s il faut reouvrir, il faut le faire.
une bonne ecole de la vie.

Il est évident Daniel que ton avis tient la.....mer mais quand je parlais d'automatisation et de logistique c'est parce que de nos jours en 2010 nos bâtiments quand ils prennent la mer ils ne le font plus de la même manière et dans les mêmes longues durées que naguère. La logistique dite de proximité change les "habitudes" (bâtiment escorte ravitailleur par exemple car un bâtiment ravitailleur ne l'est pas que pour le combustible )

Le bâtiment d'assistance technique peut se trouver dans les parages sans que les conditions de mer puissent permettre de transférer les éléments indispensable au dépannage. Évidemment, si l'avarie est très grave et qu'il n'est pas possible d'utiliser les compétences et les moyens du bord, ce que j'avançais ne servirait à rien, mais parfois la cause d'une panne pourtant grave tient à peu de chose et c'est dans ces circonstances que l'expérience, les qualités professionnelles, souvent la débrouillardise des gens du bord peut permettre de rétablir rapidement la situation. C'est la raison pour laquelle, pendant longtemps, se prévaloir d'avoir servi dans la Marine favorisait le recrutement dans toutes sortes d'industries.

Sans vouloir faire croire que je suis un personnage exceptionnel, après la Marine j'ai tour à tour travaillé en Algérie dans une entreprise de dragage comme responsable de l'équipe de dépannage (moteurs diesels de petites, moyennes et grandes puissances, groupes électrogènes, pompes, etc.). Nous devions remettre en eau et agrandir un lac de barrage qui s'était colmaté au 2/3 depuis sa construction au XIXème siècle. Par la suite j'ai été technicien de service après-vente d'une filiale d'entreprise américaine de fabrication de gros engins de génie civil, lorsque les chantiers de construction d'autoroute fleurissaient sur notre territoire dans les années 1960. Je me déplaçait dans toute la France au volant d'un break avec mes caisses à outils et des pièces détachées (moteurs, embrayages, boîtes de vitesses et systèmes de transmissions souvent sophistiqués (convertisseurs de couple hydrauliques), systèmes hydrauliques (moteurs et vérins), etc.). Enfin, trente trois ans dans la recherche fondamentale en physique au sein du Commissariat à l'Énergie Atomique (études sur la planche à dessin, mécanique, hydraulique et pneumatique, électrotechnique, cryogénie, techniques du vide, etc.). Ceci m'a permis de «naviguer» de laboratoires en centres de recherche, de l'URSS aux États-Unis, en passant par l'Allemagne, l'Italie, la Suisse et j'en passe. Heureusement que l'expérience professionnelle acquise, d'abord manuelle dans une l'école à l'AMX (construction de blindés), puis plus théorique à Maistrance «Machine», m'avait sérieusement dégrossi dans le maniement de la lime et des outils manuels, puis des machines outils, enfin des phénomènes physiques qui expliquent le fonctionnement des systèmes qu'il me fallait faire fonctionner. Je crains qu'actuellement nos jeunes successeurs aient zappé la première partie manuelle.

Puisqu'il m'est impossible d'exposer ce que j'ai pu faire au travail durant toutes ces années et qu'il vous faudra me croire sur parole, je vais vous montrer ci-dessous un réalisation personnelle, fabriqué en 1968 pour mon fils, qui met en œuvre principalement la mécanique, mais aussi l'électricité et l'hydraulique pour les freins. C'est parti de l'étude (calculs et dessins) pour finir à la construction, sauf pour la carrosserie en aluminium que mon père à façonnée à la main d'après mes plans, il y a tout de même des limites à mon savoir faire. Cette mini-barquette, conduite par mon fils entre huit et quatorze ans, a roulé jusqu'à 70 km/h. Il s'agit d'une «vraie» voiture, avec embrayage, boîte de vitesses, différentiel, freins à disques hydrauliques, direction à crémaillère, éclairage, clignotants, stops et... deux pots d'échappement à double sorties.


