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    Message par † PILON Ven 19 Fév 2010 - 16:27

    Bravo ! c'est laborieux mais c'est acquis. Tu peux encore parfaire en centrant la photo et en justifiant tes textes. J'espère que tu as encore de nombreuses photos sur cet atoll Reao ? et puis peut-être de Mururoa au temps des cyclones.

    A Pilon

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    Message par † PILON Sam 20 Fév 2010 - 11:11

    L'accouchement de Mareta.




    Voici bientôt deux semaines que Louis se trouve sur l'atoll Reao, et ce soir, alors que la nuit tombe et qu'il fait déjà sombre, accompagné de Maxime, ils se dirigent tous deux vers le village pour une visite nocturne.
    Approchant des premiers bâtiments de l'agglomération, en bordure de la forêt de cocotiers, ils observent une animation qui semble anormale tout près d'un faré. Celui-ci est éclairé fortement à l'intérieur ; il semble rempli de monde et l'on distingue en silhouettes plusieurs personnes sur le pas de la porte, ainsi que devant les fenêtres, à l'extérieur.
    Max qui connaît toute la population de l'atoll depuis six mois qu'il s'y trouve posté signale à son camarade :
    - Je crois bien que c'est Mareta qui va accoucher, elle attend l'heureux événement pour ces jours-ci ; allons donc faire un tour par là si tu veux bien.
    En effet, c'est bien de cela qu'il s'agit et alors qu'ils s'approchent, une gamine qui les a aperçus juste comme ils sortaient du sous-bois, leur crie du devant de la porte :
    - E ! korua, haere mai matakite i te fanauraa i te tamariki na Mareta ; eh ! vous deux, venez voir la naissance du bébé de Mareta.
    - Allons, dit Max, nous ne serons jamais que deux de plus, et puis, c'est la coutume ici d'assister à la naissance des enfants.
    L'intérieur du faré, qui est vivement éclairé par quatre lampes à gaz suspendues sous le toit de palmes, est bondé ; hommes, femmes et enfants, sont assis sur des nattes ou debout, laissant tout de même dégagé l'espace proche de la future mère.
    Le père de Mareta, Evarito poria, le gros Evariste, qui a aperçu les visiteurs près d'une fenêtre, au-dehors, leur ordonne alors :
    - Entrez, vous deux ! entrez, venez voir, le bébé va bientôt sortir.
    Mais Louis pénètre à l'intérieur du bâtiment avec un peu de réticence, il ne connaît pas encore les coutumes du pays. Ils se retrouvent alors entourés de toutes ces personnes, comme s'ils s'étaient rendus au spectacle.
    Au fond de la pièce, Mareta est assise sur un peue, une natte, à côté du grand lit de fer qui, pour l'occasion, a été repoussé dans l'angle de la pièce ; on ne l'a pas jugé utile de servir. Sur ce lit sont assises ou allongées plusieurs fillettes ; en riant, elles imitent la future mère et ceux qui l'entourent.
    La jeune femme, solide fille paumotu, est visiblement dans les douleurs de l'enfantement, les jambes largement écartées, elle pousse parfois des gémissements, son visage et son corps sont couverts de sueur qu'absorbent les légers linges qui la revêtent.
    A ses côtés, une femme de forte corpulence l'assiste, l'accoucheuse sans doute ; de temps à autre, elle lui essuie le visage et le torse, sur lesquels collent ses longs cheveux noirs. Près d'elle, au sol, sont placés des récipients d'eau tiède et des serviettes. Elle tient en main, ou bien à sa portée, plusieurs espèces de plantes et en masse régulièrement le ventre de la parturiente.
    Mareta est quasi-nue, un gilet non boutonné recouvre ses épaules ; un paréo de cotonnade, qui est posé négligemment sur ses genoux, masque à peine son bas ventre. Un homme, son mari précise Max, est assis derrière elle ; il se nomme Puga, ajoute-t-il. Il a la poitrine tout contre le dos de sa femme qui se laisse aller sur lui. Son bras gauche est passé sous l'aisselle de Mareta, il l'enserre de ce bras. Pour garder son équilibre, il s'appuie au sol de sa main droite qui est libre.
    Sont réunis là, dans ce logis, une soixantaine de personnes, parlant de tout et de rien en attendant l'arrivée du bébé. Les enfants qui se sont mis à plat ventre, se tiennent environ à un mètre de la couche de Mareta. Comme tout le monde n'a pu rentrer, il y a autant de curieux à l'extérieur se pressant devant les portes et devant les fenêtres sans croisées, que dans le bâtiment. Les inévitables chiens, qui dans tous les cas suivent leurs maîtres, y sont également, disséminés tout autour de la maison. Ceux qui osent rentrer ou essayer d'entrer, sont expulsés. Maintenus au-dehors par quelques vigoureux coups de pieds, ils rebroussent chemin en couinant.
    Dans cette ambiance inconnue pour lui, Louis se sent gêné et va pour sortir, essayant d'entraîner Max au-dehors. Puga, le futur papa, toujours arrimé au dos de sa vahiné, les ayant remarqués, leur fait un signe impératif, qui leur signifie de rester ici. Il le leur ordonne d'un geste typiquement polynésien : étendant son bras gauche la paume de la main vers le bas, à hauteur du visage, puis en ramenant cette main d'avant en arrière en abaissant les doigts.
    Il y a là, aussi, un homme qui semble assister l'accoucheuse, c'est le tahuga, le sorcier ; il se nomme Parumanu, l'oiseau-poisson. Il leur fait signe également de rester et même de s'approcher.
    Tu vois, dit Max à Louis, on peut rester et assister à l'accouchement, tout le monde est d'accord. C'est comme çà ici, à Reao ; l'accouchement, fonction tout à fait naturelle, n'a rien de secret, ni pour les grands ni pour les petits, garçons ou filles. Ce disant, il désigne de la main tous les enfants allongés à terre, guettant au bon endroit, la venue du petit qui ne tardera guère.
    Justement, voilà de fortes douleurs qui reprennent Mareta et chacun de ses proches s'active autour d'elle. Cette jeune femme a environ vingt-cinq ans, elle est déjà mère de deux enfants que Puga, voyant le moment arrivé, appelle. Il leur ordonne alors de se placer tout près de leur maman, de bien regarder là, où dans un instant va apparaître le bébé, leur petit frère ou leur petite sœur. Ils restent ainsi, les yeux rivés sur cet endroit dont papa leur a parlé.
    Le mari se colle fortement contre le dos de sa femme, elle se laisse aller sur lui en poussant. La matrone la masse avec encore plus d'énergie. Une autre personne l'essuie, la soulageant de la sueur qui l'inonde. Une troisième lui prodigue des caresses, des miri miri, sur la tête et sur les joues, elle lui lustre aussi sa belle chevelure ; des câlins qu'elle apprécie. Tous ces gens actifs suent à grosses gouttes et s'épongent souvent avec leur serviette personnelle. L'assistance, à voix retenue, commente toutes ces actions et les fillettes, sur le grand lit, ne rient plus. En effet l'une d'entre elles a aussi des "douleurs", ses camarades lui font des massages, apprentissage précoce et sur le tas dirait-on des choses de la vie, auxquelles elles seront confrontées à leur tour dans quelques courtes années.
