par BONNERUE Daniel Lun 16 Avr 2018, 14:17
Il y quelque chose qui me chagrine en qualité d'ancien maistrancier machine, c'est que la Marine recrute des filles et garçons avec bac, bac+2 et bac+3 pour en faire d'abord des seconds-maîtres, c'est à dire presque des «pousse-balais» puisque il y a raréfaction de matelots et de quartiers-maîtres dans les équipages par rapport au nombre d'officiers-mariniers.
Je serais curieux de savoir si les «mécaniciens naval» mettent maintenant les mains dans le cambouis en intervenant directement sur l'appareillage de propulsion des navire comme nous le faisions à notre époque. Aujourd'hui beaucoup de tâches sont automatisées et les interventions sont faites par le Service de Soutien de la Flotte..
A la sortie de l'école de Maistrance en janvier 1956 j'ai choisi d'embarquer sur un des quatre premiers escorteurs rapides, «le Boulonnais» (F763) de type E50 à bord duquel durant deux ans j'ai occupé tous les postes machine et chaufferie : tableau de manœuvre, auxiliaires, puis servant de façade chaudières, bouilleur, auxiliaires, chef de feux, afin de devenir un OM qualifié. Ensuite à bord de l'ER «le Normand» (F765), le premier du type E52 j'ai occupé comme SM2 le poste de chef de quart chaufferie puis de responsable du compartiment.
Lorsque par la suite, je fus affecté en Algérie au service manœuvre de l'Unité Marine Oran comme chef mécanicien d'un remorqueur de 700 ch, le «Platane», pour le mettre en service. Lorsque Mers-el-Kébir devint une base permanente en 1959 il y eu création d'une DP. J'y exerçais une nuit sur trois, en plus de mon poste de chef mécanicien de remorqueur, la fonction d'officier mécanicien de service avec le grade de SM2 puis de SM1. Serait-ce possible actuellement pour un second-maître, même avec un bac+3 ? Je crains que non.