J'y pense, un jour j'ai même eu un cafard dans la bouche    croc.......
Premiers jours de mer, pani problem, le pied marin avec une bonne expérience de la mer sur des plus petits bateaux.
Il y avait différent types de mal de mer.
Les premiers arrivaient à bord et étaient malade alors que nous étions à quai !
Les mêmes en général n'étaient pas malade après en mer   
D'autres étaient verts dès la première sortie et après une semaine n'avaient plus aucuns problèmes avec le roulis et le tangage de nos fiers Aviso-escorteurs chéris.   
Le vrai mal de mer obligeait le malheureux à débarquer ! rare mais quel dommage de ne pouvoir profiter comme le disait Jeff du plaisir de naviguer !
Et puis l'exception les pas malades, ce qui est parait il anormal, un dérèglement de l'oreille interne donc j'étais anormal je ne suis pas étonné et ceux qui me connaissent le confirmeront
Fumeur à l'époque et ayant besoin de tranquillité de temps en temps sur mon rafiot de 160 bonhommes je montais de nuit !sur le toit de la passerelle, m’appuyais le dos sur la vitre de la passerelle ouverte, allumais un royale menthol ou un mentola malgache et là, le nirvana mes amis.   
Imaginez.... moi, la mer, la voie lactée, le toum toum toum du moteur diésel, les yeux grands ouverts cherchant la Croix du Sud, pendant de l'étoile Polaire de notre hémisphère.
Tiens la casserole ! heu non la grande ourse, la seule que je repère.   
Il va falloir qu'un spécialiste me forme au point crépusculaire avec un sextant ! (exercice souvent loupé par nos midships !
Une fois au large dans le canal du Mozambique, le commandant demande... où est on Monsieur... ?
Ici, Commandant, répond l’intéressé avec un grand sourire.   
Et le commandant avec le même   
"Donc si j'ai bien compris nous sommes actuellement près de Tananarive sur les hauts plateaux !
Félicitations nous sommes sur le premier Aviso Escorteur parvenant sur les hauts plateaux malgaches ! "
Mais revenons à moi, le nombril du monde à cette heure de plénitude sous les étoiles de l'Océan Indien.
Malgré la présence de la veille optique de quart, j'étais seul sur un navire de 120m de long abritant 160 marins.   
J'ai toujours été un rêveur et ses moments de zénitude remontent dans mes souvenirs comme un moment de réel de plaisir.

Un souvenir extraordinaire que je souhaite à tout le monde ;
Le bal des dauphins de l'Océan Indien.
L'étrave de notre fier lévrier des mers et son écume dessinait des volutes phosphorescente dans le noir de la nuit que seul éclairait les myriades d'étoiles de l'hémisphère Sud.
Et là le bal commença !
Chuuut... regardez le spectacle, ouvrez grand vos yeux ;
Le premier dauphin vient se gratter le dos sur l'étrave de l'Aviso Escorteur qui navigue à 12 nœuds sur une ligne d'arbre, la deuxième entrainée par sillage .
Une fois bien gratté, lui le chef des dauphins (qui peuvent nager à plus de 35 km/h soit 18.9 nœuds) décide de laisser la place à son second qui s'appelle Jeff le futur chef de la bande et il s'écarte de l'étrave (le chef pas Jeff essayez de suivre) et dessine un arc de cercle parfait et fluorescent dans le noir de la nuit, un feu artifice visuel, puis se met en queue de peloton des dauphins et, pendant un long moment dans la nuit j'ai assisté au bal des dauphins de l'Océan Indien que m'envoyais ma belle de la grande île de mon cœur.

J'ai arrêté de fumer depuis 15 ans, mais ma clope, sur le toit de la passerelle d'un Aviso Escorteur (mieux c'est pas possible) le nirvana de l'époque pour moi est sans doute un grand moment de ma vie où mon esprit voyageait lui aussi vers nos amies de Diego Suarez, endroit inégalé pour moi après avoir un peu voyagé

Veloma les amis