    Le sorcier, un homme sans âge, échevelé et grisonnant, fait quelques signes mystérieux en direction d'un autre vieux semblant âgé, lui, d'une soixantaine d'années, vieillard avant l'heure, tout ridé, tout maigre, hirsute et un peu bossu. A ce moment, celui-ci commence à se tordre et visiblement à souffrir au reçu des messages envoyés par le tahuga.
    Vois-tu, dit Max, le sorcier vient de faire passer les douleurs de Mareta sur le vieux Takekoto qui est apte à les recevoir ; c'est sa corvée. A chaque naissance dans le clan des Tugarue, c'est lui qui encaisse les souffrances des femmes qui accouchent. Regarde bien, il se tord de douleur et elle en est toute soulagée. En effet, un sourire même se dessine sur le visage de la jeune femme. Le pauvre Takekoto semble se ratatiner, en reculant comme il peut vers un coin de la pièce encombrée. En se déplaçant, il bouscule involontairement quelques personnes, et il se passe les mains sur le torse comme pour atténuer le mal qui l'envahit et que le sorcier continue de faire transiter vers lui. L'assistance se moque de son comportement, l'imitant, lui faisant des grimaces ponctuées de : kaitoa koe ! c'est bien fait pour toi.
    Les fillettes, toujours sur le grand lit, poursuivent leur représentation théâtrale, et chez elles, on y remarque un souffre-douleur comme chez les grands.
    Encore quelques fortes contractions des organes de Mareta, une petite tête brune apparaît alors entre ses cuisses, un bébé qui sans hésiter arrive dans notre monde, bébé rougeaud, aux rares cheveux noirs, tout sanguinolent et qui pousse de suite quelques vagissements.
    L'assistance a fait silence pendant cet instant crucial ; enfin, après avoir constaté qu'un beau garçon est arrivé parmi eux, tous applaudissent et reprennent leurs conversations. Les enfants manifestent leur joie en sautillant.
    Les fillettes reprennent bien vite le jeu qu'elles avaient interrompu afin de bien voir la "sortie" du bébé, il leur faut conclure, elles aussi. A celle qui va "accoucher", les matrones en herbe font sortir de sous sa robe, en guise de bébé, une noix de coco verte, l'une d'entre elles imitant les vagissements du nouveau-né.
    Les adultes félicitent Evarito, Puga et Mareta, pendant que la maman soulagée par sa délivrance s'allonge sur le dos pour récupérer. Le bébé qui vient d'être lavé est posé sur elle, tous deux recouverts d'un tifaifai, un couvre-pieds multicolore de confection locale. Parumanu qui se prépare à couper le cordon ombilical, sort d'une trousse un petit étui contenant des lames de rasoir vierges. L'enfant lui étant présenté, il pince cet organe entre pouce et index, le sectionne et le noue.
    Pendant ce temps, le pauvre Takekoto qui a souffert toutes les dernières douleurs de la maman, retrouve petit à petit ses esprits. Il est assis sur un coffre se trouvant là, essuyant avec un morceau de paréo la sueur qui perle encore de son corps. Il secoue la tête, très heureux, prononçant des : maitai, maitai ; bien, bien, tel un simplet.
    Le faré est devenu un véritable sauna car l'assistance a sué tout autant que l'accouchée et que les accoucheurs. Alors que l'on commence à sortir lentement pour trouver au-dehors un peu de fraîcheur dans la nuit, voici deux femmes qui apportent une pleine marmite de café odorant. Elles sont suivies par deux fillettes rieuses munies de paniers dans lesquelles se trouvent le sucre, les tasses et les cuillères.
    Après avoir servi Takekoto et Parumanu qui se sont de suite approchés, suivis par les personnes se trouvant encore à l'intérieur du faré, la distribution du café continue sur le pas de la porte et au-dehors. Chacun boit en restant debout, et l'enfant qui vient d'arriver en ce monde est le sujet des conversations : sa venue rapide, ses cris… sa destinée en fonction de ces indices… le nom qui va bientôt lui être donné...
    Un quart d'heure plus tard, Mareta étant totalement délivrée, Puga sort discrètement de la maison. Il emporte le placenta enveloppé dans un vieux linge et s'en va l'enfouir, seul, en un lieu secret, peut-être au pied d'un marae ruiné, vestige d'un temple paien, qui se trouve non loin du faré sur un terrain familial. Lorsque cette obligation rituelle est terminée, il revient en poussant une brouette chargée de six caisses de canettes de bière, qu'il s'en est allé quérir au faré tutu, la cuisine, où elles étaient tenues en réserve. Elles avaient été achetées à bord, au passage de la dernière goélette ; elles demeuraient au frais dans le réfrigérateur à pétrole. Elles attendaient dans ce meuble, sans que personne n'y touche, la naissance de l'enfant ; peut-être ces bouteilles étaient-elles protégées par un tapu.
    Les capsules sautent dans la seconde et tous délaissent le café pour s’en remettre aux bières. Les caisses sont alors rapidement vidées, bouteilles distribuées à l'assistance toujours aussi nombreuse, chacun sachant très bien que cet instant de distribution allait arriver. Il n'y a rien de secret sur une petite île, tout le monde avait pu voir Puga revenir du bord avec cette provision importante de bière, au passage du dernier bateau. On savait aussi qu'il ne l'avait pas bue et qu'elle était bien rangée, attendant cette occasion.
    Mareta toujours allongée, après avoir avalé une tasse de café, boit tranquillement comme les autres, une bière au goulot d'une bouteille ! Des femmes, ses camarades, ses amies, demeurent auprès d'elle pour la rafraîchir, la peigner, la caresser, la réconforter, tout en dégustant leur canette, elles aussi ; le bébé reposant alors sur ses seins. Il ne reste plus aucune trace de douleur sur son visage et elle rit avec son entourage. On a même l'impression qu'elle pourrait repartir demain dans la forêt pour la récolte de coprah, s'il le fallait.
    On boit, bien sûr, à la santé du nouveau-né, et l'on discute du prénom qui lui sera donné dimanche prochain, à l'église. Le tahuga, qui a sorti d'une poche de son pantalon un vieux livre de prière catholique annonce sur un ton autoritaire :
    - Il s'appellera Eripe, ce tamariki est né le seize mars, et sur mon pute, mon livre, Eripe c'est le saint du jour. Saint Héribert, peut lire alors Louis, sur le livre, par-dessus l'épaule de Parumanu.
    Mais le grand Akutino, surnommé Kuikui, parce qu'il est très grand et très maigre, assis au sol, se lève et intervient, la bouteille à la main. Il se fâche un peu, il signale au sorcier qu'il n'a pas à se mêler de cette affaire, que ce n'est pas lui le catéchiste ; que lui Akutino, a probablement son mot à dire puisqu'il va être le parrain de l'enfant.
    - Il s'appellera Apereama, déclare-t-il à son tour ; car sur le livre, il y a deux saints aujourd'hui seize mars ! Si le premier c'est bien Eripe comme tu le dis, tahuga, et bien le second c'est Abraham. Et, ajoute-t-il, on n'a jamais vu de Eripe à Reao ; par contre des Apereama il y en a, et c'est le Père Paul (1) qui les a tous baptisés, qui leur a donné ce nom-là.
    Et toutes les personnes présentes se rallient à l'opinion du grand Kuikui, y compris les parents. Dimanche prochain, dans quatre jours, l'enfant sera baptisé par le catéchiste et il prendra les prénoms de : Apereama, Akutino.