Nota : Sur ces photos c'est ma petite-fille qui a remplacé son père en 2000

Daniel, mais les gars comme toi sont ce que l'on appelle dans le panel de ceux qui ont commencé au bas de l'échelle (encore que maistrance machine c'était déjà du haut niveau)l'exception confirmant la règle et moi je dis aux exceptions ils valent parfois mieux que la règle puisse que de nos jours on en rencontre encore

Je connais beaucoup de gens de ma génération et de quelques unes qui ont suivi, qui sont loin de se considérer comme des personnes exceptionnelles, mais qui ont une expérience professionnelle, un savoir faire, qui leur permettent de réaliser des choses souvent peu communes. Malheureusement, je ne peux que constater que les aptitudes manuelles sont de moins en moins répandues au sein de notre jeunesse.

Rien que dans ma promotion de Maistrance «Machine» 1954-55, pour ne citer que ce groupe en particulier, nombreux sont ceux qui se sont distingués par la suite alors qu'ils avaient tous débuté par une formation aux travaux manuels, puisque pour entrer à Maistrance «Machine» le concours comprenait un volet professionnel avec une épreuve d'ajusteur, de tourneur, de chaudronnier, etc. Ils étaient en majorité issus des arpètes, les autres d'écoles professionnelles et techniques du civil. Notre major de promotion fut ingénieur du génie maritime, d'autres de mécaniciens du service général obliquèrent vers l'aéronavale et terminèrent leur carrière comme pilotes d'avions ou d'hélicoptères et se distinguèrent en période de guerre. Plusieurs atteignirent le niveau d'ingénieur, notamment au sein du Commissariat à l'Énergie Atomique. Un occupe ses loisirs depuis de longues années à fabriquer de merveilleuses maquettes navigantes de navires radio-commandées, ce qui demande de réelles connaissances en dessin, en mécanique et électronique, mais surtout une dextérité manuelle et une maitrise des machines-outils, les maquettistes du bord ne me démentiront pas.

Tout ceci pour démontrer qu'il est dommage que la Marine se prive d'une école de formation qui lui a fourni nombre de gens de valeur, très motivés, durant les années où elle eut la lucidité de prendre en charge leur formation.

Bien dit Daniel, ton raisonnement est simple mais juste et plein de bon sens, comme pour ceux des posts plus hauts ! : Tu es toujours aussi modeste et tu apportes la preuve de ton savoir faire par cette barquette (qui en ferait baver encore plus d'un à ce jour !!!) et par les dessins, animations et explications techniques que tu as déjà fait connaître, quand même (et encore) chapeau Monsieur Bonnerue !!!
Amitiés à tous...

en prolongement de la pensée de Daniel : "elle eut la lucidité de prendre en charge leur formation".
d'autant plus que les professionnels de la marine étaient très bien cotés dans le civil.
Mais l'industrie connaît exactement le même problème.
Donc, on sous traite à tour de bras, jusqu'à ne plus savoir comment faire.

Je viens de lire vos interventions, toutes frappées au coin du bon sens mais qui ne correspondent plus à la marine actuelle.
Batiment de support logistique:il n'y en a PLUS
Durée des séjours en opérations: aussi longue voir plus et en tout cas plus fréquente qu'autrefois( ex la FLF Guépratte vient de se taper cinq mois en océan Indien; elle est actuellement dans le cycle opérationnel et retourne trois mois dans l'Indien en fin d'année. Autre exemple: tous nos bts sont en dépassement de potentiel ce qui veut bien dire qu'ils tournent plus. Mais aussi qu'ils s'usent plus vite et vu l'âge moyen de la Flotte, vous voyez où cela nous mène. Et comme on désarme à tour de bras, ceux qui restent en font plus car le politique ne réduit pas pour autant nos missions. On va dans le mur.
Enfin, une donnée que vous ignorez, les navires sont régis sous l'autorité du SSF par des contrats très cadrés qui déterminent le niveau d'intervention des bords. Autrement dit , si les mécanos interviennent hors limite, l'industriel peut refuser d'intervenir et dans tous les cas de prendre la responsabilité d'une intervention d'ou pénalité etc; on tombe vite dans le juridique. Tout cela est affaire de gros sous et comme on en manque baucoup.....
L'industriel en charge du contrat peut ( et doit) intervenir partout très vite, c'est à mon sens la seule amélioration que j'ai pu constater.
Je reconnais que tout cela est assez consternant, et démoralisant pour nos marins mais j'observe également qu'ils y prennent goût car il est parfois plus facile de se retrancher derrière les termes d'un contrat que de se mouiller dans les fonds. Autre temps, autre moeurs.
Enfin, cette idée de regroupement des écoles à Brest ( où, quand, comment, quel est le budget dédié,) est aussi farfelue que l'étrave de la Jeanne à Rouen( que d'aucun confirmait ici avec certitude et en se prévalant de connaissances) ou que l'idée de la Jeanne plateforme pour hélicos devant ST Tropez. La sous traitance de l'entretien de nos installations à terre est une réalité qui date à présent.Il faut arreter de dire n'importe quoi et de rêver( hélas).

