par JUMEL Sam 24 Fév 2007 - 12:29
Août 1973 : comme tous, je rentre comme matelot sans spé à Hourtin .
Ma première fiche de paye marine indique une solde journalière brute de 11,14 francs, soit un brut mensuel de 334,20 francs.
Parallèlement, 1973 fut aussi l’année où le smic horaire fut institué. A l’époque la durée hebdomadaire de travail étant de 40 heures, cela faisait sensiblement un salaire mensuel brut de 805. francs pour avoisiner assez rapidement les 1000.francs
Pour atteindre le smic brut, il fallait alors pour un jeune marin au moins 1 an d’ancienneté et être breveté.
Cela voulait-il dire que nous étions sous-payés ? Je ne pense pas qu’il faille analyser 2 systèmes différents de rémunération dans 2 milieux différents ; trop de paramètres seraient à prendre en considération et pas seulement un chiffre en bas d’une feuille.
Qu’en est-il de nos jours ? Tant mieux si un matelot gagne bien sa vie ; tant mieux pour lui et tant mieux pour sa famille.
Mais c’est vrai qu’il est difficile de ne pas céder à l’envie de comparer avec d’autres secteurs d’activités. Je ne le ferai toutefois qu’avec un seul.
Depuis plusieurs années, je suis dans la fonction publique territoriale, donc avec un système de rémunération qui peut être assimilé à nos anciennes soldes (salaire mensuel 30 jours, grade avec échelle et échelons, indice brut – indice majoré, primes …). Je constate, par exemple, qu’un agent technique qualifié, responsable d’une cuisine scolaire, 7 ans d’ancienneté, a un salaire brut de 1340. euros – qu’un autre agent technique qualifié des services techniques, 20 ans d’ancienneté, a un salaire brut de 1560. euros.
Ce n’est qu’un constat. Encore une fois, je pense que la comparaison ne peut être totale, et il serait imprudent de porter un jugement hâtif et sans doute erroné sur les salaires qui sont attribués …