Au mouillage sur le Commandant Gué, en 1990
devant le Cap st Jacques, le village maintenant appelé Vung tau

à l'embouchure du Mékong

Spoiler:

A noter pour ce soir 20h45 sur Arte...: Le film "INDOCHINE" de Régis Wargnier.
Aprés cette diffusion, un documentaire à 23h15...: "INDOCHINE, destins français".
Je pense que les amoureux de l'INDO le savaient déjà... :study:

Merci Tinto ,
j' enregistre car il y a un grand chef d'oeuvre sur la 1 :les bronzés font du ski , et la j' ai pas gagné pour avoir la telecommande :( :(

Le film est très beau mais un peu tendancieux... et je serai couché pour la suite, dommage c'est peut être intéressant.

Bateau hydrographe I.C.GIROD

24 fev 54
Nous passons à Apowan pour la dernière fois, nous emmenons leur vaguemestre à HAIPHONG où nous apprenons que nous devons rallier SAIGON.
26 fev, nous quittons le Tonkin.
28 fev, nous passons au large de THUY HOA, la mer est d'un calme rare, le temps est serein, et ce soir le ciel au dessus des montagnes de l'Annam passe du vert au rose. La température, au fûr et à mesure que nous descendons vers le sud, augmente. Je prépare mon linge pour le blanchisseur.
2 mars 54, arrivée à SAIGON, je vais pouvoir dormir, car nous ne sommes que deux et il y a eu beaucoup de veilles de nuit.
3 mars, nous touchons la paye de janvier et février, donc achats divers,livres et linge principalemant, puis j'invite au restaurant les copains de l'EM Aéro. mous apprenons que deux jours après avoir quitté APOWAN, lors d'une sortie en mer l'encadrement de TEMPETE s'et fait allumer, le P/Mtre aaurait été blessé et un S/Mtre tué.
4 mar, je suis de service et de plus j'ai le rappel du TABSI? avec une forte réaction de fièvre.
10 mars, nous quittons SAIGON pour NHATRANG au CAP ST JACQUES la mer est forte.
12 mars, nous quittons NHATRANG pour convoyer un LCT vers le nord; il est plein de soldats qui ne sont pas à la fête car la mer est moyenne pour nous mais le LCT remue beaucoup.
13 mars Nous abandonnons le LCT vers 04h00 et nous entrons en rade de QUI NHON tous feux éteints; dans la pénombre nous apercevons les silhouettes de bateaux et nous mouillons près du LSSL hôpital "Médecin Capitaine Le Gall", pas discret avec sa coque blanche sur lauelle est peinte une immense croix rouge, mais c'est la règle.
L'ordre est donné de mettre les vedettes à l'eau, puis nous attendons...longtemps! Enfin quand le jour commence à se lever nous avons l'autorisation d'envoyer nos vedettes sonder les points prévus pour les beachings afin de vérifier si les fonds sont sains. le silence est incroyable et nous retenons notre souffle en suivant la progression de nos vedettes, nous nous représentons les servants des mitrailleuses et ceux avec les armes légères équarquillant les yeux dans ce demi jour, le doigt sur la détente, mais rien! Le calme absolu, pas le moindre bruit, pas un coup de feu.
Après environ une heure, les vedettes nous signalent que tout est OK, ce que nous répercutons sur le bateau amiral. Le débarquement a lieu, toujours pas de réaction viet mais quelques cris de douleur, car on apprend que la plage est piégée. Ce sont des pièges simples, un trou dans le sable, une pointe métallique terminée en hameçon fixée dans une planchette de bois et recouverte per un morceau de feuille de bananier lui-même recouvert d'un peu de sable. quand le soldat pose son pied, celui-ci tombe sur la pointe qui tranperce la chaussure. C'est simple et efficace. Toute la matinée des LCVP font la navette entre la plage et le bateau hôpital, et c'est à la scie à métaux qu'on retire les pièges.
On peut se demander pourquoi les viets sont absents...on le saura plus tard à l'intérieur des terres. Ce débarquement fait partie de l'opération Atlante, fin d'Aréthuse et commencement d'Axelle.

Pour Tinto

J'ai déja vu ce film et j'ai bien aimé.
Attendons de voir les impressions des Anciens qui auront surement des choses à dire.
Bien amicalement.
Bill

"DEMICHEL"

de ROZO, à DEMICHEL
Je suis d'accord avec toi, que d'erreurs d'appréciations, de politiques, de commandements , de tactiques pour conserver cette INDOCHINE.
Et pourtant, nous avons été volontaires et on avait la foi et la croyance, quel gàchis, enfin on ne refait l'histoire !Bonsoir et joyeux noel.

