En tous cas Bill, tu ressembles beaucoup à ton frère lorsque vous aviez un peu près le même age

Bonjour,

Ici jean Rouveret (1094 t 48) anciens mousse 10/47 1ère compagnie.
J'ai pris le Felix Roussel en juin 51 et ai été affecté à la FAIS, secteur Mytho sur EA 270, puis Cantho sur LCM 9132.. j'ai raconté mes souvenirs dans une autobiographie publiée en 2005 intitulée " " De la Terre à la Mer -Mon Apprentissage de la vie dans la Marine Nationale 1947/1953"
et consacre plus de cinquante pages à mon séjour en Indo, si quelqu'un est intéressé, merci de me contacter.



Je profite de ce contact pour lancer la petite annonce suivante:

Que sont devenus tous les gars de la 270ème E.A, je pense à Levesque, Henrio, Morio, Gouvernet, Chuitton, Lescat etc... dont la mascotte était mon chien Blacky, amené en indo et ramené en passager clandestin, qui est mort de sa belle mort en 1964.

Bonsoir à tous,

Jean.rouveret@wanadoo.fr

Bonsoir ROUVERET, , sur ce fier navire

Tu devrais passer faire ton embarquement au BSI, :roll:

Mon premier mitraillage en Indo, c'est à Tourane maintenant Danang.
Je venais d'arriver de France sur le pasteur et dirigé sur Tourane à bord de la Boudeuse.
En subsistance à Marine Tourane, nous devions embarquer sur la Jonquille qui venait d'entrer au port.
Le soir au cours d'une séance de cinéma en plein air, les Viets ont déclenché un tir à la
mitrailleuse depuis l'autre bord de la rivière.
Aussitôt nous avons rejoint la jonquille, qui ripostait depuis son quai.
Les tirs ayant cessés, j'ai vu un homme avec une serviette autour des reins descendre de la passerelle, c'était le commandant du bateau
Mon matricule 2363 t48, je rejoins donc la confrérie des vieux vieux....
J'y ai fais deux campagnes et j'ai d'autres souvenirs.

Salut à tous FJ

Oui le PASTEUR devait ramener des Troupes en provenance d'INDO pour l'ALGERIE

Si je me souviens bien le Pasteur ramenait des troupes servant sous le commandement de Ponchardier, dont un certain nombre a fait un passage à Lartigue.
Une anecdote courrait alors dans la Base, qui voulait que pour démontrer que celle-ci n'était pas très bien gardée, ces chevronnés de l'Indo aient, par une nuit profonde, fait prisonniers plusieurs entinelles.
Je ne suis pas sûr que ce soit vrai, en tout cas on n'en a pas parlé dans la Presse, et on le comprend !

Jacques est-ce que tu te souviens de la date ?

j'étais peut-être à bord

Félicitations à tous les participants à cette rubrique dans laquelle j'ai pu admirer (et retrouver avec émotion) des infos et des photos superbes de ce pays qui a tant marqué notre jeunesse (à 19 ans, on étaient encore des gosses!)

Je confirme la qualité de l'ouvrage du C.A B..Estival "La marine française dans la guerre d'Indochine" et l'ai remercié en son temps d'avoir bien voulu m'autoriser à citer des passages de ce dernier dans mon autobiographie.

Je vous adresserai + tard quelques souvenirs et photos personnelles,

Bonsoir à tous
jean

Merci Robert,

Dans quelle rubrique puis-je visionner la couverture ?

Ci-joint (si j'y arrive !) mon récit du sauvetage de l'Hortensia.

Amicalement, jean

Au matin du 31 Décembre 1949, alors que chacun s’apprête à fêter joyeusement le passage à la nouvelle année…les autorités maritimes décident de consigner tout l’effectif à bord du navire… sans doute par mesure de sécurité !

Le réveillon sera donc moins joyeux que prévu… mais chacun souhaite à ses collègues une bonne année 1950 !

Hélas, cela ne suffira pas à me porter chance !…le 1er Janvier je suis admis à l’infirmerie de la base avec une forte fièvre, 39,8° le matin, 40,8° le soir !
Pas de doute ! c’est le palud ! !
J’ai donc droit à une bonne série de piqûres dans les fesses et à une avalanche de cachets !

Le 7 Janvier 1950, nouveau « rappel des permissionnaires » pour un appareillage en urgence, un autre dragueur de mines du nom de « l’Hortensia » est en danger dans la région de VING PO, échoué sur un banc de sable à la suite d’une panne d’alternateur, à 200 miles nautiques du cap Saint Jacques.

