Voici un résumé de son histoire. Au début de la guerre, il habitait chez ses parents à Vimoutiers (61). Comme beaucoup de jeunes de sa génération, il a été "requis STO". Dans ce cadre, il a été envoyé chez des gens dans une ville Polonaise qui s'appelle Auswich. Avec "ses employeurs", il a vu des trains de marchandises remplis de personnes se diriger vers "une usine". Ils ignoraient qu'il s'agissait d'un camp de la mort. Le site avait été présenté comme étant une usine. Des cheminées, sortait une fumée noire. Les trains vus quelques heures plus tôt repassaient "à vide". Il avait compris que des actes très graves se passaient à cet endroit; sans en deviner exactement la nature mais qu'il s'agissait d'un milieu carcéral extrême. Lors d'une permission, car les requis STO en ont eu, il a raconté à ses parents ce dont il avait été témoin. Il a exprimé le vœu de ne pas y retourner. Il a été pris en charge par un réseau de résistance commandé par un homme très connu dans le département de l'Orne: le Commandant André MAZELINE. Caché dans la forêt d'Ecouves, avec ses frères d'armes, il a participé à de multiples "coups de main" contre l'occupant. Lors de l'arrivée de la 2-ème DB sur ce secteur, il s'y est engagé pour la durée de la guerre. Il a participé à la libération de Paris et à la remontée des Champs Elysées avec les Généraux de Gaulle et Leclerc. Ensuite, il a continué le combat jusqu'au "Bergoff"; la "tanière" de Hitler. Revenu à la vie civile; il est passé dans l'oubli. Il a été conducteur de taxi parisien avant de venir, avec son épouse, à Ouistreham. J'ai tenté de faire remonter cette vie et ces actes aussi exceptionnels que ceux de Monsieur Léon Gautier avec lequel il a monté le musée du numéro 4 commando

mais, sur le moment en vain. Monsieur Vacher est mort au mois de novembre 2022 à l'âge de 101 ans. Le 03 juin dernier, j'ai rencontré Monsieur Christophe BLANCHET, député du Calvados. Je lui ai conté ce que je viens d'écrire. Lors de la cérémonie du 79 -ème anniversaire du débarquement, célébrée à Colleville-Montgomery et présidée par Monsieur le Président de la République, dans son propos et à ma demande, Monsieur BLANCHET a rendu un hommage à Monsieur VACHER. Voilà, depuis un moment, je souhaitais évoquer ce Monsieur qui a sacrifié sa jeunesse pour que nous soyons libres.
Si je me suis trompé d'endroit pour poster ce message, je remercie un administrateur de le placer correctement.

Le premier intéresse Monsieur Paul BESSON. Ingénieur à la société du Gaz et de l'électricité à Trouville sur Mer. Il a fait semblant de collaborer avec l'occupant. Pour un grand nombre d'autochtones de cette région, avant que sa véritable activité soit connue, il a fait "figure" de traitre. Voici son récit tiré de l'ouvrage "Deauville son histoire" par Jean Chennebenoist et Roger Deliencourt: " L'usine du gaz et de l'électricité à Trouville s'avéra un centre particulièrement actif de résistance, sous l'impulsion de l'ingénieur Paul Besson. Elle se prêtait à la recherche du renseignement pour plusieurs raisons: obligation du personnel de circuler loin à la ronde pour vérifier le bon fonctionnement du réseau; va et vient constant dans les bureaux d'abonnés auxquels, sans éveiller la méfiance des résistants pouvaient se mêler pour recevoir des consignes ou transmettre des informations; enfin contacts très fréquents avec les allemands qui avaient besoin des services techniques de l'usine, ne serait-ce que pour les branchements électriques de leurs installations côtières entre Villers et Villerville: l'ennemi constituait encore la source la plus sûre et la plus abondante d'indications. Ces dernières étaient très vite transmises en Angleterre... Dans ce cadre, Paul Besson était à la tête d'un groupe de 150 résistants. A la fin du mois de septembre 1943, en déplacement à Caen, il reçut une mise en garde: mieux valait ne pas retourner à Trouville. Il tint à y revenir pour détruire des dossiers qui, découverts, auraient provoqué le complet démantèlement de son réseau. Le 01 octobre 1943, il fut arrêté avec seize autre personnes". Pour conclure ce récit, je reprends ce qu'un enseignant m'a appris, ainsi qu'à mes camarades de classe, alors que j'étais collégien au CES René Coty à Trouville sur Mer. Dans le cadre de ses actions de résistance, Paul Besson fréquentait tous les milieux Allemands locaux; y compris lors de réceptions. D'où sa réputation "d'apparent collaborateur". Au cours de ses interrogatoires, il ne livra rien. Condamné à mort, il fut conduit au champs de courses de Rouen où il connu une fin affreuse. Il fut attaché à un cheval. Celui-ci lancé au gallo le traina jusqu'à sa mort. En fait, il profita d'un système pour mieux espionner les Allemands au bénéfice des Alliés. Il le paya de sa vie. Une rue de Trouville sur Mer porte son nom.
Le second exemple très connu est celui de Schindler. Sous le prétexte de "travailler" pour le IIIème Reich, il employa dans ses usines un très grand nombre de personnes de confession israélite; les sauvant des camps de la mort. Artificiellement, il semblait en tirer profit. Dans la réalité il sauva de la mort des centaines de personnes. Ce sujet n'est pas si simple qu'il en a l'air. Il est vrai que beaucoup d'opportunistes tirent profits de situations dégradées. Mais d'autres dans ces situations extrêmes s'engagent, au risque de leur vie, avec les "armes" en leur possession. Le "semblant de profit" en est une. En espérant de tout cœur que nos enfants et petits enfants ne connaissent pas ce que nos parents ont vécu.
Amicalement.