J'ai revu ce film pour la 3ème fois, et je l'ai encore mieux apprécié.

"VOISSE"


de rozo à voisse, oui le film, mais c'est du cinéma qui ne peut pas reproduire la réalité et moi je l'ai vécue
bonsoir et joyeux NOEL.

Bonsoir à tous,
Sur le carnet des services militaires de mon père, il est noté en face du 16/04/1946 au 01/07/1948: D.332 Flo.Indo.
Est-ce le nom d'un bateau?
A l'époque il devait-être en Indochine.

De même un peu plus loin je lis: S.M 2518; C.S.M Lorient et C.O.A Arzew.
Est-ce que l'un de vous peux me donner quelques précisions sur ces termes.

J'essaie de retracer un peu le parcours de mon père qui est malheureusement parti et grâce à votre forum je découvre tout un coin de son passé inconnu de ses enfants.

Pendant l'Indochine il a aussi été sur "Le Légionnaire" en 45-46, le Glycine en 48, la Jeanne 49-50, le Richelieu 50-51 et l'Arromanche 51-52.Il est resté également de 53 à 55 à l'UM Saïgon.Il était aux machines.

Merci à vous tous et bonnes fêtes de fin d'année.

Bonjour Rosiane.
Si vous le souhaitez , vous pouver indiquer le nom et le prénom de votre Père au cas ou un ancien de l'Indochine aurait pu le connaître.
On ne sait jamais , avec un peu de chance....
Pour ma part , j'ai retrouvé sur un autre sujet une personne 56 ans après !
Bien cordialement.
Bill

Bonjour,

-1/ : Le SM 2518 (pas de nom mais dénomination exacte U2518) était un sous marin expérimental récupéré en 1945 auprès des Allemands et qui formait les gars à la navigation sous marine à Lorient. il mesurait 72m de long, pour 1827T de tonnage et avait en principe un équipage de 57 hommes, pour une puissance de 5000CV et une vitesse maxi de 16 noeuds.

- 2/ : Donc par extension le CSM Lorient est le cours Sous marinier qui avait lieu à cette époque à Lorient.

- 3/ : Le COA Arzew : est le Centre d'Opérations Amphibies de Arzew en Algérie vers Oran tout à Côté de Mers el Kébir et qui entrainait les gars pour les opérations amphibies (débarquement/embarquement et mise à terre de matériels roulants ou amphibies), les anciens du forum qui ont été affectés là en font part sur ce sujet :
https://www.anciens-cols-bleus.net/afrique-du-nord-f11/cioa-arzew-t3902-60.htm

- 4/ : Le D332 est un escorteur mais lequel je n'ai pas le nom mais il doit y avoir des moins jeunes que moi qui doivent pouvoir te répondre sans avoir trop à chercher. Par contre Flo.Indo est facile à traduire, et on trouve Flottille en Indochine, donc ton père a navigué sur un escorteur qui appuyait une flottille en Indochine. Là aussi les anciens doivent trouver facilement à quoi cela correspond.

Voilà.

Dans le sujet, D.332 Flo.Indo,
Rosiane donne cette info sur son père :

il s'appelait Roger Auffray

Merci beaucoup. C'est un beau cadeau de Noël que vous me faites là! Voilà de nouvelles pages sur son passé qui s'ouvrent.

En MP (tout en haut il y a marqué "messagerie", tu cliques dessus et le message sera là) je t'envoie des liens de sites qui évoquent les amphibies en Indochine, tu auras plus d'infos et des photos.

En 45 et après sans doute les dragueurs étaient immatriculé D (source Net Marine) et le D332 devait être la Glycine citée plus haut ...
L'Héliotrope était le D334 (photo dans le livre de l'amiral ESTIVAL forces maritimes en Indochine)
Joyeux Noël à tous

Merci Nenesse, comme je ne trouvais pas et pourtant je sais bien le faire, je viens d'avoir la même révélation par un ancien légionnaire de l'époque "terre jaune" qui se souvient que les dragueurs avaient la lettre D et non pas la nouvelle appelation OTAN/NATO D pour Destroyer.

Donc en cherchant le D-332 est bien le dragueur Glycine,

Voilà sa fiche sur auxmarins.com (il y a une photo du navire):

----------citation------------

Glycine
Dragueur de mines a coulé le 21 avril 1949
Lieu du naufrage : Indochine
Cause du naufrage : Dragueur de mines, type YMS (US) 280 tx, ex YMS 18, la Glycine D 332 qui naviguait seule, a sauté sur une mine le 21/04/1949 vers 16h, sur le fleuve Mékong, dans le rach (affluent) Thuong à 11 km dans le Nord-nord-est de Tanchau. Le dragueur a été coupé en deux derrière le bloc passerelle, il a coulé rapidement. Le personnel à l'eau a été mitraillé par des armes automatiques placées sur la berge. 2 officiers et 30 hommes ont été tués ou portés disparus, 1 seul survivant, l' EV Clément.