On compte sur nous pour le tirer de là !

(Notre effectif est au complet, à l’exception du quartier Maître de manœuvre Jean Salacrou… que nos estafettes n’ont pu retrouver dans les ruelles de Cholon)

Cette fois c’est une méchante tempête qu’il s’agit d’affronter, pas vraiment un cyclone, pas non plus un typhon... mais un très gros temps, force 6, qui ralentit sensiblement notre allure.

Enfin nous voilà sur place… la situation n’est pas des meilleures ! notre tirant d’eau interdit de nous approcher du dragueur, c’est donc la vedette que je conduis qui va tirer prés d’un kilomètre de quarantenier (petit cordage) qui servira à l’équipage de l’Hortensia pour déhaler la remorque.

La manœuvre de déséchouage commence… alors que le naufragé accuse une forte gîte sur tribord…

Les 2.000 chevaux frémissent sous l’injonction du « Chad burn » (transmétteur d’ordre manuel commandé depuis la passerelle), le Rhinocéros se cabre sur ses assises… ça y est ! la remorque se tend… le dragueur bouge… et sort lentement de sa gangue de boue.

Privé de machines, l’étrave déjà profondément enfoncée dans l’eau par la traction de la remorque, il est immédiatement malmené par les hautes lames qui s’écrasent sur son fronton, balayant tout sur leur passage.

Il est exactement 1 heure du matin quand la patte d’oie casse !

L’hortensia part à la dérive, pendant que le Rhino fait demi tour et se porte à son secours… ! ! !

- Stoppez ! crie le bosco dans l’interphone de la plage arrière ! remorque prise dans l’hélice ! ! !
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La stupeur est totale sur la passerelle …pendant que la panique s’empare du personnel de quart.

J’enregistre très vite la gravité de la situation, privés de toute possibilité de manœuvre, nos deux bateaux vont être drossés à la côte… assaillis par des lames de 5 à 6 mètres de haut, ils s’éventreront sur les rochers !

- Pas de doute ! c’est leur arrêt de mort ! !

J’entends le premier lieutenant lâcher entre ses dents :

- Cette fois… c’est foutu !

Puis la voix du Commandant :

- La ferme Morel ! c’est pas foutu tant qu’il reste quelque chose à faire !

Ensuite, calmement il donne ses ordres.

D’abord à la plage arrière :

- Je vais faire en arrière doucement, embraquez moi la remorque au treuil, main sur main…

Ensuite à la machine :

- Chef, j’ai besoin de toute votre attention pour dégager la remorque prise dans l’hélice…, à présent, en arrière lente à 50 tours/minute.

Pendant de longues minutes, l’anxiété est à son comble… ! le treuil embraque mètre par mètre… tous les matelots tirent ensemble la lourde remorque !

- Zut ! encore coincée !

Les manœuvres s’enchaînent les unes après les autres… un p’tit coup en avant, un p’tit coup en arrière… encore quelques dizaines de mètres de gagnées !

- Hourra ! l’hélice est libérée ! le Rhino est à nouveau évolutif ! !

Et l’Hortensia où en est-il ?

Ballotté par les déferlantes, le navire est couché sur le flanc, comme un animal attendant le coup de grâce… drossé inexorablement vers la terre.

- Vite ! il faut le rattraper avant qu’il ne soit trop tard !

Lorsque nous sommes à sa portée, commence une très périlleuse manœuvre.

Placé au vent du naufragé, cap sur lui, nous utilisons le lance amarre pour tenter de lui passer une aussière…

Une fois ! Deux fois ! La troisième est la bonne ! La « Touline » (petit cordage) est réceptionnée par l’équipage du dragueur !

Ensuite c’est au tour de l’aussière au bout de laquelle est frappée la remorque en fils d’acier, d’être halée à bord de ce dernier.

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- Filez (Choquer) mais filez bon dieu ! nous exhorte le bosco…

Opération réussie ! Malgré les ténèbres, les risques d’abordage, le choc des lames contre la coque déséquilibrant les hommes et rendant les gestes imprécis !

Le pacha est un sacré bon marin !
Notre estime pour lui est montée d’un cran !

Le lendemain en milieu d’après midi, nous profitons du fort courant de flot pour remonter la rivière de Saïgon, l’Hortensia à la traîne…

Les jours suivants sont consacrés aux préparatifs du voyage de retour, vivres, eau, carburants, etc...

