A la fin des années 80, outre le port de l'uniforme de la maternelle au collège, la discipline était encore très stricte dans les écoles martiniquaises : A l'école primaire Rivière Salée, certains élèves indisciplinés subissaient encore des châtiments corporels ! Les seuls élèves métropolitains de l'école étaient les enfants de marins (les miens) et de gendarmes, ce qui incitait les instituteurs à une certaine prudence à leur égard !

Dans le sujet "CEP / les îles de la Polynésie française", Michel alias TUR2 parle de l'amiral Yves Leenhardt.
Lui aussi chef d'état-major de la Marine, j'ai fait sa connaissance non pas en Polynésie mais en Martinique.

En décembre 1985, l'amiral à cinq étoiles Yves Leenhardt, chef d'état-major de la Marine Nationale, venait inspecter la Marine aux Antilles, en particulier l' Unité Marine Fort-de-France et les stations radio de Rivière Salée et de la Pointe-des-Sables. Ayant sévi quelques années plus tôt dans le Pacifique, il avait, à tort ou à raison, une réputation de briseur de carrières lors de ses inspections très redoutées. .../...

.../... A l'issue de cette petite cérémonie, j'étais invité par l'amiral à un "déjeuner de travail". Nous n'étions qu'une douzaine de personnes autour de la table. Noël Gauquelin et moi étions sans doute les seuls non-officiers. Petite précision : cela n'était évidemment pas improvisé. Avant même l'arrivée du CEMM aux Antilles, j'avais reçu son carton d'invitation.

Que faire de la Lorraine ?

Une heure à peine avant l'arrivée de l'amiral Leenhardt à la Pointe-des-Sables, le chef d'état-major (de la Marine aux Antilles) me téléphone :
L'amiral "souhaiterait" vivement visiter une des quatre villas du Fortin. Vous êtes le seul marin, vous êtes donc "volontaire" d'office pour le recevoir chez vous.
Silence
Cela vous pose un problème ?
Oui !!!
Mais je ne pouvais rien dire. Je savais que l'amiral Leenhardt était très à cheval sur le règlement. La veille, toutes les boissons non autorisées, à savoir les caisses de bière Lorraine et les bouteilles de rhum Trois Rivières, avaient été retirées du coqueron officiers mariniers et transférées dans ma villa, à l'intérieur du Fortin. C'était la meilleure cachette : l'amiral, il n'ira jamais chez moi.
Tout faux !
Panique à bord. Je téléphonais immédiatement à Joëlle (mon épouse) :
Dans deux ou trois heures, tu vas recevoir à la maison le chef d'état-major de la Marine ...
C'est quoi cette connerie ?
C'est pas une connerie !
Range un peu la maison, fais-toi toute belle et, surtout, planque les caisses de bières et les bouteilles du rhum.
Comment ? Ou ça ?
Dém..de toi !
Les caisses de Lorraine furent cachées sous le lit conjugal et les bouteilles de Trois Rivières dans la grande armoire de notre chambre. .../...

.../... Ensuite (après l'inspection), direction le Fortin.
Seuls l'amiral et moi franchirent le portail d'entrée, toutes les autres autorités restant sur le parking extérieur (Comar, commandant TVL, etc.). Joëlle attendait l'amiral Leenhardt en haut de l'escalier donnant accès à notre maison. Le CEMM se montra extrêmement courtois avec la maîtresse des lieux, lui posant moult questions sur les enfants, la vie à l'intérieur de la PDS, l'isolement, etc. Manifestement, l'amiral se plaisait sur cette terrasse surélevée dominant l'ensemble du site ainsi que la baie de Fort-de-France. Le panorama devait lui plaire. A moins que ce ne soit la compagnie de Joëlle. Je plaisante. A l'issue de cette visite, il remercia chaleureusement Joëlle et prit congé.
Ouf !

Et la Lorraine ?
Quelle Lorraine ?

A moins que ce ne soit la compagnie de Joëlle.