    Notes

    1 - Paul Mazé : missionnaire catholique ; il arrive à Tahiti âgé de vingt-cinq ans, en 1910, alors prêtre. Il est responsable des îles de l'Est de l'archipel Tuamotu ; ses paroisses sont des îles minuscules et déshéritées, disséminées sur l'immensité océanique : les atolls. Il est sans cesse en mer sur les goélettes à coprah ou sur son cotre, le Saint-Pierre, en vrai breton finistérien de Pleyben, qu'il était. En 1939, il est évêque de Tahiti.
    Il prend sa retraite après avoir sacré évêque en 1968, Michel Coppenrath, un enfant de Tahiti qui le remplacera un jour dans cette fonction.
    Monseigneur Mazé est décédé en 1976.
    André Pilon



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    Message par GAUBERT Sam 20 Fév 2010 - 16:39

    Le récit de Mareta me rappel qu'il est avéré que toutes les manifestations liées à la vie ou à la mort se vivent en communauté. Je me rappel que lors du décès d'une personne au village, on était venu me chercher au poste car à l'époque,j'étais le seul à posséder un polaroÏd. J'avais donc fait une série de photos du défun posé sur une table décorée au préalable.
    Se sont les dernières photos qu'il me reste de mes deux séjours à Réao
    Le plaisir de déguster de l'eau de coco fraiche malgré la température extérieure. Photo prise a nake (Le bout de l'atol)
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    l'entrée du village qui longe le cimetière, vue du poste.
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    Chargement des affaires ainsi que des colis envoyés à Papeete via Hao. Aussi bien des produits manufacturés que des colis de poissons frais, par le personnel du catalina.
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    Message par jean-claude le coq Sam 20 Fév 2010 - 16:56

    Merci André et Bravo Major pour la distinction..

