Bien à toi, Claude, et merci.
Toutefois une question : à l'époque, comment tout ces matériels lourds étaient ils transporter depuis le France , Par bateau je pense ?
Bon vent.
BILL.

Nous sommes au mouillage dans le port de Saigon (1954).
C’est-à-dire dans la rivière de Saigon.
Notre LCI est bas sur l'eau et il est facile de grimper à bord à partir d'un sampan.
Il est fréquent qu'un sampan, avec 2 cô gái (filles) à bord, tente de nous accoster par l'arrière.
Elles offrent leur service "c'est moi monter à bord et faire pan-pan avec toi".
Elles sont culottées, gonflées, et essaient de grimper, malgré qu'on leur interdise de monter.
Nous avons des directives strictes de la direction.
Il est interdit de laisser monter sur les bateaux les cô gái qui sont souvent des agents du Vietminh.
La plupart du temps elles sont sexuellement pourries et le but est de neutraliser l'équipage avec la syphilis dans le meilleur des cas.
Les consignes sont de les chasser à la lance à incendie et dans les cas limites de les abattre après un coup de semonce
C'est ce qui s'est produit avec un petit jeune qui arrivait de France.
Factionnaire prêt de la passerelle, il a paniqué et en à tuer une d'un coup de fusil, sans coup de semonce.
Le cadavre est parti dans la rivière au milieu des autres "déchets", branchages, cadavres d'animaux, reste de corps "humains", … etc...
La rivière de Saïgon étant une vraie et grande poubelle.
A la prochaine petite scène de vie en Indo.
André

Pas mal non plus Chepmail, avec toi ça serait plutôt genre James Bond, agent 007, toujours entouré de jolies filles. :lol!:Au plaisir avec la prochaine scène de guerre.
Bon vent l'ami.
BILL.

La baleine dans le bachi, je l'ai toujours gardé, tout comme la pucelle, mais c'est vrai, au bout de quelques années mon bachi était un "bachi-avachi", et tout à fait règlementaire. Lors des inspection coiffe blanche ou pas, personne n'osait me faire la remarque... Il faut dire qu'à la dixième année, le bachi "de sortie" et le bachi "de tous les jours" avaient une furieuse ressemblance. En plus, ils portaient tous deux le matricule à la peinture blanche appliquée grace à la plaque, jugulaire taillée lavée et repassée en place, ces bachis me collaient littéralement à la tête, comme un prolongement naturel.
Ils ont connu l'océan indien, le pacifique, les antilles, l'afrique, autant dire que question climat, ils m'ont bien fait suer...
D'où une tendresse particulière.
Bien amicalement TUR2

Bonjour, les amis,
Au sujet des cong-haï mandatées par le Viet-minh : dans l'arrière-pays où j'ai passé la plupart du temps de mes campagnes, j'ai usé abondamment des filles du cru.
Or, la seule "chtouille" que j'ai chopée, ce fut à Gallièni, b... dûment contrôlé par les autorités !
Allez comprendre...

Personne ne peut prouver que les contrôleurs ne sont pas infectés eux-mêmes , quant ils les essaient
Bon vent Albert.
BILL.