Rien à craindre, elle t'avait dit que si ce n'avait été toi, c'était un sous marinier, pas un amiral...
Tout de même, toutes ses bouteilles et même pas pouvoir offrir un pot à l'amiral !
En plus tu ne reculais devant aucun sacrifice en mettant ton épouse à contribution, elle aurait été dans de beaux draps si l'amiral avait découvert le pot aux roses.
Félicitations car elle à su faire face à la situation.
Je suppose que malgré tout tu devais serrer les fesses et être dans tes petits souliers

Michel, il s'agissait d'une "visite" et non pas d'une inspection. L'amiral avait du savoir-vivre, il n'a pas été jusqu'à se mettre à quatre pattes pour regarder sous le lit conjugal et il ne s'est pas permis non plus d'ouvrir l'armoire de notre chambre.
J'avais dit à mon épouse de "se faire toute belle" pour recevoir le CEMM ... mais pas trop quand même.
Enfin, bref, ce fut un épisode totalement imprévu que je craignais un peu et qui s'est finalement très bien terminé.
Comme très probablement Noël Gauquelin à Rivière Salée, à l'issue de cette inspection, j'ai reçu l'habituel message de félicitations de l'amiral. S'agissant de l'amiral Leennhardt, ce n'était pas gagné d'avance.

Illustration en images de mon message précédent :

Photo Max Péron
Vue d'ensemble du site militaire de la Pointe-des-Sables en 1984-1987
J'ai pris cette photo d'un mirador à l'intérieur de la Pyrotechnie.
Le téléobjectif "écrase" les perspectives.
A droite, la station radio proprement dite.
A gauche, la Pyrotechnie interarmes mais sous responsabilité SCAN Fort-de-France (la DCAN locale).
Chaque casemate renferme plusieurs tonnes de munitions ("munitions" au sens très large).
Elles sont semi-enterrées au cas où ... ça explose !
Le chef de station était "commandant militaire" de l'ensemble du site, station radio ET pyrotechnie.
Tout au bout de la Pointe-des-Sables, le Fortin.
Et tout autour de la PDS, sur 180°, la baie de Fort-de-France.

Spoiler:

Bonjour Max,
Antenne Directive ou antenne active ?
En 1990, à mon départ, la station était sensiblement la même.
Il faut ajouter un shelter pour syracuse à l'arrière du PC Radio, l'entrée du PC Radio se faisait par l'arrière du bâtiment, un nouveau carré OM Octogonal à la place du Palmier entre le bâtiment vie et le PC Radio, un terrain de tennis sur le grand espace dégagé, entre la zone marine et le bâtiment de l'entrée qui abritait les matires chiens notamment.
Deux zms dans l'ensemble, d'où une haute protection : outre les protections physiques, clotures et autres, marsouins à l'entrée, maitres chiens pour les patrouilles, fusiliers marins pour la zms radio, et le cdq qui portait l'arme en permanence.
Un truc que j'avais demandé, mais sans suite, hélas, une embarcation pour faire les navettes avec le Fort Saint Louis. En effet, de nombreuses grêves paralysant Fort de France, dockers, chauffeurs routiers etc, ainsi qu'un très intense trafic routiers que ce soit par la route normale ou volga plage rendaient ces navettes longues et fatigantes, voire, parfois, et c'est arrivé, impossibles. Or, si Rivière Salée était isolée, il en allait de même pour la PDS et, aucun magasin en vue...
Bien amicalement
TUR2

Le lieu semble agréable même isolé.

Oui, Hembé, très agréable bien qu'un peu isolé, et surtout très sûr !
Enfin, très agréable sauf quand le vent nous apportait les "effluves" de la décharge de la Jambette !

Noël, rien n'est, hélas, vraiment parfait en ce monde !

