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DERNIERS SUJETS
CHELIFF (LST)
Roger Tanguy- MAJOR
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- Message n°51
Re: CHELIFF (LST)
En écho au message n°27 d'André Pilon montrant les 4 bâtiments de débarquement (LST + BDC) du CEP, à Faré-Uté, voici les porte-clefs de ces unités. J'y ai rajouté celle de la brasserie Hinano pour faire couleur locale.
de gauche à droite Chéliff, Trieux 1, Trieux 2, Dives, Argens et Hinano
de gauche à droite Chéliff, Trieux 1, Trieux 2, Dives, Argens et Hinano
La Marine ce n'est pas un métier, c'est une Aventure
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°52
Re: CHELIFF (LST)
Il est souvent question des hélices du CHELIFF puisque c'est la perte d'une hélice au large des Marquises qui l'a arrêté dans son élan lors de ce qui n'est resté qu'une tentative de retour vers la métropole.
Les voici ces fameuses hélices. Apparemment il y avait déjà du monde au chevet de l'une d'elles.
( nous sommes sur le dock flottant à Papeete).
Les voici ces fameuses hélices. Apparemment il y avait déjà du monde au chevet de l'une d'elles.
( nous sommes sur le dock flottant à Papeete).
marsouin- MATELOT D' HONNEUR
- Age : 69
- Message n°53
Re: CHELIFF (LST)
Beau document photo Roger. En quelle année ce passage au dock ?
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°54
Re: CHELIFF (LST)
Je situerai ça début 1968. A « la louche », ça commence à dater.
En revenant ici, je constate que par rapport à d'autres unités, ce délabré mais vaillant vaisseau ne bénéficie pas de beaucoup de pages. Pourtant, il y a à dire. A écrire c'est moins sûr, il est vrai. Je ne sais pas s'il a existé, dans la Marine Nationale, d'autres navires avant lui dans son genre, mais c'est sûr qu'il n'y en aura jamais plus. Je pense aux conditions d'habitabilité que j'ai déjà effleurées dans un précédent message mais surtout à cet équipage de forbans au comportement difficilement controlable, particulièrement les pontus. Ils comptaient un fort pourcentage de marins pêcheurs levés sur le littoral de Bretagne sud, des Greks (Groix), des Moelannais, desTrinitains... Les punir ? Les mettre aux arrêts ? Ils étaient appelés, loin de chez eux, ils en n'avaient rien à fou..e. En plus, ils étaient absolument indispensables. Les spécialistes des élingues, de l'épissure sur cable d'acier, c'étaient eux. Et des élingues, on en consommait un stock. A bord, on a visité tous les grands classiques du film de mer, du Potemkine (rébellion pour viande « supposée ? » avariée) à la quasi mutinerie avec sequestration d'un officier, cessation du travail, dans le civil on dirait grève. Tout cela sans que personne ne soit jamais inquiété. Arrivant du sélect état-major du Taaone, je me suis retrouvé dans un film aussi palpitant que ceux que je voyais au cinéma pendant mon adolescence. Ce n'était pas la Samaraitaine, mais il s'y passait tous les jours quelque chose.
Il va falloir que je pioche dans mes souvenirs pour trouver quelques anecdotes « publiables », mais ça ne va pas être facile tant c'était toujours « border line » et même plus.
En revenant ici, je constate que par rapport à d'autres unités, ce délabré mais vaillant vaisseau ne bénéficie pas de beaucoup de pages. Pourtant, il y a à dire. A écrire c'est moins sûr, il est vrai. Je ne sais pas s'il a existé, dans la Marine Nationale, d'autres navires avant lui dans son genre, mais c'est sûr qu'il n'y en aura jamais plus. Je pense aux conditions d'habitabilité que j'ai déjà effleurées dans un précédent message mais surtout à cet équipage de forbans au comportement difficilement controlable, particulièrement les pontus. Ils comptaient un fort pourcentage de marins pêcheurs levés sur le littoral de Bretagne sud, des Greks (Groix), des Moelannais, desTrinitains... Les punir ? Les mettre aux arrêts ? Ils étaient appelés, loin de chez eux, ils en n'avaient rien à fou..e. En plus, ils étaient absolument indispensables. Les spécialistes des élingues, de l'épissure sur cable d'acier, c'étaient eux. Et des élingues, on en consommait un stock. A bord, on a visité tous les grands classiques du film de mer, du Potemkine (rébellion pour viande « supposée ? » avariée) à la quasi mutinerie avec sequestration d'un officier, cessation du travail, dans le civil on dirait grève. Tout cela sans que personne ne soit jamais inquiété. Arrivant du sélect état-major du Taaone, je me suis retrouvé dans un film aussi palpitant que ceux que je voyais au cinéma pendant mon adolescence. Ce n'était pas la Samaraitaine, mais il s'y passait tous les jours quelque chose.