Dont acte
Il est toujours intéressant d'avoir des infos.......ce n'est donc pas demain que je pourrais aller voir à Brest l'école des pompiers.....

Bonjour à tous ,
En tout premier lieu , Merci à JOBIC de son cadrage dans la réalité actuelle .Cela nous évite de nous
disperser sur cet échange de point de vue fort intéressant.
En effet , je pense que nous sommes tous d'accord pour une réouverture de l'E.A.M.F.....car sur l'ensemble
des commentaires sur le sujet ,nous n'avons pas l'once d'un regret sur notre passage respectif à St.Mandrier.
Ceci étant ,après lecture des différents propos pleins de bon sens des différents intervenants,il est indiscutable
que la situation a énormément évoluée au point de vue technique ( je ne cite pas l'aspect politique..... ).
Je pense qu'il faut se positionner par rapport aux infos énumérées par JOBIC pour avancer sur la formation
des futurs arpètes et de bien analyser ce que l'on attend de ces futurs techniciens de la Marine .
Ma propre expérience personnelle m'oriente vers une double composante technique " CONCEPTION ou
UTILISATION " . En effet , dans le cadre de la conception , toutes les connaissances acquises sont
largement utilisées par la complémentarité des acteurs ( ingénieurs ,techniciens et ouvriers ). En ce qui
concerne l'utilisation et la maintenance éventuelle des différentes machines et appareils ,ce n'est peut-être
pas aussi facile, surtout en présence de la très haute technologie .... Cela montre que le choix orienté vers
la sous traitance est peut-être le plus judicieux !! Sur ce propos,on ne parle pas des coûts engendrés qui
peuvent orienter des choix techniques ou humains .
La discussion est ouverte..... Amicalement Claude MAZZEGA

B

Le regroupement des écoles à Brest est une solution évoquée par la haute hiérarchie de notre Marine, je ne fais que répercuter ce qui nous a été dit à un copain major d'active et à moi-même. Quel en sera le coût ? Le financement pourrait être assuré, du moins pour une part importante, par ce que rapportera la location aux entreprises privée des locaux libérés et la vente de certains autres. Ma réflexion à été l'étonnement, puis j'ai dit que décidément on bradait les «bijoux de famille» et qu'on allait finir par s'en mordre les doigts. Ces décisions ne peuvent être que politiques...

Rien que pour Paris, déjà Octave Gréard à été «libéré» par les services de la Marine qui l'occupaient, dont l'Inspection Générale des Armées pour la Marine. Il est également prévu de vendre «la Pépinière». D'ailleurs, ce n'est plus un centre Marine, il n'y à plus de commandant. C'est devenu une «annexe administrative» de COMAR Paris. Quant à «l'Hôtel de la Marine», rue Royale, (l'ex-ministère lorsqu'il y avait un ministre de la Marine, dont le dernier, si je me souviens bien, fut Alain POHER) où l'Etat-Major à ses bureaux, il est envisagé d'en faire un lieu où, dans ses magnifiques salons, se tiendraient des expositions lorsque notre futur «Pentagone» ouvrira ses portes à Balard.