Pour répondre aux deux Michel ...
Michel alias Hèbmé43, isolement et sécurité étaient effectivement les deux mots qui caractérisaient la vie des familles à l'intérieur du Fortin de la PDS.
Pendant mes trois ans de séjour, je n'ai jamais fermé à clé la porte de ma maison. Zéro problème côté sécurité.
Inconvénient : les contrôles à l'entrée. Plusieurs amis rechignaient parfois à venir nous rendre visite à l'improviste à cause de ces contrôles. Quand un visiteur n'avait pas d'autorisation d'accès, le gradé d'aubette me téléphonait. Très rarement mais j'avoue que c'est arrivé, si je n'avais pas envie de voir cette personne, je disais au gradé d'aubette de répondre que "le major n'était pas là".
Certains biffins pas très fins répondaient au visiteur :
"Le major, il m'a dit de vous dire qu'il n'était pas là".
Incident diplomatique en perspective ...

Très intéressant, le message de Michel alias TUR2 :

Liaisons PDS - fort Saint-Louis par voie maritime en cas de grève : on y avait pensé et dans ces cas-là, c'est une embarcation de l'Unité Marine qui effectuait cette liaison.

Plans d'agrandissement de la station radio :
Visite et inspection d' EMM/OPS/TRANS à la PDS
A peine était-il entré au PC radio que le capitaine de vaisseau chef de mission fut absolument effaré par l'importance du bruit ambiant. Treize veilles radio sur haut-parleurs, cela faisait effectivement un boucan d'enfer.
"Comment vos opérateurs peuvent-ils faire quatre ou six heures de quart dans de telles conditions ?"
En quelques minutes seulement, il décida d'accorder en toute priorité d'importants crédits à la Pointe-des-Sables pour modifier et surtout agrandir le bâtiment principal, à savoir le bâtiment technique, renfermant, entre autres, le PC radio.
"Voyez avec les Travaux Maritimes et présentez moi très rapidement un projet."
Le Chef a parlé. Il n'y a plus qu'à exécuter.

Aussitôt dit, aussitôt fait. J'avais déjà quelques idées. Néanmoins, je demandais leurs avis avis aux chefs de quart et aux opérateurs radio. Pour une fois, les principaux concernés seraient consultés. C'est malheureusement rarement le cas. Ensuite, sur du papier millimétré, je traçais les plans de la station radio idéale, en tenant compte de l'infrastructure déjà existante. En fait, sur mon projet, le bâtiment technique doublait carrément de surface. Au passage, j'en profitais pour m'octroyer un bureau chef de station digne de ce nom. Si on ne travaille pas pour soi, on travaille pour son successeur. Sur mon plan, je poussais le zèle jusqu'à indiquer, au centimètre près, l'emplacement de tous les équipements radio-trans et même du mobilier dans tous les locaux de ce futur bâtiment technique : baies de réception, pupitres d'opérateurs, fauteuils d'opérateurs, bureau/pupitre du chef de quart, etc. Il ne manquait que la machine à café.
Je soumettais mon projet au commandant du Service TVL, en lui expliquant point par point les raisons de mes différents choix. Il le trouva parfait et l'approuva tel quel.

Ce document fut ensuite transmis aux Travaux Maritimes de Fort-de-France. A priori, c'était leur boulot. Comment allaient-ils réagir ? Quelques semaines plus tard, le projet définitif, réalisé par les TM et approuvé par le Comar, était expédié à EMM/OPS/TRANS Paris. Evidemment, le plan réalisé par les TM était plus grand que le mien et avait surtout un aspect beaucoup plus professionnel. Je ne suis ni architecte, ni dessinateur industriel, ni ingénieur des Travaux Maritimes. N'empêche, leur plan était exactement le même que le mien !!! Seule et unique différence, un détail au niveau de la porte d'entrée. Bien entendu, ce projet officiel était signé d'un ingénieur des Travaux Maritimes et mon nom n'était mentionné nulle part. Sur aucun document officiel.
Quand les idées sont bonnes, elles deviennent les idées du Chef.
Paris ne trouva rien à redire à ce projet et l'approuva tel quel, sans aucune réserve, sans aucune modification.

Et c'est vrai que, quatre ans plus tard, le PC radio était bien plus agréable pour le personnel du quart !

Quand les idées sont bonnes, elles deviennent les idées du Chef.