    Si la médaille était de nacre du lagon,cette chronique natale pourrait en être la perle la plus pure.Donc à très bientôt pour le baptême d'Apéréama?., avec les "pompes" de la liturgie dans ton petit royaume insulaire-peut être au prochain passage de la goélette,avec pénitentes sur le pas de la porte de l'église, et messe si possible en latin-Comme Brassens le disais,je préfèrerai cette "scénographie" là pour sa qualité et pour ne pas chercher davantage à comprendre des mystères qui me dépassent.Après tout le Paumotu ce serait fort bien aussi...
    Je te fait confiance pour mobiliser les services d'un lointain fils spirituel de Monseigneur
    l'Evêque Mazé- peut-être celui qui à notre époque avait été pas mal irrité par les mœurs un peu trop "libérées" de marins "pirates", découvreurs d'archipels et de leurs jeunesses pas trop timides..(majorité d'alors à vingt et un ans-improbable challenge pour les gardiens de la moralité.)Voilà encore un chapitre qui mériterai le concours de la mémoire des intéressés si
    toutefois ils se reconnaissaient dans cet écho de lointaines escales..à vos plumes les lutins,il y a prescription non?..
    Amitiés à tous et bon week-end.
    J-Claude



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    Message par jean-claude BAUD Sam 20 Fév 2010 - 17:06

    Quand tout se passait bien, 2 jours après ces dames reprenaient normalement leurs occupations..



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    Message par † PILON Sam 20 Fév 2010 - 19:54

    Ce petit garçon que j’ai vu naître a maintenant 43 ans, sa mère, Mareta (Marthe) de qui, pour les besoins de mon écrit, j’ai changé le prénom, en a 25 de plus, et la pauvre est veuve.

    A P



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    Message par † tataio Sam 20 Fév 2010 - 20:14

    André, il y as quelque chose que je ne comprends pas bien
    Si ce garçon a 43 ans aujourd'hui, comment ce faisse que sa mère n'as que 25 ans de plus ....
    A part ça c'est toujours avec plaisir de lire des écrits romancés, mais c'est pas un scoop
    tout le monde te le dit ............
    amitiés
    tataio



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    Message par jean-claude BAUD Sam 20 Fév 2010 - 20:19

    Tataio, 25 ans de plus que son fils !!!



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    Message par † tataio Dim 21 Fév 2010 - 15:28

    ha bon, vu comme ça, pas de problème je comprends mieux.
    En fait elle avait 25 ans quand elle as eu son fils.
    pourquoi faire simple quand c'est compliqué.

    je plaisante bien sur ....
    amitiés atous les deux.
    tataio



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    Message par † PILON Ven 26 Fév 2010 - 21:41

    La lèpre à Reao

    Tout ceux qui ont fait Reao s’accorde pour dire que là-bas nous y avons découvert une peuplade pas mal en retard sur ce qui se passait par exemple à Tahiti, en 1967, par exemple, mais que les gens étaient très gais. Ceux qui y vont, assez rares de nos jours, sont enthousiastes et rapportent de bien belles photos qui montrent que Reao a surmonté ce handicap du passé.
    Et puis, il y a quarante ans et plus il y avait encore beaucoup de malades dans l’île, la lèpre se faisait beaucoup sentir à des degrès divers, les malades n’avaient pas trop envie de rire ni de s’amuser selon nos critères. La léproserie était désaffectée et l’infirmier, Mathias, au moment où je m’y trouvais avait 14 malades « blanchis » à qui il faisait une piqure par semaine de médicament sulfonés. Ce médicament maintenant la maladie dans son état de fixation.
    J’ignore si de nos jours il y a encore des malades à Reao.

    Voilà aujourd’hui un texte sur la lèpre en Polynésie et principalement à Reao, pendant la première partie du XXème siècle.

    Cette fois-ci, ce n’est pas du roman et je me suis inspiré du Mérorial Polynésien.