Espérons que les caisses de l'État seront renflouées d'ici-là pour remettre tout dans l'ordre, mais pour le moment il faut sortir les mouchoirs.

je comprends mieux, ce n'est qu'une hypothèse de travail, à défaut de pouvoir financer nos projets, on peut toujours tirer des plans sur la cométe. je vois mal le maire de Toulon, secrétaire à la défense acceoter une réduction des effectifs au bénéfice de son collègue maire de Brest et socialiste pur jus.
Les ventes de nos immeubles ne nous rapportent rien puisque le fruit des ventes retourne à Bercy mais pas pour autant dans le budget de la Marine.Il en est de même de la possible vente de nos navires ou de la déconstruction: la marine supporte le coût de la mise en sécurité des coques; si c'est pour la décosntruction, hop domaines et donc Bercy; si c'est de la revente: DGA et on a rien vu une fois encore car bien sur nous ne sommes pas habilités à revendre nos batiments. Le "navire " France fait eau de toute part et tout cela sert à colmater les brêches, mais quand les oeuvres vives sont percées,on finit toujours à la patouille :B1:

Jobic, ce que tu dis est frappé du bon sens....et le bon sens parfois n'est pas ou il devrait être!

Au cours Secu on m'a bien appris comment colmater les brèches des œuvres vives ça fonctionnait plus ou moins bien mais on ne m'a jamais appris à colmater la brèche d'un exocet.......et pour cause c'est incolmatable.....

Bonjour à Tous,

Vous parlez de l'évolution des machines et haute outils technologiques qui ont bien changé depuis (je ne dirai pas depuis quand). Il certains que les techniques évoluent constamment dans tous les domaines.

Cela ne me gène en rien de faire sous-traiter l’entretien des espaces verts, l’entretien ou la maintenance des bâtiments terrestres ne touchant pas à la Défense Nationale.

Pour le reste, il va falloir discuter.
Si la maintenance mécanique est sous-traitée à ce point, va t’il falloir embarquer les sous-traitants lors des missions au cas où il y aurait une avarie, puisque c’est eux qui auront la connaissance ?
Allons-nous voir cela dans tous les domaines où la Marine excellait?

Je pense qu’il peut être dangereux de laisser partir des pans entiers vers la sous-traitance.

Je retrouve le même problème chez mes clients. L’informatique n’est pas leur métier, donc ils nous sous-traitent le déploiement de leurs applications de gestion (au sens large), après ils sous-traitent à une autre société la maintenance applicative de ce que nous avons installé. Cette maintenance se fait pour ¼ en France, le reste en I..e. Au bout de quelques années, ils ne savent plus comment reprendre la maitrise de leurs outils de gestion.
Ca me fait vivre, certes, mais ça me fait peur pour eux.

Plus personne n’est à l’abri.

Amitiés.

Pierre-Henry

tu as d'autres solutions???

Cher Bonnerue
Que ces choses là sont bien dites.
En temps qu'ancien arpète, bien sur que je serai heureux et fier de voir notre école ouvrir à nouveau ses portes.
En temps qu'ancien marin retiré depuis peu du service (encore que...) j'ai pu vivre l'évolution de notre spé et de notre population durant 40 ans. Je l'ai déjà dit ici, on reconnaît toujours un ancien arpète, il a la petite chose en plus qui fait la différence par rapport aux "autres". J'ai vécu les chamboulements comme chef puis au SSF en final, il y a certes une part d'évolution agacante dont celle que j'évoquais, cette frilosité confortable derrière des contrats juridiques "béton" mais aussi une évolution reconfortante quant à la maîtrise des coûts. On ne se fait plus "pomper" allégrement par notre industriel "préféré" sans possibilité de contrôle des coûts ou de recours. Dans une période de rigueur financière contrainte c'est appréciable et on fait autant avec moins, et ce malgré le suremploi de la Flotte et le vieillissement accéléré de nos plateformes.
Maintenant, puisque l'E N n'est pas ou plus en mesure de former et d'éduquer ses élèves, est ce le rôle de la Marine de pallier cette incapacité en impactant son maigre budget et à un moment ou il a été dit, devant la réduction imposée des effectifs, que nous devions nous recentrer vers le coeur du métier ( un marin ,cela navigue, vole ou plonge mais ce n'est pas un formateur scolaire) ? Pourquoi pas, mais que l'Etat nous transfère la part du budget du mammouth et les effectifs qui vont avec. Là on touche les limites de l'improbable!