C’est le Samedi 14 Janvier 1950 que nous prenons la mer en direction de la Métropole, le remorqueur «l'Intraitable » en remorque.

Voyage sans histoire, escale à Singapour, puis à nouveau à Colombo (où nous n’aurons pas le temps de retrouver nos charmants hôtes de l’YMCA !)

Le Rhino et l'Intraitable en couple – Rade de Colombo.

Bravo pour ce sauvetage. Losque j'étais sur la Jonquille, la compagne habituelle de l'Hortensia nous avons subi un typhon au nord de Tourane Sur le pont nous avions 5
tonnes de munitions que nous devions livrer vers quan qué.C'est peut-etre ce qui nous a sauvé.
C'était vraiment éffrayant, le vent soufflait avec une force inouie et la mer se creusait de plus en plus.Nous naviguions à a la cape et espérions que les moteurs tiennent.
Je crois me souvenir que ce temps a duré de 36 à 48 heures, et pendant tout cette durée le commandant amarré au compas magnétique n'a pas quitté la passerelle.
Nous avions de l'eau dans les cales, dans les postes et avons mis en service une pompe japy a l'arrière à coté du panneau de descente aus machines.Je me souviens que je n'avais plus guère de peau intacte les mains. De plus nous avons également subi des incendies
Ceux qui pouvaient encore avaler quelque chose , étions réfugiés sur la drague à l'arriière.J'ai mis pas mois de 20 minutes pour rejoindre la chambre de barre me déplaçant en rampant sur le pont et m'accrochant à tout ce que je pouvais.
Alors que je tenais la barre un classeur en fer de plus d'un metre de haut s'est
envolé par la porte pour atterir sur la pavoi à babord.
De la passerelle lorsqu'on regardait autour nous ne voyions de l'eau jusqu'au haut du mat.
Lorsque le temps s'est un peu calmé il a fallut attendre que le ciel se dégage pour faire le point. J e sais que nous avions dérivé sur une très lonque distance nous avons mis un certain pour rejoindre Tourane.Comme nous n'aviions plus aucune liaison radio nous étions considérés comme manquants.
Le commandant après cette épisode cochemardesque nous a dit qu'il avait pensé que nous allions faire un trou dans l'eau.

jacques

Mais sur cette JONQUILLE il y avait le meilleur Infirmier de la Marine Nationale !!!

Est-ce que c' était le jour ou le cuisinier nous avait donné des boites de petits pois
à manger ?
Est-ce que tu te souviens ? du vieux sm qui buvait du vin rouge au bidon en disant put....
que ce café est chaud .! en tenant sa moque entre ses mains .

Une petite photo du GOLO, L9008 prise par le capitaine COCHO.

Bonjour à tous les anciens :cheers:
Une petite question qui pour moi à son importance = les mécanos sur batiments type LST, LCT ou LCI portaient ils lors des opérations d'entretien, des combinaisons de toile américaine de type HBT ?

Bonjour,

Un site personnel d'un ancien marin en Indo, qui a mis en ligne plus d'une centaine de ses photos personnelles. Voici le lien :

http://thierry.combot.free.fr/thyaco_1024/mcgallery1/thyacceuil.php


Bon visionage !! :cheers: et régalez vous comme je me suis régalé

Magnifique album pour cette campagne de 48/50 à la F.A.I.S ..je me suis régalé,j'ai retrouvé l'ambiance ,j'ose dire les odeurs des arroyos,des rachs, en regardant les images .
Les souvenirs reviennent, bref,un grand coup de jeune ,le sac est prêt pour repartir .

Merci CHELIFF pour cette initiative ,merci aussi pour l'intêret que tu portes aux anciens d'Indochine.

bonjour

j'avais vus ce site : hier .

je cherche des photos d'engins , que j'ai cotoyé , sans les photografier !

quel regret , j'attend d'un copain la photo du : navire hopital
medecin capitaine le gall - si je reçois je poste , dessuite
mais interniet a du bon , a tous on y arrivera

Bonjour,
Je suis heureux que ces photos puissent vous remémorer les instants passés en Indochine. Merci surtout à cet ancien de nous les avoir mis en ligne.
Je vous poste un petit scan d'un insigne que j'ai récupéré cette année : il s'agit d'un insigne de fabrication locale du LCT 1139, fabrication précoce. Je trouve que c'est un de plus bel insigne que j'ai eu l'occasion d'avoir en main. La qualité du scan n'est pas extra, mais il représente un dragon vomissant un char sur la berge. Dès mon retour en France, je ferai des scans de mes autres insignes de LST, LCT, LCI, et Dinassauts.