Il va falloir que je pioche dans mes souvenirs pour trouver quelques anecdotes « publiables », mais ça ne va pas être facile tant c'était toujours « border line » et même plus.
marsouin- MATELOT D' HONNEUR
- Age : 69
- Message n°55
Re: CHELIFF (LST)
Incroyable cette histoire Roger ! "Les forbans du Cheliff" ! Un bon titre de film... ou de livre !
Tous des appelés ou des engagés ? En tous les cas davantage marins que militaires...
Tous des appelés ou des engagés ? En tous les cas davantage marins que militaires...
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°56
Re: CHELIFF (LST)
Ca pour sûr c'était de sacrés marins. Débrouillards, ayant solution à tout et pas forcement règlementaire. La majorité de l'équipage de ce navire était composée d'engagés. Mais parmi les gens "du pont" il y avait beaucoup d'appelés et de sacrés specimen ! C'était vrai pour l'équipage mais aussi pour l'état-major : 3 officiers de marine (dont un c'était son premier poste), et 2 Aspirants (appelés de quelque école de commerce, à qui on avait donné aux EOR un petit vernis marine) + 2 officiers des équipages à 2 galons (un bosco, un mécano).
Tout officier de marine a qualité pour exercer le quart en chef mais chez nous aucun n'avait la spécialité de chef de quart. Et ça se voyait ! Nous avions un quartier-maître sur titre, officier de la marmar qui avait refusé de faire les EOR (ne voulait pas faire plus que le temps réglementaire). Il faisait le quart en chef à la passerelle. Régulièrement il redescendait au poste en disant : c'est bon, je nous ai repositionnés sur la carte, nous ne sommes plus à 2 nautiques au sud de Clermont-Ferrand comme l'avait calculé l'Aspi. Heureusement la Polynésie compte beaucoup d'îles et la navigation se fait presque à vue. Et puis nous faisions toujours le même circuit. Un jour, toutefois, nous voilà partis pour les Gambiers. L'océan est vide. Où sommes-nous ? Pendant deux jours, l'officier en second est monté en tête de mât, et assis là haut sur le croisillon guettait l'apparition d'une terre à l'horizon (véridique). On se croirait sur le bateau pirate d'Astérix ou de Christophe Colomb ! Vous avez déjà vu un truc pareil ? L'étape suivante, je l'ai déjà racontée quelque part. Le veilleur : brisants devant ! L'aspi officier de quart : en arrière toute ! Le qm maistrancier de quart devant le chadburn balance la manette en avant pour faire teinter l'appareil en bas à la machine et cherche, cherche, cherche... arrière toute sur le chadburm, ne trouve pas. On ne fait pas d'Anglais à Maistrance ? Sur un ex-Lst américain, les inscriptions sont en Anglais. Astern, Full. Le Chéliff pendant ce temps garde sa vitesse. Boum ! Nous voilà juchés sur le paquet de corail (Totegegie). Se sortir de là nous a donné un peu d'occupation.
Il y aurait de quoi écrire un livre au goût salé et même pigmenté sur les forbans du Chéliff, mais ce que font les forbans tombe souvent sous le coup de la Loi et ne peut pas toujours être écrit. Peut-être qu'en édulcorant un peu...
Tout officier de marine a qualité pour exercer le quart en chef mais chez nous aucun n'avait la spécialité de chef de quart. Et ça se voyait ! Nous avions un quartier-maître sur titre, officier de la marmar qui avait refusé de faire les EOR (ne voulait pas faire plus que le temps réglementaire). Il faisait le quart en chef à la passerelle. Régulièrement il redescendait au poste en disant : c'est bon, je nous ai repositionnés sur la carte, nous ne sommes plus à 2 nautiques au sud de Clermont-Ferrand comme l'avait calculé l'Aspi. Heureusement la Polynésie compte beaucoup d'îles et la navigation se fait presque à vue. Et puis nous faisions toujours le même circuit. Un jour, toutefois, nous voilà partis pour les Gambiers. L'océan est vide. Où sommes-nous ? Pendant deux jours, l'officier en second est monté en tête de mât, et assis là haut sur le croisillon guettait l'apparition d'une terre à l'horizon (véridique). On se croirait sur le bateau pirate d'Astérix ou de Christophe Colomb ! Vous avez déjà vu un truc pareil ? L'étape suivante, je l'ai déjà racontée quelque part. Le veilleur : brisants devant ! L'aspi officier de quart : en arrière toute ! Le qm maistrancier de quart devant le chadburn balance la manette en avant pour faire teinter l'appareil en bas à la machine et cherche, cherche, cherche... arrière toute sur le chadburm, ne trouve pas. On ne fait pas d'Anglais à Maistrance ? Sur un ex-Lst américain, les inscriptions sont en Anglais. Astern, Full. Le Chéliff pendant ce temps garde sa vitesse. Boum ! Nous voilà juchés sur le paquet de corail (Totegegie). Se sortir de là nous a donné un peu d'occupation.