    On a commencé à lutter sérieusement contre la lèpre, à Tahiti en 1912. Depuis une vingtaine d’années cette maladie venant probablement du continent asiatique avait fait son apparition dans tout l’Océan Pacifique. La lèpre est contagieuse mais moins qu’on ne le pense ; elle est surtout une maladie de carence alimentaire. Sur les atolls, on n’a jamais manqué de nourriture, par contre, celle-ci n’est pas très variée et c’est là peut-être une des causes de cette expansion de la maladie dans la région et dans nos îles.
    C’est à cette époque, qu’un « village de ségrégation » est créé à Tahiti ; qu’une léproserie fut installée dans une vallée à l’Est de Papeete, la vallée d’Orofara. Ce n’était pas un hôpital mais un village de regroupement - et d’exclusion - qui comportait une quinzaine de farés où l’on allait caser principalement les malades des Iles-du-Vent et des Iles Sous-le-Vent, c’est-à-dire qui venaient principalement des îles hautes.
    Les pensionnaires pourraient s’occuper de jardinage et il leur suffisait de traverser le chemin de ceinture pour aller à la pêche dans l’océan ; toutes ces activités étant très saines. C’est dire aussi que l’isolement était loin d’être parfait. Pour une maladie qui était considérée comme très contagieuse en ce temps-là, cela ne semblait pas très rigoureux.
    La publication l’Océanie française de mai 1914, tire à boulets rouges sur le manque d’organisation de cet établissement sanitaire où le pain est souvent moisi, où le menu ne varie guère et où les pauvres malades sont loin de recevoir les soins qui pourraient améliorer leur état.
    Mais pendant ce temps la lèpre gagna les autres îles et s’y développa à grande vitesse et principalement dans les deux atolls les plus à l’Est des Tuamotu : Puka Rua et Reao. En haut lieu, on a pris conscience que le problème devient grave et que bientôt la Polynésie pourrait se transformer en une vaste léproserie, un mouroir même ; aussi, le ministre des Colonies envoie, en 1933, un médecin en mission d’étude, le docteur Le Mée, médecin des hôpitaux de Paris.
    On a beaucoup critiqué l’enfermement des malades dans la vallée d’Orofara. On était resté au comportement du Moyen-âge européen alors que la maladie était endémique et que les lépreux étaient enfermés, isolés dans des établissements spéciaux qui existèrent dans presque tous les villages de France, afin d’éviter le contact avec les personnes non atteintes. De plus, quand ces malades se déplaçaient, ils devaient le faire avec une crécelle à la main, qu’ils tournaient et qui grinçaient, afin de signaler leur venue et préciser leur emplacement. Il y avait donc peu de chose de changé ; à Tahiti, on adoptait les usages des siècles passés, avec la crécelle en moins, tout de même. C’était tout simplement de l’ostracisme, de la ségrégation. Et pourtant, comment faire ? Si l’on veut apporter une certaine efficacité dans le traitement des malades, il est utile de regrouper les personnes touchées, par catégories de maladies, afin de limiter les frais divers par exemple, ainsi que le déplacement des médecins, infirmiers et autres soigneurs. Orofora fut donc le lieu de regroupement des Hanseniens, mais il fallut attendre le 19 août 1934, soit plus de vingt ans ! pour que l’établissement soit doté d’une véritable infirmerie.
    On avait isolé les malades ; un point et c’est tout.
    En janvier 1934, le docteur Massal, qui a été nommé : « Médecin du service mobile d’hygiène et de prophylaxie aux Etablissements Français de l’Océanie » (ouf !), visite les îles Tuamotu de l’Est. Au sujet de la lèpre, il y découvre une situation des plus alarmantes. Il écrit : « Si on veut éviter que les îles de Puka Rua et Reao ne deviennent à brève échéance une vaste léproserie, si l’on veut sauver cette race pleine de vie, si l’on veut que ces îles comptent encore parmi les îles habitées des Etablissements Français de l’Océanie, il est nécessaire d’organiser sans tarder la lutte contre le fléau qui les ravage. La question de la lèpre a déjà été envisagée. En 1927, une tournée de ramassage de lépreux a été faite et ces îles vidées des malades qu’elles contenaient, malades expédiés à Orofara. Depuis, malgré les efforts bienveillants de l’Administration (envois de matériels, de vêtements, de nourriture), la sollicitude du comité de la Croix-Rouge, le dévouement inlassable du R.P Paul Mazé, le nombre des malades n’a cessé d’augmenter. Il est encore temps de se mettre à l’œuvre, mais on ne saurait tarder. En août 1934, ces deux îles comptent un total de 79 malades (sur un peu plus de 500 habitants à elles deux), et d’ici un an, il faudra tabler sur un nombre voisin ou même légèrement supérieur à 100. Une seule chance de salut : agir très rapidement et surtout persévérer dans l’effort malgré les difficultés qui dès à présent se révèlent nombreuses.»
    Le docteur Massal continue son rapport en racontant comment la lèpre toucha ces deux îles et comment elle s’y propagea (probablement d’après les dires des habitants puisqu’il n’y résidait aucun personnel médical) : «Vers l’année 1900, vient s’échouer à Reao le nommé Teano Tahito Antonio originaire de Moorea, âgé et malade, il est débarqué d’une goélette à bord de laquelle il ne rend plus les services que l’on attend de lui. Il est atteint de lèpre et est installé dans une case en niau aux environs du cimetière. Il habite seul, mais fréquente les habitations voisines, parlant de ses voyages, amusant les enfants.
    Sept ans environ après son arrivée, des cas de lèpre éclatent chez les indigènes dans les maisons qu’Antonio, mort alors, fréquentait le plus assidûment : d’abord dans la maison du chef toute proche, puis dans les maisons voisines. Ce sont les enfants qui sont les premiers atteints. Toute cette partie du village est dès lors contaminée, de nombreux cas que l’on rencontre actuellement sont originaires de ce foyer qui s’étend sans cesse. La route est traversée et les maisons qui s’abritent à l’église atteintes à leur tour.
    En 1915, après une absence de quatre à cinq ans, un homme nommé Ioakimo revient à Reao, son pays d’origine, il a voyagé comme matelot dans l’archipel des Tuamotu. Mais il est lépreux et va se réfugier dans une case sise à l’intérieur du village, à mi-distance de la mer et du lagon, à gauche de la route. Et peu à peu, va se constituer là un autre foyer de lèpre.
    Ces deux foyers s’étendent sans cesse depuis leur formation. Si on relève l’emplacement des maisons où ont éclaté des cas de lèpre, on constate l’existence nette de ces deux foyers, leur extension en tache d’huile autour de leur point de départ ; ils ne se sont pas confondus, il existe entre eux une zone de terrain qui paraît indemne.
    Tous les malades que l’on trouve aujourd’hui à Reao sont nés ou ont vécu jeunes sur l’un ou l’autre de ces points du village, points qui, fait à remarquer, ont leur sol constitué par un terrain plus lourd, plus gras, moins perméable, et très différent du sol qui forme le reste du village.