Robert, c'est à vous, marins des Flottilles, que reviens tout l'honneur. Merci à vous de vous etre battus là bas pour défendre les interets de la France, d'avoir appuyer les troupes terrestres, d'avoir ravitaillés au risque de vos vies des posts avancés, d'avoir remplis vos missions quelques soient vos spécialités. Ce qui est rageant, c'est que les marins des Flottilles ont été oubliés. Quand j'en parle avec mes amis, tout le monde s'etonne de l'existence de flottilles amphibies durant la guerre d'Indochine. Pour eux (je caricature), l'Indo, c'est Dien Bien Phu, le 6e BCCP, et la Légion.

Je suis allé , en touriste, au Viet Nam il y a 15 , 20 ans.
Contrairement à ce que nous pourrions supposer, les Français, la France, n'ont pas laissé une mauvaise impression, meme ,pour des anciens, un peu de nostalgie, nous faisant voir leurs anciens papiers militaires dans l'armée Française. ( vrai ou faux ? ). Car, vis à vis des Américains, nous nous étions battu " à la régulière ".
Néanmoins au dessus de Saïgon ( Ho Chi Min ville ), il y a un site, ou l'on peut circuler dans des souterrains si étroits , et encore ils ont été agrandi, avec des impasses " fosses à bambous ", qui font froid dans le dos.
Je me souviens, avec quelle délectation notre guide et l'assistance, nous présentèrent des carcasses d' hélico US , et un documentaire vantant les mérites et la bravoure des soldats Viets. N'hésitant pas à détailler.....

Bien sur cela était dirigé envers les Américains, mais, était ce mon coté Occidental, je commençais à avoir de grosses boules qui montaient, au point de ne pas poursuivre la projection ( en plein air ).

Mais, ils étaient chez eux.
Yan.

il s'agit des tunnels de CU CHI (Cu hi Dia Dao )

Les Américains ont eu des grosses pertes par les pièges dans les tunnels ,une sortie Viet se trouvait dans un camp des Américains ,Ils disparaissaient après avoir minés ou piégés les engins Américains sans que ceux ci comprennent comment ils pouvaient entrer dans le camp.ça n'a durer qu'un temps .Un circuit de 200 kms a q.q 40 kms de Saigon .La zone déclarée par les Americains était à bombarder systématiquement quand les forteresses revenaient du Nord Vitenam Elles vidaient les soutes à munitions dans cette zone .

J'ai pris de notes à l'occasion du premier voyage privé ,je peux vous en raconter .
quelques photos (mauvaises ) suivent ..

Deux schemas en coupe des tunnels ,le second est une copie qu'utilisait le général Westmoreland.les informations recueillies par les services secret n'étaient pas fausses
les entrées ne pouvaient pas être découvertes ,une entrée par la rivière en plongeant sous les racines ..etc..c'est extraordinaire de voir l'ingéniosité des viets .
Je vous en reparlerai quand j'aurai retrouvé mes notes .Je vous parlerai des hopitaux sous terre ,des cuisines et l'astuce pour ne pas se faire découvrir par les fumées ,les usines à munitionsetc..etc..
photo d'un char Americain surpris par des combattants qui arrivaient de partout en sortant des tunnels
il y a maintenant des tunnels pour les touristes tunnels reconstruit a la taille des européens ou Américains ,je me souviens d'un Canadien ,il ne pouvait plus sortir ..
il était bloqué à la taille ..grosse rigolade !

[/URL]

rouveret, je viens de lire le récit du sauvetage de l'Hortensia.

j'en suis tout bouleversé.

Le plus surprenant, après avoir affronté tous ces pépins....
beaucoup accepterait d'y retourner.
Je crois que ces moments marquent toute une vie et qu'on se souvient de ces
temps ou on étaient jeunes.
Respects aux anciens.

Oui Robert , c'est bien ce site .

Nous sommes passé aussi, pas trop loin de Dien bien phu . Nous aurions bien voulu rendre hommage à nos gars restés là bas , mais impossibilité, l'état des routes, l'autorisation, .....d'aprés notre guide.
Il me semble qu'il y a un monument à leurs mémoires.
Yan.