Il y aurait de quoi écrire un livre au goût salé et même pigmenté sur les forbans du Chéliff, mais ce que font les forbans tombe souvent sous le coup de la Loi et ne peut pas toujours être écrit. Peut-être qu'en édulcorant un peu...
latrubesse jean claude- PREMIER MAÎTRE
- Age : 77
- Message n°57
Re: CHELIFF (LST)
super récit
j ais souvenir de voir le Cheliff a Hao 66 67 mais ne suis jamais monté a bord
j ais souvenir de voir le Cheliff a Hao 66 67 mais ne suis jamais monté a bord
† jean claude monzie- QM 1
- Age : 78
- Message n°58
Re: CHELIFF (LST)
salut jc ne regrette rien monter à bord pour visiter oui mais y embarquer 5 jours avec une alouette pas une partie de plaisir la marine du Bounty et en plus avec 2 pilotes révolutionnaires anti nucléaire souviens toi
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°59
Re: CHELIFF (LST)
Comme à son habitude, le QM2 motel du carré descend au coqueron prendre la bouteille de « pelures d'oignons », le vin de table du commandant. Il ouvre le cadenas condamnant la porte métallique du local, allume la lumière. Les clefs lui en tombe des mains. Non seulement l'étagère du Pelures d'oignons est vide mais toutes les étagères sont vides. Plus de vin, plus d'apéros, plus de digestifs, plus de Champagne, rien, rien, rien. La cave du commandant est vide, évaporée. Comment cela est-il possible ? Il s'en va rendre compte au commandement. L'officier en second vient constater de visu cette étrangeté. Pas une seule trace d'effraction, rien d'anormal. L'officier en second n'a aucune preuve mais il a une conviction intime : les auteurs de ce forfait sont les forbans du poste Equipage. Il ne sait pas comment ils ont procédé mais c'est eux et ils vont parler. Seulement au poste Equipage personne ne parle, personne n'est au courant, tous innocents. Alors on passe à une méthode plus musclée digne des pirates mais par contre absolument indigne de gens dits civilisés, indigne de notre Marine en tous cas. Sans plus de résultat. Je ne m'explique toujours pas comment cela a-t-il pu être possible (je parle de la dite méthode). Il est des situations où l'homme dévoile son côté le plus sombre. Quoi qu'il en soit, le mystère du coqueron restera entier.
Aujourd'hui, il y a prescription, je peux vous dévoiler que les lascars sont passés par une maille vide, ont démonté la cloison arrière du coqueron, l'ont vidé, et remonté proprement la cloison. Pendant un bon moment, au poste Equipage, il y en a qui ont bien bu à la santé du commandant !
Aujourd'hui, il y a prescription, je peux vous dévoiler que les lascars sont passés par une maille vide, ont démonté la cloison arrière du coqueron, l'ont vidé, et remonté proprement la cloison. Pendant un bon moment, au poste Equipage, il y en a qui ont bien bu à la santé du commandant !
Dernière édition par Roger Tanguy le Sam 19 Nov 2016 - 21:40, édité 1 fois (Raison : correction d'une faute de frappe)
marsouin- MATELOT D' HONNEUR
- Age : 69
- Message n°60
Re: CHELIFF (LST)
Il me semble que j'ai déjà lu cette anecdote quelque part
A moins que ce subterfuge ait été aussi employé dans un autre bord...
A moins que ce subterfuge ait été aussi employé dans un autre bord...
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°62
Re: CHELIFF (LST)
Oui, Marsouin. Au moment où j'écrivais la conclusion, je me suis dit, tu as déjà écrit cela dans une autre rubrique (quelqu'un avait même expliqué ce qu'était une maille vide).
Bon, alors, une autre.
Les appelés marins pêcheurs du sud Bretagne étaient mes copains, mes "pays" à bord. Ils mettaient des lignes à la traîne du Chéliff et pêchaient des bonites qu'ils accommodaient en poisson cru. Au cours d'une traversée, en direction d'une île, ils m'invitent dans leur local à déguster le poisson cru. Mais s'il y avait à manger, il y avait aussi à boire et pas seulement. On aurait cru qu'ils avaient dévalisé une supérette.
Arrivés à destination, nous livrons un container à un épicier chinois. Il vérifie les scellés, les plombages. Tout est parfait. Le commerçant prend livraison de son bien. Quelque temps plus tard, voilà notre homme qui revient en vociférant. Son container a été pillé ! Nos boscos compatissent et se joignent à lui pour vilipander ces dockers, tous des pillards.
Bon, alors, une autre.