    Quant à Puka Rua, son destin suit celui de Reao, d’une façon également tragique : « En 1926, on doit isoler à Puka Rua une femme, Kamake, âgée d’environ 34 ans, née à Reao et lépreuse. Elle a vécu longtemps au village et beaucoup fréquenté une de ses voisines, Rongoiti, âgée de 35 ans. Celle-ci présente en 1927 de tels stigmates d’infection hansenienne qu’elle doit être isolée avec sa compagne Kamake. Moins heureuse que cette dernière, Rongoiti meurt en mars 1933. C’est la première victime de la lèpre à Puka Rua.
    En 1920, revient à Puka Rua une femme de 25 ans Rotaria a Tuata. Elle a voyagé dans l’archipel et a vécu à Vahitahi (un atoll situé à deux cents kilomètres dans l’ouest) en longue cohabitation avec le Tahitien Ani, originaire de Papara. De cet homme, elle a un enfant dont elle accouche à Puka Rua chez ses parents. Ani abandonne sa femme et part pour Tatakoto où il serait mort de la lèpre en 1932. En 1930, Rotaria présente des signes nets d’infection lépreuse et elle doit s’isoler. Elle sera suivie en juin 1933 par sa fille Berehita, âgée de sept ans. Et peu à peu apparaissent de nouveaux cas chez des sujets parents ou voisins de Kamake, Rongoiti, Rotaria. »
    Pour terminer, le docteur Massal résume ses observations en quelques lignes de chiffres d’une éloquence effroyable : en août 1934, il existe à Reao 56 malades sur 340 habitants. De ces 56 malades, 40 ont moins de 14 ans. 18 sont très atteints et 38 peu atteints.
    A Puka Rua, le nombre de malades s’élèvent à 23 sur 180 habitants. De ces 23 malades, 20 ont moins de 14 ans. 9 sont très atteints et 14 peu atteints.
    Mais cette maladie évolue et ceux qui sont peu atteints, dans quelques années le seront gravement, ce qui les conduira à la déchéance totale et à la mort.
    Le docteur Massal préconise alors de créer une léproserie à Reao. Il faut, dit-il, acheter un terrain en bord de mer en un point le plus haut de l’atoll, non loin du village, (nous savons que le point le plus haut : 8 mètres, se trouve bien là). On y regrouperait les malades de Reao et aussi ceux de Puka Rua qui seraient transférés ici.
    Comme on pense, à cette époque, que la lèpre est transmise par le sol contaminé, il est prévu de déplacer le village - qui est implanté de part et d’autre de la rue comme nous le savons - vers l’océan en un point qui ne sera plus inondé régulièrement lors de la montée des eaux du lagon lors de hautes mers, ou d’ensachage, ce qui donne cet aspect humide, lourd et malsain au sable que l’on trouve en ces lieux et où vit une algue qui le recouvre : le rimu. Cette algue ressemble à une feuille morte et craquante par temps sec, et puis elle devient verte, grasse et gélatineuse quand elle peut se gorger d’eau de pluie. Déjà, les missionnaires avaient compris que le village était mal placé et qu’il fallait le remonter vers le rivage de l’océan, vers l’ouest pour ces risques d’inondation.
    Guy de Larigaudie, l’écrivain scout voyageur, passa par Tahiti, puis se rendit à Reao où il eut l’occasion de rencontrer le père Paul Mazé qui était donc le curé de cette paroisse maritime. Dans un de ses livres, il donne une description émue de celui qu’il nomme : « l’Aumônier des lépreux ».
    « Sur tous les bateaux qui courent la Mer du Sud on l’appelle simplement, mais avec infiniment de respect : le Père Paul.
    C’est un missionnaire au sourire très doux dans une longue barbe blanche. Il a des yeux clairs d’homme de la mer qu’il tient un peu de ses origines bretonnes, davantage encore de la vie qu’il mène. Sa paroisse est éparpillée dans les Tuamotu, semée aux quatre vents des îles de corail. Il la visite à bord d’un cotre qu’il conduit seul, à la boussole. Il a fait l’apprentissage de son métier de marin, à Papeete, sur tous les bateaux en rade. Quel capitaine ne se fût enorgueilli d’être le professeur du père Paul !
    Il navigue depuis vingt ans sur cet océan dont le nom seul est Pacifique. Lorsque la tempête est trop forte, il fuit sous le vent priant la Providence que le calme revienne avant l’épuisement complet des vivres et de l’eau. Jusqu’à présent, il n’a jamais manqué l’île qu’il comptait atteindre. C’est un beau record là-bas.
    Nous rencontrons le père Paul à Reao, une petite Tuamotu parmi une cinquantaine d’autres, mais la plus déshéritée. Dès la « barre » franchie, nous retrouvons cette nudité de décor que j’embrassais dans son ensemble du haut de la passerelle du Tooya. Il n’y a pas une once de terre dans l’île, aucune herbe, aucune poussière, toute chose semble d’une impossible propreté. Le sol n’est qu’un éblouissement blanc de corail avec, au-dessus, l’ondulation verte des cocotiers.
    Conservé par leur isolement dans l’intégrité de leur sang, les indigènes qui nous accueillent sont de race très belle, plus grande et plus foncée que celle des autres archipels. Hommes et femmes portent pour tout vêtement, une ceinture de fibres tressées ou un morceau de cotonnade roulé autour de la taille. Dans la clarté trop crue de l’atmosphère, tous ces corps modelés jusqu’à la perfection, par l’eau et le soleil, semblent, jouer une vivante symphonie de splendeur animale. La population cependant est dépourvue de toute ressource. Et il y a la lèpre dans l’île.
    Le père Paul nous fait visiter le village, les maisons en pierres de corail recouvertes de feuilles de cocotier et la petite église qu’il a construite lui-même ; la citerne bâtie par ses soins et qui fournit toute l’île en eau potable (1), le hangar qui tient lieu de maison d’école, sa chambre aux murs nus meublée d’une natte et de quelques caisses.
    Dans le sud, on nomme aussi le père Paul « l’aumônier des lépreux ». Il nous montre sa léproserie, une petite bâtisse de corail, « l’hôpital », comme il se plait à l’appeler lui-même, entourée d’un mur bas qui la sépare du village. Une vingtaine de lépreux l’habitent qui, jamais, n’en franchissent l’enceinte. A quelques-uns, il manque un bras ou une jambe ; la plupart ont le visage rongé, déchiqueté par l’horrible mal, avec cet aspect fantomatique que donnent les injections au bleu de méthylène.
    A chacun de ses passages à Reao, le père ausculte lui-même les malades, fait les piqûres, donne les remèdes nécessaires ; une assise de corail grossièrement sculptée sert de table d’opération.
    Nous nous sentons la gorge séchée d’horreur devant ces visage atroces, mais le père passe, souriant et gai, plaisante avec une vieille femme, frappe sur l’épaule d’un homme, répand sur tous une joie surnaturelle, une paix merveilleuse faite de douceur et de sainteté.
    Autour de lui, les pauvres figures déformées s’éclairent. Brusquement, je comprends le baiser de saint François sur la route de Saint-Sauveur-des-Murs.
    Non loin de la léproserie, le père Paul a créé une sorte de préventorium où, pour éviter la contagion et les erreurs possibles, il met quelques enfants en observation. »


