Salut à tous,

J'ai hésité à le posté mais je me rappelle d'un voyage à Marseille avec mon père en 1955 je crois (j'avais neuf ans), et en débarquant à la gare on avait vu des communistes français caillassé les convois de blessés revenant d'Indochine !
Mon père avait faillit avoir des ennuis, car il avait vivement protester !

Si tu as bien fait, Explorateur, de mon point de vue, de rappeler cela ; malheureusement, c'est bien peu connu.
D'une façon générale c'était l'œuvre de membres de parti(S) politique(s) ou de groupements anticolonialistes, voire anti français et anti-tout.
Je me rappelle avoir lu des articles de journaux du Var ou des Bouches-du-Rhône qui le précisaient : s'en prendre aux blessés, les insulter, leur cracher dessus, leur arracher les pansements, ai-je lu.
J'étais sur le Bambara, c'était en 1954/55, je venais de rentrer.
Bien entendu, ces journaux, demeurent dans les conservatoires des archives départementales, on peut les voir, les consulter et les étudier. Espérons que quelqu'un travaillera dessus un jour si ce n'est déjà fait.

André Pilon

On y pense rarement et on n'entend presque jamais parler de lui, mais celui qui fut notre ennemi principal au temps de cette guerre, et puis qui fut par la suite celui des Américains ; commandant en chef des Viet-minh puis des Viet-cong ; celui à qui les Français ont dénié le titre de général et de stratège, parce qu’il n’avait pas fait les écoles spécialisées comme eux. Celui que pourtant admiraient Salan et puis Westmoreland, je veux dire : Vo N’guyen Giap, Giap,comme on dit, est né en 1911, il a donc 98 ans cette année.

André Pîlon

A Pilon,

Mes respects Major et je suis sincère.
Si mes souvenirs en histoire sont bons, l'Indochine était indépendante depuis 1949, ce n'était donc pas une guerre coloniale mais anti-communiste. D'ailleurs je crois que les troupes indochinoises qui se battaient à côté des français étaient au nombre de 500 000.
On n'hésite pas (surtout en ce moment) à insulter la France en l'accablant de tous les maux du monde
(souvent fictifs) il est peut-être temps de rétablir la vérité, nous ne rajeunissons pas et il n'y aura bientôt plus personne pour rétablir la vérité !

Les politiques déclarent la guerre et les militaires la font.

J'aimerais retrouver sur ce forum, les matafs qui logeaient à la Caserne Francis Garnier, quai de l'Argonne, à Saïgon, de la fin 1949 à Mars 1952.
Notre chambrée abritaient sous les moustiquaires, outre les musiciens des Équipages de la Flotte, les marins affectés aux divers états-majors, FMEO, Indochine Sud, Flottilles amphibies, et des services généraux.
Qui se souvient du bar "O 20 100 O" et de ses admirables sandwiches, situé entre la FAIS et le terrain de sport où nous subissions une fois par an les épreuves sportives ?
Les souvenirs se bousculent au portillon de ma mémoire (le Cap St Jacques, l'excursion avec quelques privilégiés, en DC3 vers Siem Reap et Angkor, etc.).

salut ROUSSEL

Et pour répondre à ta question.

En 1952, depuis mon bateau, le Golo, quand il était au mouillage, j'allais en subsistance à Francis Garnier, je travaillais soit à la vigie, soit au chiffre et je logeais, tout à fait en haut, au dernier niveau du bâtiment, sous les tôles avec les timoniers de l'état-major.
Il y faisait bien chaud et les moustiquaires étaient de rigueur la nuit.
Quand nous avions terminé la nuit de travail, nous allions bien souvent nager à la piscine Norodom et en revenant, à vélo, c'était sur notre route, on buvait un coup de rouge en mangeant un camenbert, O - 20 - 100 - O. (au vin sans eau) ; ce petit établissement presque en plein air était accolé le long du mur de l'arsenal.
Il était tenu par un ancien de la colo, il me semble.
Une partie des tables en bois étaient placées sous les arbres.
Actuellement, avec Google Earth, on reconnaît parfaitement les lieux, mais grandement modifiés; si des arbres sont toujours visibles le long du mur de l’arsenal, une route à 4 voies passe sur les lieux ou ces tables de bois se répandaient sur un sol terreux et herbeux.
Quant à la caserne Francis Garnier elle n’a guère changé, on la voit sur de nombreuses photos.
Elle est dévolue à la marine vietnamienne.
L’hôpital infirmerie qui était au fond de la cour, à gauche, à fait place à un bâtiment neuf, mais je ne sais pas à quoi il sert.
A droite, en entrant les bâtiments de l’état-major, à deux niveaux, sont toujours là sans modification apparentes.