Les appelés marins pêcheurs du sud Bretagne étaient mes copains, mes "pays" à bord. Ils mettaient des lignes à la traîne du Chéliff et pêchaient des bonites qu'ils accommodaient en poisson cru. Au cours d'une traversée, en direction d'une île, ils m'invitent dans leur local à déguster le poisson cru. Mais s'il y avait à manger, il y avait aussi à boire et pas seulement. On aurait cru qu'ils avaient dévalisé une supérette.
Arrivés à destination, nous livrons un container à un épicier chinois. Il vérifie les scellés, les plombages. Tout est parfait. Le commerçant prend livraison de son bien. Quelque temps plus tard, voilà notre homme qui revient en vociférant. Son container a été pillé ! Nos boscos compatissent et se joignent à lui pour vilipander ces dockers, tous des pillards.
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°63
Re: CHELIFF (LST)
La sirène hullule. La diffusion du bord balance : Postes de combat. Et curieusement, il n'est pas rajouté pour exercice.
Je suis paisiblement au travail dans mon bureau militaire. Je me demande ce qui arrive. Je regagne mon poste à la passerelle. Pas de pirates en vue, seul, ce qui me semble être un paisible cargo croise au large. Apparemment c'est après lui que nous en avons. Mais pourquoi donc ? Puisque je suis à la passerelle, je sais donc rapidement ce qui se passe. Ce bâtiment se dirige vers la zone interdite, le « bouchon de Champagne » dessiné sur la carte à partir de Mururoa. Il ne répond pas à nos injections par radio, ni à nos appels lumineux. Nous le prenons en chasse. Oui, mais voilà, le CHELIFF ce n'est pas une bête de course, loin de là, petit à petit et même très vite, le cargo nous distance. Qu'à cela ne tienne, on va lui montrer à cet impertinent qu'à nous on ne la fait pas. Le commandant demande aux canonniers (appellation missiliers, mais nous nous n'avons pas de missile) de mettre leur engin en batterie. C'est tout juste si on ne hisse pas le pavillon noir. Feu ! Boum, le pélot file dans le ciel. Ouille, ouille. Plouf, là-bas, au loin, un geyser d'eau s'élève au point d'impact. Un peu court ! Bon, soyons sérieux, ce n'était qu'un tir de semonce. Mais un tir quand même ! Le cargo a compris le message, il vire à angle droit.
Mais faut pas se leurrer, sur les bâtiments de débarquement on travaille aussi, et même dur.
Je suis paisiblement au travail dans mon bureau militaire. Je me demande ce qui arrive. Je regagne mon poste à la passerelle. Pas de pirates en vue, seul, ce qui me semble être un paisible cargo croise au large. Apparemment c'est après lui que nous en avons. Mais pourquoi donc ? Puisque je suis à la passerelle, je sais donc rapidement ce qui se passe. Ce bâtiment se dirige vers la zone interdite, le « bouchon de Champagne » dessiné sur la carte à partir de Mururoa. Il ne répond pas à nos injections par radio, ni à nos appels lumineux. Nous le prenons en chasse. Oui, mais voilà, le CHELIFF ce n'est pas une bête de course, loin de là, petit à petit et même très vite, le cargo nous distance. Qu'à cela ne tienne, on va lui montrer à cet impertinent qu'à nous on ne la fait pas. Le commandant demande aux canonniers (appellation missiliers, mais nous nous n'avons pas de missile) de mettre leur engin en batterie. C'est tout juste si on ne hisse pas le pavillon noir. Feu ! Boum, le pélot file dans le ciel. Ouille, ouille. Plouf, là-bas, au loin, un geyser d'eau s'élève au point d'impact. Un peu court ! Bon, soyons sérieux, ce n'était qu'un tir de semonce. Mais un tir quand même ! Le cargo a compris le message, il vire à angle droit.
Mais faut pas se leurrer, sur les bâtiments de débarquement on travaille aussi, et même dur.
marsouin- MATELOT D' HONNEUR
- Age : 69
- Message n°64
Re: CHELIFF (LST)
Oh ! là là ! Roger ! C'était peu être un chalutier soviétique ? Et si vous l'aviez coulé le Cheliff aurait déclencher à lui tout seul la 3e Guerre mondiale
C'était en 1967 ou 1968 ?
C'était en 1967 ou 1968 ?
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°65
Re: CHELIFF (LST)
J'étais à bord en 67 et 68, c'est donc fatalement dans ce créneau, mais je n'ai pas tenu de journal de bord, je ne peux donc pas être plus précis. Quant aux chalutiers soviétiques, c'était pour l'affectation suivante : LE NORMAND, chien du garde du REDOUTABLE lors de ses essais. Là il s'agissait d'un escorteur dit "rapide". On pouvait rattraper l'intrus et se coller bord à bord avec lui pour lui faire dévier sa trajectoire, mais c'est un autre sujet.
Notre "hangar flottant" était néanmoins, lui aussi, un bateau de guerre et en tant que tel armé comme on vient de le voir.
