré le chiffrement en ligne avec la Myosotis. La joie quand il fallait monter les clés (ne pas oublier la gomme pour nettoyer les contacts) pour trois 'systêmes' différents (je ne me souviens que de trois : B130, B132 et Adnat), premier boulot du gradé chiffre à la prise de service (étant précisé au PC Trans de Marine Paris, on faisait midi/midi). Et encore faire gaffe, car on les conservait montées pendant 48 heures au cas où, te dire qu'on avait en conséquence.

Je l'utilisais toujours en 1979 sur le Gustave Zede ( ex Marcel Le Bihan); pour l'anecdote, lors d'une mission CD il y avait eu une mauvaise délivrance de clés Adonis avant l'appareillage. Résultat : trois semaines d'émission (et une grosse partie de la réception tram graphie) en chiffrement manuel , à deux , mon chouf radio (Blatty) et moi-même !!
Bonne soirée
Keran

Adonis ,je m'en servais sur le dragueur altair à Diego de 69 à 72 ,l'officier en second un enseigne de vaisseau (officier radio) me regardait toujours comme si j'etais un sorcier quand je me servais des rouleaux en decalant les lettres Amitiés à tous

Il me semble que sur le Maillé en 61 il y avait cet appareil peut-être situé au PCCM petit local au fond à droite du CO;;
Il y avait à bord un ORIC, jeune officier effectuant son service son service militaire.
ORIC officier de réserve interprète et du chiffre

Il me semble l'avoir utilisée sur le JDV dans les années 80.
Rêve ou réalité??
Bonne soirée à tous

à tous

.....Que de souvenirs avec l'adonis...Le trafic avec les sous-marins T/N ( Tram S ) et N/T se faisant en graphie, il était systématiquement chiffré. Autrement dit, à bord, cette machine, dérivée de la fameuse Enigma Allemande, n'avait pas le temps de chomer.

Leur destruction ( dans les années 80 il me semble ) ayant été ordonnée je ne pense pas qu'il en reste ( à part une dont je connais l'existence et qui a été sauvée du naufrage "in extrémis"). Dommage car j'en aurais bien récupéré une pour l' Espace découverte du sous-marin Flore à Lorient.

A Jean-Claude Baud,

L'appareil était toujours à la même place en 64 sur le Maillé (de mémoire).

Dominique

Explorateur , merci de confirmer, je me rappelle l'effervescence dans ce petit local, la présence du Pacha lors des événements de Mers el Kébir et de Bizerte en 61..

Sur les 800 elle était au central, derrière le siège du Mt de central.
Quand les bandes déchiffrées étaient trop longues, celui-ci les tenaient dans ses mains pour qu'elles
ne tombent pas au sol qui était toujours un peu gras.
La confidentialité était un peu laissée de côté.

C'est bien de préciser Bernard ce que tu as vu quant à moi je t'assures je revois encore mon ami le Q/M Radio au CO à Bd exactement (derrière la cloison CO/Central) assis sur un espèce de tabouret repliable (à moins que ce ne soit la planche supportant l'Adonis qui était repliable)......autre possibilité qui me reviens à l'esprit c'est que c'est de cet endroit "protégé" qu'il "formater" son cylindre et qu'après formatage (chaque jour) la machine regagnait son poste de repos au Central bref tu as raison de dire que la confidentialité n'était pas toujours de mise.......parfois quand même le Pacha debout devant le Radio assis empêchait à juste titre la lecture de bande.....

Bonjour à tous ,
en Algérie , entre fin 57 et jusqu'à fin 04/60 , notre vieux P.C. Ex-Américain était équipé de cet appareil Adonis .
on s'en est souvenu , car en général les radios recevaient et déchiffraient avec l'aide des Timoniers ....
tout ce que l'on recevait concernait "EN GENERAL" des poursuites sur des buts fantomes ou des batiments que l'on ne pouvaient rattraper ...... car allant plus vite que nous ! ! ! entre autres : cargos egyptiens !
pour Boboss , notre timonier commun me l'a confirmer hier soir au fil et te transmet le bonjour
A++++
J.LBO 1257 T 56

il existe un post au sujet de la KL7 "ADONIS" derive la machine ENIGMA allemande


post machine à coder

A Jean-Claude Baud,

Je confirme l'emplacement, mais je parle de 1964 car en 61 j'étais au lycée et commençais à peine à m'intéresser à mes copines de classe !

