par † Jean Favalessa Mar 10 Avr 2012 - 15:07
Bonjour
Merçi à toi, Rozo, pour le renseignement au sujet du pont. C'est bien là, que l'on passait, pour aller ou revenir de THU DAU MOT
et au-delà, dans les plantations Michelin, si je ne me trompe pas. Revenant un soir, à vide, d'une opération,à marée descendante,
donc courant arrière, à la barre du LCM40,j'ai pris le risque de passer,entre la berge et le premier piler du pont fermé. Celà,
contrairement à l'ordre du patron," bitcher en amont,pour la nuit". Fatigués,tendus par ce que nous avions fait les jours précèdents,
pas de vivres, le moral un peu en berne(çà arrivait aussi), nous voulions rentrer .Le chef, momentanément descendu dans la cuve,
on y va! Le bosco,grimpé sur la porte ,me guide. Les deux moteurs à 1500tours,les deux gouvernails répondent mieux dans le courant. Au ras de la berge,le bateau a tendance a être attiré, vers le milieu, droit sur le pilier. Les yeux fixés sur mon copain,je
n'entend pas les vociférations de notre brave barbu de patron! Le pilier se rapproche vite! le brave (ou inconscient) bosco ne bronche
pas d'un poil! Soudain, il lève le bras. J'envoie la barre toute à droite, le LCM,(à fond plat ne répond pas de suite!), je le sais!
Le bosco!! Toujours accroché à "l'oreille" gauche de la porte, insiste du bras droit. Brusquement, notre bon vieux M40 entame son abattée à droite, alors que j'ai déjà contré ,barre à gauche! On passe!!! Les copains, le bosco et le"père Kerloch" sont sur la
passerelle(comme nous l'appelions) . L'engu... bien méritée du chef, est couverte par la joie de tous. Le bosco Machicote(Basque)
et moi, nous nous serrons la main. Finalement, le"vieux" me dit: " Fava, ne me refait jamais çelà ,toi non plus bosco, sinon, ce
sera la peau de bouc sûr!!". Tout celà avec son bon accent du Finistère! Je suis sûr, qu'il n'en pensait pas un mot!
Un peu comme sur un sous-marin, nous avions une confiance absolue les uns dans les autres. Comme j'étais confiant dans le
sang-froid et le courage de mon copain sur la porte. Laquelle est quand même passée à 1,50 ou 2m du pilier du pont!
Les craintes de notre chef étaient fondées tout de même.L'engin était pratiquement en "crabe" dans le passage.
Voilà, encore une anecdote,sans coup de feu cette fois.
Bonne journée à vous et à toi Rozo. A+ Jean Favalessa