Dans ce cas il faut se dire que l'essentiel c'est que les travaux soient réalisés.

msg 180 de Michel alias TUR2
Antennes actives ou directives ?
Les deux, mon capitaine !
Il y avait cinq antennes de réception actives mais aussi directives pour quatre d'entre elles :
Nord, Sud, Est, Ouest + une omnidirectionnelle, réparties dans la station proprement dite et à l'intérieur de la Pyrotechnie.
L'antenne HLO, directive et orientable depuis le PC radio, très appréciée des opérateurs, a malheureusement été démontée durant mon affectation. Motif : entretien trop onéreux. J'ai pourtant tout fait pour la conserver. Sans succès.

Michel, à propos de ton message 357 du sujet "les îles de Polynésie française" :

Comme tu le sais, la Pointe-des-Sables faisait partie du réseau OMIT, Organisation Mondiale Interarmées des Transmissions.
Et pourtant :
le commandant du Service TVL Fort-de-France n'était "que" lieutenant de vaisseau.
L' Armée de Terre en Martinique était donc un simple "client" du Service TVL FDF et pourtant leur chef Transmissions était un lieutenant-colonel ! Carrément.
On a beau dire "la fonction prime le grade", en cas de litige, avec une différence de grades aussi importante, ce n'est pas toujours évident. D'autant plus que le COMSUP était un général de l' Armée de Terre.

Idem pour les stations radio :
un major à la PDS et un MP ou major à Rivière Salée, toutes deux stations OMIT.
Un grand et même très grand étonnement pour nos amis biffins.

Je confirme l'intérêt pour les HLO, un moyen de plus pour affiner un signal parfois faiblissime.
Les chefs de station que j'ai connu, un OT (Schultz) à la réunion, ou peut être était-ce BIGOT le MP qui avait le bureau d'à coté, à Tahiti des MP et un major, idem pour la station Emission, et à FDF, un major (Rohmer) ; A tahiti, Ephrem, Legall, Gilardot, Madec;
Je le rappelle en passant, en l'absence du Chef de Station, c'est l'officier de garde qui est le responsable de tout. Même, si, et cela a été mon cas, c'est un chouf. En cas d'évennement sortant de l'ordinaire, les discussions peuvent s'avérer "délicates" avec les autorités extérieures, peu au fait de nos us et coutumes...
Bien amicalement
TUR2

Un Major pour l'armée de terre ce n'était pas n'importe qui. Dans les régiments un Caporal Chef est aussi souvent un homme considéré. A Angers par exemple pour les tirs, sur les stands de l'armée de terre, j'avais pour interlocuteur le plus souvent un Caporal Chef et c'était toujours parfait. C'était des gens du génie qui avait de l'expérience et connaissaient leur boulot. Concernant votre technicité, j'ai tendance à penser que chacun devait plutôt chercher à ce que cela fonctionne avant tout, sinon c'est bien triste...

Tu as raison, concernant la technicité, la bible du marin, "le but de la manoeuvre" quitte à utiliser la b..e et le couteau.
Pour ce qu'il en est des grades de la biffe, une incompréhension mutuelle des us et coutumes renforcée à l'époque par le service militaire où l'on trouvait des appelés sous-off. Maintenant il faut quand même admettre que des vieux choufs souvent BAT se retrouvant à manger avec la troupe alors que pléthores de biffins, même appelés se retrouvaient au mess, il y a de quoi faire grincer des dents. J'en connais à qui c'est arrivé, et cette déconsidération est quand même, parfois vexante.
Bien amicalement
TUR2

J'espère quand même que ces points négatifs étaient au bout du compte négligeables par rapport à l'intérêt de cette campagne, dans un cadre qui n'est pas commun.