Dominique

Pour complèter le sujet sur l'ADONIS, voici le seul "morceau" que l'on a pu récupérer lors de la destruction de l'ensemble des machines à la BSM : le boîtier du rotor MIKE.

Il me semble (vaguement) que ADONIS était un acronyme. Mais je ne sais absolument pas de quels mots il pouvait bien s'agir .

Bonsoir Noel,
D'après ''wikipédia'' ADONIS serait un nom de code de la TSEC/KL-7 , nom qui parlera aux spécialistes des DC. (chercher ''chiffrement ADONIS'' sur Google, on y parle même du KW 37 !!).
Bonne soirée
Keran

Les Russes avaient aussi un dérivé de l'Enigma, qu'ils dénommaient "FIALKA M - Adin Dva Piat" ce qui pour les chiffres traduits donne "Fialka M -125" avec bien sûr le clavier cyrillique, tandis que leurs alliés du bloc de l'est eux avaient la même machine avec version clavier Latin (AWERTZ UIOPQ) mais avec quand même sur le clavier était noté les lettres cyrilliques marquées en plus petit.

La clef journalière ou selon le niveau d'emploi (états majors) était une carte perforée mise en place sous les rotors, les gars alignaient ensuite leurs rotors en fonction d'un suite de caractères clef "une fois". Il faisait les tests et devait sortir un mot de xx caractères prouvant le bon alignement de l'ensemble qu'il gardait et collait dans un cahier à cet effet.

Sa particularité était quelle possédait 10 rotors de 30 contacts, mais elle pouvait soit sortir du papier imprimé, soit de la bande de téléimprimeur à 5 moments. L'opérateur pouvait ainsi taper des heures entières des pages complètes de texte, la bande perforée sortait puis ensuite un autre opérateur la mettait dans un convertisseur traduisant la bande perforée en morse (vitesses manipulation supérieure à 1500/1600 quand ça marchait bien), à la réception l'opérateur il lui suffisait qu'il se synchronise en réception pour que sa bande perforée rentre dans la FIALKA et le texte clair sortait sur le ruban papier imprimé. Pratique.

Ce système de chiffrement a encore servi bien plus tard que notre système, ils l'ont stoppé au début des années 1990.

Ouf !!! Je suis nouveau sur ce forum, et avant de venir mettre mon grain de sel sur Les Bormettes, je viens de me coltiner 94 pages... Pages qui m'ont fait remémorer un tas de souvenirs lointains, que je croyais à jamais enfouis et qui remontent à la surface.

Et aussi, un peu surpris, car, comme tout le monde j'ai connu une palanquée de radios, et que je n'en trouve qu'un seul ici que j'ai connu. Et, coup de chance, il est aussi membre du forum.

Celui que j'ai connu, c'est Cantegrel, au cours de QM de 1965. Janvier à Juin.

On ne peut pas t'oublier, car tu avais deux particularités, qui faisaient que tu étais un peu la vedette du cours : tu étais le major de la promo, tu savais tout sur tout dans nos domaines, technique, math, electricité, mais en faisant bien attention de n'écraser personne. A t'entendre c'était un peu la chance qui te servait...
Et deuxième particularité, comme tu étais le plus ancien du cours ou presque, tu avais déjà un bon standing, et une Floride décapotable. On était tous en admiration devant ta belle bagnole, c'est là que j'ai appris que la Floride avait un toit amovible, pour mettre une capote en été. Floride ou Caravelle, je ne me souviens plus bien.

Content de te retrouver et te voir en bonne santé. J'étais plus jeune, et encore QM2 sur ce cours de chouf, mais j'ai été rapidement mis à l'aise, c'était une promotion sympa, et j'en ai un excellent souvenir.