Nous avons deux canons de 40, un à l'avant, l'autre à l'arrière, et 4 anti-aériens de 20. De temps en temps, pour exercice cette fois, nous sommes appelés aux postes de combat pour mettre en œuvre ces armes. L'un des quartiers-maîtres fusiliers est serveur du canon antiaérien. De gros ballons de baudruche sont lâchés dans le ciel. Le jeu consiste évidemment à les abattre. Un projectile sur cinq est traçant. Ca permet de voir ce qu'on fait et de rectifier le tir éventuellement. Le vent souffle sur le ballon. Notre fusilier s'acharne sur la cible, sans la toucher. Le ballon se dérobe. Poussé par le vent, il vient droit sur le bateau. Le quartier-maître, l'œil collé dans le viseur, ne voit qu'une chose : le ballon. La baudruche est maintenant positionnée devant la passerelle où tout l'état-major du bâtiment assiste à l'exercice. Les "balles" traçantes frôlent le château. Il va falloir nous trouver incessamment un nouvel état-major ! La tourelle se bloque. Ouf ! Il y a un arrêtoir de sûreté.
On garde notre état-major.
Notre "hangar flottant" était néanmoins, lui aussi, un bateau de guerre et en tant que tel armé comme on vient de le voir.
Nous avons deux canons de 40, un à l'avant, l'autre à l'arrière, et 4 anti-aériens de 20. De temps en temps, pour exercice cette fois, nous sommes appelés aux postes de combat pour mettre en œuvre ces armes. L'un des quartiers-maîtres fusiliers est serveur du canon antiaérien. De gros ballons de baudruche sont lâchés dans le ciel. Le jeu consiste évidemment à les abattre. Un projectile sur cinq est traçant. Ca permet de voir ce qu'on fait et de rectifier le tir éventuellement. Le vent souffle sur le ballon. Notre fusilier s'acharne sur la cible, sans la toucher. Le ballon se dérobe. Poussé par le vent, il vient droit sur le bateau. Le quartier-maître, l'œil collé dans le viseur, ne voit qu'une chose : le ballon. La baudruche est maintenant positionnée devant la passerelle où tout l'état-major du bâtiment assiste à l'exercice. Les "balles" traçantes frôlent le château. Il va falloir nous trouver incessamment un nouvel état-major ! La tourelle se bloque. Ouf ! Il y a un arrêtoir de sûreté.
On garde notre état-major.
Dernière édition par Roger Tanguy le Sam 19 Nov 2016 - 15:59, édité 1 fois
JLG- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 91
- Message n°66
Re: CHELIFF (LST)
Je suis avec intérêt tes aventures sur le "CHELIFF" Roger, mais en ce qui concerne ton embarquement c'était au 2ème semestre 1967 et non 1966. J'étais bien placé pour le savoir. Cordialement.
JLG- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 91
- Message n°67
Re: CHELIFF (LST)
Je suis avec intérêt tes aventures sur le "CHELIFF" Roger, mais en ce qui concerne ton embarquement c'était au 2ème semestre 1967 et non 1966. J'étais bien placé pour le savoir. Cordialement.
marsouin- MATELOT D' HONNEUR
- Age : 69
- Message n°68
Re: CHELIFF (LST)
C'est bien vrai JLG Au Taaone, tu étais bien placé...
JLG- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 91
- Message n°69
Re: CHELIFF (LST)
Je m'aperçois que j'ai bégayé et ne sais comment supprimer le doublon.
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°70
Re: CHELIFF (LST)
Bien sûr ! Où avais-je la tête ? D'autant que la réponse était dans la question. il faut bien sûr lire 67-68.
Je corrige.
Je corrige.
marsouin- MATELOT D' HONNEUR
- Age : 69
- Message n°71
Re: CHELIFF (LST)
Sans doute 1968, année de rébellion générale
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°72
Re: CHELIFF (LST)
Bon là, je me fais un petit plaisir. Le souvenir m'en est tellement agréable.
