(Illustré par 2 photos issues de notre album de mission )

Gros déballage de fil barbelé autour du quai, avec des panneaux « Danger de mort » un peu partout,
dans cette zone c’est l’armée de terre qui assure la surveillance. ( L’accès extérieur du port, sur la route, est gardé par des CRS )
Sur le Rhône, 3 postes de faction ( Plages avant et Arrière, plus la coupée ) voir épisode en fin de texte.
- Spoiler:
- Côté mer, c’est bien surveillé aussi !
3 extraits du Cols Bleu parus à cette époque qui retrace notre arrivée à Nouméa.
Alors évidemment à Nouméa il y a cette histoire de coups de feu tirés sur le Rhône… histoire qui revient régulièrement, et difficile à occulter d’autant qu’elle a fait les gros titres dans la presse le lendemain, j’en ferais éventuellement un scan si je remets la main dessus.
Pour fixer le cadre, toute la zone est placée en armes rouges…
Faisant partie à l’époque du corps de débarquement du bateau, j’ai donc suivi ça… d’assez près !
Contrairement à ce que j’ai pu lire dans un message précédent, cela ne s’est pas passé la nuit, mais en fin de journée et il faisait encore bien jour. Nous étions en plein repas, probablement aux rationnaires vu qu’il n’y avait pas grand monde, en tout cas au poste OM, quand l’alarme se déclenche, avec une annonce jamais entendue auparavant, du style « le corps de débarquement à s’équiper à l’armurerie ». Inutile de dire que jamais nous ne sommes montés aussi vite, pour rejoindre la coursive officiers.
Moi je me retrouve dans l’équipe dirigée vers la passerelle, plus ou moins à l’abri sur l’aileron tribord à scruter les collines comme les autres, mais personne ne sait ce qu’il se passe ! puis on nous dit qu’il y aurait eu des coups de feu… sans plus. Pour ce qui me concerne, vu que la dotation d’un radio n’est que d’un Mac50 (et heureusement vu le poids des postes radio à trimbaler à l’époque sur le terrain) on me renvoie à l’intérieur, en protection du CO et PC Trans.
Le bord apprend le fond de l’histoire à la fin de l’alerte (Mais je le sais déjà vu l’endroit où j’étais en protection), l’équipe partie vers la plage avant, interrogeant le factionnaire sur ce qu’il avait vu, a vite compris (ou a fini par comprendre ? ) que le problème était en fait devant eux. Désarmé (et débarqué dans la foulée) il avait visé la passerelle. Les soldats qui gardaient le quai nous a bien dit par la suite, qu’étant trop bas ils ne pouvaient le voir, et cela valait mieux pour lui, car il aurait eu probablement « un très gros problème ».
Triste histoire qui ne mérite pas vraiment de commentaire.
Petite conclusion personnelle, je suis resté encore plus de trois ans après cette histoire à bord du Rhône. Certes on parlait des ‘’chanceux’’ qui avaient fait 1985… mais je n’ai pas souvenir que cet épisode était rappelé. Après tout, pas de blessés graves, le SM non touché, on était passé à autre chose !