Bah, j'ai toujours eu de la considération pour tout le monde, y compris pour un cabochef.
A vrai dire, c'est plutot la marine qui était en retard. Celui ci semble aujourd'hui rattrappé et c'est tant mieux.
Concernant la campagne à FDF, peu de choses positives, je n'ai pas eu la chance de pouvoir loger dans les mêmes conditions que notre ami Max, mon épouse a été rapatriée six mois avant le terme de l'affectation en raison d'un voisinage devenu impossible.
Nous habitions sur les hauteurs de FDF dans une villa marine, et, parfois nous ne pouvions plus rentrer chez nous, le voisin occupait la place devant l'entrée de notre garage. Un rasta misicien rarement à jeun de substances.... Un jour ou j'étais de service, elle rentre des courses avec les enfants dans la voiture et est obligée de mettre les warnings gènant ainsi le trafic. Elle appelle notre charmant vis-à-vis et l'autre, hirsute gicle de chez lui, les yeux exorbités et noir de colère la menaçant de mort. Une 4L de gendarmerie, passant par là intervient, les gendarmes tous des ultramarins d'origines diverses ont failli en venir aux mains avec lui. Ils ont fortement conseillé à mon épouse, avec une grande gentillesse, il faut le dire, de quitter ce logement.
D'où six mois de célibat géographique imposé. J'en étais à mon quatrième séjour outre-mer et celui là m'est resté en travers. Précision par exemple, nous perdions nos allocations familiales au profit du département, et, vu le salaire d'un second maitre marié avec deux enfants, c'est pas là bas qu'on constituait un pécule. A tel point que j'ai pris la décision de prendre la casquette à carreaux, bien qu'à deux doigts de passer Maitre.
Bien amicalement
TUR2

Pour répondre à Didier alias CPM73,
z'ont-ils l'air malheureux tous ces gens de la PDS ?

Photo Max Péron
1984-1987 Journée familles ce jour-là à la PDS
Toutes les épouses sont invitées à déjeuner avec nous.

Comme je l'ai déjà dit dans le msg 355 du sujet "îles de la Polynésie", comme bien d'autres marins, j'ai souvent été un cumulard dans mes différentes affectations.
A la PDS par exemple, j'étais tout à la fois chef de station, commandant militaire (à ce titre, sous les ordres directs du CF CEM Marine Antilles et non pas du Cdt TVL), commandant d'unité rattachée (pour le service de la solde de Brest) et président du carré OM/OMS.
Photo prise juste devant l'entrée du PC radio
Sur le mur, on voit les deux premières lettres de FUF Marine Nationale Pointe-des-Sables
Sur la table, dans une des deux grandes gamelles, planteur fait maison à volonté.
Et dans l'autre ? J'ai oublié.
De face, un cigarette à la main, l'épouse d'un QM1 radio.
Derrière, légèrement à gauche et de face, une assiette à la main, mon épouse, en grande discussion avec Mme Neimann (QM1 radio).
Au fond à gauche, avec un pantalon rouge, X, officier de l'Aviation et chef de l'antenne DGSE de Martinique. Très discret, toujours en civil, je l'ai invité car son bureau était dans l'ancien bâtiment GCR de la PDS. Nous nous entendions très bien. Un jour, j'ai eu un problème avec un jeune et ambitieux capitaine du RIMA. Cet officier de la DGSE a pris ma défense.

Photo Max Péron
Même jour, même endroit.
Les gens étaient éparpillés un peu partout dans la station.
Assis sur un chaise, mon voisin du Fortin, directeur du SCAN FDF, et son épouse, en compagnie d'une jeune femme (de dos) que je ne reconnais pas.
Le grand barbu, c'est Calvet, QM1 radio.
Calvet et Quéré (lui aussi QM1 radio) ont épousé deux sœurs, deux Martiniquaises.

En ce qui concerne l'officier de garde, Michel alias TUR2 a raison :
en dehors des heures ouvrables, la lourde responsabilité d'officier de garde de cet important site militaire reposait sur les épaules du second maître radio chef de quart.
En 1968-1970, quand j'étais second maître chef de quart dans la station d'émission interarmées de Rufisque au Sénégal, c'était pareil : en dehors des heures ouvrables, j'étais également officier de garde. En pays étranger qui plus est.

16H15 : je viens de lire le msg de Michel.
Dur dur tout ce que toi et ta famille avez subi. Sur les relations métropolitains / Antillais en Martinique, il y a en effet beaucoup à dire. Vaste, très vaste débat. Si on commence, ça risque de bien vite dégénérer.
La solde : c'était effectivement le plus gros point noir de cette campagne.

