Bonjour, Bruno.
Epoustouflant, ce document !
Je crois que c'est le moins que l'on puisse dire.
Alors, merci ; grand merci.
Amitiés.
Xavier

Pour Bagadoo, en effet il est indiqué qu'il y a eu 2500 exemplaires "luxe" pour l'équipage...
voici quelques autres pages.
D'abord je mets les premières pages, en fait elles sont assez lisibles:

Spoiler:

Merci pour cette suite......

Bonjour, Bruno.
Magnifique !
On en redemande ; si possible...
Amitiés.
Xavier

Doubleloire - Post 152

Simplement superbe et comme on est gourmand, on en redemande volontiers.

tres belle collection de batiments de ligne, lorsque j'etais enfant, venu voir des parents à toulon (debut des années 60) quand j'arrivais sur le port la mature du Jean Bart me faisait flipper, je ne sais pas pourquoi !

Salut Loulou...Que tu "Flippe" pour sa silhouette O K ' Mais regarde sur le net ce que valait son artillerie principale
Les 380 avaient un paterne (minable)450 mètres entre gerbes à 25 km .'Les Anglais 250 à la même distance.et les Allemands _ de 100mètres de plus le Bismarck ouvrait le feu en cadran ( Souvenir du Hood 3ème salve "coulé".!!!!!!!
On attribue cette dispersion à l'effet dit " de sillage".
Pour les 152...Devaient être polyvalents b m et C A pouvaient plus être chargés pour une élévation de 30 degrés et n'ont jamais eu de télépointeur...Tout était sous cocon depuis 1952
Désolé Loulou Tu trouveras tous les détails sur le net

Merci Bruno pour le partage de ce superbe document 
Ce bâtiment était impressionnant, j'aimerais assez pouvoir voyager dans le passé pour voir comment étaient la vie et l'ambiance à bord.

les ames des canons ne duraient pas longtemps usure plus que prematuree

comment étaient la vie et l'ambiance à bord.

Dan, il serait surtout intéressant d'avoir des témoignages de personnes qui ont navigué (mais ils doivent se faire rares aujourd'hui)
Pour ma part, je ne peux parler que de mes deux embarquements "école" en 1965 et 67 d'un navire devenu ponton. Je garde surtout en mémoire le gigantisme de ce navire: l'appel du matin plage avant à l'ombre des énormes 380; les quarts de nuit en snow-boots plage arrière pour ne pas perturber le sommeil de l'amiral dans ses appartements; les toilettes avant à la turque sans porte en forme de fer à cheval et les douches XXXL; les gamelles et les bidons et les hamacs qui vont avec; le briquage du pont en chêne au savon noir et autres...

Merci pour ces précisions Jean-Léon 
C'est vrai que les personnes ayant navigué sur ces immenses navires doivent se faire rares 

Pour Cuiguillere
Oui ce navire avait surement des problèmes, mais…
- toutes ces grosses unités de l'époque avaient un ou plusieurs défauts: une faiblesse de la protection a un endroit permettant à une torpille de faire des dégats très graves, des soutes vulnérables, des problèmes de stabilité, de tenue à la mer par gros temps: je ne suis pas spécialiste mais on trouve de telles remarques dans différents ouvrages
- ce navire a du être terminé rapidement, la guerre approchant, et il me semble qu'il est parti sans avoir pu faire tous les essais nécessaires, essais qui auraient conduit à améliorer les points négatifs: premiers essais machine en avril 1940, quelques tirs de 380 les 13 et 14 juin et un départ pour Dakar le 18 juin… Difficile de reprendre quoi que ce soit
Je pense que par rapport aux autres nations maritimes, nous n'avions pas à rougir de notre technologie, ce qui est d'ailleurs toujours le cas!

Sinon concernant le document, les pages restantes sont le récit des années de navigation après le refit aux Etats Unis, les photos sont moins parlantes et beaucoup de texte, mais je vais m'y remettre!
En attendant, quelques photos prises par mon frère, qui comme Xavier ont fait un stage Jeunesse et Marine, logé sur la Duchesse Anne à couple du Richelieu. Je n'ai pas l'année exacte, je dirais 1966 ou 1967?