    (1) Il doit être question de la petite église, couverte en pandanus, qui sera construite dans l’enceinte de la léproserie, et non pas de l’église du village construite vers 1869. Sur la léproserie, il y avait deux citernes, dont une dans le sol.

    André Pilon



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    Message par † CYBAL Jacques Sam 27 Fév 2010 - 18:33

    Salut à tous,
    Toujours passionnant tes écrits André...

    J'ai enfin pu reprendre quelques vieilles diapos et les scanner, on a vu mieux, mais enfin...

    La zone vie...(81-82)

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    Message par † CYBAL Jacques Lun 1 Mar 2010 - 16:36

    Deux autres clichés de la station, hélas un peu sombres, du parc et du vieux "clou" que l'on gardait au cas où....

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    Message par jean-claude BAUD Lun 1 Mar 2010 - 16:39

    Jacques,André ne va pas être content du tout si tu traites son RAWIN de vieux clou...


    Dernière édition par jean-claude BAUD le Lun 1 Mar 2010 - 16:48, édité 1 fois



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    Message par † CYBAL Jacques Lun 1 Mar 2010 - 16:44

    Non non, l'appellation est affective...

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    Message par jean-claude BAUD Lun 1 Mar 2010 - 16:49

    Je pense bien, j'aurais du mettre lol!



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    Message par † PILON Lun 1 Mar 2010 - 17:29

    Si, si, si, le rawin n’était bien qu’un vieux clou et je me demande quand même pourquoi on s’est servi de ce vieux matériel pour faire nos bombes atomiques alors qu’on aurait du être dans toutes les branches de l'entreprise à la pointe du progrès. A Puka puka on ne s’est servi que de ça, Il n’y eut jamais de radar. Mais oui, du rawin il en est resté une bonne affectivité ; comme on était bien là-haut – car ils étaient presque tous installés sur une plate-forme à six mètres de hauteur – pendant presque une heure de poursuite du ballon – avec plusieurs bières. J’ai entendu dire que certains y emportaient la caisse. Au CEP, à la météo, j’y ai connu des buveurs de bière, c’est vrai, mais quant à la caisse en haut du Rawin…
    Heureusement que la toile nous protégeait de l’alizé, car ce bon vent sait être frais et même froid quand on y reste longtemps exposé ; pendant les mois frais de juin, juillet et août, par exemple, on pouvait avoir froid au bout des orteils.
    Chacun se rappelle aussi de s’être trouvé tout là-haut alors que survenait une averse avec des rafales à plus de trente nœuds
    Mais oui, c’était le bon temps. Clou ou pas clou, gardons-en un bon souvenir, il ne reviendra pas ce temps-là.
    André Pilon



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    Message par † CYBAL Jacques Lun 1 Mar 2010 - 18:20

    Bien d'accord avec toi André, et c'est vrai qu'une poursuite avec 30 nds de vent et pluie, ça laisse des souvenirs ineffaçables...

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    Message par † PILON Lun 1 Mar 2010 - 20:58

    Le parc aux instruments, que l'on voit sur les photos ci-dessus, est le second de la nouvelle station sur l’hôpital lépreux. C’est moi qui l’ai installé là avec mon personnel pendant les premiers mois de 1971, époque à laquelle on a construit le nouveau bâtiment comprenant le bureau du chef de station, la salle d’obs et le radio sondage. En ce temps-là, le ravin était resté sur son pylône à côté du bâtiment Smsr.

    André Pilon



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    Message par † CYBAL Jacques Mar 2 Mar 2010 - 17:41

    Salut à tous,
    Pour toi André, la cathédrale vu de face (donc en 81), et en face le cimetière caché par ma pomme (et la croix je ne la porte pas...).
    Les photos sont sombres parce qu'il y avait eu sur une pellicule une confusion avec "asa et din", vieil appareil et pas de réglages automatiques...

