Je n'avais jamais remarqué cette facilité pour les embarcations.

Le VENTOSE, qui était amarré à couple, a été déhalé pour laisser le GERMINAL appareiller.



Le remorqueur MAITO en fléchard avant et le pousseur CARAMBOLE au tableau arrière, l'ont maintenu écarté dans la darse, pendant que le pousseur MARACUDJA s'activait autour du GERMINAL.




Le GERMINAL quitte lentement son poste, pour rejoindre le chenal, en route vers la mission.




Beau temps, alizé léger, l'idéal pour une belle manoeuvre.
Après le départ du GERMINAL,VENTOSE a pris sa place à quai.

Le MARACUDJA vient aider le CARAMBOLE à l'arrière.

Bonne mer, et bon vent au GERMINAL.
Cordialement.
Yvon

Depuis, le navire s'est allégé puisque l'un de ses moteurs a été débarqué le 28 octobre pour être conduit dans un atelier de réparation près du Bassin de Radoub.
Le bassin de radoub est actuellement désaffecté, sa société de gestion ayant fait faillite.

Le colis a emprunté le boulevard sur une remorque ce qui a permis ces 2 photos du moteur (photos : 28 oct 2021).


LA CONFIANCE allégée (photo : 29 oct 2021).
Cordialement.
Yvon

Je trouve agaçante cette manie de placer un article devant le nom des navires.
D'autant que dans l'usage et les manœuvres, l'article disparaîtra probablement.
Apparemment, c'est à la mode comme pour les paquebots de la Compagnie du Ponant.
Et finalement, dans les annuaires de navires, tous les noms seront à la lettre L.

Bonne veille.
Yvon

Cordialement.
Yvon

Une page se tourne avec le départ de ces familiers du port de Fort-de-France.
Cordialement.
Yvon

Invité depuis longtemps par ma sœur et son mari, j'avais décidé de passer la majeure partie de mes congés de fin de campagne aux Etats-Unis. En 1964, la réglementation interdisait à tout militaire français de séjourner plus d'un mois à titre privé à l'étranger. Il me fallut donc solliciter auprès de Paris une dérogation et une autorisation exceptionnelle pour passer trois mois de permission aux Etats-Unis. J'obtins ce précieux document, signé par un deux ou trois étoiles. Probablement le directeur de la DPMM (j'ai oublié).

Côté consulat américain à Fort-de-France (juste en face de la cathédrale), je connus également quelques tracasseries administratives. Le consulat US refusait en effet de m'accorder un visa d'entrée aux USA si je n'avais pas de billet d'avion aller-retour Martinique - USA ou un titre de transport, maritime ou aérien, pour le retour USA - France.
Pour mon retour des USA vers la France, j'avais choisi la compagnie islandaise Loftleidir ... qui n'était représentée dans aucune des agences de voyage de Martinique. Donc, impossible d'acheter sur place ce fameux billet de retour et de le présenter au consulat. Finalement, je me suis donc retrouvé dans l'obligation d'acheter un billet d'avion aller-retour Fort-de-France - New York, sachant pourtant très bien que je ne reviendrais pas en Martinique. Et c'est ainsi que j'obtins enfin mon visa américain.
Le jour J à l'heure H, pour la première fois de ma vie, je montais à bord d'un avion de la compagnie américaine PANAM. A l'époque, la première dans le monde mais disparue aujourd'hui.
And now, à moi l'Amérique !

Et pour les sous ?
Le rapatriement en métropole était prévu en paquebot, la ligne Fort-de-France - Le Havre étant assurée par les paquebots Antilles et Flandre en ce tout début des années 60. Le Bureau Administratif de l'Unité Marine Fort-de-France me remit 136 000 francs en espèces, prix du billet retour par voie maritime (à l'époque, à Fort-de-France, on parlait encore en anciens francs). Avec cet argent, je payais mon billet d'avion Fort-de-France - New York - Fort-de-France.
Arrivé aux Etats-Unis, j'annulais mon retour en Martinique et me faisais rembourser le prix du billet. Avec cet argent, j'achetais mon billet d'avion New York - Luxembourg avec escales (de plusieurs heures) à Terre Neuve et en Islande.
Pourquoi faire simple ...
La compagnie aérienne islandaise Loftleidir était de loin la moins chère mais ne faisait pas partie de l'organisation internationale de l'aviation civile. Elle était interdite presque partout en Europe, sauf au Luxembourg.
Le retour Philadelphie - New York - Terre Neuve - Reykjavik - Luxembourg - Paris - Saint-Nazaire dura plus de vingt-quatre heures !
Pour l'anecdote : à partir de New York, j'aurais pu rentrer avec le paquebot France. Si j'ai bonne mémoire, le prix du billet en 3ème classe était de 140 000 anciens francs.

Pour répondre à Michel
Pourquoi avoir choisi la Loftleidir, une compagnie aérienne quasiment inconnue et pourquoi ce trajet bizarre ?
Pour des raisons financières tout simplement. Je n'étais pas bien riche. La Marine m'avait donné en espèces une somme correspondant au prix du voyage Fort-de-France - Le Havre par voie maritime. Malgré cela, j'avais dû demander une avance de solde de deux ou trois mois à la Marine, remboursable en dix-huit mois, sans intérêt et prélevée directement sur ma solde. Formalité simple et rapide mais qui m'a énormément rendu service. Merci le Bureau Administratif !

L' île mystérieuse

A Gander (Terre Neuve), nous eûmes droit à une petite escale qui nous permit de nous dégourdir les jambes et d'acheter quelques souvenirs. Sympa. Le trajet Terre Neuve - Reykjavik fut plus long. Les échappements moteurs étaient rouges. Impressionnant, surtout la nuit. Il parait que c'est normal sur ce type de moteurs. A Reykjavik en Islande, une agréable surprise nous attendait. Quelques heures d'escale. Il fallait sans doute refaire le plein et laisser refroidir les moteurs. Un car attendait les passagers au pied de l'avion et on nous emmena dîner dans un restaurant en centre ville. J'ai bien aimé.

Peu de temps après avoir quitté l' Islande et alors que nous survolions la mer non loin du cercle polaire arctique, le commandant de bord fit volontairement un détour pour nous montrer quelque chose d'assez extraordinaire : la naissance d'une île sortant de la mer ! Authentique. Je l'ai vue, de mes yeux vue. Elle était encore toute fumante. Cela était probablement dû à son origine volcanique. Le commandant nous expliqua que plusieurs pays préparaient des expéditions militaires pour y planter leur drapeau national et en prendre officiellement possession.