Spoiler:

Super le document posté par Bruno "doubleloire" !
En complément du msg précédent, quelques extraits des mémoires de mon oncle, celui qui était à la DCAN Dakar quand j'étais à Rufisque. Il vient de faire deux campagnes sur le croiseur Jeanne d'Arc et attend une nouvelle affectation :

"Le 14 juin 1940, des avions allemands bombardent les navires qui se trouvent en rade de Brest et dont la Jeanne faisait partie. Paris est occupé par les Allemands et le front se rapproche de plus en plus de la Bretagne. Au port, un flot de réfugiés fuyant l'avance allemande essaie d'embarquer sur les navires.

Tous les équipages regagnent leurs bords. L'aviation allemande tente de bombarder le Richelieu, sans succès, en raison de tirs de DCA efficaces.

Le 17 juin, le maréchal Pétain annonce à la radio qu'il prend en main le destin de la France. Pendant ce temps, les équipes de sabotage entrent en action. Les incendies et les explosions se succèdent de la Penfeld à Laninon et l'aviation allemande ne cesse de survoler Brest. La population commence à quitter Brest. C'est l'exode avant l'arrivée des Allemands. Tous les bateaux qui peuvent encore naviguer partent pour l'Angleterre, chargés à ras bord.
Ce jour-là, 70 bâtiments de guerre et 48 navires marchands franchirent le goulet.

L'évacuation de l' Ecole Navale est ordonnée. Les 180 élèves sont embarqués sur le Richelieu

Pour ce qui concerne Fanch (mon oncle), l'attente ne dura que trois jours car les marins ne restaient pas longtemps au Dépôt en période de guerre. Fanch embarqua sur le cuirassé Richelieu le 24 mai 1940. Ce bâtiment terminait ses essais à la mer, à Brest, ville qui était bombardée tous les jours par les Allemands.

Vint la date du 18 juin 1940, jour de l'appel du général De Gaulle pour demander le ralliement des Forces françaises à l' Angleterre. Ordre fut donné au Richelieu de quitter le port de Brest. Ce jour-là, Fanch, avec une embarcation, avait assuré la dernière rotation. Sous les bombardements, il avait quitté, il s'en souvient, les quais du bassin de Tourville, pour ramener à bord quelques officiers et officiers-mariniers.

Ce fut l'appareillage vers une destination inconnue. Ce n'est qu'après que le bâtiment eût mis le cap au Sud que tout le monde à bord se rendit compte que le Richelieu, navire le plus puissant de la flotte française, ne se ralliait pas à l'appel du général De Gaulle.

L'équipage fut très surpris et inquiet. Il apprit par la suite que leur bâtiment faisait route sur Dakar au Sénégal où il arriva à quai le 23 juin 1940. Un porte-avion anglais, l' Hermes, s'y trouvait déjà. Durant cette traversée, le Richelieu avait été escorté par le torpilleur Le Hardi.

Le 7 juillet 1940, un ultimatum est adressé notamment au Richelieu pour que les Forces françaises stationnées à Dakar se joignent aux forces anglo-gaullistes massées au large.

Dès le lendemain, l' Hermes appareilla afin de rejoindre d'autres bâtiments anglais qui croisaient au large des côtes sénégalaises ... ... ... "

380

difference entre rich et jea

n bart a l"avant 10 hublots pour rich et 11 pour jean bart


avion rich

Toujours embarqué sur le Richelieu avec "tonton François", suite des évènements de Dakar en juillet 1940 et ce qu'il en suivit pour une partie de l'équipage du Richelieu :

"Dès le lendemain, l' Hermes appareilla afin de rejoindre d'autres bâtiments anglais qui croisaient au large des côtes sénégalaises. Quelques jours plus tard, les hostilités débutèrent par le décollage de six avions torpilleurs de l' Hermes qui lancèrent, chacun à leur tour, une torpille sur le Richelieu. Une seule atteignit le navire, endommageant gravement sa ligne d'arbre tribord. Les hommes de guet n'avaient pas pu détecter assez tôt l'attaque de ces avions qui avaient échappé à leur surveillance en volant très bas, à la surface de l'eau. Cela aussi en raison de la position du bâtiment situé juste derrière la jetée délimitant le port de Dakar, ce qui obligeait les avions torpilleurs à effectuer un piqué pour tenter d'atteindre le Richelieu.

