Je rebondis sur le msg N° 75 de Bernard :
.../... Nous étions toujours en été et il faisait toujours aussi beau. L'après-midi, nous dégagions de bonne heure. Avec un ou deux copains, j'en profitais pour me balader en ville ou prendre un bain à Virginia Beach. Virginia Beach pour Norfolk, c'est un peu comme Larmor-Plage par rapport à Lorient, le tout à la puissance 10. Une station balnéaire populaire située à proximité immédiate d'une grande ville.
A la radio, vingt-deux fois par jour (au moins), on entendait "Like a Rolling Stone" de Bob Dylan et "I can't get no satisfaction" des Rolling Stones, les deux plus grands tubes de ce bel été 1965 aux USA. Quand j'entends l'une ou l'autre de ces chansons, je repense immédiatement à ce séjour américain.
La musique était omniprésente, on l'entendait partout et tout le temps grâce à la bande FM qui en 1965 était inexistante en France. Les stations étaient nombreuses et d'excellente qualité sonore, FM oblige. Très peu de baratin et beaucoup de musique. Au PC radio, on écoutait les stations US en permanence et, avec l'accord de l'officier en second, durant le poste de lavage de 08H00 à 09H00, on branchait une station de radio américaine en diffusion générale pour motiver les troupes. Et ça marchait ! Tout cela donnait envie de fouiner chez les marchands de disques. C'était encore l'époque des albums 33 tours 30 cm dont certaines pochettes étaient superbes.
Voici donc quelques unes de mes acquisitions en cet été 1965 aux USA :
"Look at us" de Sonny and Chér (I got you Babe, Sing c'est la vie, etc.), "Stop in the name of love" de The Supremes, "I know a place" de Petula Clark, "Living a lie" d' Al Martino, cousin de mon beau-frère (j'ai rencontré sa mère), "The very best of" de Hank Williams (musique country), "Country western and pop" de The Supremes, "I want to hold your hand" des Beatles, "Down town" de Petula Clark, notre petite Anglaise préférée - avant Jane Birkin - qui avait quitté la France pour l'amour des dollars US, etc. etc.
Pour Chér, ce n'est pas une erreur. Sur cet album (le premier ?), elle écrivait bien son nom avec un e accent aigu.
Les prix variaient de $ 2,70 au Navy Exchange à $ 3,98 en ville.
Ces albums vinyle, je les ai toujours.
Michel,
je trouvais ce papier à lettre siglé US Submarine Base très beau. C'est pour cette raison que je ne l'ai pas utilisé en entier.
Cela dit, j'avoue que je n'ai jamais écrit à la belle Nancy. Une histoire sans lendemain comme nous en avons tous connue.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]USA 1965
J'ai posté cette lettre à bord de l'USS Orion, notre navire-hôte à Norfolk, un bâtiment qui a fait la seconde guerre mondiale dans le Pacifique et qui a servi pendant 50 ans dans l' US Navy.
Un BSL pour sous-marins comme le Rhône mais en beaucoup plus gros :
9 398 tonnes et 1037 hommes d'équipage.
Le vaguemestre de l'Orion m'a fait visiter son bateau (j'étais moi-même vaguemestre) et j'ai déjeuné à bord avec l'équipage.
Conclusion : que ce soit au niveau de la nourriture ou des locaux vie Equipage, sans hésiter, je préfère le Rhône !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une autre lettre écrite à mes parents durant notre séjour à New London dans le Connecticut.
Postée à Groton, juste en face de New London, de l'autre côté de la Tamise, pardon, de la Thames River.
Comme Lanester par rapport à Lorient ou Penhoët par rapport à Saint-Nazaire, Groton est un chantier de construction navale.
PS.
Flashback sur mes neveux américains qui ont tous les deux servi dans la 82nd Airborne, celle qui a sauté sur Sainte-Mère-l' Eglise en juin 1944.
Dimanche soir, j'ai regardé one more time "L'année du dragon" sur Arte.
Le film avait commencé depuis à peine cinq minutes que le chef de la police newyorkaise demande à Mickey Rourke :
"Tu veux attaquer Chinatown avec la 82ème Aéroportée ?" Si elles ne sont pas ou très peu connues en France, les 82nd et 101st Airborne sont célèbres aux USA.