par Roger Tanguy Lun 27 Avr 2020 - 19:57
Confinement, faut bien s'occuper.
Je viens de relire toute la rubrique. En ces temps où l'on parle beaucoup d'infirmiers, je me suis délecté des récits de Michel, notre infirmier.
Dans mes affaires j'ai trouvé aussi une feuille volante portant une annotation B.I n° 20 du 14 mai 1969 dont j'ignore l'origine mais qui parle de notre vaisseau (aussi son rédacteur me pardonnera cet emprunt de quelques lignes).
Il y est dit notamment :
Après un grand carénage à Brest, le
Chéliff quittera ce port le 12 septembre 1963 et arrivera à Mururoa le 30 novembre 1963 pour y amener à pied d’œuvre les premiers matériels et le gros engins du génie de l’Air indispensables à la création d’une piste sur cet atoll.
Pendant plus de 5 ans au CEP, le
CHELIFF, dans des conditions d'habitabilité particulièrement pénibles pour tout le personnel, participera à l’aménagement du champ de tir, à toutes les campagnes de tirs, transportant hommes et matériels sur les atolls dans des conditions très souvent difficile. Débarquer ou reprendre des centaines de tonnes de matériel et des gros engins du génie comme Michigan et bulldozers par baleinières doubles sur les atolls fermés ne sont pas des opérations de tout repos.
Bâtiments indispensables à la création et à la vie du CEP, les BDC font partie de cette catégorie de bâtiments dont on parle peu.
Sous le pavillon français, il aura parcouru 450.000 milles dont 120.000 pour le CEP.
Il aura été de presque tous les conflits, échappé à bien des périls comme à toute gloire.
Le
Cheliff se retire dignement de la scène.
Te fano nei ra CHELIFF iti e
Na te moana rahi e
Te mihi neira to te fenua itie
Ia oe CHELIFF iti e CHELIFF chéri s’en va sur l’Océan
Les gens de la terre te pleurent.
![CHELIFF (LST) - Page 13 Chzoli10](https://i.servimg.com/u/f27/20/13/84/92/chzoli10.jpg)
Dernière édition par Roger Tanguy le Lun 27 Avr 2020 - 23:21, édité 1 fois