Les canons de 20 mm ainsi que les mitrailleuses entrèrent en action et touchèrent deux avions anglais.

L'explosion de la torpille créa une brèche importante dans la coque, immobilisant ainsi le Richelieu à quai. C'est dans cette situation qu'il tira à partir d'une de ses tourelles de 380 mm une salve qui toucha le cuirassé Barbam, armé lui aussi de canons de 380 mm et qui croisait au large. Lors de ces tirs du Richelieu, une munition explosa dans l'une des tourelles de canons de 380 mm, blessant plusieurs hommes.

Après ces faits, l'équipage du Richelieu fut réduit. C'est dans ces conditions que Fanch (mon oncle), en compagnie de nombreux autres marins du Richelieu, quitta le bord.
Ces marins du Richelieu quittèrent Dakar à bord du paquebot Ville d'Oran. Destination, Casablanca au Maroc, port qui fut atteint après quatre jours de mer. Il n'y avait que des militaires à bord, le paquebot ayant été réquisitionné et affecté au transport de troupes.

Fanch et tous ses camarades du Richelieu furent cantonnés, à partir du 10 août 1940, au sein de l' Unité Marine de Casablanca, installée dans un grand collège fermé durant les vacances scolaires. A partir de ce moment-là débutèrent les opérations de démobilisation au cours desquelles Fanch fut appelé à prendre des responsabilités concernant la tenue à jour et le suivi des livrets militaires de ce groupe de marins du Richelieu.

Le 1er septembre 1940, ce groupe de marins du Richelieu prit place à bord d'un train qui les amena à Oran après avoir traversé le nord du Maroc en passant par Fès puis Oudja en Algérie."

J'arrête là le récit de mon oncle. Après, ce fut Toulon et Brest.
A plusieurs reprises, mon oncle m'avait montré ses photos personnelles de son affectation à bord du Richelieu en cette période très particulière de 1940. Il n'est plus là et ce sont très probablement mes cousin-cousines qui en ont hérité.
En attendant mieux, voici la plus ancienne photo que je possède de lui en uniforme :

L'auteur de ce récit, c'est lui.
L'ancien quartier-maître mécanicien du Richelieu a fait du chemin. Quelques années après la fin de guerre, il est IETA, ingénieur (militaire) d'études et de fabrication d'armements.
Il a servi la Marine Nationale pendant quarante-deux ans, de matelot mécanicien sur le croiseur Jeanne d'Arc en 1937 à ICETA à la DCAN Lorient en 1979.
Il repose au cimetière de Larmor-Plage.

De 1965 à 1971, il était affecté à Dakar. Concernant son affectation à bord du Richelieu, cela a dû réveiller en lui des souvenirs très lointains mais certainement très forts.

J'étais moi aussi à Dakar en 68-70. Avec le recul, je regrette de ne pas lui avoir posé plein de questions concernant les évènements de Dakar en juillet 1940, vécus par un marin du Richelieu, lui-même en l'occurrence.

oujda au maroc frontiere avec l'algerie

Salut l'ami,
Merci pour tous ces textes et ces photos.Je suis ce dossier à chaque fois qu'il y a du nouveau
Tu te donnes beaucoup de travail,alors il faut que tu saches que beaucoup d'entre nous doivent apprécier
Pour ma part j'attends d'avoir d'autres infos

Merci Max pour ces photos et les récits de ce qu'a vécu ton oncle 

Merci Claude pour tes encouragements.
Oudja au Maroc, juste à la frontière ? Merci Christian pour cette précision.
Pour la signification d' IETA, je me suis trompé.
IETA = ingénieur (militaire) d'études et de techniques d'armement. Et non pas de "fabrication".

Merci de ton partage Max. Belle carrière de ton oncle.
Amitiés

Cours d'armurier,01/04/54 au 01/08/54
dien bien fu; aucun en indo !.

Merci Max pour ces "souvenirs" qui rendent bien compte des années difficiles que certains ont vécu sur cette unité. Il y a la technique, mais aussi des hommes, des drames...