Amicalement

André Pilon

Pour Roussel et Pilon
Françis Garnier, 1947-1948.
Au Chiffre, 1er étage bâtiment perpendiculaire à la Caserne.
A cette époque, nos hamacs, sans moustiquaire, dans la chambrée contiguë au PC Radio.
Les messages chiffrés descendaient dans une douille fixée sur un câble de treuil va et vient.
En dehors du quart, j'allai très souvent voir les timoniers sous les tôles.
Il y faisait un peu plus frais et aussi avec les grosses jumelles voir la brousse et le trafic sur la Rivière.
Le Vin sans Eau n'existait pas à cette époque, mais la piscine oui.
Amicalement

Je vais vous raconter une anecdote, une histoire vraie, qui s’est passée dans le service transmission de l’Unité Marine Saigon, à la caserne Francis Garnier courant 52 probablement.
A cette époque, les timoniers de l’état major, logeait sous les tôles du cinquième niveau et la journée c’était tout simplement impossible, on y était toujours le cul nu, impossible même de supporter le slip qui vous donnait des démangeaisons, genre bourbouille et vraie bourbouille pour certains.
Dormir, c’était littéralement cuire dans son jus.
Quand on regarde ce bâtiment qui est de nos jours dévolu à la marine vietnamienne, en agrandissement des photos il semble bien qu’il y a toujours ce cinquième niveau en tôle ou matériau léger et il semble bien également que la vigie est toujours là.

Ceux qui iront à Saigon prochainement vérifieront et pourront nous le confirmer ou non.
La vigie était donc à droite sur la photo, vu de la rue, en bordure du bâtiment.
De là-haut nous avions une vue plongeante sur la rivière Song Saigon, bien loin, au-delà du Nhabé, nous voyions les bâtiments arriver, et encore plus loin, sur la droite, nous apercevions les mâts des navires qui remontaient la rivière, dans le lointain.
Comme tu le dis Tourous, la vigie était reliée par un petit téléphérique dont tu te souviens bien et qui reliait la vigie aux trans ; un fil de fer sur deux poulies munies chacune d’une manivelle, une vielle douille de 20 mm fixée sur le fil de fer, pour y caser, roulé, le message que le timonier de quart à la vigie pouvait avoir reçu par phonie, ou bien celui à transmette émanant du PC Trans ; ce bâtiment à deux niveaux est toujours là sur les photos actuelles.
A plus se cinquante ans près, rien n’a changé.
Quand un message à transmettre arrivait venant d’en bas, un interphone nous signalait laconiquement : Vigie Godet, et vice versa, quand un message arrivait, sitôt parti vers les trans, le timonier annonçait aussi brièvement : Trans Godet.
C’était rôdé, et ça marchait bien.
Or, il y avait parmi nous, un QM qui possédait, un ouistiti ; bien entendu ce singe le suivait partout puisqu’il le tenait toujours en laisse ; chacun sait qu’un bout de singe comme ça, ça ne tient pas en place.
Il en était un peu l’esclave de son singe.
En plus, l’animal, avec son entourage, il n’était pas sympa, il jouait des crocs.
Il fallait s’en méfier, il avait ses têtes.
Quand son maître était de quart à la vigie il l’amarrait à un montant de bois et lui donnait des trucs à grignoter pour lui passer le temps.
Un jour, sans penser plus avant, il l’attacha sur le montant, auprès du Godet à message.
Alors qu’il était occupé fortement à la phonie et qu’un message arriva du Pc Trans, il n’entendit pas le godet monter ni le signal : Vigie Godet.
Mais le ouistiti qui avait tout vu, s’empara du télégramme et le déchira en menu morceaux.
Et son maître, toujours occupé ne vit rien.
Au bout d’un moment, on demande d’en bas si ce message urgent a bien été transmis ; étonné, le timonier répond qu’il n’a pas vu de message.
Il se pencha alors au-dessus de la cour pour voir s’il ne se trouvait pas envolé, quatre étages plus bas, et là, il voit tous les petits morceaux de papiers qui tapissaient le sol.
Avec l’interphone il transmet alors : le message « c’est le singe qui l’a déchiré ».
Après un moment, la voix du MP transfiliste se fit entendre.
C’était un ancien mécanicien, je crois, car la spé de transfiliste était relativement récente ; il n’était pas du tout content paraît-il, et redemandant ce qu’il était advenu du message, il lui fut confirmé que le singe l’avait déchiré, « ET BIEN LESINGE SERA SUR LE CAHIER » annonça-t-il pour conclure.
Et il s’en alla mettre le QM Lesinge sur le cahier de punitions
Naturellement ce Gag fit le tour de l’Unité marine et on a bien rigolé.

A Pilon

Oui, le cahier, c'était la peau de bouc, pourquoi ? la question est posée... je n'en sais rien non plus

A propos, il serait peut-être bon d'ouvrir un post qui aurait pour titre "la peau de bouc " ?

A Pilon

Peau de bouc = (ancien temps !) = parchemin en peau de bouc où était inscrit ce que vous savez.

Toujours des photos....c'est fabuleux.
Merci à tous pour ce sujet passionnant.
Bill

Bonsoir à tous,

André, merci pour tes superbes photos et documents d'époque

Dommage pour le cocktail dansant j'ai loupé l'heure

Perso,j'ai apponté sur le BB le 2 et le 3 mai 1955 et sur le LF le 27 pour retour en France. Le BB a participé à l'évacuation Tonkin,sans appui aérien (pont occupé par les évacués);A+

Toujours un plaisir de vous lire et de contempler vos photos...

DEMICHEL,
Que s'est-il passé à TIJUANA...??? Caramba...!!!

Suite des photos de Roland...: buffles au bain et un sampan.