--------------fin de citation---------------

Donc, en découvrarnt cela, tu as encore plus de la chance, car ton père n'était plus embarqué sur ce dragueur, il avait du débarquer avant. Fais une prière pour la chance qu'il a eu (et toi par la même occasion), et surtout n'oublions pas de saluer la mémoire de ceux qui sont morts ce jour là.

de rozo à rosiane
j'ai connu le dragueur la glycine en 1949, est-ce celui qui a sauté sur une mine sur le Mékong

Merci beaucoup pour toutes ces précisions. Je ne regrette pas d'avoir fait appel à vous. La vue de la photo est assez boulversante. Est-il possible de l'enregistrer pour ma documentation personnelle? De même dès que j'aurais un scanner j'essayerais de mettre sur le forum les photos que je détiens. Mais hélas la plupart sont encore dans quelques cartons chez ma mère.

voici une photo du Légionnaire en fin de carriére il sort de Toulon



Pour Rosiane
Le Légionnaire faisait partie d'une série d'Escorteurs côtiers de 325 Tonnes construits aux USA, et cédés à la France en 1944 dans le cadre de l'aide militaire américaine
Ils étaient long de 52.95 m, larges de 7.05 m 3.28 m de tirant d'eau pour un déplacement à pleine charge de 400 Tonnes.
Deux moteurs diesels d'une puissance totale de 3600 Cv actionnant deux hélices, leur donnait une vitesse de 19 Noeuds.
L'armement était celui d'un canon de 76 mm 1 canon de 40 mm, 5 canons de 20 mm
2 mortiers et un grenadeur anti sous-marins
L'équipage se composait en principe de 4 Officiers, 59 hommes
HATOUP

Merci beaucoup Hatoup, c'était le premier bateau de papa et je n'avais encore rien trouvé sur lui!

DEMICHEL
Bien vu le port de Saigon.
A gauche complètement, je reconnais le port de commerce, puis vient Francis-Garnier avec le quai d'honneur, et ensuite les divers appontements des bâtiments de guerre.
Puis en dessous, le LST dit La Paillote entourée à bâbord et à tribord par de nombreux bâtiments de la Flottille amphibie sud.
A droite, le chemin qui permet de monter à bord de la paillote, qui fait partie de l'arsenal de Saigon.
Bonne journée à tous.

DEMICHEL
Patrouille sur le fleuve, est-ce un LCVP et toi à la barre ?

Bonjour
Fantastic ! la photo de la Saigon River que tu as mises Georges sur le site des « anciens cols bleus », page Indochine; page numéro 7 ci-dessus.
J’ai la manie d’analyser à fond les photos, mais là, il n’y a pas besoin d’analyser longuement, car d’emblée, au premier plan je découvre « la Paillote » ex LST 382.
Nous sommes en 1955, comme tu dis, la guerre est finie, la Paillote a été sortie de l’arsenal, elle est sur coffre et elle en est tout proche, et il y a le long de son bord une bonne partie de nos engins guerriers au repos : Trois ou quatre LCT, des vedettes et d’autres encore, assurément une bonne partie des équipages sont déjà partis pour la France et La Paillote, bonne mère poule, apparemment fait du gardiennage.

Au premier quai, un aviso avec toutes ses tentes, il n’y a pas de climatisation dans les bateaux.

Il y a, au deuxième quai, un autre LST, ses portes avant sont ouvertes. Ce n’est pas le Golo, mon bateau je le reconnaîtrais, à l’agrandissement, à la passerelle de navigation.

La rivière : Voici le virage à gauche, dans le sens des eaux qui s’écoulent vers l’océan, et qui nous mène au Nhabé puis au Cap Saint Jacques (Vung Tau de nos jours); avant le virage, à droite, non loin d’un cargo amarré aux quais du bas de la rue Catinat, dits quais Catinat : l’hôtel Majestic.
Avant ce virage, à gauche, ce sont les chantiers naval de la CARIC, où l’on fabriquait des LCM et d’autres petits engins flottants.
Ils ne seront pas au chômage, je pense; comme la majeure partie des voies de communication dans ce pays sont des rachs, des rivières, des canaux, il y a besoin de beaucoup de petits bateaux.
Sur des photos récentes, ces chantiers sont encore là, il me semble.

A Pilon