Nous venons d'arrivés à Hao. Je ne sais ce qui nous vaut d'être invités, tous, à un cochon grillé pour l'inauguration d'un dancing restaurant au village d'Otépa. Qu'importe, ne boudons pas notre plaisir. Des cochons tournent sur les broches à l'extérieur du restaurant. L'intérieur est vaste. Un punch nous est offert au bar. La consommation est renouvelable. Ca commence bien. Des tables sont réparties de chaque côté de la piste de danse. Les officiers sont invités à prendre place sur la droite, entourés des maitres des lieux et d'un panel de "gens biens". Nous autres, les vauriens de l'Equipage, sommes exilés, sur la gauche, dans la partie la plus éloignée, de l'autre côté de la piste. Cela nous va d'ailleurs très bien. Nous mangeons, buvons aussi, rigolons encore plus, sans contrainte ni contrôle. Le repas est déjà bien avancé. Les copains me disent :« il y a, à la table des officiers, une fille qui, depuis un moment déjà, fait des signes et il semble que c'est toi qu'elle désigne». J'ai le dos tourné à la piste et ce qui se passe à cette table est le dernier de mes soucis. Mais puisque qu'on me dit qu'il s'y passe quelque chose qui pourrait me concerner, je tourne la tête. Pour une surprise, c'est une surprise ! A la droite de mon officier en second, sa « cavalière », me fait des grands signes, des grands sourires. Je lui réponds de la même manière. Elle se lève, traverse la piste et vient droit vers nous, vers moi. On peut dire qu'elle produit un sacré effet. La plus belle fille de Tahiti, que dis-je, du Pacifique sud, se jette à mon cou. Elle m'enlace, m'embrasse comme si nous étions deux amants séparés depuis longtemps qui se retrouvent enfin. Cela ne fait aucun doute d'ailleurs pour tous les témoins qu'il s'agit bien de ça. Elle se fait une place près de moi et ne me quitte plus. Tu verrais la tête du second me soufflent les copains. Je ne me hasarde pas à me détourner. Après le repas l'orchestre s'installe, place à la danse. Je dois avouer que la danse ce n'est pas ma tasse de thé. Mais est-ce vraiment danser lorsque l'on est collé, au point de ne plus faire qu'un, avec une telle créature. Un rêve, un beau, qui se réalise. Ah, si mes anciens collègues de l'EM/PERS/CEP me voyaient ! Car l'explication, elle est là. Cette sublime jeune personne, speakerine à Télé Tahiti, le soir, officiait le jour à l'état-major du Taaone. Jeune nigaud sortant du BE, je n'avais d'yeux que pour elle. Les « anciens », dès que je quittais le bureau lui téléphonaient, se faisant passer pour moi, pour lui faire un brin de cour, et dès mon retour trouvaient un prétexte pour m'envoyer dans son bureau. Tout benêt que j'étais, j'avais quand même fini par trouver louche les sourires entendus, le comportement des filles de ce bureau lorsque je venais les voir, et donc de découvrir le pot aux roses. Mais sur le CHELIFF, je n'étais plus ce jeune garçon immature de l'EM/CEP, mais un quartier-maître, un vrai, qui avait muri et sentait bon les embruns salés du large. Ca change tout.
Nous venons d'arrivés à Hao. Je ne sais ce qui nous vaut d'être invités, tous, à un cochon grillé pour l'inauguration d'un dancing restaurant au village d'Otépa. Qu'importe, ne boudons pas notre plaisir. Des cochons tournent sur les broches à l'extérieur du restaurant. L'intérieur est vaste. Un punch nous est offert au bar. La consommation est renouvelable. Ca commence bien. Des tables sont réparties de chaque côté de la piste de danse. Les officiers sont invités à prendre place sur la droite, entourés des maitres des lieux et d'un panel de "gens biens". Nous autres, les vauriens de l'Equipage, sommes exilés, sur la gauche, dans la partie la plus éloignée, de l'autre côté de la piste. Cela nous va d'ailleurs très bien. Nous mangeons, buvons aussi, rigolons encore plus, sans contrainte ni contrôle. Le repas est déjà bien avancé. Les copains me disent :« il y a, à la table des officiers, une fille qui, depuis un moment déjà, fait des signes et il semble que c'est toi qu'elle désigne». J'ai le dos tourné à la piste et ce qui se passe à cette table est le dernier de mes soucis. Mais puisque qu'on me dit qu'il s'y passe quelque chose qui pourrait me concerner, je tourne la tête. Pour une surprise, c'est une surprise ! A la droite de mon officier en second, sa « cavalière », me fait des grands signes, des grands sourires. Je lui réponds de la même manière. Elle se lève, traverse la piste et vient droit vers nous, vers moi. On peut dire qu'elle produit un sacré effet. La plus belle fille de Tahiti, que dis-je, du Pacifique sud, se jette à mon cou. Elle m'enlace, m'embrasse comme si nous étions deux amants séparés depuis longtemps qui se retrouvent enfin. Cela ne fait aucun doute d'ailleurs pour tous les témoins qu'il s'agit bien de ça. Elle se fait une place près de moi et ne me quitte plus. Tu verrais la tête du second me soufflent les copains. Je ne me hasarde pas à me détourner. Après le repas l'orchestre s'installe, place à la danse. Je dois avouer que la danse ce n'est pas ma tasse de thé. Mais est-ce vraiment danser lorsque l'on est collé, au point de ne plus faire qu'un, avec une telle créature. Un rêve, un beau, qui se réalise. Ah, si mes anciens collègues de l'EM/PERS/CEP me voyaient ! Car l'explication, elle est là. Cette sublime jeune personne, speakerine à Télé Tahiti, le soir, officiait le jour à l'état-major du Taaone. Jeune nigaud sortant du BE, je n'avais d'yeux que pour elle. Les « anciens », dès que je quittais le bureau lui téléphonaient, se faisant passer pour moi, pour lui faire un brin de cour, et dès mon retour trouvaient un prétexte pour m'envoyer dans son bureau. Tout benêt que j'étais, j'avais quand même fini par trouver louche les sourires entendus, le comportement des filles de ce bureau lorsque je venais les voir, et donc de découvrir le pot aux roses. Mais sur le CHELIFF, je n'étais plus ce jeune garçon immature de l'EM/CEP, mais un quartier-maître, un vrai, qui avait muri et sentait bon les embruns salés du large. Ca change tout.