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    Message par † PILON Jeu 4 Mar 2010 - 21:45

    Bonsoir à Tous
    Bien belles photos souvenirs, pour moi, ces deux vues que nous envoie Jacques dans son message 479.
    Ce que je n’arrive pas à savoir, c’est combien il y a d’ouvertures latérales de chaque côté de l’église.
    En 1971, lors de mon troisième séjour, l’église était montée, le gros œuvre terminé sans plus.
    A la porte du cimetière, à droite en entrant, il y a une sorte de reposoir, à la gloire de qui ? Je n’en sais rien ; cela n’était pas construit en 1971.
    Pour ceux qui ont vu l’entrée de la mairie sur une autre photo, avec ses deux têtes de « tiki » sur un portique : disons que Jacques qui est debout dans la rue, l’a juste à sa gauche. Face à lui, à 40 mètres environ, se trouve l’église. S’il se dirige vers l’église, il arrive sur la grande voie perpendiculaire qui va de l’océan, à gauche à 150 mètres de là, et vers le lagon à droite, environ à 600 mètres.
    André Pilon



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    Message par Gérard Duffond Jeu 4 Mar 2010 - 22:59

    Je garde de l'atoll de REAO, un souvenir amer :
    J'y suis arrivé en 1965 de je ne sais quel mois, affecté à la station météo avec Bill Lecomte et francis Thulliez entre autres.
    Comme c'était la tradition et pour féter mon arrivée, le village avait organisé un tamaraa au cours duquel le tavana "attribuait" au nouvel arrivant en guise de bienvenue et pour la durée du séjour, une jeune et jolie pomotu au doux nom de Maria Pukarua sauf que la dite pomotu était déjà macquée avec un gugus du village et le tavana l'ignorais (ou faisais semblant de).
    Bref, la mission que lui avait confiée le plus haut dignitaire du village, était donc comme on s'en doute, d'être la compagne du nouvel arrivé dans tous les sens du terme. Dans la journée, la demoiselle vivait à la station comme aide cuisinière et femme de ménage profitant largement de tous les avantages et cadeaux de ma part mais au moment d'aller au "dodo", la garce filais rejoindre son amant au village.
    Au bout de quelques semaines et aprés une sérieuse conversation, j'ai fait comprendre à ma jolie vahiné, que la plaisanterie avait assez durée qu'il serait grand temps d'exercer mon droit de cuissage avec son consentement et de respecter enfin "son contrat".
    La demoiselle m'a bien fait comprendre qu'il n'y avait aucune affinité entre nous et n'y en aura jamais. Si elle avait accepté d'être la compagne de jour et pas de nuit d'un popaa, c'est uniquement pour profiter des avantages de la station météo et qu'entre son "fiancé" qui serait susceptible de devenir son futur mari et un popaa de passage fut-il beaucoup plus viril, plus grand et moins gras que son compagnon, son choix a été vite fait.
    Pourtant et officiellement pour le village, les couples étaient formés tels que Bill et sa copine, Françis et Sophie, Gégé et Maria ainsi que les autres...
    Ne voulant pas forcer la belle, j'ai voulu me rabattre sur une autre beauté locale mais je me suis ramassé des vestes car étant avec Maria, pas question pour les autres filles de la tromper et de subir d'éventuelles représailles et pour cause.
    En conséquence, j'ai fini par renvoyer ma douce vahiné dans ses foyers. Je me suis donc retrouvé célibataire durant mon séjour à REAO et je me suis fait mal voir par le village car j'ai été trop "fahuru".
    A l'issue de ce séjour, je suis parti à RAPA où je me suis rattrapé de mon abstinence forcé sur ce tas de cailloux.
    Moralité à cette époque en polynésie française, s'il était facile de coucher avec les locales, certaines d'entr'elles en étaient réticentes et haïssaient les popaa.



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    Message par † CYBAL Jacques Ven 5 Mar 2010 - 18:14

    Vraiment pas de chance Gérard, mais j'ai une photo d'une Maria qui avait une "grande descendance" de méteos, enfin, c'est ce qui se disait...et aujourd'hui il y a prescription...

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    Message par Gérard Duffond Ven 5 Mar 2010 - 21:15

    La Maria dont je parle était bien plus jolie que celle ci. Elle avait quitté REAO peu de temps aprés mon départ pour vivre à Papeete. J'ai eu la surprise de la rencontrer en ville à la fin de mon séjour à Rapa avant de repartir sur HAO.
    La belle s'était sérieusement décatie aprés 2 maternités en prenant quelques kilos de plus. Je l'ai invité à boire un verre, nous avons bavardé comme des vieux amis puis je l'ai accompagné au marché pour prendre le truck. Elle aurait bien voulu cette fois qu'on sorte mais j'avais misé sur une jeune et jolie tinto célibataire qui travaillais aux douanes à fare ute. Je suis resté avec elle tous les inters repos à Papeete de tous les autres séjours que j'ai fait par la suite.
    Je n'ai plus revu Maria, je pense qu'elle a du repartir à Pukarua.



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    Message par † CYBAL Jacques Sam 6 Mar 2010 - 10:48

    Désolé Gérard...

    Deux vues du centre du village...

    Le centre, l'église étant à gauche.

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    Le cimetière est à gauche, au fond l'océan

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    Message par † PILON Sam 6 Mar 2010 - 11:05

    bien reconnu tous les lieux, malgré les 43 ans d'écoulés.

    A P



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