J'avoue que, par moment, j'ai du mal à penser que nous avons fait la même guerre si je compare certains récits !
J'étais pourtant là, de 1952 à 1954, moitié Saïgon et le delta du Mékong et moitié Haïphong et tout le nord, baie d'Along, frontière chinoise (Hainan), Paracels, Norways, etc...
Et ce qui me chiffonne c'est la facilité avec laquelle certains tiraient à tour de bras pour abattre une malheureuse congaï, sans conséquences semble-t-il !
Quand je pense au boulot supplémentaire que j'avais, perso, en retour de patrouille, pour faire les états de dépenses de munitions, le comptage des balles et des obus, dates, circonstances etc... le tout à envoyer en trois exemplaires à l'U.M.S. ou à la B.N. Haïphong !
Tout ceci sans tenir compte, bien entendu, du journal de bord tenu par les chefs de quart successifs et ratifié par le pacha himself !
Et c'est pas parce que nous étions sur les dragueurs, d'ailleurs plutôt petits bateaux, comparativement aux barlus qui croisaient en mer seulement, à cause de leur tirant d'eau.
Les équipages des LCVP ou des YSL (deux vedettes seulement hélas) qu'on appelaient la Marine Kaki, avaient exactement les mêmes contraintes.
Quand on piquait un sampan sur le Mékong après l'avoir allumé, il fallait soigner les blessés, la question ne se posait même pas.
Et lorsqu'un jour mon copain Chavret s'est foutu en l'air à cause d'un obus de mortier qui n'était pas parti, le pacha a eu de sacrées emm... !
Notre meilleur tireur aux 20 m/m, matelot mécanicien Brun, se faisait engueuler parce ses coups de semonce pour arrêter les jonques avant de les arraisonner tombaient un peu trop près de leur avant.
A lire certains, j'ai l'impression d'avoir fait une campagne d'Indo tout en douceur, peinarde...
J'ai pourtant pas rêvé les allumages que nous avons eu dans le Delta ou au Tonkin, ni les morceaux de cervelle tirés de ma poche en voulant prendre mes cigarettes auprès du corps de Sébastien Le Cann, foudroyé par une balle de mitrailleuse Hotchkiss, partie de la plage...
Je précise tout ça, parce sinon, les plus jeunes vont croire que nous étions des va-t-en-guerre, sanguinaires, sans aucun respect pour la personne humaine.
Quand la Marine a commencé à se "jauniser" avec de passer sous contrôle vietnamien (1954), je débarquai avec des sacs de bonbons et un Colt à la ceinture, à la place de ma Thomson.
C'est vous dire !
Et pour apporter une touche plus "soft", nos bachis restaient la plupart du temps dans les caissons, jusqu'au retour à la base.
Sinon nous portions des chapeaux de brousse à bord, officiers et officiers-mariniers compris.
Le bachi était rangé soigneusement, avec mon matricule dans le fond (je l'ai encore), matricule fait avec du dentifrice, bien entendu !
A la fameuse revue navale à Toulon, en 1958, toute l'escadre étant passée en revue par LE Général, nous devions être en gants blancs, l'un enfilé, l'autre tenu à la main.
Comme j'étais nouvellement promu second, je n'avais pas de gants.
Solution, avec un bon copain :
J'avais enfilé UN gant à la main droite, avec lequel je tenais une chaussette blanche !
Le général n'a rien vu, rassurez vous, il était trop loin !

alain EGUERRE,
Oui, mais hélas je fais partie des espèces en voie de disparition !
Mais j'ai une devise : Je serai peut-être un jour vieux, mais jamais adulte !
Une fois de plus je pense que je ne suis pas dans les clous...

Yves, tu as raison, ne vieillis pas...

Yves reste jeune le plus longtemps possible . Ne te presse pas, on a le temps !!!!
Continues ainsi quant tu en as envie, on patientera avec plaisir d'attendre tes prochaines aventures.
Bon vent l'ami.
BILL.

  Bien vos histoires de vie 
On suit

D'accord avec toi, Timonier.
Nous n'étions pas des monstres sanguinaires et nous avions à cœur de soigner les blessés, même ennemis si l'occasion se présentait.
Nous donnions de la nourriture à certaines populations dépourvues.
Le gars qui a tiré sur la cong-haï devait être un peu taré.
Il y en a partout et toujours.

Bon vent Albert.
BILL.

Erreur ! Mea culpa !
Dans mon message 1073 je parle de ma promotion comme second, lors de la fameuse revue navale de 1958.
En fait j'étais passé au grade de Maître.
N'y voyez aucune gloriole, c'est une simple rectif.
Errare humanum est !


Non, ami Albert, nous n'étions pas des monstres sanguinaires !
Sans doute pas toujours des anges non plus, mais concernant l'éthique sur la guerre nous n'avons pas à rougir de la façon dont nous avons rempli nos missions.
L'action la plus répréhensible que j'ai vue a été le fait d'un interprète vietnamien.

Spoiler:

Je ne connais pas de metteurs en scène, sinon je te l'aurais envoyer Timonier Belladone.
Encore merci et à la prochaine.
Bon vent.
BILL.

Timonier Belladone, j'apprécie beaucoup tes commentaires et ton empathie pour ceux d'en face.

Merci pour ton témoignage....

Albert et Timonier vous avez entierement raison Je n'ai jamais touché a un prisonnier m'opposant a un gars qui avait donné un coup de crosse a un d'eux devant sa femme et ses enfant je lui ai dit tu es une sale ordure il m'a répondu tu es un viet tu te met de leurs coté je lui ai dit tu verra a la prochaine sortie je te montrerai si je suis un viet les autres m'ont approuvé le gars n'a rien dit

et Coutil.
Bon vent.
BILL.

A Tan-Son-Nhut, nous avions plus de 200 prisonniers viets, le matin nous allions en chercher une cinquantaine pour les corvées, jamais eu de problème avec eux, au contraire ils étaient trés corrects et jamais une tentative d'évasion, je me souviens lors de leur libération qu'un prisonnier m'avait demandé un pompon rouge en souvenir, comme quoi. Par contre affecté en Algérie au ( DOP,) 2ème bureau, c'était pas la même situation. Bon là aussi c'est du passé.

rogertriton, comme quoi même à la guerre, tout est bon pour qui sait prendre ce qu'il faut.
Bon vent l'ami.
BILL.

En Algérie, pas les mêmes rapports ? Bizarre, bizarrre...