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°73
Re: CHELIFF (LST)
Retour à la mer.
Nous taillons notre route dans une mer formée, hachée, sombre. C'est dire que le temps n'est pas fameux. Le CHELIFF est plein comme un huitre. Partout s'entasse du matériel. Dans le hangar, au milieu des matériels et matériaux les plus divers, les containers, n'entrerait plus une aiguille. Sur le pont, ce n'est pas mieux. Des canots à moteur voisinent avec des rangs de voitures, des 2CV. A deux heures du matin, la tempête bat son plein. Il pleut. Le pire arrive toujours au pire moment. Sur le pont la cargaison cherche à prendre le large. Il faut reprendre tous les amarrages. Tout le personnel est appelé sur le pont. Quand je dis tout le personnel c'est surtout nous, les forçats des basses besognes, le poste Equipage. Une citerne ou bonbonne de gaz est désarrimée. Celle-là a vraiment pris sa liberté. Elle divague au milieu du matériel, donnant des coups de boutoir à tout ce qui se trouve sur son chemin. Une 2 CV et une baleinière sont déjà bien endommagées. La citerne traverse le pont dans toute sa largeur, un coup dans un sens, un coup dans l'autre, au rythme du roulis. Priorité Une : l'immobiliser. Plus facile à dire qu'à faire. Tels des toreros nous l'esquivons à chaque passage au risque d'être écrasés. Toutes les tentatives pour arrêter sa course folle échouent. Dans ce ballet d'un genre spécial, je ne comprends pas comment, moi, le secrétaire, le "bras cassé", me trouve soudain en première ligne. Le roulis a ramené l'engin fou devant moi. Avant que le bateau repenche dans l'autre sens, la bonbonne fait un point fixe. Je plonge dessous, une chaine à la main, l'enroule prestement autour d'un pied et roule hors du sillage de ce maudit engin. Les copains ont saisis l'autre bout de la chaine et unissent toutes leurs forces pour retenir la citerne. On l'a ! Il est alors possible de la saisir convenablement. Nous allons maintenant pouvoir vérifier et reprendre les amarrages de tous les engins stockés sur le pont. Nous sommes dans le Pacifique sud, mais la pluie nous semble bien froide. Rude nuit. Le travail terminé, le Second décrète : distribution de tafia. Tout à l'heure, car il est déjà demain, on ne sonnera pas le branlebas.
Nous taillons notre route dans une mer formée, hachée, sombre. C'est dire que le temps n'est pas fameux. Le CHELIFF est plein comme un huitre. Partout s'entasse du matériel. Dans le hangar, au milieu des matériels et matériaux les plus divers, les containers, n'entrerait plus une aiguille. Sur le pont, ce n'est pas mieux. Des canots à moteur voisinent avec des rangs de voitures, des 2CV. A deux heures du matin, la tempête bat son plein. Il pleut. Le pire arrive toujours au pire moment. Sur le pont la cargaison cherche à prendre le large. Il faut reprendre tous les amarrages. Tout le personnel est appelé sur le pont. Quand je dis tout le personnel c'est surtout nous, les forçats des basses besognes, le poste Equipage. Une citerne ou bonbonne de gaz est désarrimée. Celle-là a vraiment pris sa liberté. Elle divague au milieu du matériel, donnant des coups de boutoir à tout ce qui se trouve sur son chemin. Une 2 CV et une baleinière sont déjà bien endommagées. La citerne traverse le pont dans toute sa largeur, un coup dans un sens, un coup dans l'autre, au rythme du roulis. Priorité Une : l'immobiliser. Plus facile à dire qu'à faire. Tels des toreros nous l'esquivons à chaque passage au risque d'être écrasés. Toutes les tentatives pour arrêter sa course folle échouent. Dans ce ballet d'un genre spécial, je ne comprends pas comment, moi, le secrétaire, le "bras cassé", me trouve soudain en première ligne. Le roulis a ramené l'engin fou devant moi. Avant que le bateau repenche dans l'autre sens, la bonbonne fait un point fixe. Je plonge dessous, une chaine à la main, l'enroule prestement autour d'un pied et roule hors du sillage de ce maudit engin. Les copains ont saisis l'autre bout de la chaine et unissent toutes leurs forces pour retenir la citerne. On l'a ! Il est alors possible de la saisir convenablement. Nous allons maintenant pouvoir vérifier et reprendre les amarrages de tous les engins stockés sur le pont. Nous sommes dans le Pacifique sud, mais la pluie nous semble bien froide. Rude nuit. Le travail terminé, le Second décrète : distribution de tafia. Tout à l'heure, car il est déjà demain, on ne sonnera pas le branlebas.