Bon, Max, je ne veux pas parler des relations et de certaines tendances à la Martinique, mais plus précisemment de mon voisin, un rasta shooté jusqu'aux yeux et violent de surcroit, j'habitais villa Simoun, pas loin d'ailleurs de la même villa où habitait le chef du TVL, chez qui nous avions un soir été invités avec notre ami D'espalungue (je mets la version courte de son nom).
J'étais mal tombé, dommage, le plus c'était la proximité de l'école pour mes filles à Coridon, route de la Redoute, un escalier nous faisait un accès direct à pieds.
Pour Noël, j'avais bien précisé, aux maitresses de mes filles, pas de chatiment corporel, pas touche à mes filles, à la rentrée, et, de plus ils m'ont fait une fleur, ils ont pris ma plus jeune avec un an d'avance, ce qui nous a permis de les avoir dans le même établissement. Nous les avions également inscrites au centre aéré de l'école, à la rentrée, elles connaissaient mieux la Martinique que nous et, déja, baragouinaient le créole local ! On appellerait ça un stage d'insertion...
Pour info, je n'ai jamais cité "les honorables correspondants" qui avait leur bureau dans le bâtiment de l'entrée, avec mon épouse, nous jouions de temps en temps au tennis avec ceux (un couple dont je ne sais pas si c'était un vrai couple ou de faux époux style Turenge), très sympas.
Bien amicalement
TUR2

Là c'est plus complet. En fait, il y a partout du bon et du moins bon. Je ne suis pas naïf, un peu de moins bon peu s'oublier mais trop... La famille c'est sacré.
Merci à vous pour vos récits.

C'est vrai, les souvenirs, bons ou mauvais, que l'on conserve dans sa mémoire de telle ou telle affectation, en particulier en famille outre-mer, n'ont parfois rien à voir avec le boulot proprement dit.
Pour ce qui est de Mr X, il était plus âgé que moi et cela remonte à presque quarante ans. Il doit être en retraite depuis au moins vingt-cinq ans, sinon plus.
Lui aussi était officiellement marié et son épouse ou "épouse" était sa secrétaire.
Quand nous sommes rentrés en métropole - en classe Affaires SVP ! Merci le Secrétaire - Mr et Mme X nous ont offert un cadeau, un miroir péruvien très joliment décoré. Il est dans mon hall d'entrée.

Quand je suis arrivé en 1991, ce local "GCR" était vide et désaffecté. La partie arrière du bâtiment servait de local aux maitres-chiens (bureau, chambre) . J'avais demandé à ce que ce local soit remis à la station mais il m'avait été répondu qu'il appartenait encore à la DGSE et pouvait être réarmé avec un court préavis (ce qui n'a pas eu lieu pendant mon séjour).

Les seuls civils n'ayant rien à voir avec l'armée qui pouvait entrer dans la station après accord étaient des sismologues qui venaient consulter le sismographe situé précisement en dessous de ce bâtiment. Vous en souvenez vous ?

DGSE, DST ou PPSD (ex SM) à l'époque de vos postes aux Antilles? Moi en poste au CEP en 81/82 c'est à la SM et à la DST que j'ai eu à faire mais pas pour des problèmes de logement Cette SM dont la direction était à Paris rue Octave Gréard (convoqué la bas aprés ma campagne) mais je sors du sujet de toute façon de nos jours tout a été restructuré

Un sismographe à la Pointe-des-Sables ?
Alors, là, Michel, tu me poses une colle : je n'en ai aucun souvenir.
Mais existait-il en 1984-1987 ?
That is the question.

Joël, comme tu le sais, DGSE et PPSD sont deux choses différentes.
Il y avait les deux en Martinique en 84-87.
Je connaissais très bien le premier-maître qui en faisait partie. C'était le seul vraiment "du métier".
J'ai été inspecté deux fois par le général de Gendarmerie, directeur du PPSD à Paris.
Il avait une excellente mémoire. La deuxième fois, à peine arrivé à la PDS, il me dit :
J'vous reconnais, vous étiez déjà là l'année dernière.
Exact, mon général.