Des souvenirs du Diego de mon arrivée, en voici quelques uns, je vous les donne pêle-mêle, c’était il y a cinquante ans.

L’Alidade désarmée était encore à notre appontement.

Avec l’indépendance, la Marjolaine était devenue Tanamasoandro, ma prose captée sur un autre forum (marine marchande) avait ici été mise en doute ici, quand à la date indiquée, de son passage à l’état Malgache.

Mais il est vrais que quelqu’un n’avait non plus jamais entendu parler de ce dragueur au nom de fleur dont les frères étaient à Tahiti pour le Tiaré, Djibouti pour le Jasmin.

Quel souvenir que celui des nouvelles sonneries Malgaches aux couleurs, massacrées par les apprentis clairon du nouveau patrouilleur.

Le Malabar, en travaux, à qui on augmentait le volume des aménagements en arrière de la cheminée pour créer une ou deux cabines.

Le Junker JU 52 de l’aéro, volant portes ouvertes, sans doute pour trouver de la fraîcheur.

Ce même avion, que le LCT 9065, croisé à Nossi Bé était venu récupérer, il avait fait je crois un mauvais atterrissage.

Son remplaçant avait été je n’en suis pas certain un DC3.

Le drame du Pingouin et du Star Carrier bien sur, raconté sur un autre post.

Les arrivées à Diego, par le Jean Laborde, Pierre Loti, La Bourdonnais et Ferdinand de Lesseps.

Est-ce que la ligne Paris Tananarive n’étais pas encore desservie par des Super Constellation?

Le pastis interdit à Madagascar, qui conduisait à une affluence, voir une foule au bar des troisièmes de ces mêmes paquebots, avec l’espoir de ramener une de ces précieuses bouteilles d’apéritif anisé.

L’alcool à 90 degrés était interdit de vente même en pharmacie, il servait à la fabrication de ce même breuvage en méthode artisanale et était parfois consommé pur.

J’ai appris plus tard aux Messageries Maritimes que les fioles d’anéthol qui entraient dans la composition du breuvage artisanal étaient achetées à Marseille.

Les départ des rapatriables, dans le poste des mécanos du Giraud, tous panneaux fermés, ce poste que le Commandant Schaumasse avait surnommé une fois la petite république.

L’accompagnement de ces rapatriables, au port de commerce, quand on le pouvait, voir le largage des aussières des paquebots, pour ces départs pleins d’émotion.

Les sorties peu argentées sous durée légale, avec les copains qui vous prenaient en charge.

Les premières leetchis, et les sambos dégustés devant la Taverne

Adieu Diégo, combien de fois avons-nous chanté cette chanson.

Il y avait d’ailleurs une autre chanson sur Diego, sur l’air de Brassens : Il n’y a pas d’amour heureux, que Tonton, le QM2 électricien dont j’ai oublié le prénom chantait si bien.

Le passage récent avant mon arrivée du Francis Garnier pour carénage, il venait du Pacifique, avait enrichi notre répertoire de quelques chansons Tahitiennes (Manu pu kalua, les femmes d'Amérique)

Souvenir surtout de l’extrême gentillesse des Malgaches.

Je ne suis jamais retourné à Madagascar, ou si, mais pour une nuit à Tamatave, problème mécanique sur la route du retour du Japon vers l’Europe sur un cargo, ou le travail à la machine m’avait empêché d’aller à terre.