Le Paulois- MATELOT
- Age : 88
- Message n°74
Re: CHELIFF (LST)
Dans le Post "Campagne CEP - Papeete - D.C.A.N.Papeete " ; il est également reproduit une certaine tranche de l'histoire du CHELIFF : Cliquer ICI
Roger Tanguy- MAJOR
- Age : 76
- Message n°75
Re: CHELIFF (LST)
Excellente idée, Le Palois, d'avoir créé ce lien.
On y apprend plein de choses et on évoque ces fameuses conditions d'habilité des bâtiments de débarquement en général et du CHELIFF en particulier.
Sur tous nos navires il y a des postes plus ou moins spécifiques aux différentes spécialités ou services, poste 1, poste 4... Sur le CHELIFF il y avait un poste unique pour l'équipage, un dortoir. Des bannettes superposées, façon étagères de magasiniers comme j'ai déjà dû l'écrire quelque part, où nous étions "entassés" pêle-mêle. Sur ces "étagères", j'avais derrière ma tête les pieds d'un bosco, au-dessus un mécano, en dessous un électricien. Nous étions "le poste équipage", ça vous donne un esprit de corps. Lors de nos manifestations de mauvaise volonté, nous étions tous solidaires. Les punitions collectives étant interdites dans la marine, les meneurs jamais identifiés, nous passions toujours au travers. Il faut dire que notre bidel était un bon père de famille, un homme en or. L'officier en second, un fusco lui aussi, n'était pas non plus un méchant bougre, loin de là. Pourtant, lui ancien d'AFN, qui en avait donc vu d'autres, un jour a pris la mouche et estimant que nous avions poussé le bouchon un peu trop loin et que nous n'avions rien moins que porté atteinte à l'honneur du pavillon (nous étions en pleine mer, en route sur Huahiné !), avait collé 8 jours d'arrêt à notre QM2 chef de poste. Il renversait sans doute la maxime on est récompensé en la personne de ses chefs (quand on les décore par exemple pour le boulot fait par l'unité) par : on est puni en la personne de son chef. C'était injuste. On aurait dû sans doute manifester notre désaccord, mais c'est vrai que, cette fois là, nous avions été un peu fort et qu'il valait mieux, pour un temps, adopter un profil bas.
En tous cas, merci Le Palois de nous avoir signalé cette rubrique où il est question de ce navire assez extraordinaire.
On y apprend plein de choses et on évoque ces fameuses conditions d'habilité des bâtiments de débarquement en général et du CHELIFF en particulier.
Sur tous nos navires il y a des postes plus ou moins spécifiques aux différentes spécialités ou services, poste 1, poste 4... Sur le CHELIFF il y avait un poste unique pour l'équipage, un dortoir. Des bannettes superposées, façon étagères de magasiniers comme j'ai déjà dû l'écrire quelque part, où nous étions "entassés" pêle-mêle. Sur ces "étagères", j'avais derrière ma tête les pieds d'un bosco, au-dessus un mécano, en dessous un électricien. Nous étions "le poste équipage", ça vous donne un esprit de corps. Lors de nos manifestations de mauvaise volonté, nous étions tous solidaires. Les punitions collectives étant interdites dans la marine, les meneurs jamais identifiés, nous passions toujours au travers. Il faut dire que notre bidel était un bon père de famille, un homme en or. L'officier en second, un fusco lui aussi, n'était pas non plus un méchant bougre, loin de là. Pourtant, lui ancien d'AFN, qui en avait donc vu d'autres, un jour a pris la mouche et estimant que nous avions poussé le bouchon un peu trop loin et que nous n'avions rien moins que porté atteinte à l'honneur du pavillon (nous étions en pleine mer, en route sur Huahiné !), avait collé 8 jours d'arrêt à notre QM2 chef de poste. Il renversait sans doute la maxime on est récompensé en la personne de ses chefs (quand on les décore par exemple pour le boulot fait par l'unité) par : on est puni en la personne de son chef. C'était injuste. On aurait dû sans doute manifester notre désaccord, mais c'est vrai que, cette fois là, nous avions été un peu fort et qu'il valait mieux, pour un temps, adopter un profil bas.
En tous cas, merci Le Palois de nous avoir signalé cette rubrique où il est question de ce navire assez extraordinaire.