msg 174 de Jean-Louis au sujet de Bomont
et msg 166 de Gérard au sujet de Mallet
Quand la station LF Solférino de La Régine a été inaugurée en 1994, Bomont, ancien commandant du CTM France Sud, était en poste à Dakar. Il a accepté de venir ... à condition qu'on lui paye les voyages aller / retour. Et pas en classe économique. Demande acceptée. Et tout ça pour quelques coupes de champagne et un déjeuner. No comment.
A propos de Mallet, voir mon msg 61.
Extrait de mes mémoires :
Un adjoint exceptionnel justement récompensé
Le maître principal radio Albéric Mallet a été mon "adjoint chef de station" durant toute la durée de mon affectation à La Régine. Il était en outre responsable de la station d'émission HF - sondeur inclus - et président du carré OM/OMS. Présent sur base depuis le début des grands travaux Solférino, il connaissait parfaitement toutes les installations de la station, parfois même mieux que le gradé responsable.
Dans le domaine du service général et de l'entretien courant de la base, je pouvais lui faire entièrement confiance. Si nécessaire, il n'hésitait pas à engueuler un maître ou même un premier maître (retard, propreté bâclée dans sa zone de surveillance, tenue laissant à désirer, etc.).
Même s'il n'en avait pas officiellement le titre, il jouait pleinement et très efficacement son rôle d'officier en second de la base.
J'appréciais d'autant plus son concours que j'étais de plus en plus envahi par la paperasse. A l'instar des chefs d'établissement du secteur public (lycées, hôpitaux, etc.), les chefs de station ont de plus en plus de responsabilités : un blessé sur base (travail) ou même hors station (sport, activités récréatives) et je pouvais me retrouver en position d'accusé devant la justice. Sans parler, sur le plan militaire, des éventuelles sanctions disciplinaires. Aussi surprenant que cela puisse paraître, j'étais aussi responsable de la sécurité des employés civils des entreprises privées qui travaillaient à l'intérieur de la station.
Tous les soirs, le chauffeur du bus permissionnaires venait me remettre en main propre la valise - fermée à clé - contenant le courrier officiel en provenance de La Lauzette. Des ordres, des circulaires, des consignes, des notes-express, etc. en provenance du CTM, de Toulon, de Paris ou d'ailleurs. N'ayant pas de secrétaire, j'en arrivais à rester coincé dans mon bureau une bonne partie de la journée.
Mallet étant un adjoint exceptionnel, je lui attribuai durant ces deux ans une notation (avec commentaire) à la hauteur de ses mérites, c'est-à-dire exceptionnelle. Par la suite, Mallet fut promu OS au choix.
Bomont et Mallet : deux exemples d' OMS trans/radio qui ont fait par la suite une très belle carrière en tant qu'officiers.
En avril 1978, le CF Calmon, de spécialité trans et pacha du Commandant Bourdais, m'a proposé de faire OS au choix. J'ai très poliment refusé. En sortant de cet entretien, mon chef de service, lui même ancien OMS, m'a dit que j'étais c.n ! Authentique.
Pour cette raison, j'ai été "maintenu dans le grade" de major pendant 17 ans 1/2.
Cela dit, je ne me plains pas et je n'ai pas été malheureux, loin de là, et même plutôt peinard (par rapport à certains OS) dans les fonctions de chef du Contrôle TER Lorient (deux fois), de chef de station (trois fois) et de chef d'atelier à l' AMF Brest.
Dernière édition par Max Péron le Jeu 7 Juil 2022 - 17:15, édité 1 fois