Le BE je l'ai fait du 1er février au 19 juin 1962. Je n'ai vu personne sur le forum que je connaisse de cette période. Ni d'autres périodes non plus d'ailleurs, peut-être sur une photo (msg 380 p.38) Leroy que j'aurais connu sur le Bouvet ?

En discutant à gauche et à droite j'arriverai bien à ressortir d'autres souvenirs.

Je ne rallonge pas ce premier message, j'aurais l'occasion de revenir.

Va y Keraudren le Forum et ce post en particulier est fait pour cela...relater nos souvenirs!

Merci PJG, je vais comme je l'ai lu, et comme je l'ai bien compris, évoquer quelques souvenirs qui sont forcément ceux que d'autres ont vécu. Avec qui pourrions nous parler de ce qui fut notre vie, notre jeunesse, si ce n'est avec ceux qui ont connu les mêmes joies, les mêmes angoisses, les mêmes découvertes ? Et là nous savons que nous serons compris, ce qui est quand même bien agréable.

J'ai à peine dépassé les dix-sept ans, je rentre dans un autre monde, et je suis prêt à en accepter toutes les règles, puisque c'est mon choix. Mais quand je passe de Hourtin aux Bormettes, je me dis que décidément la Marine n'est pas si dure que je m'imaginais. Déjà Hourtin s'était passé sans gros bobo, et ici on arrive dans un endroit où il n'y a pas de murs. Et l'ambiance est plutôt cool, entre élèves et même avec l'encadrement. Pas d'intimidation, pas de mise au pas, pas de matamores chez les élèves, pas de petit chef autoritariste chez les instructeurs. On va faire de vous les radios dont on a besoin, et quand vous sortirez d'ici vous serez des bons radios. Dans un certain sens, ça ne m'a pas permis de me dépasser, je me suis contenté de faire mon boulot pépère, bien au chaud dans la bonne moyenne, mais comme on me l'avait promis, on avait fait de moi un bon radio.

Et, petit breton, venant d'une petite ile bretonne, j'ai découvert le mistral. L'appel sur le plateau en bas, je n'ai jamais eu froid comme ça, avec nos pantalon de treillis minces, j'étais gelé.
A côté du stade c'était un champ d'artichauts.
Les journées tellement fatigantes, que le clairon du soir me paraissait une douce musique, et précédait de très très peu le sommeil réparateur. (Le couvre-feu ? L'extinction des feux ? il y avait un terme...)
Les machines à écrire avec la même lettre sur toutes les touches !
Quand le son est passé en continu, je ne comprenais plus rien...
Les gardes, les pluches, tout ça s'est passé sans heurt, pratiquement normal. Ah si ! la garde, en 62 il y avait l'OAS. On avait des cartouches dans un étui fermé.
Le matelotage ? un vague souvenir assez agréable. Le mili ? passé par pertes et profits.

En fait j'ai suivi le mouvement, tranquillou, rien ne submerge. même, comme quelqu'un l'avait dit, je ne me souviens pas des douches. Des copains ? Il y avait Leiritz, qui était de Valence. Il m'avait invité chez lui un week-end. On avait dû boire un peu trop...j'avais vomi...je ne me rappelle plus la réaction de ses parents...
Je me souviens de Guillevic, de Vacher, de Fautrel que j'ai retrouvé au cours de QM. Et aussi deux gars qui étaient amoureux de France Gall, l'un d'eux avait un nom de coureur cycliste, Mahé ou Malléjac je crois. Et c'est tout... Ce n'est pas, à mon avis que la mémoire fasse défaut, c'est tout simplement qu'elle a effacé des choses qui ne lui paraissaient pas importantes. Parce que par la suite, les noms me reviennent beaucoup mieux. Mais ça m'effraie quand même un peu, parce que quand je regarde la photo, on était vachement nombreux....

Dans la 12° escouade 1°décembre 1960/31 mars 1961, nous étions à peine une vingtaine d'élèves.
Keraudren vous étiez particulièrement nombreux!
Est-ce que parmi ces nouveaux diplômés BE, il y en aurait eu un pour le Clem que j'aurais pû connaître?