Je suis avec beaucoup d'attention les échanges sur ce sujet moi qui ne suis même pas un ancien "arpète". Je le suis d'autant plus volontiers car il y a du "beau monde" qui s'y exprime et cela me permet d'élever mon niveau de culture général.
Mais......aie aie après ces belles paroles voilà qu'arrive le "mais" destructeur Mais comme je dis j'ai bien peur hélas que ce soit l'ouverture de l'École des Mousses qui a fait renaitre (peut être a juste titre) l'espoir de la réouverture de l'EAMF. Hélas ce "bébé" de réouverture de l'Ecole des Mousses c'était juste la marque de notre MINDEF afin qu'elle soit gravée dans le marbre avec (car ils y étaient pratiquement obligés.....) l'aval de nos hautes autorités Marine Nationale (on ne vas pas contre une décision de son Chef quand on est un (bon) militaire)
donc la réouverture de l'EAMF avant que ce ne soit abordé en haut lieu était déjà malheureusement tuée dans l'œuf pour des raisons budgétaires du moment et bien sur je le déplore aussi. Un rappel quand même qui est Chef des Armées et quel est le nerf de la guerre paix heureusement de nos jours......
Alors Daniel j'ai entendu (j'ai lu) ta suplique et crois moi j'en vois des politiques (mon député celui de la 1ère circonscription de Quimper dans la quelle se trouve Fouesnant est membre de la commission de la défense nationale)des militaires(marins) j'en vois également (comme par exemple fin mai le CEMMN en personne avec qui j'ai pu converser librement pendant prés d'une heure, on était ensemble sur la JDA lors de la remontée de Seine)ou d'autres à Brest le discours est toujours le même.... économies..... non pas pour demain mais pour aujourd'hui demain étant un autre jour, adaptation au 21ème siècle et spirale de la mondialisation etc....etc....
Le seul discours unanime des politiques et des militaires l'indépendance de la France grâce a sa force de dissuasion et ça s'est intouchable.....
Allez Daniel je sais que croire c'est déjà un peu vouloir et vouloir c'est déjà un peu pouvoir.....alors vive l'EAMF passée (et qui sait peut être un jour avec d'autres critères) et celle à venir. Tu remarques dans à venir on lit avenir :

C'est vrai que j'ai pris un coup sur la tête avec l'annonce de Daniel concernant le CIN St Mandrier.
"Le monde change, la Marine évolue, les marins s'adaptent !" Voilà ce que m'a dit récemment un officier du C.I.N!!
Bien sûr, la Marine est, sans cesse en pleine mutation et aujourd'hui dans un monde de plus en plus incertain; on est passé de la chauffe au charbon au nucléaire, du hamac à la couchette, de la gamelle double au plateau, etc..., mais le marin reste un homme. Sa formation ne porte pas uniquement sur le savoir en matière de techniques mais aussi sur l'esprit d'equipage et le comportement et cela ne s'acquiert qu'auprès des anciens en école et à bord.
Vendredi je vais remettre un prix au Major de la promo de BAT Mécanicien qui termine son cours ,au nom de l'Amicale des anciens de l'école , en présence du Commandant, fils d'un ancien Commandant du GEM. Nous allons en discuter. L'Amiral DPMM, lors de sa visite au CIN ne m'a pas mis dans la confidence , vantant par ailleurs les qualités des anciens Arpètes.

Merci pour vos propos forts intéressants, ....mais l'avenir n'est guère reluisant
Bill

Je vous invite tous à lire l'excellent livre de Taillemite, "l'histoire ignorée de la Marine française". Tout y est dit et facile à comprendre ( en plus, c'est un livre très interessant pour ceux qui aiment notre histoire navale).
C'est une sinusoïdale, en schématisant quelque peu: marine forte,avec une vraie politique tournée vers le large: 140 à 180 navires , 70 000 à 90 000 marins, c'est le haut de la courbe. Marine délaissée: 30 à 40 000 marins, 80 batiments, c'est le creux de la vague et il en va ainsi depuis Richelieu. On est au creux de la vague, donc on ne pourra que remonter, restons optimistes, je le suis par nature et j'y crois encore, probablement par atavisme EAMF!

