par jobic Dim 21 Déc 2014 - 17:15
Amiante
Doubleloire a bien détaillé les principes d'isolation des locaux.
Même si les normes ont changé à présent, la problématique concerne surtout les navires anciens (approximativement avant 1988).
Dans un même local, nous pouvons trouvé des isolations à base de laine de roche sur une, deux, trois cloisons, la quatrième recevant une isolation amiante.
Tout dépend des sociétés assurant la prestation en sous traitance.
A cela, il faut ajouter les dalles en PVC dans lesquelles des fibres d'amiante sont incorporées ainsi que certaines peintures...
Donc il n'y a pas de posture définitive, chaque "habillage" de navire étant différent.
Cependant, par le biais des travaux successifs durant la vie du bâtiment, la présence d'amiante est vite détectée et fait l'objet d'un retrait, procédure très lourde qui impacte sur le bon déroulé des travaux ; exemple sur la FASM Georges Leygues, il a fallu attendre un mois pour effectuer le retrait de l'amiante fixée sur le bordé, le temps nécessaire à la validation du plan de retrait ; faire des mesures d'empoussièrement en fin de travaux de désamiantage et ENFIN ouvrir la brèche permettant de sortir les DA des Aux avant.
Et tout cela a un prix car les sociétés se gavent.
L'avantage est que l'on trouve de moins en moins de zone amiantée en RSA.
Au démantèlement de la coque, ce sera un autre problème car le passeport vert édité lors des opérations de RSA ne peut prendre en compte les endroits inaccessibles.
J'ai connu le cas de Jean Marie concernant la poussière d’amiante.
Il ne s'agissait pas d'une poussière liée à la peinture dite "blanc pour chaufferie" dont nous barbouillions nos coussins d'échappements mais d'une décomposition interne des fameux matelas d'isolation.
Une fois enlevé le transfilage qui maintenait le matelas, nous étions dans un nuage de particules, la face interne étant complètement détruite par la chaleur des conduits.