Très belle histoire…...

Superbe histoire Gégé. Un Gauguin dans le fare !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Qui oserait imaginer cela ?

Merci pour toutes ces images. Cela me rappelle ma 1ère croisière 1955-1956 où l'on trouve beaucoup de similitude.
J'ai pas mal de diapos à mettre (3 campagnes 1955-56 puis 1956-57 et 1957-1958) Comment puis-je procéder pour les mettre ?? je ne suis pas doué j'ai quand même 85 ans passés j'ai une cinquantaine de photos pour la 1ère croisière

Cordialement Eugène Le Calvar

Un livre sur le croiseur Jeanne d'Arc très intéressant avec beaucoup d'anecdotes.
Je n'arrive pas à pivoter l'image

Extrait de l'article paru en dernière page de Ouest France

Pour info une superbe donation (album de campagne 1948/1949) de la part de notre ami Jean Veillon à mon association des anciens de la JDA de Grand Champ (56) Lors de la publication de la Jeannelettre de ce trimestre un encart en parle

Beau geste d'un homme intelligent, envers un homme dévoué.
Bon vent.
BILL.

Sur le forum PH Jeanne d'Arc, balit a écrit :
"Vous oubliez la première Jeanne, la plus importante, celle qui a participé à la deuxième guerre mondiale. .../.. Je tiens à ce que ce soit rappelé aux jeunes. J'ai 85 ans."

La Jeanne pendant la WW2, parlons en. Un de mes oncles (celui qui était sur le Richelieu en 1940) était embarqué sur le croiseur-école Jeanne d'Arc de 1937 à 1940. A bord, il a fait deux tours du monde + une campagne de guerre.
Petit extrait de ses mémoires :

"1939-1940 Les campagnes de guerre

La Jeanne d'Arc
La guerre contre l'Allemagne fut déclarée le 3 septembre 1939. La Jeanne quitta Brest ce jour-là afin de se rendre aux Antilles pour commencer sa campagne de guerre contre l'ennemi. Avec comme base avancée Fort-de-France, la Jeanne avait reçu pour mission de surveiller la côte nord-est de l' Amérique du Sud et plus précisément celle du Vénézuela ainsi que les abords des Iles Hollandaises de Curaçao.

Il s'agissait d'empêcher des pétroliers de venir s'approvisionner en mazout, au bénéfice des bâtiments de guerre allemands, en particulier des sous-marins qui croisaient en Atlantique Nord. La Jeanne effectua plusieurs arraisonnements pour vérification des cargaisons. Après avoir reçu un ordre de mettre en panne, le commandant dépêchait des hommes en armes qui montaient à bord du bâtiment arraisonné.

Pendant toute cette mission qui dura jusqu'au 25 avril 1940, beaucoup d'événements se produisirent à Brest. En effet, dès le début des hostilités, des contingents de soldats anglais arrivèrent au port de commerce. Au début de 1940, des chasseurs alpins sont en partance vers la Norvège car ce pays venait d'être envahi par les nazis. Des soldats polonais et la Légion Etrangère vont se joindre à eux.

Ce sont ainsi 16 000 hommes qui partent du port de commerce en avril 1940. Au début du mois de mai, des avions allemands viennent survoler Brest. Ordre est donné à de nombreux bâtiments de quitter le port de Brest pour rallier les plages du Nord, du côté de Dunkerque.

C'est dans cette période difficile que la Jeanne d'Arc revint à Brest le 21 juin 1940."

Belle leçon d'histoire de la Royale, Max, merci.
Bon vent.
BILL.

la jeanne fort de france

Merci pour le partage de ces photos.

Merci pour ces photos collector, en noir et blanc, mais anciennes.
Bon vent ami du Casa.
BILL.

la chaloupe appareillait des saintes a fort de france

msg 368 : Christian, connais-tu la date de cette photo de la Jeanne à Fort-de-France ?
Le mât arrière a disparu, cela peut donner une indication.

Dans ses mémoires, mon oncle a consacré dix-huit pages (format A4) pour raconter son affectation à bord de la Jeanne, de 1937 à 1940.
Quelques extraits sur la vie quotidienne d'un matelot mécanicien à bord de la Jeanne en 1937 :

"La machine arrière correspondait avec la ligne d'arbre et l'hélice bâbord. Elle était alimentée en vapeur par la chaufferie arrière. La machine où Fanch (mon oncle) était de quart était principalement composée de deux turbines couplées avec un réducteur qui entrainait la rotation de la ligne d'arbre. Afin de limiter les détails trop techniques, Fanch précise qu'au cours du quart, il était essentiellement chargé d'effectuer des opérations en vue de maintenir à un niveau déterminé l'eau qui alimentait le circuit d'un condenseur, appareil monté sur un circuit d'eau de mer qui devait être déssalée par la suite.

L'ambiance du poste de quart était très bruyante et il y faisait une chaleur torride. Fanch devait porter un casque et des écouteurs. Il n'était pas possible de supporter le moindre vêtement sur le torse. Il fallait qu'une manche à air ventilé soit dirigée constamment sur lui afin de maintenir une température supportable autour de lui.

Plusieurs marins assuraient le quart en même temps que lui, notamment un officier-marinier, le chef de quart qui recevait les ordres de l'officier de quart à la passerelle lors des changements d'allure du navire.

Pour le service de quart, chaque journée à la mer était divisée en quatre parties que chacun des matelots mécaniciens assurait à son poste à tour de rôle. Le plus dur était celui qui se déroulait de minuit à 5 heures du matin. Pour la petite histoire, c'est celui après lequel on donnait comme petit déjeuner des sardines salées avec du pain pour accompagner le café noir et tiède que l'on buvait avant de sauter dans le hamac pour un petit somme lorsque les autres, ceux qui n'étaient pas de quart, sortaient de leur "bois de lit", autre nom donné au hamac, pour prendre leur service, toujours au son du clairon.

.../... Le poste équipage où il fut affecté était situé dans la partie avant de la proue, sous la plage avant. Il disposait d'une armoire métallique fermant à clé par un cadenas et dans laquelle il devait ranger son linge et ses uniformes, toujours propres et bien pliés "au carré", toujours prêts pour les inspections et les inventaires qui survenaient sans avertissement préalable.
Un hamac qui pouvait être accroché au droit de l'armoire ainsi que deux couvertures de laine constituaient le couchage qui devait être rangé le long de la coque.
Des tables pouvant recevoir dix matelots étaient aussi rangées le long de la coque. Elles étaient ensuite, au moment des repas, rabattues et ancrées au plancher du poste.

.../... A tour de rôle, chaque matelot était de service de gamelle : il se rendait vers la cuisine en prenant au passage des récipients pour la nourriture qu'il ramenait à la table. Après le repas, il nettoyait ces récipients."

Pour nous, anciens marins, tout ceci semble évident, voire banal mais il ne faut pas oublier que lorsque l'on écrit ses mémoires, ce n'est pas que pour les anciens de la Royale. Bien souvent, nos propres familles connaissent mal et même parfois pas du tout ce qu'a été notre vie lors de nos différents embarquements.
Les paroles s'envolent, les écrits restent. La transmission de la mémoire, c'est important.