Bonjour à tous ,
La lecture des différents témoignages et informations concernant l'éventuelle réouverture de l' E.A.M.F.
démontre d'une manière très claire la force de réaction sur le sujet . En effet , le sujet est complexe car
il est porteur d'un certain nombre de composantes ne permettant pas toujours d'éclairer les arguments
liés à notre propre expérience ( droit de réserve oblige .....) .
On peut malgré tout, apporter son propre éclairage , je m'attache ci-dessous à développer quelques
points qui m'apparaissent importants :
* En premier lieu , je suis d'accord avec la description des qualités humaines et morales
que l'E.A.M.F. a su nous prodiguer et qui représente le ciment de notre future carrière " militaire ou civile".
En effet ,maistrancier ou non , nous étions sur les rails et chacun d'entre nous a progressé suivant ses goûts
et aptitudes personnelles . Ma propre expérience professionnelle m'a aussi montré qu'un certain nombre de
diplômés arrivent sur le marché du travail considèrent que leur diplôme marque la fin de leur formation
et qu'ils doivent en recueillir les retombées immédiates ..... Nous savons tous, qu'une remise en question
permanente est bien la résultante d'une bonne compétence et d'un sérieux professionnel indispensable ...
* D'autre part , la maîtrise des coûts et les restictions budgétaires imposées aux
administrations ont permis d'éliminer un certain gâchis et de mettre en relief les différentes réformes
indispensables . Cela sous-entend évidemment , un important changement dans nos relations avec les
sous-traitants, un suivi très rigoureux de leurs réalisations ainsi qu'une élaboration de meilleure qualité
dans l'établissement de nos contrats et marchés .Par ailleurs , devant les importantes évolutions des
appareils pluridisplinaires de haute technologie ( civils ou militaires) il semble difficile de pouvoir
intervenir à la place d'un sous-traitant "très pointu dans son domaine ". D'évidence , cela signifie que
les formations ( civiles ou militaires ) devront devenir de plus en plus polyvalentes.
En première conclusion , je pense que la réouverture éventuelle de l'ECOLE devra en tenir compte .
A suivre...... Amicalement Claude MAZZEGA

Pour CONSTANT :

Olivier LAJOUS était tellement convaincu de l'utilité du redémarrage d'une école des arpètes, mais avec un champ de compétences plus large que celui que celui de l'ex-EAMF, puis GEEM et GEM, qu'il souhaitait son ouverture durant son mandat de DPMM. Je crois que le «couperet budgétaire fatal», rigueur oblige, s'est produit durant l'été et que lorsque tu l'as rencontré vers la mi-juillet, il ne savait sans doute pas encore qu'il aurait à manier les ciseaux avec autant de fermeté.

Nous sommes convenus de nous rencontrer une fois par trimestre en compagnie de notre ami Thierry, maistrancier «Machine» 1974-75, major EMSEC, chef du service technique de la Pépinière, où nous aurons encore l'occasion de remettre le sujet sur la table.

Ayant connu Olivier lorsqu'il était CF au SIRPA-mer, puis ayant embarqué (comme passager) à bord de la frégate «De Grasse» qu'il commandait, ce qui m'a permis d'observer ses grandes qualités de «vrai marin», je pressentais et je lui avais dit qu'il porterait les étoiles. Je suis convaincu qu'il obtiendra la cinquième et il n'y a pas tellement de postes qui permettent d'être élevé à ce rang...

Comme l'ami JOBIC, restons optimistes !

Le couperet budgétaire fatal en juillet? Les marins savent depuis le printemps que le budget serait très réduit et sans rèveler de secret, les EM travaillent sur un plan de réduction de flotte (et donc de personnel) depuis mars avril. Etonnant qu'à l'EMM, la direction du personnel soit passée à côté de l'info!!